Le sashiko de Caro

Il y a quelques années au Salon des Tendances Créatives de Toulouse, Caroline avait été séduite par un kit de sashiko (broderie japonaise). Dans une petite pochette, le tissu indigo, le fil écru, la longue aiguille et de petits ciseaux l’ont suivie partout en voyage, en famille, chez des amis… Tout le monde a vu Caro tirant l’aiguille ! Parenthèse méditative, point par point, Caro avançait son ouvrage.

Un jour, le sashiko fut fini ! Soulagement bien sûr, mais aussi un petit pincement au coeur… Qu’en faire ?

Caroline voulait le voir au quotidien, et les dimensions l’ont guidée vers la création d’un dessus de table basse. Il fallait une bordure. Impossible de retrouver le même tissu indigo presque noir, alors elle a choisi un tissu fleuri bleu qui va aussi bien avec le sashiko qu’avec son intérieur. Et elle me téléphona.
Quel plaisir de se parler et d’apprendre qu’elle avait fini son sashiko !

On a échangé des idées, avec le support des photos qu’elle m’a envoyées. Le projet a mûri de part et d’autre. Finalement, la bonne idée de bordure était dans BeeBook :

Pour encadrer le panneau de sashiko, quoi de mieux qu’une symétrie japonisante, comme dans ce quilt ?
Ce montage est expliqué dans « Petits secrets entre amies ».

Ayant (bien sûr !) BeeBook chez elle, Caroline a préparé les bordures, en ajoutant auparavant une petite bande contrastée écrue pour éclairer discrètement l’ensemble, de la couleur du fil de sashiko.

Assemblage d’une bande de 2,5 cm à la bordure fleurie
Couture de la bordure sur le tissu indigo
Bordure à la japonaise terminée !
Point de quilting spécial de sa machine à coudre Pfaff.

Nous nous sommes rencontrées pour la bordure de finition. Immense plaisir malgré nos masques !

Le quilting se résume actuellement au cadre, Caroline devra faire quelques lignes de quilting parallèles sur la bordure fleurie avant tout lavage et si cela s’avère nécessaire, faire des points marine invisibles à chaque intersection de sashiko. Finalement, Caroline a vu qu’il fallait laisser seulement 5 cm sur les 9 cm prévus en bordure par rapport à sa table, ce qui nous a permis de profiter du tissu excédent pour faire un simple retour du tissu bleu, au dos. Nous avons préparé tout ceci ensemble avec un faufil à la machine (longueur de point 6), il lui restait à faire l’ourlet au dos, à la main, à la maison, + un surpiquage de quilting.

Il y a juste suffisamment de tissu pour faire un ourlet au dos. Vous voyez une couture de maintien du tissu de dos au point très long (6) qui sera enlevée après la couture à la main.
On peut vous le dire, Caroline avait un peu oublié comment on fait un quilt et elle avait quilté sans le tissu de dos (juste le top + le molleton). Après l’ourlet, Caro a ajouté une couture droite sur son point de quilting fantaisie. On apprend de ses erreurs !

La semaine dernière, j’ai reçu des photos de ce projet terminé : bravo Caroline !

Un bel intérieur à la fois chaleureux et zen !

Toutes deux, nous ne nous voyons pas très souvent, mais nous avons quantité de beaux souvenirs ensemble : sa venue dans mes cours de patchwork de débutante pendant sa seconde grossesse, plusieurs rencontres chez moi, par exemple avec Betty de Floride, et aussi dans sa très belle maison, une ferme rénovée à Pibrac devenue lieu de festivités, de séminaires et chambre d’hôtes (La Garoffe), avec un jour, la récupération d’un essaim d’abeilles par nos maris, et, last but not least, une séance de photos pour BeeBook !

Les activités ralenties de cette année lui permettent d’expérimenter de nombreuses activités créatives avec beaucoup de couture, des bijoux, du miel, des objets à base de cire d’abeille… C’est la touche de Caro, toujours active et pleine de bonnes idées !

Avec la cire et le miel de ses abeilles et quelques ingrédients, tous naturels, Caroline se lance notamment dans la fabrication de savons. Elle m’en a offerts, faits dans de très jolis moules, et ils sentent divinement bon !

Et quand nous pourrons de nouveau circuler en toute sécurité, nous organiserons des stages de patchwork chez elle… Des projets, toujours !

Belle journée créative,
Katell

Des Maisons pour Paradise

Vue aérienne d’un quartier résidentiel de Paradise (Californie), jeudi 8 novembre 2018, après le passage du feu. Photo Josh Edelson. AFP

Hier, je terminais mon article par un très beau dessin d’Edith Raymond, trois jolies maisons…

Trois Maisons, Edith Raymond, 2019 (gouache)

…et quelques heures après je lisais l’initiative de Cécile, relayant l’appel des Américaines Debbie et Lori : donner aux quilteuses de Paradise, la ville la plus durement touchée par les incendies de novembre dernier en Californie, un petit témoignage de sympathie, susciter l’envie de s’y remettre… Une goutte d’eau sans doute, près de 14 000 habitations sont détruites, 85 morts sont à déplorer… Debbie était la gérante du Quilt shop de la ville, il sera reconstruit et jouera de nouveau son rôle culturel et social, lieu de rendez-vous et de bien-être…

Il est demandé aux quilteuses qui le souhaitent de faire un bloc avec une maison (dimension : un carré de 10 1/2 inch, soit 26,7 cm faites 27 cm !) et un petit mot à l’encre indélébile, tout simplement. Les blocs seront redistribués à Paradise, nous aurons des nouvelles très probablement à la fin de cette opération de solidarité. 

J’ai déjà vu que plusieurs de mes amies y participent, en particulier Annie qui a déjà fait ses deux maisons :

Kristine de la Ruche a aussi fait les siennes :

Frédérique fait également écho de cette initiative et montre de nombreuses sources d’inspirations, très utiles… Enfin sur Pinterest le choix est immense, Francine Rog a fait un beau tableau de maisons modernes.

Pour tous les détails lisez l’article de Cécile et laissez un commentaire sur son blog pour obtenir son adresse postale, c’est elle qui centralise les blocs pour la France. On peut faire des maisons très simples ou plus sophistiquées, traditionnelles ou modernes… Participons avec notre cœur !

Ce quilt a été fait par le club de Balma, après un stage de la délégation FP31 sur les maisons à la manière de Bernadette Mayr.

Autre sujet, mais toujours dans le partage, notre lectrice Huguette d’Alsace propose d’envoyer son exemplaire ELLE sait faire (voir article précédent) à la première personne qui en fait la demande en commentaire ci-dessous, juste pour le plaisir (voir son commentaire dans l’article précédent). Ce n’est pas plus juste qu’un tirage au sort, mais il faut bien choisir un mode de sélection…

C’est le bon moment pour des ananas/1

Pour la dégustation, nous attendrons l’hiver, quand nos réserves de fruits locaux s’épuiseront… Regardez, il faut les laisser encore un peu mûrir :

http://agro-planet.e-monsite.com/pages/un-producteur-nous-parle-de/un-producteur-nous-parle-de-l-ananas.html
Champ d’ananas au Bénin (Afrique de l’Ouest). Le climat de cette région, tout comme en Asie tropicale, est propice à de belles récoltes, même si cette plante poussait d’abord à l’état sauvage en Amérique centrale, Caraïbes et nord du Brésil principalement.

L’ananas est un délice originaire d’Amérique et découvert pour notre monde par Christophe Colomb. Les Indiens de cette région le nommaient nanà nanà, signifiant « parfum des parfums ». Tout un programme !

Christophe Colomb décrivit ce fruit découvert en Guadeloupe lors de son deuxième voyage (1493): « Il a la forme d’une pomme de pin, mais il est deux fois plus gros, et son goût est excellent. On peut le couper à l’aide d’un couteau, comme un navet, et il paraît très sain. » (source Wikipedia). Les ananas rapportés en Europe eurent de suite un succès phénoménal auprès des puissants et on n’eut de cesse de s’en procurer. On les cultiva donc partout où le climat s’y prêtait, d’abord en Inde et Java grâce aux Portugais, puis dans d’autres colonies ou terres tropicales connues… mais il fallut presque deux siècles d’essais pour en réussir la culture dans des serres chauffées en Hollande puis en Angleterre !  

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Charles II, roi d’Angleterre, se fait offrir un précieux ananas, le premier cultivé dans les serres anglaises par ce jardinier, John Rose (tableau de Hendrick Danckerts, 1675). En raison de sa forme rappelant le pomme de pin, les anglophones le nomment pine apple, littéralement pomme de pin (laquelle se dit pine cone, cône de pin)

Actuellement, le développement des transports fait qu’on peut facilement acheter un ananas, cultivé dans les pays au climat approprié. Ce fruit frais, ici rare et cher quand j’étais enfant, est devenu produit de consommation presque courante. J’ai un faible pour ceux qui viennent de Côte d’Ivoire, car ils me rappellent tant de bons souvenirs dans ce pays !

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Scène d la vie quotidienne, les femmes vendent des ananas absolument partout… après les avoir transportés sur la tête ! Combien de dizaines de kilos peuvent-elles porter ?… Photo d’ici.

Avez-vous remarqué, dans certains magazines américains de décoration, le goût développé pour les centres de table ? Dans les temps coloniaux,  pour combler des manques culturels ou le mal du pays, l’art de la réception se développa grandement avec l’envie d’exposer une maison à la fois luxueuse et chaleureuse ; l’ananas trônait souvent pour faire honneur aux invités. La décoration opulente devint même une compétition entre femmes !

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Tout comme les couronnes, l’ananas est devenu un fort symbole de l’hospitalité :

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… et l’ananas est devenu un élément décoratif très prisé !pineapple_503y_266x300

 Il fut donc inévitable que l’ananas inspirât les quilteuses :

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Quilt des années 1850 

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Quilt traditionnel. Vous pouvez aller lire ce post très intéressant de Tim Latimer sur le sujet et y voir de nombreux exemples de l’ananas-mania. Cela lui a donné l’envie de faire lui-même un quilt « ananas appliqué ».

Détail d'une superbe quilt fait par Tim Latimer.
Détail d’un superbe quilt fait par Tim Latimer.

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http://thedreamstress.com/2009/09/finished-project-a-hawaiian-quilt/
Quilt carré de style hawaïen, l’île US où poussent si bien les ananas !

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Bienvenue, modèle en couture sur papier.

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Il est un bloc très connu des quilteuses qui porte également le nom de ce divin fruit, bloc de la famille des log cabin.  C’est celui que nous verrons très bientôt ensemble !

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Les barrières de bois

194824 Les barrières en bois font partie du paysage… eh bien, de moins en moins en France et ailleurs, remplacées progressivement par des grillages, efficaces mais oh combien moins esthétiques. Aux Etats-Unis, elles restent mythiques, probablement parce qu’elles symbolisent l’installation d’une famille dans le Wild, Wild West – le Farwest – découvert au fur et à mesure des interminables marches vers l’Ouest. Un jour, un convoi décide de s’arrêter, fait sa cabine de rondins et l’entoure d’un enclos… et une nouvelle vie commence.

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Ingéniosité des cow-boys : les barrières en zigzag permettent une construction sans clou ! Ils n’en avaient effectivement sans doute pas facilement…

Les clôtures en forme de zigzag sont les plus construites dans les régions riches en bois : il faut de la matière première (… du bois !) mais presque aucun autre outil qu’une hache : ces barrières se montent et se démontent, se réparent aisément, ne nécessitent aucun trou ni poteau, c’est idéal en pays rocheux ou en terre sèche… Leur défaut ? Elles prennent de la place ! Mais ce n’est pas ce qui manque dans ce pays américain en cours de découverte. Par commodité, les troncs d’arbre étaient débités en tronçons d’environ 3 à 3,5 mètres, fendus dans la longueur autant de fois que le permettait le diamètre du tronc. Ensuite on construisait la barrière en zigzag, en empilant les rondins fendus. Avec des morceaux de bois de 3 m environ mis en zigzag, on savait qu’un zig + un zag mesuraient environ 5 mètres. On pouvait ainsi vite estimer la taille de la propriété.

P1070290http://eerie-indiana.blogspot.fr/2014/04/george-rogers-clark-homesite-cabin.html

Naturellement on trouve de nombreuses variantes de construction. Certaines barrières demandent plus de matériel pour les construire, mais moins de bois. Il faut s’adapter ! Voici pêle-mêle quelques clôtures de bois :

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Evidemment, ces barrières omniprésentes pour délimiter la propriété, garder les bêtes dans l’enclos, se protéger des dangers extérieurs est source d’inspiration pour les femmes. Tout comme ces barrières simples et ingénieuses, faites de « ce qu’on a à portée de main », les blocs Rail Fence se sont longtemps faits de restes de tissus, coupés « à l’arrache », littéralement déchirés dans le droit fil, assemblés vite fait… mais avec, comme toujours, un souci de simple harmonie. A présent, les jeunes quilteuses adorent toutes les variations de ce modèle !

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Quilt pour une petite fille, blog Red Pepper Quilts

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Toujours de Red Pepper Quilts, un modèle voisin multicolore, avec du blanc placé qui fait toute la différence !

https://www.pinterest.com/pin/405675878906135349/
Plus ancien, quilt « vintage » trouvé sur Pinterest

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Un look ancien mais un quilting en vermicelle trahit discrètement sa jeunesse pour ce quilt en « homespun fabrics », ce qui signifie à l’origine » tissus aux fils filés à la maison ». Pinterest

 

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Voici un top jamais fini, toujours sur Pinterest...

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D’une grande beauté, cet Art Quilt inspiré d’une ancienne porte de grange montre comment on peut moderniser avec succès un bloc tout simple. Les tissus utilisés sont issus d’une série de faux-vieux tissus (Grunge de Moda), parfaits ici. Allez voir l’histoire de ce quilt sur le blog The Silly BooDilly. Victoria Gertenbach habite en Pennsylvanie rurale, elle est donc sans doute « habitée » par l’influence Amish que je devine ici… mais aussi par la simplicité japonaise qu’elle revendique plus clairement dans son blog.

Les variations sont infinies !

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Sujata Shah, préférant aussi les blocs simples aux coupes et coutures souples avec un peps moderne, a suggéré à ses lectrices de faire chacune sa propre version du bloc Rail Fence présenté dans son livre. Malgré des tas d’autres ouvrages en cours, je m’y suis mise : aucun bloc ne va plus vite qu’avec la méthode de Sujata décrite dans son livre, je vous assure ! Rendez-vous très bientôt pour ma version…

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Le livre de Sujata montre en couverture sa version d’un zigzag rail fence. C’est un « look » déjà vu ces dernières années (notamment chez Kathy Doughty) mais la version de Sujata est la plus rapide.

Si vous souhaitez voir les différentes versions des amies de Sujata, allez voir sur le blog spécialement ouvert à cet effet : Cultural Fusion Quilts.

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Maïté n’est pas raisonnable… mais toujours aussi talentueuse !

Récemment opérée de la main, notre Abeille Maïté continue malgré tout de faire des ouvrages, encore et toujours pour faire plaisir à son entourage… Nous savons bien, nous les quilteuses, que la générosité est notre moteur !

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Malgré le repos qu’elle devait observer, Maïté n’a pu s’empêcher de broder à la main… mais elle a dû apprivoiser quand même sa machine à coudre pour quilter, c’était indispensable ! Alors voici ses deux ouvrages les plus récents, l’un pour son amie pour ses 70 printemps, l’autre pour une petite de la famille née l’année dernière. On peut remarquer ici que Maïté aime autant le patchwork traditionnel que des versions modernisées, typiques de la Ruche des Quilteuses !

Maïté la Ruche des Quilteuses
Les deux ouvrages de Maïté, faits en juin/juillet.

Maïté la Ruche des Quilteuses
Des maisons très réussies ! Vous reconnaissez peut-être la méthode ludique que Bernadette Mayr a développée dans un de ses livres.

Maïté la Ruche des Quilteuses
Détail du quilting minimum de la bordure… mais très inventif et réussi !

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On voit là que Maïté n’a pas été raisonnable… mais quel talent ! J’adore son abeille… et le chaton à la fenêtre !

Maïté la Ruche des Quilteuses
Et voici des paniers pour la petite Pauline

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Quilté à la machine… brodé à la main. On espère que son chirurgien ne lit pas ce blog 😉

Maïté la Ruche des Quilteuses
Mille bravos Maïté !   

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Et puis, tout récent, voici le dernier fait en août, avec des restes de cotonnades rouges et bleues, de jeans et de lins :

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DSC02833Quelques notes de musique  se baladent pour marquer la passion de la destinataire, sa fille, musicienne. Telle mère, telle fille !DSC02905 Le matelassage à la machine, de plus en plus dense, montre que Maïté a complètement apprivoisé cette technique… C’est un effort pour une amoureuse du travail à la main…

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Avec d’anciens rideaux en tissu de Laura Ashley, Maïté a aussi rénové des chaises longues :

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Et pour finir, voici une bobine-surprise, avec une phrase brodée… Idée à reprendre avec toutes les jolies phrases que vous voulez : à vos citations préférées !

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Malgré un repos écourté pour sa main, Maïté peut de nouveau faire chanter ses mille et une idées sur tous les tons ! OUF !!!

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Cold weather in Wales… et ailleurs !

Il fait mauvais un peu partout, alors un peu de poésie picturale nous aide à passer ces sombres journées :

Cold weather Valériane LeblondDe la neige... Valériane LeblondLa neige est là Valériane Leblond

Retrouvez l’univers enchanteur (même par mauvais temps !) de Valériane Leblond sur son site !

Valériane Leblond

Et puis fin janvier à Tokyo, c’est la grande fête des quilts. Cette année, il y avait un thème très porteur, la Petite Maison dans la Prairie ! Je suis impatiente d’en voir des photos. En attendant, voici un retour sur les Maisons Minka du Japon :

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Vous pouvez retrouver ce quilt et des renseignements sur les Minka Houses par ici !

Dernière année…

Après 25 ans de bons et loyaux services, le calendrier de l’Avent familial (vous en avez la petite histoire ici) vit chez moi sa dernière année d’activité, car  mon fils, aujourd’hui en Terminale, ne sera probablement plus à la maison en décembre prochain. C’est donc ce matin un peu de nostalgie qui m’envahit…

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Le voici, avant l’accrochage des petits sacs de tissu vert. La phrase brodée signifie « Chaque jour on approche de Noël » ou plus littéralement « Chaque jour c’est un peu plus Noël ».

 

J’ai promis ce calendrier pour mon premier petit-enfant. Il deviendra lentement une antiquité pour une nouvelle génération !

-oOo-

Heureuse période de l’Avent à tous les enfants !

-ooOoo-

La métamorphose du petit cheval rose

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La Comtesse de Ségur, née Rostopchine, ainsi qu’on nous le rappelle dans chacun de ses livres, est née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg (décédée en 1874 à Paris).

Maïté fit une autre découverte cet été : outre donc la chambre des Petites Filles Modèles qui rappelle que nous venons de célébrer les 215 ans de la naissance de la Comtesse de Ségur (dont les petites-filles Camille et Madeleine vécurent dans la région toulousaine), elle a redonné une nouvelle jeunesse à un petit cheval à bascule !

Si les meubles de la chambre sont typiquement français, cette fois-ci, une étiquette atteste que le cheval sauvé vient d’Espagne. Ce n’est pas étonnant, Toulouse est à deux pas de la frontière ! Maïté a oublié de faire une photo avant rénovation, mais elle nous décrit ici l’état initial, ainsi que ses réparations :

« Ce petit cheval espagnol était peint en rose et décoré de fleurs blanches. Il avait une crinière et une queue faites dans une « mantille »  blanche très poussiéreuse que je me suis empressée d’arracher en arrivant à la maison ! Il n’avait plus d’oreilles et il avait une patte folle que Zorro* a réparée. Je l’ai tout de suite imaginé en naturel avec une crinière faite dans 3 bandes de toile de jute superposées que j’ai effrangées et  une queue en ficelle de 2 couleurs que j’ai détortillées. 
Les oreilles sont taillées dans une chute de cuir. »
*Un cavalier, qui surgit hors de la nuit… C’est bien évidemment Mike son mari bricoleur !
-oOo- 

A défaut des photos du petit cheval abandonné, nous avons celles du cheval métamorphosé et vite adopté par de nouveaux cavaliers… Non, pas Zorro, mais les petits-enfants de Maïté !

coucou
Coucou les Amis !

queue de sisal
Admirez ma jolie queue de sisal…

une bonne tête
Voulez-vous faire un tour avec moi ?

cheval à bascule tout beau !
La vie est belle !

–ooOoo–

Pour les lecteurs de la région toulousaine : vous êtes peut-être surpris d’apprendre que les Petites Filles Modèles vivaient en Haute-Garonne ! Voici donc pour vous un texte extrait d’un blog « Alexandrines.fr – Sur les pas d’un évrivain » :

La comtesse de Ségur à Verfeil
par Alain Lanavère
(extrait)

 

La comtesse de Ségur, née Rostopchine (1799-1874), l’auteur bien connu des vingt livres de la Bibliothèque rose, n’avait guère de raison de venir à Verfeil, puisque, née en Russie et fixée à Paris depuis 1820 par son mariage avec le comte Eugène de Ségur, elle se partageait entre la capitale et sa résidence d’été, « les Nouettes », en Normandie, non loin de Laigle. Elle vendit ce domaine en 1872, sans regret semble-t-il, préférant depuis dix ans passer l’été chez l’une de ses filles, Henriette, vicomtesse Fresneau, aux portes d’Auray, en Bretagne. On sait que la plupart des romans de Mme de Ségur se déroulent en Normandie, quelques-uns en Bretagne (Les Deux Nigauds ou Jean qui grogne et Jean qui rit), mais aucun aux parages de Toulouse.

Pourtant, au soir de sa vie, elle vint plusieurs fois à Verfeil, et même y passa des hivers entiers.

C’est que sa fille Nathalie la quatrième de ses huit enfants, avait épousé en 1846, à Paris, Paul de Martin, baron d’Ayguevives de Malaret, beau jeune homme de vieille noblesse toulousaine. Paul de Malaret était un ami intime de Gaston de Ségur, le fils aîné de la comtesse ; ils s’étaient connus enfants, tous deux pensionnaires dans un collège de la région parisienne ; les Ségur recevaient le dimanche le petit Paul de Malaret qui encouragé par son ami Gaston, finit par jeter son dévolu sur sa soeur, la fort jolie Nathalie. La noblesse du jeune marié était recommandable : descendant de capitouls, le grand-père de Paul, Joseph de Malaret avait été, dans de difficiles conditions, un excellent maire de Toulouse de 1811 à 1815.

Les Ségur avaient servi Napoléon Ier, les Malaret de même, et ils allaient derechef servir le neveu, Napoléon III. Paul de Malaret était diplomate; sa jeune femme (qui fut d’abord demoiselle d’honneur de l’Impératrice Eugénie, elle figure sur le célèbre tableau de Winterhalter) le suivit dans sa carrière, qui fut assez brillante.

Nathalie de Malaret donna à Mme de Ségur son premier petit-enfant, Camille, née à Londres en 1848 ; puis vinrent Madeleine (1849), Louis (1856) et Gaston (1862). Camille et Madeleine, nous les connaissons, leur grand-mère en fit les deux petites héroïnes de son premier roman, Les Petites Filles modèles (1857).

[…]

 

Extrait de l’ouvrage : Balade en Midi-Pyrénées, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mai 2011

 

 

 

La rénovation d’une chambre

chambre avantscriban avantAu cœur de l’été, c’est souvent la période des travaux, des rénovations… A la suite d’un achat en vide-grenier, Maïté et son mari ont passé de nombreuses heures à rénover une chambre… de poupées !

C’est très mignon comme cela, l’ensemble est élégant et on devine que des petites filles modèles ont dû bien jouer et rêver avec cet ensemble conforme aux plus belles chambres d’alors…

La chambre a toutefois subi les assauts du temps, sans doute remisée dans un grenier pour réapparaître à la mi-juillet au vide-grenier de Brax (31)… Bricoleur éclairé, Mike a nettoyé, poncé, rafistolé toutes les parties en bois et puis Maïté est entrée dans la danse…

C’est en pensant à ses petits-enfants qu’elle a non seulement décoré la chambre mais aussi créé un vrai trousseau ! Mieux que des paroles, voici des photos :

scriban rénové
Scriban rénové

belle commode
Une bien belle commode

 

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Une armoire pleine à craquer !

Qu’y a-t-il dans cette armoire ?armoire pleine

Maïté nous dévoile tout le trousseau : 7 draps et taies (des points de broderie de la machine à coudre ont été judicieusement utilisés 🙂 ), des torchons, des serviettes et gant de toilette, une nappe avec des serviettes de table, une couette couvre-pieds et deux couvertures… C’est fou ce qu’on peut mettre dans une armoire 😉

d1d2d3d4d5d6d7lavernappes et serviettesn et storchonscouvre-piedscouvertures

N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour admirer tous les détails !

Et voici le lit pour une petite princesse :

un lit de princesse
Sommier et matelas ont été aussi refaits par Maïté…

Et Bébé va faire de beaux rêves…

fais de beaux rêves

Voici donc la chambre qui ravira petites (et grandes) filles !

chambre terminée

 

Photos de Maïté.
Merci de suivre fidèlement les articles des Abeilles de la Ruche et à bientôt pour d’autres promenades dans le monde des quilteuses !

Katell

 

Village made in Ariège

Annie habite en Ariège (09), mais nous la voyons souvent dans notre club de Colomiers (31) car des liens amicaux nous lient depuis des années ! Nous avons assisté à la construction, bloc après bloc, de ce quilt d’après le Quilt Mystère de Yoko Saito dans Quiltmania :village-annie-e1397291704418 (1)

 Annie aimant les couleurs vives, elle n’a pas hésité à utiliser de nombreux tissus de récupération, des bouts de vêtements, des restes d’autres ouvrages, pour en faire un village où il fait si bon se promener… J’ai remarqué à quel point les rayures et les écossais conviennent aux maisons, ils évoquent des colombages, les croisillons de fenêtres, les ombres rectilignes…

J’ai admiré ses appliqués de très près, quelle maîtrise, la stagiaire a largement dépassé l’animatrice 🙂
Et que dire de son quilting ? Il est absolument remarquable, bravo Annie !