Aujourd’hui-même Hugues Aufray, notre troubadour folk, fête ses 90 ans. Sa longue vie est comme un roman, pleine de péripéties, commençant enfant à la santé fragile, à présent Lion fort à la blanche crinière, à qui on commanda déjà en 2007 ses secrets de santé ! C’est un modèle de résilience, « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » ainsi que disait Nietzsche. Je ne me rendais pas compte de son âge, et c’est à la suite d’une interview en juillet dernier que j’ai eu la curiosité de lire ce livre, pour mieux le connaître.
J’ai lu attentivement son livre où le chanteur se dévoile avec simplicité. J’aime son authenticité et son ouverture d’esprit. C’est un homme curieux du monde, respectueux des traditions d’autres peuples et de la nature. Il reste optimiste et positif, ça conserve !
Tout ce que je savais de lui, c’étaient ses chansons à succès qui entraient immédiatement dans notre patrimoine, son amitié avec Bob Dylan, sa passion pour les chevaux et les USA, et je savais aussi qu’il avait passé une partie de sa jeunesse dans le Tarn, à Sorèze. C’est là qu’il fêtera ses 90 ans avec son public… J’en ferai partie ! Mieux le connaître par son livre m’a donné grande envie de participer à cet événement :
Quand j’étais petite, on disait parfois à mon cousin doué mais oh combien turbulent : « si tu continues, je te mets à Sorèze ! ». A Sorèze, il y avait un pensionnat pas comme les autres, ex-école militaire royale (fermée en 1793), puis école-abbaye dominicaine jusqu’en 1991, où bien sûr la discipline régnait, mais aussi l’épanouissement de l’enfant par le sport et la culture. C’est là que le jeune Hugues découvrit l’équitation et y vécut, malgré des difficultés scolaires, les plus belles années de sa vie au beau milieu de la guerre !
L’établissement de Sorèze est devenu musée des tapisseries de Dom Robert, musée de l’Ecole et hôtel-restaurant. Si vous êtes dans la région, une visite s’impose… Et sa prochaine métamorphose viendra peut-être d’Hugues, qui souhaite ardemment y refaire une école, probablement liée à l’équitation…
Curieusement, Hugues Aufray me rappelle à deux titres l’article écrit grâce à mon amie Betty contenant deux sujets hors du commun : le Bennett Junior College de Betty qui n’a pas eu la chance de Sorèze puisqu’à l’abandon, et le mythique Festival de Woodstock il y a pile 50 ans, où Bob Dylan était le grand absent… Ironie suprême, Bob habitait justement à Woodstock même !… Il justifiera son absence par une période difficile (grave accident de moto puis décès de son père et son fils Jesse gravement malade) mais avouera plus tard qu’il était excédé par tous les hippies qui squattaient chez lui à Woodstock… Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas à cause du domicile de Bob Dylan à Woodstock qu’on appelle ce concert Woodstock, pour l’éternité, alors qu’il se passa à 75 km de cette petite ville !!
À l’est de Sorèze se trouve une vallée naguère très industrieuse dans le domaine du textile, avec en son centre Labastide-Rouairoux. Un petit groupe autour de Patricia Cathala organise tous les ans un Festival qui prend chaque année de l’ampleur. Pour connaître un peu mieux cette valeureuse équipe, suivez ce lien.
J’y étais le 15 août avec des Bees (mes amies Abeilles) et on peut dire que cette édition des 20 ans fut une fameuse réussite, un enchantement avec la douceur de vivre occitane, des artistes invités tellement disponibles, des rencontres très inattendues (ah Claudine, si contente de t’avoir revue !) et tant d’autres tout aussi chaleureuses ! J’ai pris bien trop peu de photos, mais d’autres l’ont fait pour moi : allez voir les centaines de photos sur Facebook par Flo Volsul, Les Jolis Instants par exemple… Quaquie a commencé une série de reportages sur son blog et bientôt d’autres blogs s’en feront aussi l’écho certainement dans les jours qui suivent.
Toute la journée, un air vénitien flottait à la Fête du Fil, donnant une touche féerique :
Les masques énigmatiques assurent d’être incognito et s’amuser sans barrière. A Venise dès la Renaissance, la République aristocratique jouait à la démocratie où chacun a les mêmes droits pendant quelques jours par an…
Pour ma part j’ai décidé de ne vous présenter que trois univers, centrés autour de la Méditerranée, même si j’ai des regrets de laisser temporairement de côté tant d’autres beaux artistes…
Tout d’abord, Dimitri Vontzos, qui anima la Journée Nationale de l’Amitié à Vichy en juin dernier pour France Patchwork ; il était à Labastide avec son plus beau chef d’oeuvre, sa fille, tout aussi souriante et sympathique que son père ! Mais j’ai admiré aussi ses créations d’étoles et ses nouvelles broderies, toujours axées sur sa culture méditerranéenne.
Dimitri est un artiste qui sait se renouveler et c’est à chaque fois un plaisir de l’entendre parler de ses inspirations ! Lui et bien d’autres (Pascal Jaouen et les brodeuses comme Monik Paugam avec la broderie glazik de Bretagne et plus généralement nos artistes textiles françaises, si nombreuses à mêler patch & broderie créative…) donnent un élan de créativité avec bien peu de choses : du fil, du tissu, une aiguille… La simplicité des matières premières donne libre cours à l’imagination !
Ensuite, je souhaite vous présenter un autre homme, venu de l’autre côté de la Méditerranée, l’Égyptien Ekramy Al Farouk, un des éminents tentmakers du Caire, ces hommes qui sauvent la tradition des khayamiya, tentures textiles qui offraient un raffinement certain à l’intérieur des tentes des nomades tout en renforçant la protection contre la chaleur, le froid et le vent. Je crois que je ferai un article à leur sujet prochainement, tellement je suis admirative de leur chemin parcouru. Lors de leur précédente exposition, je n’avais pas osé m’offrir la toile dont j’étais tombée amoureuse : je l’ai regrettée, oh combien !
Je n’ai toujours pas succombé à une des plus grandes toiles, mais je me suis tout de même fait un plaisir immense en choisissant des oiseaux de paradis sur fond bleu :
Merci à la photographe, la bénévole bastidienne du stand, Krystyna ! Pour le plaisir, voici d’autres photos du stand, avec une mention spéciale pour l’histoire contenue dans ce quilt qui se lit de droite à gauche, contée avec talent par Krystyna :
Terminons par une femme qui a surpris tous les visiteurs, Paule François. Sa matière première est la laine, sa technique est un cadre de bois sur lequel est créé un métier à tisser sur mesure pour chaque création, son inspiration vient de ses propres photos. Elle vécut cinq ans sous le soleil du Maroc et y trouva une inspiration majeure pour ses ouvrages, ses voyages lui inspirent également de très belles scènes, et enfin la côte méditerranéenne française, auprès de laquelle elle vit à présent, lui offre d’autres sources d’inspiration tout aussi lumineuses. Quand on voit un de ses tableaux de loin, on croit voir une photo ou un tableau réaliste, éclatant de couleurs et à la profondeur de champ parfaitement maîtrisée. Quand on s’approche, ce sont de grands points de fils de laine qui font le tableau ! Inutile de dire que ce travail est bien plus long que ne le serait un tableau en peinture… Son art est bien sûr apprécié dans le monde où elle évolue (le monde des galeries d’art), mais trop souvent du bout des lèvres… Ce n’est que du fil… Sa notoriété bondira si elle entre dans le monde de l’art textile où son art sera bien plus apprécié, comme à Labastide-Rouairoux !
Nous avons aussi tendu des laines pour faire des tableautins dans notre enfance, la technique n’est pas franchement nouvelle, mais le résultat de Paule est tout autre (encore bien plus beau que sur mes photos!) :
Merci aux Bastidiens pour cette formidable édition 2019! Terminons en beauté avec quelques vues du Musée du Textile, au cœur de la ville de Labastide-Rouairoux :
La Ruche des Quilteuses 
C’est tout simplement superbe..Je suis passée à Labastide début aout : J’habite Lyon et j’allais garder ma petite fille toulousaine, mais hélas, je n’ai pu prolonger mon séjour jusqu’au 15 aout. L’année prochaine peut être. Ces artistes sont magnifiques et j’espère les rencontrer dans d’autres festivals. Bonne fin d’été Katell et merci pour ces beaux reportages.
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Au gré des festivals, désormais nombreux, nous pourrons revoir ces artistes sûrement !
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je n’ai pu m’y rendre cette année mais , au vu des articles je vais l’inscrire dans le programme des choses à faire l’an prochain ! merci pour ce partage et ,ainsi découvrir ou redécouvrir certains artistes. ces tableaux en laine me laissent sans voix! bon dimanche bises Mony
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Tu gardes le 15 août d’office ! L’année prochaine, ce sera sans doute moins étalé dans le temps (cette année était exceptionnelle), mais nous aurons certainement encore de belles surprises…
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Bravo pour ce très bel article mettant en valeur tous ces artistes et la belle vallée du Thorė et merci pour le clin d’oeil concernant les photos. Je suis fidèle à la fête du fil depuis 15 ans et je suis ébahie, chaque année, par la qualité des expositions, petit salon est devenu grand !
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Ils travaillent toute l’année pour nous offrir ces quelques journées de bonheur, le succès de ce festival est tellement mérité !
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Wahou quel beau moment j’ai passé en votre compagnie (que virtuellement malheureusement)
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Ekramy Al Farouk que je suis sur Facebook
La petite histoire de l’âne est non seulement jolie mais tout a fait réelle
Bravo a tous ces artistes.
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Merci pour toutes ces merveilleuses photos et tous ces artistes que tu nous présentes, certains que je connais déjà et que j’apprécie, mais aussi des nouveaux. Je craquerai bien aussi comme toi pour une tapisserie de Ekramy Al Fatmrouk..
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La petite histoire de l’âne vient de la nuit des temps, mais elle continue de faire sourire tant elle reste d’actualité ! Et ces artistes égyptiens sont vraiment à promouvoir, encore et toujours…
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comme toujours c’est un réel plaisir de vous lire, que de trésor dans cette région, continuez à nous faire voyager
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Nous avons réellement de la chance en Occitanie !
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Tout d’abord merci pour ce fabuleux article auquel tu as certainement dû consacrer quelques heures ! Je suis sur FB Elkramy Al Fatmrouk et comme toi je suis subjuguée par ses dessins et ses couleurs !! Quel optimisme dans ses créations !! Tu as bien fait de te faire plaisir !
J’adore la photo sur laquelle tu poses avec ton « Prince Charmant » !!
Les tableaux de Paule sont extraordinaires et tu as eu raison de préciser qu’elle n’utilise que de la laine… Surprenant !
Profite bien du concert de Hugues Aufray !
Et je termine pour féliciter toute l’équipe de La Fête du Fil !! Quelle énergie et quelle diversité dans les expositions !! Bravo !
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Ce festival est un rayon de soleil de plus dans notre été, un lieu de rencontres tout autant que d’émerveillement !
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Un grand merci pour ce moment précieux que tu viens de nous offrir de la vie d’hugues aufray à la belle visite de La bastide et des beaux artistes.
Une description où l’on s’imagine y être.
C’est un peu loin mais cela vaut le déplacement
Un délicieux moment de partage
Bon dimanche estival en attendant un peu de pluie
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J’aime partager les belles rencontres… Merci de me lire fidèlement Mauricette !
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Super reportage!! Merci pour ce partage!!
Çà donne envie!…Pourquoi pas l’an prochain??A bientôt!!
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La route est assez longue pour y parvenir (pas d’autoroute… heureusement pour la quiétude de la vallée !) mais je n’ai jamais regretté le déplacement !
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Quel bel article Katell ! Associer les 90 ans d’Hugues Aufray et les 20 ans de la fête du fil, c’est du grand art. Comme toi j’ai découvert, ébahie, le travail de Paule François dont j’ai pu aussi admirer la disponibilité et la gentillesse. Cette vingtième édition est une totale réussite et je regrette d’être parfois passé rapidement sur certains ouvrages. Mais c’est si dense qu’une journée est vraiment insuffisante pour tout voir. J’y serai bien retournée le lendemain, mais pour moi, c’est quasiment 5 heures de route.
Merci pour le petit clin d’oeil à mon blog et au plaisir de te revoir, ici ou là. J’espère que tu as bien mis en valeur le joli travail d’Ekrami, depuis le temps que tu en avais envie…
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Tu as bien raison, j’ai bien quelques regrets moi aussi… Un seul exemple, au cours de mes deux passages à l’école, une fois Monik Paugam était absente, l’autre fois elle était en pleine conversation, alors que j’aurais bien voulu discuter un peu avec elle !! Une journée de plus et tout aurait été possible… J’ai malgré tout une sensation de plénitude et d’une très belle journée.
A la prochaine, Quaquie !
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oh grand merci pour encore ce bel article… on apprend tant de choses avec toi, c’est un vrai plaisir.
Quant a Monsieur Hugues Aufray , j’ai eu l’immense joie de le rencontrer il y a fort longtemps en Alsace lors d’une manifestation Scout ou il a chanté et enchanté nos oreilles et notre esprit
j’en garde un souvenir inoubliable
onne fin d’été a toutes et tous
Monique du club de La lisette a La Sauvetat de Savère
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Oh je comprends le plaisir que tu as dû ressentir à côtoyer ce chanteur ! C’est un homme qui fait du bien, fait rêver de grands espaces… Je suis impatiente d’assister au concert !
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J’achève de lire ton magnifique article qui me laisse rêveuse.
J’ai toujours aimé Hugues Aufray, son côté saltimbanque et son rapport à la nature me fascinaient.
Merci pour ces belles photos qui me donnent l’occasion d’apprécier les œuvres d’artistes que je ne connais malheureusement pas.
Félicitations aussi à l’équipe de la Fête du Fil pour l’organisation de cette exposition que malheureusement je n’ai pas et n’aurai pas l’occasion de visiter.
Amicalement
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Merci Monique ! Effectivement, l’Occitanie est bien loin de ton pays, c’est pourquoi les blogueuses partagent les événements de leur région, cela entretient nos liens et nos passions !
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Merci beaucoup pour ce superbe reportage, les artistes sont fabuleux et leurs oeuvres magnifiques. Pour la petite histoire de l’âne, il s’agit d’une fable de « La Fontaine », « Le meunier, son fils et l’âne », très joliment illustrée dans ce quilt. J’aime également Hugues Aufray et ses chansons.
Bonne soirée.
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J’ai eu quelques réticences à laisser de côté tant d’autres artistes, mais je garde en mémoire leur talent… et les photos que j’utiliserai sans doute un jour dans un autre article !
Oui c’est vrai, la fable de La Fontaine raconte bien la même histoire, Esope le fit aussi en son temps… et Ekramy nous disait qu’elle faisait partie du folklore traditionnel d’Égypte. Elle est tellement juste qu’elle accompagne l’humanité qui garde ses travers !
Merci Marijo !
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Bonjour
Je suis une abonnée de votre site et je me réjouis de lire et voir ce que vous publiez.
Nous nous trouvons dans les Ardennes, près de Sedan, à la frontière belge et pour la 3ème fois nous organisons en toute modestie lâexposition de nos ouvrages.
Je me permets de vous joindre une affiche de notre exposition qui se déroulera au mois de novembre.
Je continuerai à regarder vos pages avec bonheur.
Bonne journée à toutes
Françoise Pastel
Secrétaire
Du club Ateliers Loisirs Créatifs de Bazeilles (Ardennes près de Sedan)
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Bonne expo Françoise ! Malheureusement l’affiche ne suit pas en commentaire. Je vous conseille de la poster sur le forum France Patchwork (sur Facebook), elle sera vue par des centaines de quilteuses !
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