Une nouvelle plume aujourd’hui : c’est Karine qui nous raconte, avec sa fougue habituelle, l’ouvrage qu’elle a commencé en début d’année avec Martine. Les articles précédents à ce sujet furent édités le 23 mai 2011, puis le 2 juin 2011, et enfin le 13 septembre 2011.
Par égard pour les lectrices anglophones, elle offre sa traduction « home made », tout juste retouchée par notre American Bee Anne-Marie et tellement mieux que le résultat automatique… Enjoy !

Martine et moi sommes assidues parce que très motivées par notre grand ouvrage de l’année 2011 : le Civil War Quilt (CWQ). Ce fut un choix commun de :
- réaliser un grand ouvrage
- travailler ensemble, nous motiver mutuellement
- très important à nos yeux, progresser de concert techniquement, mais aussi en matière de choix des coloris et d’appariement des tissus dans les différents blocs
- et enfin (clin d’oeil à Anne-Marie, notre American Bee) se souvenir d’un grand moment de l’histoire de son pays : les 150 ans du déclenchement de la guerre de Sécession américaine (Civil War en anglais).
J’imagine nombre d’entre vous lever le sourcil, incrédules. Pourquoi ce sampler sur la guerre de Sécession ? Martine et moi avons tout de suite été séduites par les blocs proposés. Nous aimons le patchwork traditionnel, son travail simple, parfois épuré mais technique, son pur style 19ème et ses tissus de reproduction (n’est-ce pas Martine ?).
Martine and I are working hard because we are very motivated by our big project for 2011 : the Civil War Quilt. It was a mutual choice:
- to complete a big work
- to work together, to motivate each other,
- to progress technically and also in the choice of fabrics and colors inside each block (very important for us)
- and finally (allusion to Anne-Marie, our American bee) to remember a great moment in the history of her country : the beginning of the Civil War 150 years ago.
I guess you might be surprised by our choice : why remember the American Civil War? There are several reasons that Martine and I were immediately attracted to these blocks. We like traditional patchwork, its’ simple but technical work, the typical 19th century style and its’ reproduction fabrics (don’t you Martine?).
Enfin, parce que pour des raisons différentes, ce quilt nous a parlé : Martine y voit un bel hommage au travail des femmes anonymes dans la guerre : si important et si peu valorisé. J’ai envie, pour ma part, d’y souligner l’extraordinaire mais rude aventure vécue par les colons, pour beaucoup originaires de nos vieux pays européens et qui a connu son apogée lors de cette terrible guerre. Si comme moi, leur histoire vous passionne, je vous invite à lire l’excellente saga de l’émigration américaine écrite par l’historien suédois Vilhelm Moberg sous le titre « La saga des émigrants ». C’est très bien écrit et surtout très documenté, un must en matière de roman sur le sujet.
Barbara Brackman a l’intention de publier 52 blocs (1 par semaine jusqu’à la fin de l’année), nous avons déjà réalisé environ 40 blocs sur 52. A ce stade, nous voyons déjà les effets de notre travail .
Le plus frappant , les choix et assortiments des tissus. Pour paraphraser Katell : nous osons enfin ! Notre travail nous ressemble de plus en plus, ce qui croyez-moi est extrêmement gratifiant ! Nous maîtrisons désormais de nombreuses techniques et quand nous peinons (cela arrive encore !) nous avons la grande chance de bénéficier des conseils de Katell. Enfin, nous prenons grand plaisir à nous retrouver et à faire le point sur l’avancement de notre ouvrage.
Finally, for different reasons, this quilt meant different things for us : Martine sees in it an occasion to celebrate anonymous women’s work during the war : so important and yet undervalued. As far as I am concerned, I would like a constant reminder of the extraordinary adventure lived by the pioneers (a lot of whom were native of the European continent) which was at its height during the war.
Barbara Brackman intends to publish 52 blocks (1 every Saturday until the end of the year). We’ve done about 40 blocks. At this point, we already see the effects of our work. The most striking effect concerns the choice of fabrics. According to Katell, at last we’re getting daring! And our work reflects who we are more and more which is, believe me, really rewarding ! We have now mastered many techniques and if we are in trouble (it still happens) we are really lucky to have Katell to advise us.
Finally, we take a lot of pleasure in working together and seeing how things progress.

Ci-dessus la grille des blocs de Martine, avec une dominante rouge-brun-bleu. Vous avez son album, bloc par bloc, dans sa galerie Flickr. Elle n’utilise que des tissus de reproduction XIXe siècle. This is a sketch with Martine’s blocks, which are mainly red-brown-blue. You can see each block on her Flickr album. She only uses repro fabrics.

Voici la mienne. Ma palette de couleurs est plus chaude que celle de Martine (même si nous échangeons des tissus !), je me donne un peu plus de liberté dans le choix des couleurs. This is mine. Even if we share some fabrics, my colors are warmer than Martine’s and I choose a bigger array of colors.
Notre plaisir est certainement communicatif puisque nous venons d’enrôler Isabelle dans notre projet. Elle démarre une partie des blocs du CWQ à la main. Welcome on board Isa !
Our pleasure is certainly communicative because Isabelle has just joined us. She has started to sew by hand some blocks of the CWQ. Welcome on board Isa !

Les premiers blocs d’Isa – Isa’s first blocks
Notre ouvrage est loin d’être achevé mais quel plaisir déjà ! Aussi, si d’aventure vous hésitez à vous lancer dans un ouvrage d‘envergure, pourquoi ne pas sauter le pas avec un(e) ami(e) ? Notre aventure américaine est déjà largement positive, alors « why not you ? »
Our CWQ is still far from finished, but what a pleasure already ! So if you’re not sure that you want to start a big work, why not try with a friend of yours ? Our American adventure is really positive, so why not you ?
Karine (with Anne-Marie !)
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J’ai parfois des questions au sujet des Abeilles… J’ai donné des cours de patchwork pendant plusieurs années et beaucoup de mes anciennes « élèves » sont devenues des amies. Nous formons actuellement un groupe d’une bonne quinzaine de quilteuses dont la ruche se trouve dans l’ouest toulousain, mais quelques Abeilles viennent de loin : deux habitent en Ariège, deux dans l’Aude, une dans le Lot… L’amitié leur a effectivement fait pousser des ailes !
Katell
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