Bientôt, je vous montrerai mon Château de Sable terminé. J’attends pour la photo d’être au bord de la mer, en espérant un rayon de soleil ! Puisque les Leaders & Enders vous intéressent, voici un quilt simple et fascinant de la Canadienne Cheryl Arkison, qui a nécessité BEAUCOUP plus de patience que le mien… Merci infiniment à Bonnie Hunter d’avoir mis en place cette technique !
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Diabolical Jane : c’est à vous !
Vous me l’avez tant demandé, ce modèle en français ! Et puis le blog hébergeant les explications en anglais a carrément disparu. Comme j’avais correspondu avec Jessie Aller à propos de la diffusion de son modèle en français, avec le lien vers son blog, et qu’elle en était ravie, je crois bien que je peux à présent vous expliquer ce modèle, à ma façon, avec les schémas de Jessie que j’avais sauvegardés. N’hésitez pas à personnaliser votre quilt, sans perdre l’esprit Diabolical Jane !
Lire la suite de « Diabolical Jane : c’est à vous ! »Dans le Nebraska
Aux États-Unis ont été créés plusieurs musées consacrés à l’art du patchwork et arts textiles. Notre amie Betty est récemment allée dans le splendide International Quilt Museum de Lincoln, dans le Nebraska. Elle a passé des moments exceptionnels dans ce lieu, et nous en fait part avec de nombreuses photos !
Lire la suite de « Dans le Nebraska »Field of Joy
Dans la Ruche des Quilteuses, nous aimons choisir des thèmes, pour avancer dans la création sans nous lasser. Ce que nous faisons ensemble est toujours très accessible. Nous sommes loin d’être des candidates aux concours, puisque la simplicité est notre touche favorite. Et dès que j’ai connu le thème central du Carrefour Européen du Patchwork pour septembre 2023, je me suis dit : voilà une de nos orientations pour cette année !
Lire la suite de « Field of Joy »Avec Cosabeth
Avec Cosabeth, c’est une belle histoire d’amitié depuis quelques années. C’était une personne que j’admirais éperdument sans la connaître, à qui je rêvais de ressembler quand j’avais 20 ans, comme une fan peut s’enticher d’une star. La connaître bien plus tard en vrai fut une grande émotion, et la confirmation que, lorsqu’on suit son cœur, on ne se trompe pas. Oui, Cosabeth mérite entièrement mon admiration !
Lire la suite de « Avec Cosabeth »J’aime faire découvrir le patchwork improvisé
De toute évidence, le patchwork improvisé prend sa source dans les habitudes utilitaires d’antan, lorsque les quilts se faisaient avec ce qu’on avait, sans autre aide que la forme des chutes de tissus disponibles, ou un schéma facile et librement interprété. Les quilts de ce style datent la plupart du temps du XXe siècle, car les plus anciens sont tombés en poussière… Avec nos cutters, nos beaux tissus, nos machines à coudre sophistiquées, nous sommes bien loin de l’esprit pionnier ou de survie, et nous admirons la faculté qu’elles avaient de se débrouiller avec ce qu’elles avaient… et bien souvent, les résultats nous inspirent car ils sont magiquement beaux ! Je n’oublie pas que c’est la regrettée Gwen Marston qui nous avait montré la voie…
Lire la suite de « J’aime faire découvrir le patchwork improvisé »Lone Star Quilt, un quilt très traditionnel
Nous avons toutes déjà vu des quilts avec une grande étoile centrale, faite de dizaines de losanges.

J’en ai fait un il y a une quinzaine d’années, en tissus de Noël. Il a gardé quelques petites taches, la projection d’une bougie rouge soufflée trop fort (grr les colorants…) mais il reste un incontournable dans le salon à la fin décembre.
A la découverte de Lindlee
J’ai beau en avoir vu des centaines sur les magazines et sur écran d’ordi, bien moins en vrai, j’ai été touchée par les Lone Star Quilts faits par Lindlee. C’est une jeune femme qui a grandi dans une réserve indienne au Nord-Est du Montana. Au cours de l’histoire et des traités non tenus (rappelez-vous les quilts de Gina Adams transcrivant ces traités fourbes), des arrivants d’origine européenne avaient le droit de s’installer sur un lopin de terre pour le mettre en valeur. S’ils tenaient leur promesse, la terre leur appartenait au bout de 5 ans. C’est ainsi que les ascendants de Lindlee s’installèrent et restèrent dans cette somptueuse nature. Lindlee a grandi dans une ferme-ranch, tout près de la frontière canadienne, dans la plus grande simplicité.

Lindlee a toujours vu ces quilts aux Lone Stars dans son environnement. Les femmes amérindiennes de la Réserve avaient, au tournant du XXe siècle, appris ce modèle par les femmes presbytériennes (= de religion protestante) et ces quilts cousus à la main ont alors remplacé les peaux de bisons. Plus tard, ces quilts font toujours partie du paysage et sont, par exemple, les lots de tombola ou les récompenses de matchs sportifs.

Le Montana est un État rural du Nord-Ouest des États-Unis, qui borde la frontière canadienne. Vous en avez certainement vu ses somptueux paysages dans des westerns, mais aussi dans le magnifique film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998) :




Avec son mari, son enfant et son chien, Lindlee Smith a emménagé plus à l’Ouest, toujours dans le Montana. Elle a une formation de comptable, mais a toujours voulu avoir, comme dans son enfance, une maison où chaque lit a son quilt, où l’ambiance est simple et confortable. Alors comme plusieurs d’entre nous, elle est aussi marcheuse, jardinière et quilteuse !
Les modèles de Lindlee
Tous les modèles sont des variantes de Lone Stars, vous pouvez les voir sur son compte instagram et par ici. Celui-ci est le plus exceptionnel :

Quiltons une Lone Star avec Lindlee !
C’est parti depuis le 3 janvier, mais vous pouvez prendre le projet en route. Inscrivez-vous gratuitement ici.

Faire ce quilt en suivant la cadence du groupe, c’est d’abord se familiariser avec la technique des étoiles à 8 branches. C’est aussi se donner des missions hebdomadaires sur 6 semaines, pour arriver au bout sans difficulté.
Je vais faire la plus petite version (120 cm de côté) avec des restes de tissus. J’ai quand même acheté un fond uni chez Alice (https://www.blossomquiltetcraft.fr/), un tissu uni très neutre. J’ai envie de retrouver l’esprit amérindien que j’aime tant, avec du beige, du rouille, du moutarde, du ciel et du marine…

Alors me voilà embarquée dans ce projet, que j’espère faire vite et bien ! Si cela vous intéresse d’embarquer dans ce « quiltons ensemble » (chacun fait son quilt à la maison et on partage les photos de son avancement sur Instagram avec l’étiquette #patchworklonestarsal) allez sur Instagram et voyez le compte de @plainsandpine.
J’ai présélectionné mes bouts de tissus, pour une étoile très scrappy – choix à modifier ou enrichir !
A bientôt ! Katell

Nous avons 10 ans 🍀 2e jeudi
Vos mots doux tout au long de la semaine nous ont fait chaud au cœur ! Oui cet anniversaire est une fête pour les quilteuses, vous et nous. Les gagnantes des lots de la semaine dernière sont dévoilés ici en Edit de fin d’article, elles ont été prévenues par mail 🍀 !
A défaut de voyager en vrai, installez-vous pour un dépaysement dans l’espace et le temps, avec notre rendez-vous du jeudi…
Pour cette 2e semaine, parlons héritage. Savez-vous que les tissus Neelam représentent l’origine de nos tissus imprimés ? Si les Celtes ont, les premiers semble-t-il, tissé des rayures et des carreaux en teignant les fils de couleurs différentes avant le tissage, ce sont les Indiens (d’Inde) qui ont inventé l’impression sur tissu. Le moyen le plus utilisé a été, pendant des siècles, l’impression des dessins sur tampon. Emilie nous fournit cette vidéo de 3 mn 30 qui montre le travail actuel des artisans qui ont sauvegardé ces gestes ancestraux.
Les Européens ont longtemps fait venir les tissus imprimés d’Inde par terre (la Route de la Soie) puis par mer (en contournant l’Afrique, il n’y avait pas encore le canal de Suez !), et ils ont commencé dès la Renaissance à copier ce savoir-faire, puis à le perfectionner sans cesse : la révolution industrielle a bien commencé par les innovations dans le monde textile !

Avez-vous remarqué que, depuis quelques années, on ne se plaint plus des tissus qui affadissent au soleil, aux couleurs qui dégorgent ? Il y a eu une révolution silencieuse : l’impression numérique. Du progrès, toujours. De plus, nos cotons sont devenus extrêmement lisses et presque soyeux. Encore des améliorations de traitement, de tissage. Nos tissus destinés au patchwork sont d’une qualité nettement améliorée. J’apprécie les tissus modernes que j’achète en ligne. Nous avons de parfaites fournisseuses sur internet !
Toutes les transformations pour faire un tissu ont un coût écologique immense, mais le pire est celui des tissus de basse qualité pour la mode bon marché, qu’on jette si vite… Privilégions toujours la qualité, pour conserver longtemps les vêtements, et réjouissons-nous que les tissus de patchwork soient d’aussi bonne qualité : nos ouvrages dureront longtemps !

J’aime profiter des tissus modernes mais j’apprécie de retourner régulièrement à l’authenticité des tissus Neelam. Après avoir visionné la vidéo ci-dessus, j’en retire un respect accru pour tous ces artisans, et une certaine fierté d’utiliser leurs tissus. Regardez-en un attentivement : la fibre est légèrement irrégulière, comme dans les tissus anciens qu’on trouve dans les armoires de grands-mères ou les brocantes. Le filage est resté traditionnel. La fibre non traitée absorbe très bien l’eau (très agréable en vêtement d’été). Les couleurs sont relativement limitées, car elles sont issues de la nature : indigo, curcuma, garance, etc., comme les couleurs des quilts du XIXe siècle et d’avant, avant la révolution chimique des pigments. Ils s’associent harmonieusement, à l’infini. Ils sont bien fixés, ils ne bougent pas dans le temps. Utiliser ces tissus, c’est un retour aux origines qui m’émeut.

Les imprimés classiques Neelam sont si proches des tissus d’antan que vous pouvez sans crainte les mélanger avec des tissus de reproduction dans vos patchworks traditionnels ! Je les utilise aussi facilement dans mes quilts modernes. Pas de frontière.





Comment sont imprimés ces dessins ? Toujours de manière artisanale, le dessin est d’abord gravé dans un tampon en teck, puis… quelques photos vous donnent une idée du travail !





Le tuto de la semaine : les Chemins de Traverse
Cette semaine, j’ai honoré ces tissus à ma manière avec un bloc très basique et classique – des carrés – n’est-ce pas la base du patchwork traditionnel comme du mouvement moderne ? Quant aux astuces techniques, je mets aujourd’hui le focus sur les planches de repassage.
La semaine dernière, je vous proposais de couper des rectangles et des carrés : chercher les tissus, les repasser, les couper, c’est ici la partie la plus longue ! Ensuite, la couture se fera à la chaîne (sans couper le fil), ce qui rend les assemblages très rapides.



Voici un bloc à l’endroit :






Que donne ce top aux chutes de tissus Neelam ? Moi je le trouve très beau…


Tuto bonus 1 : Pas de chichis
Avec les mêmes découpes, on fait un 4-patch à l’aide de deux rectangles de 10 x 5 cm. Puis on coupe en diagonale deux carrés de 9 cm qu’on coudra autour du 4-patch qui devient le centre. Avant de couper en diagonale, je repasse bien les carrés et j’évite de déformer ; en effet, les tissus Neelam sont fins et souples ! Si vous souhaitez plus de rigidité, n’hésitez pas à utiliser une bombe d’amidon. Comme le modèle précédent, c’est addictif ! Et vous pouvez très bien mélanger tous vos tissus, surtout si vous maintenez une unité de gamme de couleurs, cela s’harmonisera avec naturel. Pas de chichis, on peut tout mélanger !


Tuto bonus 2 : le biscornu
Il est extrêmement célèbre chez les brodeuses, moins chez les quilteuses, mais puisqu’on est dans les 4-patch, voici un tout petit ouvrage à faire de nouveau avec les plus jeunes.

Deux 4-patch de même dimension sont nécessaires, toujours constitués de rectangles de 10 x 5 cm. Imaginez qu’on va les coudre endroit contre endroit, comme un coussin. Eh bien, on va décaler la couture d’un demi-côté, soit d’un carré et à chaque carré, on a un changement de direction (un angle) soit dessus, soit dessous ! Un peu inconfortable, mais on s’en remet. C’est plus facile à la main car il faut éviter de coudre dans les marges de couture.




Bien sûr, on laisse un espace de 2 segments pour retourner puis bourrer le biscornu. Tiens, mes rognures des 49 blocs ci-dessus vont judicieusement remplir ce petit ouvrage ! Rien, vraiment rien ne se perd… Puis deux jolis boutons anciens finissent de donner la forme… biscornue.


Mes astuces de repassage
Ma table pliante à repasser est vieille, toute cabossée. Elle est étroite et frustrante, jamais assez de place pour poser mes blocs en série. J’ai donc changé complètement de matériel, au lieu de la remplacer à l’identique.
Le carré de feutre de laine est très agréable, il restaure la chaleur et tout est parfaitement repassé à sec ! Je ne recommande pas d’utiliser la vapeur dessus, ou alors il faut ensuite le laisser sécher en profondeur. C’est un achat qui dure la vie d’une quilteuse, et j’aime ça.

Pour le repassage « en grand », j’ai une nappe de 120 x60 cm (marque Brabantia) où j’utilise la vapeur, même sur une table en bois ! Je peux y aussi vaporiser mes petits péchés mignons (amidon ou aide au repassage en bombe), il se lave d’un coup d’éponge. La seule fois où je le protège, c’est quand je fais des Bee’s wraps : je n’oublie surtout pas le papier cuisson dans ce cas.
Des cadeaux, cette semaine encore !
Même procédure que la semaine dernière, c’est Émilie qui régale ! Rendez-vous sur son site pour jouer et gagner !
A la semaine prochaine, toujours avec Neelam !
Katell
Étonnant recyclage de quilts anciens
Bien sûr, on adore acheter des tissus ! Un jour cependant se pose le problème du recyclage des restes. Pour ma part, je suis rarement à court d’idées pour faire un scrap quilt qui rassemble sans façon des centaines de bouts de tissus disparates, y compris des vêtements, des draps. Mais récemment, une lectrice m’a posé une colle : que faire de blocs orphelins qui n’ont rien en commun ? Elle avait apprécié l’idée de la Voie Lactée dans BeeBook, mais recherche autre chose, car elle a l’habitude de faire beaucoup d’essais de techniques. Je lui ai proposé, sans trop de conviction, d’en faire des pochettes, des coussins… Avez-vous des suggestions ?
Commencer un ouvrage, c’est une excitation et un pari sur notre capacité de le réaliser jusqu’au bout. Mais c’est si long que la motivation peut s’évanouir s’il ne répond pas parfaitement à nos attentes. Selon le tempérament de chacune, il sera fini coûte que coûte, sera mis de côté en attendant ou mis au rancart sans état d’âme, sans doute retaillé ou mis en dos de quilt recomposé. C’est ma tendance. Pour moi, la vie est trop courte pour m’astreindre à finir ce qui ne me plaît plus assez pour y consacrer encore du temps.
J’accepte de laisser tomber un ouvrage
s’il ne m’apporte plus de joie.
Les quilts anciens se vendent très bien aux USA. Les Américains ont la possibilité d’en acheter à des prix très raisonnables. Il doit s’en vendre des dizaines, voire des centaines par jour à travers les USA, car on le sait bien :
Un lit n’est un vrai lit qu’avec un quilt dessus !
On peut en acheter chez des antiquaires en boutique ou en ligne, dans presque toutes les brocantes, ou bien sur le site d’Hannah, Stitched and Found qui, année après année, confirme son succès. Vous pouvez lire l’article où je vous la présentais il y a un an et demi. Depuis, elle a un second enfant, encore tout bébé, et des centaines de nouveaux quilts qu’elle montre sur Instagram et qui sont vendus parfois très vite…

En France, beaucoup n’apprécient pas la valeur d’un quilt. Ils n’en ont pas la culture. En conséquence, voici ce qui peut arriver :

Certains quilts anciens sont en parfait état, d’autres sont partiellement usagés. Sur Instagram défilent les tendances qui se font et défont à la vitesse de l’éclair et une des dernières bonnes idées est d’utiliser des quilts anciens pour en faire… des vestes d’hiver !
La recette : on prend un quilt, un patron de veste, on taille dans les portions de quilts bien conservées, on assemble… et on porte la veste, parée pour les frimas ! Bon, il faut être bonne couturière, certaines vestes ne font pas envie…
Non, pas de photo de veste loupée, j’ai un minimum de compassion pour les ratages !
Dans la Ruche, nous sommes toujours amoureuses de la veste de Kristine, qu’elle a faite à partir de fat quarters de chez Neelam, avec un tissu déjà matelassé acheté au mètre (qu’on voit à l’intérieur de la veste), un gros grain noir et des brandebourgs :


Quant à Caroline, une amie de Kristine, elle a acheté une veste indienne qui lui a tapé dans l’œil :

Faire des vestes à partir d’un quilt ancien, c’est le pari de plusieurs jeunes stylistes cette année 2020, et les clients sont là ! La semaine dernière, on pouvait voir notre cher Roderick Kiracofe, collectionneur de quilts et auteur de plusieurs livres essentiels sur le patchwork, porter sa nouvelle veste faite par Reclaimed Fabric :

C’est devenu un véritable phénomène de mode, que le New-York Times a décortiqué dans un article voilà 15 jours. En prêt-à-porter ou même en haute-couture, on avait déjà vu des vêtements rappelant le patchwork traditionnel. Mais la mode actuelle est d’utiliser de vrais quilts anciens, ceux qu’on trouve encore en nombre dans les vide-greniers et dans presque chaque famille, et de tailler dedans.
Sacrilège ?
Pillage de l’héritage des grands-mères ?
Y a-t-il un risque de couper dans de beaux quilts qui pourraient avoir leur place dans un Musée ? La réponse de la styliste Rebecca Wright est qu’elle ne prend que des quilts à sauver de la poubelle. Ainsi, la démarche a un sens, c’est une réhabilitation de matière première, un recyclage malin.
Mode éphémère ? On verra bien ! Mais si la veste est bien faite, elle durera de longues années. Elle changera peut-être de propriétaire, mais elle continuera de tenir une personne au chaud.
D’autre part, la demande de vestes est si forte qu’on commence à faire faire des quilts à Haïti (main d’œuvre bon marché) avec des tissus vintage POUR en faire des vestes… Un vrai phénomène de mode, je vous le disais bien !

La plupart des plus belles vestes en quilt vues sur Instagram proviennent du même compte @psychic.outlaw, même si l’offre est très variée. Rebecca Wright, qui aime les bandanas, les quilts et les vêtements un peu fous, a créé l’année dernière sa société Psychic Outlaw et a embauché cette année 13 personnes. Outre de formidables robes d’été en bandanas, elle peut vous faire une veste à partir d’un de vos quilts, ou d’un de sa collection. Vous n’imaginez sans doute pas ce que cela peut rendre, alors voici des photos !











C’est un petit aperçu de ses créations. Chaque veste est évidemment une pièce unique.
Faire une veste à partir de blocs orphelins,
voilà qui peut séduire ma correspondante,
c’est aussi une idée pour des tops pas finis,
en ne quiltant que les parties utiles pour la veste.
Osons les vêtements qui se remarquent,
les couleurs qui claquent, les recyclages innovants
sans nécessairement tailler dans nos plus beaux quilts !!!…
Et ne donnons pas l’excuse de notre âge,
au contraire restons jeunes grâce à notre allure unique !
Katell

Patchwork : contre-cultures
Essentiels livres…
Désigner les livres produits non essentiels n’est pas bon signe. Je n’ai pas envie de polémiquer ici, mais vous devinez mon agacement. Enfin, les commerces ont de nouveau le droit d’ouvrir et de vendre ces fameux non-essentiels, tellement mal désignés. Nous restons cependant en confinement, il faut arriver à faire baisser suffisamment les chiffres pour passer une fin d’année en famille réunie et ce n’est pas gagné. Et je sais que tant de personnes ne peuvent toujours pas travailler… Changeons donc de sujet, pour éclairer notre journée.
Aujourd’hui, je me réjouis de vous recommander un livre de patchwork français qu’on peut acheter en librairie ! Cela fait un an que je voulais écrire cet article, mais j’avais bien souvent une actualité à traiter. Cette année est passée tellement différemment de toutes mes prévisions que, presque à son issue, il me semble que je ne l’ai pas vécue.
Il s’agit d’un livre assez particulier dont l’éditeur, Jean Poderos, raconte l’histoire en préface. Vous vous souvenez de Jacqueline Morel qui enchantait les pages de Marie-Claire Idées avec des quilts poétiques. A sa disparition, nous étions bouleversées et j’avais écrit cet article en hommage. La famille de Jacqueline, consciente de son impact sur le monde des quilteuses françaises, a ardemment souhaité laisser une trace plus conséquente que de simples présentations de quilts dans un magazine.
Ainsi est né le projet du livre. En le feuilletant, on voit que des doubles pages en fond noir parsèment le volume : c’est ici l’histoire de Jacqueline Morel, illustrée de ses quilts qui accompagnent les tendances que nous avons nous aussi traversées depuis les années 1980. C’est le Portrait de Jacqueline Morel au long cours en neuf parties. Nous parcourons la vie de cette artiste et nous apprécions son sens des couleurs, son goût du travail manuel bien fait, ses talents de dessinatrice et son humanité… Un régal de parcourir ainsi sa vie de quilteuse, et la nôtre en miroir.
Quant aux pages imprimées sur fond blanc, c’est là aussi une très bonne surprise. Je ressens beaucoup d’affinités avec les thèmes présentés par les auteures. Enfin, un livre français qui raconte en détails l’histoire du patchwork dans le monde et sous toutes ses coutures ! Vous y trouverez aussi bien l’économie rurale et le « faire avec ce qu’on a » que les quilts de concours ou le simple loisir, la force des appliqués, la folie des crazy tout comme la symétrie du patchwork en blocs, et aussi les quilts bavards et contestataires, les quilts faits en commun, la sororité… Autant de thèmes auxquels vous êtes habituées, vous lectrices de la Ruche des Quilteuses !
Très bien structuré, l’ouvrage passe en revue de nombreux thèmes que vous avez pu aussi lire ici dans mon blog. Le livre a l’atout majeur d’avoir un déroulement logique, et de plus en plus je ressens la faiblesse de mon blog : comment s’y retrouver dans près de 1 100 articles étalés sur 9 ans ? Il y a bien les rubriques et la magie des liens, mais moi-même j’ai parfois du mal à retrouver un article… Je suis ravie de trouver imprimées en français les idées que j’ai déjà abordées – et bien plus encore ! – avec ordre et logique. Bravo à l’audace de l’éditeur, bravo aux auteures Marie Le Goaziou et Nathalie Bresson !
C’est donc un livre que je vous recommande sans hésitation. Décembre, c’est le mois des cadeaux, soufflez donc cette idée à vos proches !
Et toujours, lisons…
Katell