Le symbole chinois le plus connu est sans aucun doute le yin et le yang, où blanc et noir s’équilibrent en harmonie, montrant que les oppositions sont nécessaires pour leur existence même. C’est sur ce même principe que repose le NOTAN japonais, une pratique japonaise artistique que je vous propose aujourd’hui. Elle vous inspirera peut-être un quilt noir et blanc ! Mais restons encore un instant en Occident…
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Ho Ho Ho !
Alors que Pascale, Janine et moi explorions la technique traditionnelle du pine cone quilt, tasse de thé à la main en alternance avec l’aiguille, nous avons parlé des préparatifs de Noël. Mes amies du Tarn-et-Garonne sont très bricoleuses et font tant de jolies choses ! Janine sort alors son téléphone pour me montrer le panneau noëllissime qu’elle a fait pour son petit-fils… Tout de suite, j’ai pensé à l’esprit Cosabeth ! Décidément, la vie aime les séries…
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Après une pause, la Ruche des Quilteuses bourdonne de plus belle ! Bien sûr, les Abeilles et les fleurs sont de tendres amies.

Aujourd’hui, admirons des bouquets textiles faits par Bee Kristine au début du printemps. Comme c’était le confinement, je les ai découverts sur Instagram et j’ai tout de suite aimé sa démarche, simple, efficace et poétique. Comment a-t-elle fait ? Voici les petites explications de la créatrice.
A très bientôt,
Katell
C’était il y a au moins 20 ans, j’ai découvert le Vliesofix (qu’on peut acheter chez Emma par exemple), un voile de colle protégé par une feuille de papier, qui permet de coller des textiles recto-verso avec la chaleur du fer à repasser ; c’est un produit qui se maintient au lavage et qui laisse libre court à l’imaginaire. Il y a des livres proposant ces collages agrémentés de broderies et plusieurs artistes françaises en font leur base créative (Léna Meszaros, Nadine Levé etc.).
Dernièrement on m’a donné un sac de tissus divers et variés. Après un tri (aucun ne pouvait servir pour le patch), j’ai sélectionné des fleurs, ainsi le sujet des bouquets s’est imposé facilement, il suffisait de trouver un tissu de fond et de faire une mise en scène ! J’ai découpé les tissus, isolant les motifs à thermocoller, puis j’ai fait des essais de mise en place et pris des photos afin de figer la scène, photos qui aideront au collage définitif. Ensuite, on peut éventuellement renforcer le collage par un piquage à la machine sur le contour, et même « peindre » de multiples détails à l’aiguille (main ou machine). Mais au départ, il suffit d’une paire de ciseaux, d’un fer à repasser, quelques morceaux de Vliesofix et l’on s’amuse !
Kristine



Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme…
Albert Samain, poète français.
Nous avons 10 ans 🍀 4e jeudi, déjà !
Voici la dernière semaine célébrant une décennie d’articles pour moi, et une décennie de créations, de commerce de tissus, de broderies et de matériels artisanaux divers pour Neelam. Vous avez pu mieux connaître cette entreprise créée par Émilie, secondée par son compagnon Damien et par ses parents, au cours de ce mois-ci. C’est une découverte pour certaines, et j’en suis très heureuse !
Pour nous, ce sont surtout 10 ans de communications, d’échanges et de rencontres. Nous en parlions ensemble, c’est bien le facteur humain qui nous porte et nous importe.
En résumé, l’important, c’est vous !
Émilie et moi avons beaucoup de centres d’intérêt communs, et les cultures amérindiennes en font partie. Elle connaît mieux la partie hispanique, et moi la partie anglophone. La vision du monde de ces Peuples Premiers, comme l’esthétique de leur artisanat, c’est un tout qui nous attire, et donc le thème de cette dernière semaine. Émilie vous offre un très beau cadeau pour clore ce mois anniversaire sur son blog, en plus du tirage pour gagner un exemplaire de mon livre BeeBook (Éditions France Patchwork). Quant à moi, je vais poursuivre l’inspiration amérindienne qui me porte depuis la semaine dernière avec My Happy Place.
Suite et fin de My Happy Place
La semaine dernière, j’ai voulu utiliser des tissus Neelam avec des triangles, de la soie, et aussi un fond noir, tout ce que je ne pratique pas habituellement – j’avais juste un terrain de connaissance, les bandes de tissus ! Les contraintes aident à sortir de nos habitudes, ce qu’on appelle notre zone de confort dans le développement personnel. Oser faire de l’improvisation correspond bien à ces étapes :

La bande décorative du bas
Partout se trouve de l’inspiration pour qui sait la voir. Mon panneau méritait plus d’ornements selon mon goût. J’imaginais une bordure en haut et en bas, de style seminole (ici articles Seminole) pour rester dans l’esprit amérindien. Puis un sac de ma fille m’a menée vers un nouveau dessin.
J’ai cousu une bande comparable, très haute (de 14 cm), mais à l’œil, c’était bien trop massif. Elle est devenue de 7,5 cm de haut cousu, c’est suffisant.
La bande décorative se fait en commençant par deux rectangles noirs qui se trouveront sur les bords droit et gauche à l’extérieur – je couds 2 fois la même chose, avec des bandes diverses de tissus, soies et cotons, posées en chevron (comme un demi-log cabin). Désolée, je n’ai pas fait de photo en cours. Pour le centre, j’ai fait une sorte de sablier bleu sur fond noir, sur lequel j’ai appliqué au coton perlé le dernier chevron de chaque côté. Pas orthodoxe, mais qui le sait à part vous ?

La Lune est là
J’ai renoncé à faire une bande similaire en haut, mais j’ai souhaité ajouter une présence. La pleine Lune m’a déjà inspirée en patchwork (ici La Lune Blanche) ; cette fois, ce sera en appliqué inversé, avec la technique cousine du passepoil ou de la parementure, déjà explorée ici (Liberty Rose) et là (Il y a des fleurs partout…).
Le diamètre a pris du temps à se définir, j’ai finalement choisi 8 cm, dessiné sur bristol à l’aide d’un verre. Pour sa position, j’étais limitée par la couture de la bande additionnelle du ciel.
Endroit contre endroit, j’ai mis un carré noir de 10 cm sur lequel j’ai marqué le cercle au Hera Marker (Clover), puis j’ai cousu sur la trace, évidé le centre et forcé le bord du carré à aller derrière. Il faut un peu de persuasion, de repassage mais on y arrive.




Je pose ensuite le carré de soie blanche thermocollé derrière. Le tout est visiblement maintenu par un point avant au fil de coton blanc.


La forme du quilt
Ce projet est la sœur – ou le frère ! – du beau cadeau préparé par Émilie, nous nous sommes fait des suggestions, l’une à l’autre, ces projets ont mûri avec des idées mises en commun, dès la première semaine. Ainsi, nous partageons la forme de l’ouvrage. Nous avions aussi envisagé un accrochage avec des pattes et un bâton, mais chez l’une comme chez l’autre cela alourdissait inutilement. Je suis allée jusqu’au bout de l’idée lundi, mais la Lune perdait de son éclat avec tout cela au-dessus d’elle… La nuit, et en l’occurrence la pleine Lune du 27 avril, portant conseil, j’ai tout décousu mardi matin. Je ne le regrette pas !
En ce qui concerne la forme du quilt, j’ai fait une coupe à 45° puis une autre verticale, la même chose à gauche. N’oubliez pas que je suis gauchère, spontanément je commence à droite, mon cutter est posé à gauche, etc.


La bordure décorative des côtés
J’ai coupé dans ce beau tissu imprimé Neelam une bande de 4 cm, cousue uniquement sur les côtés verticaux. Pour suivre la forme originale suggérée par Émilie, j’ai commencé par la petite partie verticale du haut, puis j’ai simplement cousu la suite à 45° en « mangeant » une bonne partie de cette première partie. Pour l’angle suivant, j’ai mis l’aiguille en position basse pour pivoter et suivre la couture vers le bas. Le pli sera cousu au fil noir à la main.


Le quilting au coton perlé et au fil noir
Ma première idée était un quilting machine de ligne parallèles et verticales au fil noir. Mais je craignais d’éteindre un peu la lumière des tipis ! J’ai donc préféré sortir mes cotons perlés et quilter en prenant les décisions successivement : d’abord la porte d’un tipi et son contour, puis une bande intermédiaire pour le bon maintien, en changeant de couleurs.


Et le ciel ? J’ai hésité à mettre des miroirs indiens ou « shishas » de chez Neelam (voir BeeBook pages 76 et 96) qui feraient de belles étoiles, mais je n’en avais plus et, confinement oblige, je ne voulais pas aller en chercher chez Émilie (un peu plus de 10 km nous séparent). Des tableaux que j’ai sous les yeux chez moi (ici : Je n’aime pas le jaune) m’ont donné l’impulsion pour un ciel différent. Oh je suis restée bien plus discrète que Van Gogh ! Je pensais prendre du fil jaune, mais j’ai choisi du bleu ciel et du turquoise…

Les finitions en bordure invisible
Comme j’avais mis une bordure décorative imprimée sur les côtés, j’ai terminé mon quilt avec une bande qu’on ne voir qu’au dos. Cette technique, que j’appelle la finition invisible, est détaillée dans BeeBook p.143 et j’en avais déjà parlé ici (To Face a Quilt).
My Happy Place, c’est ici !

C’est ainsi que se terminent quatre semaines avec Neelam pour célébrer nos 10 ans, quatre rendez-vous chaleureux, avec tant de gentils messages de votre part, merci !
Vous savez dorénavant où acheter les articles Neelam, sur leur site, avant de les retrouver dans les Salons… C’est ce que nous espérons ardemment, retrouver les joies de notre vie d’avant, même si c’est au prix du port du masque au long cours, le maintien des distances, de vaccinations successives… Nous ne pouvons pas attendre indéfiniment que le coronavirus disparaisse, nous pouvons en revanche nous adapter aux circonstances, autant que possible. Si de nombreuses manifestations sont annulées, j’ai la confirmation récente du maintien des expositions à Lacaze (81) les 26-27 juin, du Carrefour Européen du Patchwork (Sainte-Marie-aux-Mines) du 16 au 19 septembre et Pour l’Amour du Fil à Nantes (29 septembre – 2 octobre). Neelam et moi serons à ces trois événements, pour moi en expo avec mes amies à Lacaze, en commissaire d’exposition des quilts météo en Alsace et en visiteuse avec Kristine à Nantes. Je me réjouis tellement de ces projets !
Voyons les choses positivement : nous avons profité de ce mois de confinement de 10 km pour enrichir la célébration de nos 10 ans : ce qui a été annulé ou reporté nous a donné du temps pour préparer ces quatre jeudis. Personnellement, cela a renforcé l’amitié que j’éprouve pour Émilie et j’ai confirmé le pouvoir de séduction de ces tissus artisanaux.

















La semaine dernière, vous avez répondu à la question du patchwork et quilting main ou machine sur le blog de Neelam. Vos réponses sont très intéressantes, avec bien plus de sagesse et de discernement que ce que j’ai pu lire ailleurs, la diversité est naturelle ! Pas de bonne ou de mauvaise réponse, et comme précédemment, 3 gagnantes ! Bravo à elles et bonnes créations avec Neelam et BeeBook !

Retrouvez la nouvelle œuvre d’Emilie et le 4e tirage au sort par ici, avec l’évocation d’une philosophie de vie que nous apprécions toutes deux, encore un point commun entre Émilie et moi !

Des contraintes familiales m’obligent à faire une pause de blog
pendant quelques semaines. Rien de grave, juste des obligations qui prennent du temps.
Mais après avoir célébré ces 10 ans avec autant de joie, je ne vais pas m’arrêter ainsi !
Alors à bientôt, et continuons à prendre des précautions,
car attraper le Covid n’est vraiment pas une partie de plaisir.
Votre amie abeille quilteuse,
Katell
Un an après… le blues ?
Ressentez-vous un peu – ou beaucoup – de vague à l’âme ? On parle de fatigue pandémique dans les médias. Même si l’humanité a subi des périodes encore bien plus noires qu’actuellement, la lassitude atteint même les plus solides d’entre nous. Cela fait un an que nous vivons au rythme du Coronavirus. Certaines personnes subissent des situations dramatiques, mais pour la plupart le malaise reste diffus mais pesant. Pour oublier un instant nos problèmes, suivez-moi dans ce pêle-mêle de choses qui font du bien !
J’ai un remède simple, un bain de nature : une bonne marche à pied ! Une promenade à la campagne, la montagne ou au bord de mer redonne le moral, la nature est une source infinie de joies. Quelques citations pour la route :
La marche est le meilleur remède pour l’homme.
HippocrateRien n’asservit l’homme qui marche.
Vincent Vincenot
Quand vous marchez, laissez vos pensées prendre la couleur de ce que vous voyez.
Robert Louis Stevenson
Si tu n’arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore.
Jean Giono
La marche apaise. La marche recèle une énergie bénéfique.
Patrick SüskindLa marche m’a remis d’aplomb, physiquement et mentalement, elle dissipe les nuages noirs.
Quelle que soit la direction prise, marcher conduit à l’essentiel.
Marcher, c’est faire un bout de chemin avec le temps.
Sylvain Tesson

La forêt près de chez moi n’a jamais été aussi fréquentée que la dernière quinzaine de février : c’étaient les vacances scolaires ! Je m’en réjouis, ce sont autant d’enfants de Toulouse qui ont joué dans la nature au lieu de rester devant un écran. D’habitude en février, on ne croise que quelques sportifs et des bûcherons. Et des chasseurs.
Le réenchantement du monde que j’appelle de mes vœux n’est pas la priorité de tous ; cet hiver, les bruits des moteurs troublaient chaque jour de la semaine la quiétude de la forêt. Massacre des arbres à la tronçonneuse… Des hectares ont été sauvagement coupés, n’importe comment. Il est loin le temps où couper un arbre était un acte important, réfléchi, où l’homme demandait la permission – ou pardon – à cette vie bientôt interrompue. L’homme moderne trouve ceci absurde, il n’est plus animiste ! Mais l’énergie dans chaque organisme vivant peut nous faire considérer les choses d’une manière de nouveau plus spirituelle. Et si ça ne nous parle pas, considérons-le de manière pragmatique : trouver l’équilibre, la juste mesure entre le renouvellement naturel et le prélèvement humain est un des enjeux urgents. L’intelligence humaine serait bien mieux employée en protégeant la nature qu’en exploitant outrageusement ses ressources à court terme.
Cela fait quelques semaines que je voulais vous présenter Paradis Perdus d’Éric-Emmanuel Schmitt, le premier volet de son Histoire de l’Humanité en huit volumes.
Cette lecture fut un enchantement.
Je me suis immergée dans la vie de ce village lacustre moderne d’il y a 8 000 ans, comme une re-connaissance. Les gens vivaient alors en pleine harmonie avec la nature, et ils nous sont si proches pourtant ! Je ne vous en dis pas plus, découvrez la vision du monde de nos ancêtres et cette belle histoire teintée de surnaturel.
Voilà un an, je vous montrais un top, et je ne vous ai pas encore montré le quilt terminé ! Il est plein de vitalité, de la taille d’un dessus de lit, largement inspiré du modèle Leaves in the Breeze, de Becky Goldsmith / Piece o’ Cake Designs (présenté dans le livre Appliqué outside the Lines) :



Autre lecture récente, un dialogue à cœur ouvert entre Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, l’un écologiste, l’autre philosophe des religions. Même si je n’adhère pas à tout aveuglément, ces deux hommes ont compté dans mon évolution personnelle, l’un depuis Le syndrome du Titanic, qui a rallumé ma flamme écolo, l’autre avec La promesse de l’ange, qui a résonné étrangement en moi. Ces deux livres sont parus tous deux en 2004, une année importante dans ma vie personnelle aussi. Depuis, j’ai lu une grande partie de leurs livres. Ma rencontre avec l’un d’eux reste inoubliable. Ils sont parfaitement imparfaits comme nous tous, ils sont mes frères de génération, mes frères d’idées, mes frères d’humanité. Leur livre en commun a subi pas mal de critiques, mais personnellement, j’y ai trouvé un grand réconfort : comme plusieurs de mes chères lectrices qui ont laissé un commentaire dans l’article précédent, nous ne sommes pas seules à penser pareil !
Depuis le premier confinement, France Patchwork anime avec beaucoup d’énergie son forum sur Facebook ; il est réjouissant de voir l’animation et la bonne humeur des participants ! J’avoue n’avoir suivi que le premier challenge qui commença le 18 mars 2020 ; il fit de chaque mercredi l’événement de la semaine : quelle couleur sera à l’honneur ? Nous avons toutes adoré ce rendez-vous !

Ce quilt est fini depuis belle lurette lui aussi… à part la bordure de finition qui a traîné ! J’avais partagé quelques détails au fur et à mesure sur ce blog. Chaque couleur m’inspira une ambiance, un mot, dans diverses langues. Ainsi, mon séjour récent en Espagne m’avait inspiré les mots Luz (lumière) et Vida (vie). Quelques incongrus avec le mot chinois qui signifie crise, le mot breton Glaz… Beaucoup de spontanéité dans ce quilt de chutes de tissus (je ne sais pas ce qui se passe dans mes tiroirs, ils semblent se reproduire, j’en ai toujours autant !…)


Comme la plupart des quilts récents des Abeilles de la Ruche des Quilteuses, ces quilts seront exposé à Lacaze (Tarn) les 26 et 27 juin prochains. Oui, les organisateurs maintiennent l’événement, youpi !!
De la marche, de la lecture et des quilts, j’ai ces plaisirs simples pour combattre le blues. Il me manque la convivialité des rencontres… Mon agenda se remplit doucement, c’est bon signe, j’y crois !
Avec optimisme,
Katell
Guérir : être positif et vivre en paix
Stephanie et moi nous sommes rencontrées un beau jour d’été l’année dernière, à Toulouse. Nous avons une très chère amie commune, LeeAnn, ma Sister de l’Ouest américain, cela crée des liens instantanés !

Nous avions fait un petit tour dans le centre ville, avec l’incontournable visite à la Maison de la Violette, une péniche unique au monde que j’aime toujours faire découvrir, avec sa sélection d’excellents produits et, toujours en décoration, des quilts (de la maman d’Hélène Vié, sa fondatrice, et/ou de la Ruche des Quilteuses, selon les saisons) :
Et nous avions longuement visité l’exposition de Rieko Koga, place du Capitole.

J’ai découvert une femme très souriante, amusante, parlant très bien français. Elle gardait encore une certaine fatigue de ses traitements, mais elle respirait la joie de vivre ! J’ai été très touchée de recevoir ses confidences et voulais depuis longtemps partager avec vous son courage face à un cancer très agressif – c’est souvent le cas quand on est encore jeune – déjà au stade 4, qui a nécessité d’interminables mois de traitements, chimios puis radiations. Et puis plusieurs récidives tout aussi agressives et inquiétantes. Nombre d’entre nous savons aussi de bien trop près ce dont il s’agit. Stéphanie est guérie et sa victoire est due bien sûr aux traitements, mais aussi sans aucun doute à son état d’esprit. Elle s’est entièrement branchée sur la positivité et l’amour, l’expression d’un océan d’ondes positives, des vagues d’espoir, une houle de gratitude. De la gratitude, oui… Comment entretenir cette force mentale quand on va si mal ? C’est tout un travail sur soi, qui peut parfois se faire en solo mais bien plus souvent avec l’aide de thérapeutes (voir Guérir : les énergies qui soignent). Les docteurs nous le disent bien, les personnes qui ont le moral guérissent mieux.
Ah j’ai oublié de vous dire que Stephanie est une intrépide quilteuse !



Stephanie était de nature inquiète, une anxieuse de la vie, malgré un abord très souriant. Elle menait tout sous contrôle et se souciait de mille et une choses qui ne sont jamais arrivées. Et puis ce qu’elle n’imaginait même pas s’est déclaré, un premier cancer bien vilain. L’annonce a été un coup de massue, et en même temps il lui est apparu, clair comme l’eau de roche, qu’elle ne contrôle aucunement sa vie et il est bien temps de cesser de se focaliser sur ce qui n’existe pas ! En dépit de toute la réalité complexe du diagnostic, Stephanie s’est sentie plus légère, plus libre, soulagée et même étourdie, son exact contraire ! Au fur et à mesure que passaient les semaines, elle a redéfini l’essence de sa vie.






Un poème l’a sauvée, elle l’a appris par cœur pour se le réciter pendant les rayons :


Stephanie va bien à présent, elle est en paix avec la vie, sereine, et continue de s’exprimer avec les fibres et les couleurs.

Stephanie a longuement combattu avec ses armes, la positivité et sa créativité l’ont accompagnée sur ce chemin difficile. Elle a découvert grâce à sa maladie une nouvelle manière de vivre, plus apaisée, plus lumineuse.
J’ai transcrit ici ce que m’a confié Stephanie, avec son plein accord bien sûr. A ce sujet, il est bon de préciser qu’il y a de nombreuses différences d’attitudes et de culture entre la France et les États-Unis. Parler ouvertement et en détails de sa maladie reste encore rare chez nous, alors qu’une Américaine se confiera volontiers. Est-ce parce que nous sommes un des peuples les plus pessimistes du monde, et parler de la maladie, c’est la concrétiser et risquer de ne pas la vaincre ?
La pensée positive, la loi d’attraction
Justement la méthode Coué, comme la positive attitude, sont souvent raillées en France. Émile Coué sait que nul n’est prophète en son pays… Ailleurs, dans des pays moins foncièrement cartésiens, ces méthodes aident à atteindre son objectif. A chacun de choisir sa certitude. Il s’agit de sélectionner une phrase qui correspond à la visualisation de son état meilleur, et se la répéter en pleine conscience, avec intention. Franchement, ce n’est pas sorcier, c’est gratuit et… c’est efficace ! Ce n’est pas une prière religieuse mais une affirmation positive au bon moment pour conditionner le cerveau, lui faire croire que ce qu’on veut est réalité. Le principe paraît si enfantin que beaucoup ne veulent pas y croire. C’est pourtant dans l’intention que se cachent les trésors de l’aide à l’auto-guérison.
Fake it till you make it, fais semblant que c’est vrai et ça finira par l’être.
Phrase américaine du 20e siècle
Pour que cela fonctionne, quelques conditions sont requises, comme la persévérance et la formulation de la phrase. Pas de négation comme je ne veux plus fumer (le cerveau se focalisera sur fumer) mais je me libère calmement et avec assurance de la cigarette, pas de je ne veux pas grossir, mais je suis en paix avec la nourriture ou Je prends plaisir à maigrir par exemple. Il est bon de faire une phrase avec un rythme qui vous plaît, des sonorités qui vous conviennent. Ensuite, la formulation de pensées positives est une aide efficace si on se mobilise par ailleurs dans le même but – restons motivés !
Quand on décide de choisir son but, gardons à l’esprit la sagesse stoïcienne :
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé
et le courage de changer ce qui peut l’être
mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Marc-Aurèle

Il faut comprendre cette phrase dans le sens où il est inutile de se charger mentalement de devoirs irréalisables ou, comme le faisait naguère Stephanie et tant d’entre nous, de peurs d’anticipation ou la compulsion du contrôle de tous les aspects de sa vie. Laissons de côté les doutes, les peurs, les craintes, cela diminue les immunités pour rien, ce n’est jamais profitable. Ayons de la gratitude pour ce que nous avons, même si c’est imparfait. MAIS on peut toujours demander la Lune, on n’est pas à l’abri de bonnes surprises…
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.
Mark Twain
Dans le même esprit, la loi d’attraction ou de l’action/réaction, qui se comprend grâce aux énergies vibratoires de soi et de l’univers, fait que les paroles et pensées que nous avons ont un effet d’aimant et peuvent changer soi-même et le monde. Cela semble utopique, trop beau pour être vrai ou très dangereux, mais sans doute est-ce simplement ainsi que va le monde. On peut apprendre à maîtriser cette loi d’attraction, cela ne tient aucunement du miracle mais d’un protocole qui nous libère des limites qu’on s’impose. Car nous sommes essentiellement limités par nos peurs, nos pensées, nos croyances, bien plus que les limites de nos capacités. Et toujours, ayons de la gratitude pour ce qui arrive.
Ce que tu penses, tu le deviens.
Ce que tu ressens, tu l’attires.
Ce que tu imagines, tu le crées.
Bouddha
De nombreuses fois, on a demandé à Mère Teresa de participer à des manifestations contre la guerre. Elle a toujours refusé. Un jour, on lui a demandé de prendre part à une manifestation pour la paix. Elle accepta et précisa alors que les manifestations contre la guerre font des vibrations négatives et contre-productives, celles pour la paix, elles, peuvent servir ses convictions… (Petite histoire lue, mais non vérifiée. On peut la considérer comme une parabole !)

Etre dépressif, c’est ruminer le passé.
Etre anxieux, c’est redouter le futur.
Soyons en paix, vivons dans le présent
Et projetons le futur avec espérance.
Ktl

Car, comme le proclamait Frida Kahlo qui a tant lutté elle aussi contre les douleurs et les maladies :
Le dernier appliqué main de Maïté
Il est des périodes où les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, comme chante Stéphane Eicher.
Sur Facebook, les quilteuses tiennent bon, l’humour et le bon sens continuent de se manifester malgré tout.
Le groupe Quilt Météo 2020 est un havre de paix, de créativité et de convivialité, je vous montrerai prochainement quelques avancées 🌞
Quant aux blocs d’arbres pour l’Australie, la date limite d’envoi est atteinte et les derniers paquets arrivent… Du travail pour la poste, mais surtout pour les quilteuses organisatrices !

Combien de blocs au final ? Le dernier comptage était de 3 600 à la mi-février. Je dirais peut-être 6 000, qui se transformeraient en 300 quilts… Nous le saurons bientôt. En tout cas cela fait partie des actions généreuses qui comptent dans le monde du patchwork, vous en êtes coutumières, chères amies quilteuses francophones 🙂
Les annulations ou reports de Salons nous désolent à bien des égards, nous souhaitons bien sûr que l’épidémie décroisse rapidement pour revivre notre vie telle que nous l’aimons ! Jusqu’à présent, l’Association Espagnole de Patchwork maintient son rendez-vous la semaine prochaine à Sitges, tout s’organise pour nous accueillir. Esperar, c’est le verbe espagnol qui signifie à la fois attendre et espérer…


Venons-en à Bee Maïté, qui depuis des années a des soucis avec sa main droite, alors que son grand plaisir est l’appliqué main. Elle s’est courageusement mise à l’appliqué à la machine à coudre, sur les conseils avisés de notre amie anglaise Valerie. Maïté a un vrai talent de dessinatrice, et elle n’est pas la seule dans sa famille : Claire Gaudriot, l’illustratrice de la série pour enfants Hortense Petite Fée, et plus récemment de Calamity Jane, est sa nièce.
C’est avec difficulté, mais avec la ténacité qu’on lui connaît, que Maïté a fini ce tableau, le dernier en appliqué main probablement, plein de détails comme elle aime, un monde de délicatesse pour la naissance de la petite Juline :
Bravo Maïté et longue vie à la petite Juline !
Portez-vous bien, je vous embrasse virtuellement…
Katell
Quatre décennies, quatre oiseaux…
Presque tous les ans, nos amis de Pibrac originaires de l’Aveyron trouvent une bonne raison pour faire la fête, réunissant famille et amis. Cette année, ce sont leurs quarante ans de mariage ! C’était pour moi l’occasion de penser à un petit cadeau-souvenir.
D’abord, je me suis inspirée de leur faire-part, comprenant leur photo de mariage présentée un peu à la manière japonaise, dans un quart de cercle comme ceci (par discrétion, je ne montrerai pas le faire-part) :
Paul Gauguin utilisa ici une technique de présentation des estampes japonaises pour présenter Marie-Angélique Satre, dite La belle Angèle, une des plus jolies femmes de Pont-Aven. Celle-ci n’apprécia pas du tout son portrait et refusa de le garder !
Une citation attribuée à Saint-Augustin figure aussi sur ce faire-part : La mesure de l’amour est d’aimer sans mesure. Un bon départ, mais ce n’était pas suffisant comme inspiration !
Un retard de ma coiffeuse dans son rendez-vous m’a fait musarder dans un joli magasin adjacent qui vendait des cartes postales. Suivre ses intuitions… Je savais que ce jour-ci était un jour où j’étais à l’écoute : une nuit presque blanche à penser au tableau textile, sans solution encore, mais une envie d’oiseaux, que j’entends si tôt l’été au lever du jour…
Mais oui, j’ai trouvé mon inspiration dans ce magasin (Crayons & Couleurs, Le Perget, Colomiers) avec une carte des éditions du Désastre :
C’est un détail d’une fresque de Giotto, le peintre précurseur de la Renaissance, plus exactement du Sermon aux Oiseaux de Saint-François, peint dans la basilique d’Assise. J’ai rapidement regardé sur internet, la fresque « me parlait » par sa quiétude, la beauté du fond bleu, la simplicité de l’oiseau blanc… et l’ajout du doré sur la carte répondant au jaune lumineux omniprésent dans l’église de Saint-François d’Assise. Les couleurs sont magnifiques, largement rénovées après le séisme meurtrier de 1997.
Je suis fascinée par les synchronicités, le hasard qui fait bien les choses, les coïncidences auxquelles on attribue du sens en assemblant des faits n’ayant aucun rapport officiel. Au moment où je balbutiais dans mon projet, je suis tombée sur un reportage sur Arte… sur la basilique d’Assise et les fresques de Giotto. J’étais sur la bonne voie, je le sentais : turquoise-or-oiseaux-citation-quart de cercle, les ingrédients étaient bien réunis.
J’ai tâtonné pour les silhouettes d’oiseaux, j’en voulais quatre symbolisant les quatre décennies de mariage… J’ai alors fait appel à une styliste qui sait mieux dessiner que moi !! J’ai simplement acheté un patron d’appliqués de Shannon Brinkley en PDF. J’ai un instant pensé utiliser également sa technique d’appliqué crazy, mais je connais mes amis, un tableau plus simple leur convient mieux. Du tissu uni ira ici très bien pour les oiseaux !
Je ne suis pas grande brodeuse, mais j’aime ça ! J’ai bien aimé reproduire la citation et j’ai dessiné la couronne sur une hauteur de 2,5 cm, après quelques tâtonnements ! J’ai utilisé la méthode de la couture sur papier.
Vient ensuite le collage des oiseaux blancs au moyen de thermocollant double face ; ils étaient un peu trop « nus », j’ai donc brodé leur pourtour au point de tige.
J’ai hésité des jours avant de choisir le quilting à la machine, avec le motif « brume japonaise » présentée dans BeeBook page 141. Ensuite, J’ai quand même décidé de sécuriser l’appliqué thermocollé avec du fil blanc : j’ai suivi les conseils d’Évelyne dans BeeBook pour ses hirondelles (page 51), fil ton sur ton et piqûre avec entraînement (pas au piqué libre).
La bordure faite avec une couture mise en attente est une de mes favorites (dans BeeBook technique page 135, photo de cette bordure page 37), je ne m’en lasse pas, elle est en accord avec la maquette japonisante du quart de cercle. Elle est quiltée avec entraînement également, deux lignes droites espacées d’1 cm environ avec une courbe entre les deux, en bougeant simplement le quilt. Essayez, c’est simple !
Bien sûr, le panneau offert samedi a atteint son but : faire plaisir !
Bonne rentrée aux enfants, aux parents, aux enseignants…

L’enseignement et l’éducation sont la base pour transformer le monde !
La nonentaine heureuse et la vingtaine glorieuse dans le Tarn
Aujourd’hui-même Hugues Aufray, notre troubadour folk, fête ses 90 ans. Sa longue vie est comme un roman, pleine de péripéties, commençant enfant à la santé fragile, à présent Lion fort à la blanche crinière, à qui on commanda déjà en 2007 ses secrets de santé ! C’est un modèle de résilience, « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » ainsi que disait Nietzsche. Je ne me rendais pas compte de son âge, et c’est à la suite d’une interview en juillet dernier que j’ai eu la curiosité de lire ce livre, pour mieux le connaître.
J’ai lu attentivement son livre où le chanteur se dévoile avec simplicité. J’aime son authenticité et son ouverture d’esprit. C’est un homme curieux du monde, respectueux des traditions d’autres peuples et de la nature. Il reste optimiste et positif, ça conserve !
Tout ce que je savais de lui, c’étaient ses chansons à succès qui entraient immédiatement dans notre patrimoine, son amitié avec Bob Dylan, sa passion pour les chevaux et les USA, et je savais aussi qu’il avait passé une partie de sa jeunesse dans le Tarn, à Sorèze. C’est là qu’il fêtera ses 90 ans avec son public… J’en ferai partie ! Mieux le connaître par son livre m’a donné grande envie de participer à cet événement :
Quand j’étais petite, on disait parfois à mon cousin doué mais oh combien turbulent : « si tu continues, je te mets à Sorèze ! ». A Sorèze, il y avait un pensionnat pas comme les autres, ex-école militaire royale (fermée en 1793), puis école-abbaye dominicaine jusqu’en 1991, où bien sûr la discipline régnait, mais aussi l’épanouissement de l’enfant par le sport et la culture. C’est là que le jeune Hugues découvrit l’équitation et y vécut, malgré des difficultés scolaires, les plus belles années de sa vie au beau milieu de la guerre !
L’établissement de Sorèze est devenu musée des tapisseries de Dom Robert, musée de l’Ecole et hôtel-restaurant. Si vous êtes dans la région, une visite s’impose… Et sa prochaine métamorphose viendra peut-être d’Hugues, qui souhaite ardemment y refaire une école, probablement liée à l’équitation…
Curieusement, Hugues Aufray me rappelle à deux titres l’article écrit grâce à mon amie Betty contenant deux sujets hors du commun : le Bennett Junior College de Betty qui n’a pas eu la chance de Sorèze puisqu’à l’abandon, et le mythique Festival de Woodstock il y a pile 50 ans, où Bob Dylan était le grand absent… Ironie suprême, Bob habitait justement à Woodstock même !… Il justifiera son absence par une période difficile (grave accident de moto puis décès de son père et son fils Jesse gravement malade) mais avouera plus tard qu’il était excédé par tous les hippies qui squattaient chez lui à Woodstock… Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas à cause du domicile de Bob Dylan à Woodstock qu’on appelle ce concert Woodstock, pour l’éternité, alors qu’il se passa à 75 km de cette petite ville !!
À l’est de Sorèze se trouve une vallée naguère très industrieuse dans le domaine du textile, avec en son centre Labastide-Rouairoux. Un petit groupe autour de Patricia Cathala organise tous les ans un Festival qui prend chaque année de l’ampleur. Pour connaître un peu mieux cette valeureuse équipe, suivez ce lien.
J’y étais le 15 août avec des Bees (mes amies Abeilles) et on peut dire que cette édition des 20 ans fut une fameuse réussite, un enchantement avec la douceur de vivre occitane, des artistes invités tellement disponibles, des rencontres très inattendues (ah Claudine, si contente de t’avoir revue !) et tant d’autres tout aussi chaleureuses ! J’ai pris bien trop peu de photos, mais d’autres l’ont fait pour moi : allez voir les centaines de photos sur Facebook par Flo Volsul, Les Jolis Instants par exemple… Quaquie a commencé une série de reportages sur son blog et bientôt d’autres blogs s’en feront aussi l’écho certainement dans les jours qui suivent.
Toute la journée, un air vénitien flottait à la Fête du Fil, donnant une touche féerique :
Les masques énigmatiques assurent d’être incognito et s’amuser sans barrière. A Venise dès la Renaissance, la République aristocratique jouait à la démocratie où chacun a les mêmes droits pendant quelques jours par an…
Pour ma part j’ai décidé de ne vous présenter que trois univers, centrés autour de la Méditerranée, même si j’ai des regrets de laisser temporairement de côté tant d’autres beaux artistes…
Tout d’abord, Dimitri Vontzos, qui anima la Journée Nationale de l’Amitié à Vichy en juin dernier pour France Patchwork ; il était à Labastide avec son plus beau chef d’oeuvre, sa fille, tout aussi souriante et sympathique que son père ! Mais j’ai admiré aussi ses créations d’étoles et ses nouvelles broderies, toujours axées sur sa culture méditerranéenne.
Dimitri est un artiste qui sait se renouveler et c’est à chaque fois un plaisir de l’entendre parler de ses inspirations ! Lui et bien d’autres (Pascal Jaouen et les brodeuses comme Monik Paugam avec la broderie glazik de Bretagne et plus généralement nos artistes textiles françaises, si nombreuses à mêler patch & broderie créative…) donnent un élan de créativité avec bien peu de choses : du fil, du tissu, une aiguille… La simplicité des matières premières donne libre cours à l’imagination !
Ensuite, je souhaite vous présenter un autre homme, venu de l’autre côté de la Méditerranée, l’Égyptien Ekramy Al Farouk, un des éminents tentmakers du Caire, ces hommes qui sauvent la tradition des khayamiya, tentures textiles qui offraient un raffinement certain à l’intérieur des tentes des nomades tout en renforçant la protection contre la chaleur, le froid et le vent. Je crois que je ferai un article à leur sujet prochainement, tellement je suis admirative de leur chemin parcouru. Lors de leur précédente exposition, je n’avais pas osé m’offrir la toile dont j’étais tombée amoureuse : je l’ai regrettée, oh combien !
Je n’ai toujours pas succombé à une des plus grandes toiles, mais je me suis tout de même fait un plaisir immense en choisissant des oiseaux de paradis sur fond bleu :
Merci à la photographe, la bénévole bastidienne du stand, Krystyna ! Pour le plaisir, voici d’autres photos du stand, avec une mention spéciale pour l’histoire contenue dans ce quilt qui se lit de droite à gauche, contée avec talent par Krystyna :
Terminons par une femme qui a surpris tous les visiteurs, Paule François. Sa matière première est la laine, sa technique est un cadre de bois sur lequel est créé un métier à tisser sur mesure pour chaque création, son inspiration vient de ses propres photos. Elle vécut cinq ans sous le soleil du Maroc et y trouva une inspiration majeure pour ses ouvrages, ses voyages lui inspirent également de très belles scènes, et enfin la côte méditerranéenne française, auprès de laquelle elle vit à présent, lui offre d’autres sources d’inspiration tout aussi lumineuses. Quand on voit un de ses tableaux de loin, on croit voir une photo ou un tableau réaliste, éclatant de couleurs et à la profondeur de champ parfaitement maîtrisée. Quand on s’approche, ce sont de grands points de fils de laine qui font le tableau ! Inutile de dire que ce travail est bien plus long que ne le serait un tableau en peinture… Son art est bien sûr apprécié dans le monde où elle évolue (le monde des galeries d’art), mais trop souvent du bout des lèvres… Ce n’est que du fil… Sa notoriété bondira si elle entre dans le monde de l’art textile où son art sera bien plus apprécié, comme à Labastide-Rouairoux !
Nous avons aussi tendu des laines pour faire des tableautins dans notre enfance, la technique n’est pas franchement nouvelle, mais le résultat de Paule est tout autre (encore bien plus beau que sur mes photos!) :
Merci aux Bastidiens pour cette formidable édition 2019! Terminons en beauté avec quelques vues du Musée du Textile, au cœur de la ville de Labastide-Rouairoux :
Douce Nuit, Sainte Nuit…
Les vacances de Noël approchent, mais cette année encore le cœur n’y est pas. La Capitale de Noël a été mortellement touchée. Et pourtant nous devons résister, que l’on soit croyant ou pas c’est une fête traditionnelle de chez nous et surtout la fête des enfants (petits et grands). Alors gardons notre envie de décorer notre maison et répandre les sourires autour de nous, malgré tout.
Nous sommes si nombreuses à avoir aimé les quilts de Jacqueline Morel… Elle publia un très beau livre chez Quiltmania mais nous la connaissions depuis des lustres grâce aux quilts publiés dans Marie-Claire Idées (MCI).
En 2002, Maïté et moi ne nous étions pas encore rencontrées. Pour ma part j’ai admiré ce quilt sur le magazine MCI à sa sortie, en décembre 2002, mais je ne me sentais pas assez bonne en appliqué pour m’y mettre. De son côté, Maïté est entrée en action en 2003, se perfectionnant en appliqué pour pouvoir faire ce style qui lui va comme un gant. Depuis lors, dessin, appliqué et broderie sont des jeux d’enfant pour elle et Maïté crée ses modèles. Il n’est jamais trop tard pour vous le montrer le sien en détails…
Avec minutie Maïté a reproduit ces scènes évocatrices de l’enfance et de la féerie des préparatifs de Noël. Dans sa déjà très grande collection de tissus, majoritairement recyclés de vêtements et de linge de maison, elle a sélectionné tout ce qui pouvait convenir. De son aveu même, elle n’était pas encore assez sûre d’elle pour modifier le modèle à sa guise. Et puis, quand c’est parfait, il ne reste qu’à copier !