Le 11 novembre est une date que tout le monde a en mémoire pour honorer les morts de la première guerre mondiale, car c’est la date de la signature de l’armistice.
Quelques titres de la presse du 11 novembre 1918
Hasard du calendrier, le 11 novembre est la Saint-Martin, naguère grand symbole de la vie paysanne en Europe. C’était la date-repère de la fin des travaux dans les champs, au même titre que la Sainte-Catherine du 25 novembre était le repère des plantations, jour où « tout bois prend racine ». Le 11 novembre était un jour très festif avec pléthore de mets bien gras !
Saint-Martin (317-397) est un personnage à la vie incroyablement riche et surprenante ; impossible de démêler légende et réalité, toujours est-il qu’il a une grande place dans l’histoire populaire de notre continent. En France, au XXe siècle, on a beaucoup gommé les anciennes fêtes (par modernisme effréné ? par laïcisme ?) mais ici et là refleurissent les fêtes de la Saint-Martin dans de nombreux endroits. C’est près des frontières du nord et de l’est de la France qu’on a le plus conservé les traditions, à l’image des pays limitrophes comme la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne.
Avec mes filles toutes petites en Allemagne, j’ai appris la légende allemande de la Saint-Martin, et surtout tous les ans je me promenais avec elles dans les rues de Hambourg, une ou deux fois par semaine pendant près d’un mois (fin octobre – mi-novembre), avec des lampions orange faits au Kindergarten éclairés d’une (vraie) bougie en chantant :
» Laterne, Laterne, Sonne Mond und Sterne… »
et autres chansons que j’avais toutes apprises par cœur.
Lors des grandes processions, nous avions un cavalier encapé qui ouvrait la marche, symbolisant Saint-Martin qui avait déchiré sa cape un jour de grand froid pour la partager avec un mendiant…
Si le prénom Martin vient de Mars, dieu de la guerre (le père du saint était un officier supérieur de l’armée romaine), Martin et sa cape ont enrichi notre lexique avec le mot chapelle, la dynastie des capétiens, le martin-pêcheur, l’été de la Saint-Martin… Savoureuses anecdotes que je vous laisse découvrir dans le long article de Wikipedia.
Bleu et orange, c’est toujours réussi !
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A propos du chemin de table posté hier : si vous le faites, je serais très heureuse de recevoir une photo de votre ouvrage que j’éditerai dans ce blog début décembre avec votre prénom et, le cas échéant, un lien vers votre blog.
Merci !
katell(point)fp31(arobase)gmail(point)com
Merci pour cette petite histoire de St Martin !
Bonne journée
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Encore un enrichissant article aujourd’hui !
Qui sort des sentiers battus
Aujourd’hui, moi je suis restée au traditionnelles commémorations de l’armistice et à leurs monuments aux morts
Biz
la cocotte
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J’aime beaucoup ton évocation de St. Martin !
La « photo » de Martin sur son cheval, partageant son manteau d’un coup d’épée, figurait dans les livres de catéchisme ou d’histoire de France.
Je crois m’être souvent interrogée sur ce partage ! Ce geste m’étonnait, nous, qui à l’époque, devions prendre soin de nos vêtements.
Merci de me rappeler cet événement. Merci pour ce partage, tu nous donnes de ton temps et de ton savoir cela vaut sans doute un beau manteau.
Bien amicalement. Nicole.
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Dans l’ouest de la France , les foires de la St Martin sont aussi de longues traditions et le gâteau qui y est relié est la très ancienne et traditionnelle fouace.
Une sorte de brioche à la mie assez dense en forme d’étoile de mer à 5 branches.
Une odeur très particulière de gâteau à la levure. J’en mangerai bien une qui me rappellerai aussi mon enfance nantaise!
Un texte sur l’historique là : http://www.odile-halbert.com/Paroisse/Loireat/NantesFlanant/NantesFlanant_04.pdf
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Merci pour ces précisions ! J’ai vécu à Nantes dans mon adolescente mais je ne me souviens pas de ces fêtes. Trop jeune sans doute pour m’y intéresser…
J’espère recevoir d’autres témoignages de fêtes de la Saint-Martin !
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Merci pour cette histoire très méconnue chez nous…
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Très intéressante ton histoire . prés d’où j’habitais avant d’arriver à Bordeaux,à Pontoise, il se tenant une foire Saint Martin qui débutait le jour de la saint Martin et qui a lieu depuis plus de 830 ans. http://www.ville-pontoise.fr/content/foire-saint-martin . Elle a bien changé( plus fête foraine et foire expo maintenant), mais la tradition reste;
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Tant mieux si ces traditions perdurent, elles restent un lien avec notre culture. Plus je voyage, plus je suis respectueuse d’autres visions du monde, mais aussi plus je regrette l’uniformisation de nos villes par exemple… Les mêmes magasins franchisés dans chaque centre, quelle tristesse !
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A Provins, ville de foire depuis le Moyen Age, la Saint-Martin a gardé cette tradition. Hélas, la foire est surtout le lieu de vente d’articles sans intérêt de type étal de marchands qui vendent des vêtements. Dommage…
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