Il y a quelques mois sur Facebook, j’ai eu un coup de cœur pour un quilt représentant le visage d’une femme énigmatique et troublante, un portrait fait avec la désormais célèbre méthode des pixels où, carré par carré, nuance par nuance, le dessin apparaît (j’en avais vu un, fabuleux, en Irlande en 2012, voir aussi Deborah Hyde ici). Renseignements pris, c’est Andi Herman qui l’avait fait avec une technique élaborée il y a quelques années par son mari et elle-même.
Chacun ou presque sait chercher comment faire pour pixeliser sa photo, mais que faire après ? Eh bien leur société YouPatch vous aide : pour un prix très raisonnable ils préparent un PDF personnalisé avec la grille de tissus unis à choisir dans la gamme Kona Cotton (la plus étendue). On peut leur confier une photo, ils nous la rendent en schéma exploitable très clair (les schémas parlent, on comprend même si on ne maîtrise pas l’anglais !) avec quelques raffinements possibles comme la mise en morceaux plus grands que le pixel de base là où la couleur est unie et des mini-pixels dans les endroits les plus denses. Ensuite, à vous de jouer !
Mais qui était la femme du premier portrait ? J’ai demandé à Andi, la belle mystérieuse s’appelait Clara Bow. J’aimais tellement l’atmosphère que ce quilt dégageait que je lui ai demandé l’autorisation d’utiliser sa photo dans un de mes articles pour France Patchwork (Les Nouvelles n° 132 page 42). Thanks again Andi!
Clara Bow. Une illustre inconnue. Inconnue ? Allons donc !! C’était une des plus grandes stars du cinéma muet américain, la muse de Scott Fitzgerald (qui écrivit entre autres Gatsby le Magnifique) qui prendra cette femme comme modèle pour ses romans et épousa Zelda, « une autre » Clara…
Provocante, en avance sur son temps, elle était mondialement connue et ses frasques passionnaient le public. Elle collectionna les amants, parmi lesquels le tout jeune Gary Cooper… Clarita & Garyito formaient un couple de stars qui faisait rêver ! C’était la première It Girl, celle qu’on suit et qu’on adule…
Libre, très libre, Clara croquait la vie à pleins dents. C’est grâce à ces pionnières de la vie que peu à peu, dans notre culture, la femme a gagné la place de personne à part entière, avec plus de libertés et de responsabilités aussi. Mais Clara en paya le prix, on en profita pour lui faire subir toutes les avanies possibles. De faux scandales montés par une jalouse et la presse à scandale ruinèrent sa carrière, tout autant que la venue du cinéma parlant et de nouvelles stars du grand écran. Atteinte de bégaiement et l’accent populaire accroché depuis l’enfance, elle ne passa pas la rampe du cinéma parlant. Elle fut contrainte de mettre fin à sa carrière à 28 ans et devint une tranquille mère de famille, parfois fortement dépressive, dans le désert du Nevada, elle la gamine de Brooklyn. Elle y vécut dans la discrétion jusqu’à sa mort, en 1965.
Si vous souhaitez vous plonger dans l’ambiance des années folles au son du jazz et des extravagances de Hollywood d’entre-deux-guerres, entrer dans les débuts de l’industrie cinématographique, côtoyer de futures stars et surtout apprendre à mieux connaître la vie de la pétillante et extravagante Clara, j’ai un livre pour vous qui vient de sortir :
Le Sourire de Gary Cooper, de Sophie Pujas, Gallimard, collection L’Arpenteur, 112 pages.
La prose poétique de Sophie Pujas redonne vie à Clara Bow, la star oubliée des années folles. Tout ce que je sais d’elle vient de ce livre qui se lit d’une traite.
Andi Herman, comme Sophie Pujas, ont rendu hommage à cette étoile, chacune avec le meilleur de leur art. Et en un sens, les étoiles s’étaient alignées en ce début d’année pour que je remarque le portrait de Clara, puis découvre ce livre qui vient de sortir (parution le 16 mars dernier), afin que naisse en moi beaucoup de tendresse pour l’étoile oubliée du cinéma muet.
La Ruche des Quilteuses 
Très intéressante technique d’art textile !
C’est amusant car je suis adepte des jeux de logique de chez Sport Cérébral, et j’ai souvent pensé que leur jeu Mozaïc fournirait un support intéressant: il s’agit de reconstituer une image avec des carrés, des HST et des demi carrés, mais il n’y a que du noir et blanc !
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En N&B, c’est aussi une inspiration, à réinterpréter éventuellement en bicolore de ton choix… Il y a des idées partout…
Belle journée… en couleurs !
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Oh la la j en apprends des choses!,,,,
Merci
Bonne journée
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Tant mieux ! Ici on désacralise les quilts en pixel : ils sont finalement longs mais faciles à faire… si on a le bon schéma. Quelle merveilleuse possibilité d’avoir tout préparé par des pros !
Quant à l’étoile du cinéma muet, son histoire est bien touchante dans le livre…
Bonne journée à toi !
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MERCI pour cet article très instructif !
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Si on te pose des questions sur les pixel quilts, tu sauras à qui t’adresser ! Avant de connaître la société d’Andi, j’étais bien en peine pour répondre…
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Un fois de plus on « réinvente » une technique traditionnelle, celle du « postage » stamp quilt qui permettait d’utiliser les plus petits morceaux de tissus (1cm de côté) Je me suis amusée à l’utiliser du temps où il y avait peu de tissu disponible en France et je recevais les échantillons du fameux » Strawbeerry Fayre) Un sacré jeu de patience pour ds résultats superbes
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Bien sûr ! Comme toi je suis très attachée à l’idée que la modernité a ses racines dans la tradition, merci de le rappeler !
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Passionnant ton article que ce soit sur le thème du patch ou pour nous faire découvrir cette star oubliée. Merci et belle journée
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Elle est bien touchante, l’étoile du muet !
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Une vraie découverte, autant pour la pixeisation en tissus que pour cette actrice oubliée. Merci d’avoir suivi cette étoile !
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Merci d’apprécier… J’ai lu le livre sur ma tablette vendredi soir et je me devais de partager mon émotion !
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Pixelisation …:)
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Nous avons admiré les travaux d’un créateur Danny Amazonas, à Sitges cette année qui utilise les principes de cette même technique pour créer ses modèles de patch . Bluffant. Et merci de nous avoir amenés à la rencontre de cette belle étoile trop vite oubliée du cinéma du muet.
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Oui Danny a fait une Joconde bluffante qui me rappelle étrangement un tableau de Dalí à Figueras… Tiens, je n’ai jamais écrit sur Dalí, un des plus grands, des plus fous, des plus géniaux… Il m’impressionne tant que je n’ose pas encore !
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Merci pour cet article passionnant, tant au niveau du patch que du cinéma. Il me semble que les carrés sont très petits moins de 1 inch est-ce juste ?
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C’est de la mini mosaïque pour ce portrait effectivement ! Je n’ai pas plus de détails.
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J’ai trouvé des précisions dans le blog d’Andi. Pour les mini-mosaïques (Frida et Clara) les pièces sont collées puis quiltées. Voir l’article ici : http://www.patchandi.com/2015/05/frida.html#more
Mais ce n’est pas la manière la plus fréquente de faire un pixel quilt.
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SUPERBE ARTICLE POUR ALLER A LA RENCONTRE D’ UNE STAR ET D’UNE SUPERBE TECHNIQUE ; BRAVO ET MERCI
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Merci pour cet article très enrichissant, comme tous les autres d’ailleurs,très émue par cette artiste inconnue qui est remise en lumière grâce à cette superbe réalisation en mosaïque .
JJ
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Passionnant article que j’ai adoré ! Merci Katell Violaine
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Les quilts font partie de notre vie et de l’histoire, chaque fois j’en fais l’expérience, je ne m’en lasse pas…
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merci pour cette découverte! on est dans l’ambiance de « Chantons sous la pluie » que j’adore. Pour celles que les pixels quilts intéressent, il y a un gratuit sur Instagram de la part de @amandaherringdesigns, avec des fraises!
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quel joli portrait! J’aime beaucoup les récits de ces légendes !
Merci
Véronique
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Another great article and your clever tie-in with quilts! I didn’t know all this about Clara Bow. I love the pixelated quilts, especially the one of her. Merci!!
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I read one single book about her. you can find a couple of writings in English. Poor thing, I have quite a feeling of compassion for her!
As for pixel quilts, I consider making one. . when I find the perfect photo, and it will be with Andi’s help!
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ahh, bel article! quelle douceur et tristesse dans son regard, ce sont de jolies photos……et j’aime beaucoup le rendu de son quilt, un grand merci.
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comme toujours, très bel article, sortant des chemins balisés et terriblement intéressant. On commence par la technique et on va se balader avec une artiste inconnue au regard captivant! La culture, toujours et partout. On pèle une patate et on se retrouve à fouiller dans internet pour se rappeler son histoire! Merci pour ces articles de fond qu’on lit de A à Z.
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Mille mercis Christine !!
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