Des oiseaux et des femmes : un beau projet qui me tient à cœur. Encore un projet ? Oui, je sais, cette année tout particulièrement, les tentations volètent de site en site, de Facebook à Instagram, d’un magazine à un autre. Mais sérieusement, celui-ci mérite votre entière attention !
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À l’infini ∞
Une joie infinie nous habite dès lors que nous nous retrouvons, nous amies quilteuses. Je ne peux établir aucune hiérarchie entre mes rendez-vous avec vous, ils se sont succédés et partout, les sourires, avec ou sans masque, réchauffaient les cœurs.
J’ai déjà évoqué le week-end enchanteur à Lacaze en juin, la magie de l’exposition des quilts météo au Val d’Argent, tout évoquait un état surnaturel tellement nous avions été privées de rencontres…
J’ai eu la chance ensuite de pouvoir aller à Nantes Pour l’Amour du Fil avec Kristine, où nous avions rendez-vous avec Annie et Cécile :
Quelques jours après, mon premier stage depuis janvier 2020, dans un endroit idyllique : Arcachon !
Il y eut ensuite le Salon des Tendances Créatives de Toulouse, à l’invitation complètement inattendue pour cette année — nous n’avons pris la place de personne, nous avons rempli l’espace ! Pour la première fois, outre un nombre relativement élevé de femmes, plusieurs hommes ont manifesté leur envie de commencer le patchwork… mais de façon créative et indépendante. Attendons quelques années, nous verrons peut-être surgir leurs ouvrages !
Enfin, last but not least (le dernier mais pas le moindre), ces derniers jours ont été intenses avec le Festival de Ménigoute (79), qui réunit chaque année 30 000 passionnés de Nature. Pour la première fois, j’y étais, grâce à un bon concours de circonstances… La bonne étoile des quilteuses ⭐ nous a réunies, c’était le rêve de Marmotte Rousse…
Tout le monde parlait de cette exposition : mais oui, c’est du tissu !! Nous étions entourées de personnes habituées aux circuits des arts habituels (dits majeurs…) et cet art textile les a enthousiasmées au-delà de ce qu’on peut imaginer. Le stand ne désemplissait pas, beaucoup de personnes venaient et revenaient… surtout des hommes ! Le talent de la solaire Béatrice a touché le cœur du public, rêve réalisé et mission accomplie.
Nous avons eu le temps d’avoir de très belles conversations et de grands éclats de rire toutes quatre. Nous avons aussi parlé de ce qui nous anime, et aucun téléphone ni écran n’aurait pu remplacer ces échanges cœur à cœur et les yeux dans les yeux.
Et samedi dernier, c’était notre première JA post-Covid en Charente, à une bonne heure de Ménigoute. Revoir Corine, la déléguée FP16, m’a fait un immense plaisir, nous qui nous croisions depuis des années, juste pour quelques instants ! Enfin, nous avons passé une journée ensemble, même si nous étions chacune bien occupées. Le club de Ligné offre une très belle salle aux murs de pierres claires, une splendide luminosité… et la joie se lisait sur chaque visage. Nous avons tellement vécu dans l’instant présent que nous n’avons même pas songé à faire une photo de nous ensemble…
Samedi dernier, j’ai embarqué les adhérentes FP dans un voyage dans l’espace et le temps, à la rencontre des Amérindiens, les premiers peuples de cet immense continent. J’ai notamment partagé mon admiration pour la peintre canadienne Leah Dorion.
Les liens tissés avec toutes ces personnes rencontrées après les épreuves dues au covid sont l’éclatante preuve que nous sommes des êtres sociaux et que la bienveillance fait un bien fou ! Au contact des autres, nous nous épanouissons de nouveau, telle une plante déshydratée après une pluie salvatrice.
L’infini chez les Métis
La peintre Leah Dorion est Métisse, mais pas exactement dans le sens où vous le comprenez. Les Métis sont un peuple du Canada, ayant une part d’origine autochtone et une autre part française ou écossaise. Oui, des hommes français et écossais, marchands de fourrure, se sont assimilés en se mariant avec des femmes locales dans les années 1700 et leurs descendants forment une culture originale. Ils sont reconnus comme un des 3 peuples autochtones du Canada (les Amérindiens, les Inuits, les Métis).
Le drapeau métis est le plus ancien du Canada. Tantôt sur fond bleu (à l’origine pour les descendants français) tantôt rouge (pour les Ecossais), le signe distinctif est le symbole de l’infini, en blanc. C’est tout d’abord la réunion de deux cultures, européenne et amérindienne, devenues solidaires pour toujours et à jamais, à l’infini. C’est aussi le symbole de l’immortalité de ce peuple et cette culture, qui continue de lutter pour ses droits.
A présent, le fond bleu représente officiellement tout le peuple Métis, et le fond rouge la part qui se trouve dans l’Alberta.
Vers l’infini et au-delà
Je viens d’apprendre que cette phrase, To Infinity and beyond, doit sa gloire à Buzz l’Éclair dans Toy Story !
La notion d’infini est à la fois mathématique, métaphysique et poétique. La première fois qu’on y est confronté, c’est quand on apprend à compter : 1, 2, 3… Mais cela ne s’arrête jamais !!
On peut regarder aussi regarder le ciel étoilé pour ressentir une idée de l’infini… ou cet escalier conçu en 1958 par Lionel Penrose (le père de Mr. Penrose de la Passacaglia !) :
L’infini, c’est long, surtout vers la fin.
L’actualité nous a appris la semaine dernière que Mark Zuckerberg s’appropriait le symbole mathématique de l’infini comme sigle de son nouveau groupe. C’est signe de l’infinie ambition de ce groupe qui nous prépare un avenir fondé sur les relations virtuelles. J’ai tellement expérimenté la différence avec mes récentes rencontres « en vrai » que cela m’effraie ! Je crains aussi un monde où le wokisme serait roi. Etre woke, c’est être éveillé, en particulier pour le respect des différences, ce que je soutiens évidemment, mais cela devient une propension à régresser intellectuellement et socialement, préférant les segmentations, les divisions systémiques plutôt que l’acceptation de la différence et l’harmonie entre tous… ce qui est ma vision idéale du monde, le hozho des Navajos, ou l’utopie de John Lennon :
La part cachée du Monde
Vers l’infini et au-delà avec Meta, le nouveau nom du groupe Facebook, cela m’inquiète et m’amène à vous conseiller un livre édité dans une petite maison d’édition que j’aime beaucoup : La Mer Salée. Ils sont à Nantes et soutiennent l’idée utopique d’un monde audacieux, humaniste et écologique, en éditant des écrivains qui ne suivent pas les idées majoritaires. J’ai découvert cette maison d’édition avec Siècle Bleu, de Jean-Pierre Goux.
L’utopie est la vérité de demain.
Victor Hugo, Les Misérables (1862)
L’homme est fait pour rêver, c’est-à-dire pour combattre et non subir. Et surtout, l’homme est fait pour la poésie. Or, l’utopie est poétique. Et la poésie aura toujours raison contre le réalisme.
Jean-Christophe Grangé, Miserere (2008)
Quand le réchauffement climatique n’est plus une éventualité mais une réalité, on se demande dans quel monde nous vivrons prochainement. On sait aussi que la diversité de notre monde vivant se réduit de manière alarmante. Je viens de lire plusieurs romans et essais sur le sujet, et celui que je préfère vous présenter est La part cachée du Monde, d’Ève Gabrielle.
Ce livre est partagé en deux, tout comme la France l’est par La Déchirure, une frontière réputée infranchissable, dans cette fiction du futur proche. Nous commençons par vivre avec Sienne et Vincent, sœur et frère, dans le monde du Nord où tout est désespérant. Greenlife – une sorte de Google ou Meta ? – s’est mis à tout diriger, à la suite de l’effondrement du système bancaire et du gouvernement. On étouffe, on gémit dans ce système où on gagne sa vie en ramassant les déchets de plastique de notre époque. Et bien sûr, un bracelet connecté nous surveille… Les habitants subissent la dure loi de la gouvernance numérique. Une vraie dystopie (fiction décrivant un monde utopique sombre).
Mais Sienne et Vincent réussissent à passer La Déchirure, la Frontière, pour aller à la recherche de leur grand-mère qui aurait, dans un livre de botanique en possession de Sienne, caché un moyen de sauver le monde. Ils découvrent en Aveyron un monde résilient, pas parfait, mais qui a surmonté les écueils majeurs du dérèglement climatique grâce au génie humain au service de solutions simples et futées. Ils sont woke, éveillés, mais dans le bon sens !! Un bel espoir dans cette partie utopique optimiste, qui fait la part belle aux relations humaines positives, à la créativité et aux talents de chacun.
A nous de choisir le chemin de notre futur, au Nord ou au Sud de La Déchirure… Là où on plante des arbres génétiquement modifiés, ou bien là où on les soigne et où on communique avec eux…
Je ne vous ai pas dévoilé beaucoup plus que ce que nous dit l’éditeur ou la 4e de couverture, tout reste à découvrir au cours de votre lecture. En plein dans la période de la COP26, nous comprenons à quel point des décisions fermes sont à prendre, ce n’est pas une option. Il sera sans doute difficile de renoncer à notre routine confortable, mais l’effort sera moindre si nous réussissons à choisir les meilleures voies de changements et de progrès, axées sur des choix vraiment pertinents, pragmatiques et bien expliqués (le livre Réaliste de Bertrand Piccard, éditions Stock est écrit dans ce but). Pour évoluer dans le bon sens, le monde aura besoin de pédagogie, de réalisme, de progrès maîtrisés, certes. Mais un rapprochement avec les lois simples du vivant, l’utilisation raisonnée des trésors de la nature, sont incontournables. Jamais peut-être l’humanité n’a eu un si grand défi à relever, on peut en ressentir un vertige infini, mais on n’a pas le choix, il faut s’y attaquer avec maîtrise et enthousiasme !
Si nous ne tuons pas la Nature, Elle nous sauvera.
C’est avec ce livre plein d’espoir que je vous quitte momentanément, mais vous ne vous débarrasserez pas de moi, je reviendrai bientôt ! J’ai envie simplement de faire une pause dans l’écriture, pour retrouver la voie de la créativité dans mon atelier.
Avec ma sincère amitié,
Katell 💚💚💚
Béatrice Bueche au Festival de Ménigoute (79)
Un Festival de films écologiques et ornithologiques est a priori éloigné du monde du patchwork, sauf quand une passionnée des oiseaux est aussi quilteuse (et inversement !).
Depuis des années, ce Festival est illustré par des expositions d’arts dits majeurs ou nobles (sculpture, photographie, peinture) mais à force de persuasion, mon amie Pierrette a réussi à convaincre que l’art passe AUSSI par les tissus ! C’était son rêve (I have a dream…) de conjuguer ses deux passions. Cette année, c’est chose faite avec la venue de la merveilleuse Béatrice Bueche !
Attention, l’exposition de Béatrice ne sera ouverte qu’à partir de mercredi 27 à 14 heures !
Je m’arrange pour y aller vendredi 29 après-midi, c’est trop court mais c’est mieux que rien ! Je suis impatiente d’y revoir mes amies, admirer l’expo de Béatrice, et sans doute visionner un film en fin de journée…
Et le lendemain, ce sera une autre évasion, en Journée de l’Amitié en Charente, où on parlera aussi de nature et d’art textile !
L’art et la nature… Ce sont de belles passions !
Katell
Tout art est une imitation de la nature.
Sénèque
Deux rendez-vous, deux bonnes nouvelles !
Les rendez-vous sont devenus rares et précieux ! En voici deux que je relaie avec grand plaisir.
Salon d’art animalier, avec une exposition d’art textile de Béatrice Bueche
du 27 octobre au 1er novembre 2020 à Ménigoute
Bonjour,
Contrairement à toutes les expositions de patchwork et autre qui ont été annulées cette année, le Festival de Ménigoute (FIFO) aura bien lieu sauf aggravation de la situation sanitaire en dernière minute.
Pour la première fois, cette année, une artiste textile côtoiera les plus grands artistes naturalistes (peintres, photographes, sculpteurs…). Il s’agit de Béatrice Bueche qui exposera ses tableaux textiles: papillons, oiseaux, arbres, etc.
Si vous voulez en savoir davantage sur elle, je vous invite à consulter les liens suivants:
- http://www.beatricebueche.fr/fr/photos/mes-creations.html
- http://leterrierdemarmotte.over-blog.com/2020/09/beatrice-bueche.html
Je vous rappelle les dates du FIFO: du 27 octobre au 1er novembre (entrée gratuite pour le salon animalier).
- https://www.menigoute-festival.org/accueil.html
- http://leterrierdemarmotte.over-blog.com/2020/09/i-have-a-dream.html
Je serai heureuse de vous rencontrer à l’occasion de cet événement.
Bien amicalement,
Pierrette, la Marmotte Rousse
http://leterrierdemarmotte.over-blog.com/
J’ajoute que Béatrice Bueche est une amie alsacienne sensible, rigolote et hyper-talentueuse. Avec un petit air de Nicole Kidman. Son nom est déjà apparu plusieurs fois dans mon blog. J’espère avoir la possibilité d’y aller, revoir Pierrette et Béatrice, admirer l’exposition… mais c’est à une période de l’année peu propice aux déplacements pour moi (deux anniversaires, les enfants à la maison…). J’espère que ce sera plus facile pour certaines d’entre vous !
Ménigoute, où est-ce ? C’est en Nouvelle-Aquitaine, dans les Deux-Sèvres, entre Niort et Poitiers.
Le Salon de Pexiora aura bien lieu !
Pexiora est un village devenu connu grâce au dynamisme d’un groupe de bénévoles autour de Gene. Cela se passe près de Carcassonne (Aude), fin février. Lieu stratégique où se rencontrent les Méditerranéennes comme les Terriennes occitanes !
Les dates retenues sont les 25-26-27 février 2021, c’est-à-dire du jeudi au samedi (auparavant, du vendredi au dimanche).
Si je vous donne cette annonce si tôt, c’est que, comme tous les ans, un concours très sympathique est lancé. Cette année, c’est
Au fil du temps qui passe…
Tous les détails, règlement et idées sur le blog de Gene par ici !
Bon dimanche,
Votre amie quilteuse Katell
Expressions de délégation FP
France Patchwork est une association faite pour et par les quilteuses et quilteurs, passionnés, artistes ou simplement adeptes d’un loisir créatif sympathique où artisanat textile et rencontres rendent la vie plus belle. Au fil du temps, FP a créé une organisation relativement complexe et complète pour satisfaire les adhérents : magazine exceptionnel, concours, expositions, Journées de l’Amitié… Certaines adhérentes offrent de leur temps et de leur savoir-faire, s’impliquant en faisant partie d’une Délégation, trait d’union entre le Bureau (alias les Céates, membres du CA, élues pour 4 ans renouvelables, elles aussi bénévoles) et les adhérents de leur département. Les déléguées et leur équipe ont quelques obligations, quelques recommandations, mais ont aussi beaucoup de latitude pour imprimer de leur touche leur passage dans cette organisation.
La communication est essentielle pour faire connaître les activités locales et nationales – voire internationales – de l’association. Au niveau local, chaque délégation écrit donc un bulletin, jadis expédié par la Poste à tous les adhérents du département ; grâce à internet, on fait de substantielles économies d’impression, de papier et d’affranchissement. D’un département à l’autre, d’une délégation à l’autre, la communication prend maintes formes ; on a par exemple en Occitanie occidentale un bulletin régional, le Patch d’Oc, et des blogs de délégation rendent de grands services. Certains bulletins s’apparentent à une publication professionnelle, d’autres contiennent juste l’essentiel : les rendez-vous départementaux, si chers aux adhérents ! N’étant pas née de la dernière pluie, je sais bien que seule une petite minorité lit le bulletin départemental en entier, quelle que soit la qualité de la publication. Alors bulletin élaboré ou succinct, les deux coexistent et se défendent, ce qui laisse aux délégations la liberté d’expression en fonction de leurs envies – et c’est très bien !
En Alsace en septembre dernier, l’ancienne délégation du Bas-Rhin a attiré mon attention sur la qualité des reportages de la déléguée actuelle, Catherine Kalmar. Effectivement, sa publication trimestrielle est très complète sur la vie de FP, mais elle s’investit également dans des articles de haute tenue… Déjà, le Patch et Tchache (bulletin de FP67) de l’équipe précédente était très abouti : les adhérentes de ce département sont bien chanceuses ! Ces articles ont une vie bien éphémère, lus bien sûr par les heureuses destinataires, mais je trouve qu’ils méritent une seconde vie… Aussi ai-je proposé à Catherine K. de publier une sélection de ses articles passés.
Alors quelques mardis de suite, vous pourrez lire Catherine Kalmar dans la Ruche des Quilteuses, article de fond, fiche de lecture ou autre et pour inaugurer cette collaboration, voici un des exercices littéraires qu’elle affectionne, le pastiche :
La cage aux oiseaux et aux idées
De Pierre PERRET
Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux Un p´tit dé à coudre
Si vot´ concierge fait cui-cui sur son balcon Sournoisement exclamez-vous Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux |
Pastiche de C.K.
Ouvrez, ouvrez la cage aux idées, Un p’tit dé à coudre Un ou deux ronchons pourraient tenter, c’est vrai, Tous les rabat-joie, Moi je vous le dis, Ouvrez, ouvrez la cage aux idées, |
Les oiseaux en cage ne sont-ils pas bien moins nombreux depuis cette chanson ? Je l’avais déjà évoquée par ici. Tout le monde la connaît et tant d’enfants, voulant bien faire, ont libéré des oiseaux exotiques, incapables de se débrouiller chez nous…
Survolons à présent quelques merveilleux quilts aux oiseaux appliqués : diverses techniques, divers continents, mais toujours la beauté des animaux faits pour être libres…
D’autres oiseaux en suivant ce lien : Oiseaux dans la Ruche des Quilteuses.
🐦🐥🐧🦩🐓A bientôt 🦆🦃🦅🕊🦢🦜
Quel est l’art pictural le plus bénéfique pour notre santé ?
Hier une lumière a clignoté en moi quand j’ai commencé à lire cet article d’une coach Feng Shui et de remise en forme des intérieurs, pour le bien-être de ses habitants, naturellement. L’article de Karen Kingston développe une idée simple : les œuvres d’art montrant de la nature sont bien plus rassurantes et apaisantes que les œuvres d’art abstraites, elles peuvent même contribuer à la guérison. Tiens, intéressant !
D’autre part, on a longtemps peint les hôpitaux exclusivement en blanc, couleur de l’hygiène, avec des décorations absentes ou affligeantes. Une étude très poussée a conclu la même chose que Florence Nightingale, avec son simple bon sens, il y a bien longtemps :
Aussi peu que nous sachions la manière dont nous sommes affectés par les formes, les couleurs et la lumière, nous savons pourtant qu’elles ont un effet physique et sont des moyens réels d’aide au rétablissement des malades. Florence Nightingale (1820-1910)
Dans le même article, on voit le tableau d’un peintre français qui montre les arrières de la 1ère Guerre Mondiale. Sous les auspices de la Croix-Rouge, la Duchesse de Sutherland s’y dévouait pour soigner les blessés français et prenait le soin de mettre un bouquet de fleurs au chevet des blessés. Décidément, bravo aux Anglaises !
Rappelons que le 12 mai, c’est la Journée Internationale des Infirmières, à la date de naissance de la remarquable Florence Nightingale, qui révolutionna les soins au XIXe siècle et tellement plus encore. Vous souhaiterez peut-être lire ou relire la belle histoire du Rajah Quilt, lié à Elizabeth Fry, autre personnalité emblématique du care for women, l’attention portée au bien-être et la dignité des femmes…
Pour les personnes qui travaillent en hôpital tout comme pour ceux qui s’y font soigner, celui de Florence en Italie (ville de naissance de Florence Nightingale, d’où son prénom !), montre l’exemple :
Pourtant, certains thérapeutes utilisent bien des images abstraites pour que les patients y interprètent leurs soucis, leurs névroses… Que voit-on dans les taches de Rorschach ? Je n’ai absolument aucune imagination, je ne vois que des papillons, non madame-monsieur, cela ne me dit rien d’autre. Ah il faut donc que je me soigne.
En réalité, ce qui gêne dans l’art abstrait d’après l’étude récemment publiée, c’est que les peintres y ont mis leur propres névroses et que cela ne peut reposer l’esprit ! Ou même, l’abstraction rend l’esprit occupé par la recherche de la signification, au lieu de lui apporter réconfort et apaisement. Je n’avais jamais pensé à ça ! La conclusion de la coach est donc d’éviter l’art abstrait chez soi, de préférer les images harmonieuses de la nature, tout comme le préconise indirectement le Feng Shui.
Home sweet home, le confort et l’harmonie de son intérieur, c’est bien dans l’esprit du patchwork. On sait que la plupart des blocs, même d’une abstraite géométrie, ont des noms bien concrets, certains évoquant même des objets du quotidien (la clé à molette et la baratte à beurre, j’adore !!). Les quilts figuratifs sont-ils plus chaleureux et rassurants ? Dans un sens, je suis d’accord, par exemple la palme du cozy revient aux quilts country, avec leurs maisons, leurs étoiles, leurs fleurs et leurs moutons (n’est-ce pas Patchpascale ❤ ?).Cela veut-il dire que nous devons renoncer aux quilts abstraits ? J’y réfléchirai un autre jour ! Je n’en suis pas certaine…
En attendant, voici un florilège de quilts picturaux, parfois à la limite de l’abstrait, d’une femme que j’admire beaucoup, Béatrice Bueche. Je verrais si bien ses œuvres pour calmer, soigner, redonner goût à la vie dans des maisons de soins ! Curieusement mes choix se portent sur des tableaux textiles où le noir est parfois très présent. Pourtant, ils vibrent et me rendent joyeuse !
EDIT : je l’ignorais, mes deux amies cachottières, Béatrice Bueche et Michelle Braun, exposent des œuvres en ce moment-même au Palais Gourmand, un très bon restaurant au nord de l’Alsace ! Voici les deux artistes, le jour du vernissage :
Exposition jusqu’au 6 juillet 2019, 220 rue du Moulin à GOERSDORF. Tel. 03 88 09 42 74.
Merci Annie de m’avoir alertée !
On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités.
Cette phrase de Gandhi était presque incongrue au XXe siècle, en avance qu’il était…
Depuis le début du XXIe siècle, les mentalités changent à grande vitesse et les lois suivent peu à peu les préoccupations éthiques d’un nombre croissant de personnes. La protection animale se glisse progressivement dans la constitution des pays depuis les années 1990. En France, on a commencé sur la bonne voie par le vote du 28/01/2015, reconnaissant l’animal un être vivant doué de sensibilité et non plus un bien meuble. Gageons que les prochaines années verront une prise de conscience accrue de la nécessité de protéger le bien-être animal.
L’amour pour tout être vivant est le plus noble attribut de l’homme.
Darwin
On peut rappeler aux sceptiques que naguère on considérait l’esclavage ou le travail des enfants comme normal… Les temps changent et, concernant les animaux, chaque personne évoluera -ou pas – sur le sujet, mais c’est pour moi un mouvement de fond.
Un point intellectuel et sensible est fait par Frédéric Lenoir dans son nouveau livre, Lettre ouverte aux animaux (et à ceux qui les aiment). Parmi d’autres développements, il y brosse l’évolution de l’homme parallèlement à sa conviction d’être au-dessus de la Nature. Ah l’arrogance humaine ! On chérit d’autant plus la minorité de philosophes qui, au fil des siècles, dénoncent les injustices vis-à-vis des animaux.
De nombreux autres aspects y sont traités, comme notamment le problème de la nourriture pour chaque humain : un hectare de terre nourrit 2 carnivores ou 50 végétariens… Le juste milieu, appelé maintenant le flexitarisme (peu de viandes, sans se l’interdire, venant d’animaux bien traités et tués sans souffrance), serait la solution pour le plus grand nombre.
Si F. Lenoir insiste sur le fait que la violence sur les animaux est l’antichambre de la violence sur les humains, il évoque très rapidement ce que j’ai constaté personnellement, l’attitude agressive de certains défenseurs des animaux qui sont également misanthropes… Sans ressortir la question sur Hitler végétarien ou pas (j’aime beaucoup la réponse de la Carotte Masquée), j’ai rencontré plusieurs personnes qui manquent de mesure et cela ne fait pas avancer le schmilblick !
Frédéric Lenoir veut fédérer les multiples associations pour traiter ensemble, de manière pragmatique, les sujets de la cause animale ; c’est une initiative très louable, mais le chemin sera caillouteux… Pour s’en donner les moyens, il vient de créer cette association loi 1901 : Ensemble pour les Animaux. Je la suis désormais sur Facebook.
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Les animaux, sujet qui va et vient dans le monde du patchwork en fonction des nouvelles idées ! Nous avons été nombreuses à aimer les animaux en couture sur papier de Margaret Rolfe. Connaissez-vous Elizabeth Hartman ? Ses derniers quilts remportent un succès extraordinaire, en voici quelques-uns :
Allez aussi voir l’ensemble de ses modèles gratuits sur son site.
Vous pouvez aussi craquer pour le panneau aux tissus Tula Pink :
Comme les quilteuses sont souvent très sensibles aux relations privilégiées avec leurs amis animaux, je voulais partager avec vous cette lecture en même temps que ces beaux quilts. Le dernier chapitre de F. Lenoir traite du profond attachement qu’on ressent pour eux, et ils nous le rendent si bien ; il évoque aussi diverses thérapies avec les animaux… Bref, un livre intéressant à bien des égards.
Je dédie cet article à mes filles, ardentes protectrices de la cause animale.