Mes fournitures préférées

Après des années de stages, ateliers, animations dans mon département, j’interviens désormais en France à l’invitation de responsables d’association ou délégation pour des journées culturelles et des stages. C’est l’orientation que je me suis choisie, elle me permet de faire ce que j’aime dans le monde du patchwork : rencontrer, partager, enseigner. Pour me contacter, voir la rubrique A propos. Chaque journée est préparée sur mesure avec la responsable.

Autour de moi on connaît déjà mes outils préférés et mon goût pour les méthodes simples et amusantes. Aujourd’hui, après plusieurs questions pour le stage d’Angers organisé par l’Université France Patchwork (complet), je vous détaille mes fournitures fétiches, celles que je préconise de préférence pour les stages que j’anime. Ce sont mes préférences, pas des obligations… mais c’est l’occasion de faire un petit inventaire.

Dans ce livre, vous avez l’inventaire des objets fétiches d’une quilteuse à coudre en couture sur papier. L’édition est épuisée mais il existe maintenant en e-book.

Couper

Cutter en couture sur papier

Le patchwork n’aurait sans doute pas connu cette nouvelle jeunesse en fin du 20e siècle si le cutter rotatif n’avait pas existé. Ce petit objet a révolutionné les arts textiles créatifs. Mon cutter jaune a 28 ans, c’était la première génération et il dure une vie entière de quilteuse. J’ai un second, offert par mes amies : c’est très utile d’en avoir deux, un à lame irréprochable (alternativement l’un ou l’autre), l’autre servant à couper les molletons jusqu’en fin d’émoussage de la lame. Un 3e, turquoise et toujours de la marque OLFA, reste dans une trousse.

Compagnon indispensable du cutter, la planche de coupe. J’en ai de plusieurs tailles, la plus grande ne quitte pas mon atelier. La plus petite, format A4, est parfaite pour assister à une Journée de l’Amitié et pour de multiples coupes d’équerrage : on la tourne facilement et cela prolonge la vie de la plus grande plaque. Pour un stage, je recommande un format intermédiaire de 30 x 45 cm, ou mieux de 45 x 60 cm.

Et si vous voulez vous offrir un gadget, optez pour la planche qui tourne ! Pas franchement nécessaire, mais très agréable pour équerrer dans tous les sens sans se tordre le poignet 😉

Mesurer

Ah qu’il était prospère, dans les années 1990-2000, le marché des règles plexi de toutes sortes !  Nous redevenons plus frugaux avec les bons basiques qui sont pour moi :

  • 1 règle 16 x 60 cm qui reste à la maison, avec la grande plaque de coupe
  • 1 règle carrée de 32 cm (Sew Easy)
  • 1 règle carrée de 20 cm (j’ai depuis presque 30 ans une Bias Square, parfaite pour équerrer les blocs)
  • quand je travaille en inch, ma règle préférée est de 6 1/2 sur 12 1/2 (Creative Grids Quilt Ruler)

J’en ai plusieurs autres, des triangulaires en particulier, et certaines circulaires sont également très pratiques.

Sur ce blog, quelques photos de bonnes idées pour ranger vos règles.

Marquer

J’essaie en priorité de marquer sur le tissu avec le Hera Marker de Clover. Ce petit outil marque une ligne qui se voit plus ou moins bien selon le tissu. Si ça marque bien –la plupart du temps– je suis heureuse ! Sinon j’ai aussi un crayon (selon la région : crayon de bois, crayon gris, crayon à papier, crayon mine… voir ici), un feutre Frixion de Pilot et un feutre bleu effaçable à l’eau que je n’utilise que parcimonieusement.

Le Hera est formidable aussi pour marquer les lignes de quilting ou préparer le pliage (de pièces à appliquer par exemple). Pour moi ce n’est pas un gadget, c’est un outil indispensable ! Maryse Allard le recommande aussi pour le pojagi.

 

Repasser… ou presser

On ne devrait pas repasser mais presser pour ne pas déformer les blocs, c’est-à-dire idéalement soulever le fer à repasser pour le déplacer, ou bien le déplacer en veillant à ne pas tirer sur le tissu. J’ai un petit fer à repasser de voyage Rowenta qui me suit facilement, avec une mini-planche à repasser IKEA. Je ne mets jamais d’eau dedans. Mais ici encore le Hera Marker (ou autre spatule de la même catégorie) est utile, il écrase les coutures mieux que l’ongle et remplace souvent l’attente au fer quand nous sommes nombreux en stage…

Il faut un bon fer à vapeur malgré tout pour préparer les tissus après lavage, ou s’ils gardent des plis. Attention, toujours, à ne pas déformer le tissu !

Une bombe ? Oui, c’est bien je crois la seule qui entre à la maison, une bombe d’aide au repassage, style Fabulon. Il en existe deux catégories : à l’amidon et un chimique. L’amidon est plus écolo, mais il faut ensuite impérativement laver le quilt dès qu’il est fini, car les mites en raffolent… C’est pourquoi je préfère le chimique. Je j’utilise quand un tissu manque de tenue mais aussi lorsqu’un bloc n’est pas parfaitement plat… Cela rattrape beaucoup de choses ! A noter que l’amidon fait maison est économique, voir les recettes sur internet.

Coudre

Sauf exception on coud à la machine lors de mes stages et à la main pendant les JA.

Quelques précisions concernant notre plus grand investissement, la machine à coudre. Je comprends l’envie d’avoir la machine la plus performante possible, j’en ai moi-même une dont je n’exploite pas le centième des possibilités, avec de multiples points de broderie, de boutonnières et autres raffinements ! Une machine à coudre électronique a cependant des atouts certains comme la programmation de la position basse de l’aiguille quand j’arrête de coudre : en même temps, le pied de biche se dégage juste suffisamment pour pouvoir ajuster les tissus. Mais basiquement, une machine qui ne coud qu’au point droit pourrait suffire 😉 Peu importe la machine à coudre que vous avez en stage, l’important est qu’elle soit en bon état de marche avec une aiguille neuve et que vous la connaissiez ! Il ne faut pas perdre de temps à chercher le chemin de l’enfilage… 

J’aime aussi la genouillère, incluse avec la plupart des machines haut de gamme. Quand je couds sur une machine du club, immanquablement mon genou droit danse dans le vide, par habitude…

J’utilise souvent le coupe-fil intégré à ma machine (une Pfaff Quilt Expression 4.0), mais des petits ciseaux ou un coupe-fil japonais sont utiles, par exemple après une couture à la chaîne. 

On ne se trompe pas, on accumule de l’expérience…  Tout de même un découseur, souvent oublié des listes, est bien pratique !!

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Mes deux cutters rotatifs indispensables, des mini-ciseaux fantaisie pour couper le fil, un coupe-fil japonais que j’aime beaucoup et un petit découseur.

Choisir ses tissus

Je vous aide à choisir les tissus à apporter avec une fiche distribuée avant le stage. Préférez des tissus que vous aimez, tout sera plus beau ! Vous pouvez aussi apporter des tissus-brouillons pour faire des essais de coupe quand cela vous semble difficile… Ces tissus-brouillons sont à préparer de préférence en carrés de 32 cm (coupés avec la règle carrée) mais ce n’est qu’une indication. Ils peuvent provenir de draps usés, de tissus que vous n’aimez pas, de vêtements… Il vous en faudra de 0 à 4 ou 5 selon votre tempérament !

La plupart des tissus, dans vos gammes de couleurs préférées, conviendront. Pensez aux tissus unis, souvent moins chers, qui vont si bien en Modern Quilt !

N’hésitez pas à intervenir en commentaire, vous avez aussi sûrement vos outils-fétiches et vos propres expériences sont précieuses.

Butiner dans le monde du patchwork moderne…

… C’est ce que je vous propose !

39 commentaires sur « Mes fournitures préférées »

  1. Je vois que nous avons les mêmes objets de couture ! Je rajouterais juste une paire de ciseaux ? 🙂
    Je viens tout juste de m’acheter un Hera Maker à Nantes !
    Gros xoxo

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    1. Ah les ciseaux, mais bien sûr !! Oserais-je te dire que je les utilise très peu ? J’ai quand même les meilleurs : des ciseaux micro-dentés de Clover bleu marine et un grand modèle de chez Bohin !

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  2. J’en ai les doigts qui tremblent d’envie!
    On reconnaît bien là la pro, impeccable, éprouvée, avec son matériel, ses outils fétiches, son organisation, ses méthodes, ses conseils d’atelier. Je me régale toujours à te lire. Ton monde m’enchante. Merci!

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  3. Bonjour Katell, à ce stade de mes pérégrinations et inspirations je cherche de la flanelle pour réaliser un de ces merveilleux kilts gallois . Avez vous quelques adresses sur la France , le Royaume Uni …? Merci

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    1. Oh quelle beau projet… mais je n’ai aucune adresse éprouvée, d’autres quilteuses qui pratiquent le country pourraient peut-être mieux t’aider : Pascale Piete (Jubama), Marie-Claude Iperti, Barbara Legendre… En cherchant sur internet, je vois des magasins ayant de la flanelle comme ici : https://www.ventedetissus.com/fr/boutique/tissus-habillement/f/motif/flanelle.php
      ils semblent être des spécialistes passionnés…
      Impatiente de voir ton quilt gallois !

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      1. Oui , c’était la seule adresse avec une possibilité de prendre un kit et des échantillons. Merci. Ils semblent effectivement sélectionner leurs tissus. Le livre édité par Quiltmania est une merveille….Objet de toutes les tentations.

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        1. Ce livre est un des premiers (LE premier ?) de Quiltmania et reste un des plus beaux pour moi, de plus le texte de Jen Jones m’a appris tant de choses !
          Certains de ces quilts gallois nous émerveillent par leur modernité… Mais qu’est-ce que la modernité ??? Gwen Marston et ses amies soulignent toujours que leur évolution moderne a été nourrie de l’observation de quilts anciens !

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  4. Merci, il est bon de rappeler les basiques. Et de revenir à l essentiel.
    Tes articles sont toujours clairs et bien documentés
    Même si je laisse rarement des commentaires, j apprécie toujours énormément de te lire
    Biz
    La cocotte de kiev

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    1. C’est très gentil de ta part ! Les quilts modernes restent dans la lignée du patchwork traditionnel, même si l’esthétique évolue et quelques techniques permettent de s’amuser autrement !

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  5. Encore un article clair et bien écrit qui va aider les quilteuses débutantes à démarrer leurs achats par les produits basiques à avoir et de bonne qualité pour les faire durer. Je partage ton enthousiasme pour le cuter rotatif que nous utilisons nous aussi pour le cartonnage avec tissus. Coupe nette et impeccable, et ne pas hésiter à changer la lame aussi souvent que nécessaire !

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  6. Merci Katell pour tous ces conseils. J’ai l’essentiel des fournitures mais il me manque ce petit outil :Hera Marker , je vais y remédier.
    Lors de ma première leçon de Patch , on nous avait dit de laver les tissus avant utilisation puis quelques années plus tard une autre personne m’a conseillé de ne pas les laver. Par facilité c’est ce que je fait. Les lingettes anti décoloration sont pratiques lors du lavage du quilt!!! J’aimerais avoir ton avis. Je te remercie .

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    1. Ah Laurence, c’est une question qui divise et chaque camp a ses arguments ! Je ne lave plus mes tissus neufs, alors que je le faisais auparavant.

      Il y a deux phénomènes en faveur du lavage : le rétrécissement et le dégorgement des couleurs. Il y a 10, 20, 30 ans les tissus de patchwork pouvaient avoir ces 2 inconvénients. Donc pour des tissus relativement anciens, prudence (achetés dans des puces de couturières par exemple). On a eu aussi une décennie de tissus ne tenant pas à la lumière dans les années 2000 ! Ces problèmes ont été corrigés.
      Ces dernières années, je n’ai eu aucun problème de rétrécissement ou de dégorgement avec des tissus neufs, donc on a tendance à ne plus les laver. Ils sont si beaux et lisses avec leur apprêt…
      Reste le problème des traitements chimiques, si on est sensible aux allergies, mieux vaut les laver quand même… et se laver les mains après avoir joué avec ses tissus !

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  7. bien que je sois une vieille routière du patchwork j’apprécie toujours vos documentaires et surtout le récapitulatif du matériel, merci

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  8. sur tes conseils j’ai acquis le Hera marker, c’est plus commode que le couteau à beurre que j’employais précédemment.
    j’ai aussi dans ma boite à outils une paire de pinces (des brucelles) pour manipuler les très petites pièces.

    quant à mon indispensable, ce n’est pas à proprement parler un outils, mais un petit carré de tissu que j’appelle mon « compagnon » et dans lequel j’amorce et finis mes coutures: ça évite les dérapages sur les vraies pièces quand on coud à la chaîne!

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  9. Merci katell de cette petite liste .Il me manque le hera marquer et à vous lire toutes
    C est un achat judicieux je vais donc l ajouter dans ma « petite trousse »
    Merci pour tes articles que je prend touj ours plaisir à lire

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  10. Une liste restreinte mais suffisante. Mes ciseaux me servent de moins en moins souvent, mon cutter rotatif fait le plus gros de l’ouvrage ( même pour séparer les blocs après couture à la chaine. Lame en bonne état indispensable, même si elles ne sont pas donnés mais quel plaisir de couper avec quand on vient de la changer.

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  11. quel plaisir de lire tes articles , toujours beaucoup d’idées, de précision, de partage de tes connaissances. Peut etre un jour nous rencontrerons nous dans notre petit club, et ce sera un vrai bonheur.

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  12. Coucou Katell,
    Il m’arrive à chaque fois de lire tes articles mais pas souvent de laisser un commentaire.
    Bravo pour celui-ci. Il est d’une grande utilité et je pense qu’il évitera, surtout aux débutantes, de tomber dans le piège de tous les gadgets qui sont proposés dans les salons et sur Internet.
    Je travaille principalement à la main car cela me permet d’assembler mes blocs n’importe où. Ma MAC me sert peu pour le patchwork mais elle m’est fidèle depuis plus de 35 ans pour beaucoup d’autres ouvrages.
    Amicalement

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    1. Cette polyvalence te permet de faire exactement ce que tu aimes, quand tu veux, c’est l’idéal !
      Cet article est surtout axé sur le matériel pour les quilts modernes, évidemment pour le patchwork traditionnel je me serais attardée sur les aiguilles, les gabarits, etc.
      J’aime coudre à la main également, mais j’avoue délaisser cette activité en ce moment, on ne peut pas tout faire… En revanche je continue de quilter parfois à la main.

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  13. Merci pour ces judicieux conseils et ces bonnes idées. J’ignorais que les mites appréciaient l’amidon ; j’empèse soigneusement les tissus pour les couper et travailler plus facilement. Quels festins leur ai-je préparés ?!

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    1. C’est ce que j’ai lu, mais y aurait-il une confusion avec les mites alimentaires ? C’est bien possible… Tout ce qui est écrit n’est pas certain ! Je ferai quelques recherches supplémentaires.

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      1. Merci pour votre réponse. Il pourrait, en effet, s’agir de mites alimentaires, je préfèrerais… Ouf ! D’autant plus que cela aide beaucoup de bien amidonner les tissus avant de les couper, cela m’ennuierait d’y renoncer.

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  14. Pour ma part j ai découvert la règle cutter qui est très pratique elle mesure parfois soixante cm elle permet de couper et d une manière précise sans risque ou bien moins de risque de se couper. Comme beaucoup trop de femmes j ai eu des cancers du seins et je n ais plus le ganglion sentinelle donc pas de coupures ou de piqûre importante.
    Cette appareil fait gagner un temps incroyable pour toute coupe géométriques. Je vous conseille plutôt une marque la mienne est moins bien en qualite que celle de marque je compte donc à l occasion m en reprendre une de marque. Mieux faite et lus solide.
    J espère que celles comme moi qui avaient du se remettre aux ciseaux le découvriront.
    Mimi

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  15. un petit coucou des « can’canettes » qui suivons passionnément ton blog, nous sommes intéressées par tes stages à la journée pour 2018/2019 peut t’on avoir plus d’infos?? si tu as prévu d’autres cours que ceux proposés dans ton blog, les tarifs ….Merci bcp, pas d’urgence,à bientôt de se revoir amicalement jo

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