Fil Rouge de l’Amitié

J’ai été embarquée dans l’aventure des Pine Cone Quilts grâce à mon amie LeeAnn. C’est elle qui m’a mise en contact avec Betty, qui cherchait à faire connaître les Pine Cones faits à la manière d’une vieille dame de 92 ans (Miss Sue), qui elle-même l’avait appris par sa grand-mère… Une longue lignée qui remonte donc à la période de l’esclavage. Aujourd’hui, au XXIe siècle, c’est son revival qui nous intéresse !

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Dans le Nebraska

Aux États-Unis ont été créés plusieurs musées consacrés à l’art du patchwork et arts textiles. Notre amie Betty est récemment allée dans le splendide International Quilt Museum de Lincoln, dans le Nebraska. Elle a passé des moments exceptionnels dans ce lieu, et nous en fait part avec de nombreuses photos !

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Le costume de Miss Lumbee

Les Pine cone quilts se sont invités dans ma vie en 2014. J’avais une grande amie américaine, j’en ai gagné une seconde ! LeeAnn, mon amie du Nord-Ouest des États-Unis, avait reçu un mail d’une certaine Betty, à la suite de son quilt en Pine Cones terminé en septembre 2014 et montré sur son blog Nifty Quilts. LeeAnn a bien compris qu’il s’agissait d’informations historiques intéressantes, mais avec son travail à plein temps, elle n’avait pas le temps de les publier elle-même. A tout hasard, elle m’a transféré les informations… et voilà comment je suis entrée en contact avec celle qui est devenue mon autre grande amie américaine, Betty, en novembre 2014.

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Rencontres en Corrèze

Martine m’a invitée à partager une journée avec des quilteuses de son entourage ; ce fut l’occasion de visiter une toute petite partie de la Corrèze que je connais bien trop peu.

En rencontrant plusieurs personnes du village de Martine, j’ai eu la douce impression de vivre dans la seconde partie d’un roman lu l’année dernière.

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Violet, lilas, mauve, pourpre, parme, lavande ou améthyste…

Tissons ensemble
Joie et Lumière pour 2022 !

Que retenir de 2021 ? Assurément des constellations de belles étoiles ont facilité les expositions de La Ruche à Lacaze, du collectif Quilts Météo au Carrefour Européen du Patchwork et une sélection des deux au Salon des Tendances Créatives de Toulouse. De bien Belles Étoiles ont aussi brillé au stage d’Arcachon et à la JA FP16 à Ligné, enfin les Abeilles de la Ruche et tant d’amies quilteuses illuminent ma vie… Pour le reste, les dissonances de la vie n’épargnent personne, chacun le sait. Ce sont les circonstances pour apprécier ce que nous avons, et continuer son chemin⭐.

Si tirer le tarot est l’apprentissage d’une vie, les jeux d’oracles permettent une distraction facile à mettre en œuvre. Mon dernier tirage de l’année 2021 (l’oracle du Scarabée d’Or, Anne Ghesquière) montre un résumé qui me semble pertinent : les constellations composées d’autant de sœurs de sang et de cœur, la merveilleuse Hildegarde, ma guide en écosophie (sagesse de la nature) et bien plus, la pleine présence pour insister sur les énergies qui nous relient, et le chaos, bien présent en 2021, un point de départ vers une nouvelle harmonie ?

Les Couleurs pour l’Année 2022

2022 commence d’une manière incertaine, dominée encore par le Covid19 qu’on maîtrisera… ou pas. Or, les faiseurs de tendances ont choisi à l’unisson deux nuances de violet comme Couleur de l’Année, : est-ce parce que cette couleur fait naître tant d’émotions contradictoires et incertaines ? Alors mon premier article de l’année, comme les années précédentes, est consacré à cette couleur divulguée en décembre dernier.

The Color Purple, livre d’Alice Walker puis film de Steven Spielberg. Ici les protagonistes sont dans un champ de cosmos. L’une d’elles dit que Dieu a créé la couleur pourpre pour faire de la beauté qui rend heureux… Et « ça fait râler Dieu si on marche dans un champ de fleurs pourpres et qu’on ne remarque même pas sa beauté »
Pantone (présentation de cette société ici) a choisi pour sa part une nuance bien plus froide du violet, qu’on retrouve en abondance dans les fleurs printanières (muscaris, pervenches, violettes, pensées, crocus, iris et tant d’autres). Et bien souvent, au cœur de ces fleurs, nous avons une touche jaune, contraste parfait ! La nature est si bien faite.

Le violet est la couleur énigmatique par excellence, mélange de rouge et de bleu, de chaud et de froid, de danger et d’innocence, d’activité et de passivité, de pouvoir et de soumission, de colère et de calme, d’excitation et de constance. Bref, tout peut arriver avec le violet 💜.

La couleur de l’année n’est pas choisie au hasard pour créer une mode ; elle est la synthèse de nombreux indices trouvés les mois précédents dans les choix de couleurs chez les stars, dans les rues, dans les publicités de divers pays.

Déjà le 20 janvier 2021, la Vice-Présidente des États-Unis portait la future couleur de l’année 2022 ! (photo Gabrielle Lurie / The San Francisco Chronicle via Getty Images)

J’ai vu dans des sorties en librairie, juste avant l’annonce des Couleurs 2022, la confirmation que c’était « dans l’air du temps » :

S’entourer de violet dévoile probablement une envie de spiritualité et de recherche des énergies invisibles. Dans la médecine ayurvédique, l’indigo, bleu nuancé de violet, représente l’intuition, l’imagination, le 3e œil (6e chakra). Le chakra violet pourpre, le 7e et dernier, se trouve juste au sommet de la tête ; équilibré, il favorise la sagesse spirituelle et une connexion avec l’univers. Telle est l’ampleur spirituelle de cette couleur !

Le 7e chakra est représenté par un lotus aux mille pétales.

Violet, lilas, mauve, pourpre, parme, lavande ou améthyste…

Lors du lancement de cette couleur sur les réseaux sociaux, j’ai lu autant de beurk que de youpi. Pas de demi-mesure ! Commençons par quelques peintures de Paul Klee, pour entrer dans l’ambiance :

Fish Magic, Paul Klee, 1925
Lune brillante, Paul Klee, 1919
Paysage d’hiver, Paul Klee, 1923
Paysage du passé, Paul Klee, 1918

Les touches jaunes ou blanches sont omniprésentes dans ces tableaux pour accompagner les nuances de violet, pourpre, indigo…

Pour tenter de convaincre les réticentes que le violet peut être une couleur gaie et intéressante en patchwork aussi, je vous invite à une petite galerie de quilts de Jill Fisher que j’admire beaucoup. Sa couleur préférée étant le violet dans toutes ses nuances, il ne m’a pas été difficile de trouver de très beaux quilts à vous montrer ! On peut les voir sur son blog https://pieladyquilts.blogspot.com/ mais elle nourrit bien plus régulièrement son compte instagram @pieladyquilts.

Crackle, Jill Fisher @pieladyquilts
Riffle, dominante cosmos, Jill Fisher @pieladyquilts
Coussin bleu-violet, Jill Fisher @pieladyquilts
Coussin Orchidée, Jill Fisher @pieladyquilts
Récapitulatif de quilts faits avec la couleur Pantone 2018 (violet vif), Jill Fisher @pieladyquilts

Cela peut vous réconcilier avec cette gamme de couleurs ! J’avoue qu’il faut de la maîtrise pour qu’un quilt violet soit réussi – Jill Fisher y arrive formidablement bien. Si vous êtes sur Instagram, suivez Jill pour voir comment elle interprétera le violet cette année… et qui sait, vous lancer ?

Il faut faire ce qu’on ne croit pas pouvoir faire.
Baruch Spinoza

Notre chère amie Hélène Vié, fondatrice de La Maison de la Violette, valorise la violette toulousaine depuis plus de 25 ans, un parcours qui force l’admiration ! Photo DDM VALENTINE CHAPUIS

Grâce à la violette de Toulouse et aussi la symbolique spirituelle de cette couleur, Betty (la Reine des Pine cone quilts) m’associe au violet – pour mon plus grand plaisir ! Cette famille de couleurs est volontiers appelée purple en anglais :

Si vous comprenez l’anglais, Betty fait ici la description détaillée de ses choix de couleurs pour ce quilt qu’elle m’a offert 💜💜💜
Ce quilt est un chef d’œuvre qui m’est dédié. Il se nomme Purple Katell Pine cone quilt. Vous avez sa description par ici en anglais.

La Ruche des Quilteuses aux couleurs de l’Année

Cela devient une tradition, Kristine prépare une bannière pour janvier, souvent avec une des couleurs de l’année :

Bee Kristine nous offre cette année non pas une, mais deux bannières !

Laquelle préférez-vous ? Difficile, n’est-ce pas !! En raison de mon lien indéfectible avec Betty, je choisis la seconde 💜 ! Elle nous accompagnera plusieurs semaines en tête de blog.

Le secret du violet épanoui réside dans son accompagnement. Il révèle sa beauté avec du blanc et sa lumière pure, du turquoise, du rose, certains verts, et il est l’écrin parfait du jaune ! Plein de sagesse, le violet est le faire-valoir de l’illumination. Illuminons donc 2022 de belles couleurs et de perspectives joyeuses malgré tout, tissons 2022 de joies et de lumière 💜⭐💜🌞💜

Nous allons ensemble nous changer les idées avec des articles qui dépaysent… et toujours un fil conducteur textile bien sûr !

N’attendons pas ! Dès mardi, nous emprunterons un chemin mythique avec Lucie… Le premier jalon d’une belle année à passer ensemble !
Katell

Si vous voulez que la vie vous sourie,
apportez-lui d’abord votre bonne humeur.
Baruch Spinoza

Bee Kristine

Coup de cœur pour Alabama

Dans ma vie d’adolescente, l’album Harvest de Neil Young fit partie de ceux qui tournaient en boucle, rappelant pendant l’année scolaire les vacances en Bretagne, les feux de camps dans les dunes et les copains qui jouaient de la guitare…

Neil Young a une voix haut perchée, fragile et plaintive. Comme Bob Dylan, sa force est l’émotion. Tel un roseau, pliant sans se rompre, Neil Young a traversé les époques malgré maintes souffrances. Le piqué singulier de Neil Young à la guitare, tellement précis et envoûtant, est une compensation invisible d’un handicap, séquelle d’une poliomyélite contractée dans l’enfance. Aujourd’hui à 75 ans, Neil Young est Forever Young, devenu gentleman farmer écolo dans le Colorado, vivant avec son épouse comédienne Daryl Hannah ; ensemble ils militent activement pour le respect de Mother Earth, la Terre Mère, ainsi que les droits des Amérindiens, renforçant ainsi son surnom de naguère dans le monde musical, « l’Indien« , le Singulier, l’Unique…

Si cet album de 1972 est un bijou de folk-rock, la chanson Alabama me bouleversait par ses sons de guitares et des impressions de souffrances venues de je ne sais où. Je sais à présent qu’elle est une critique de l’intolérance et du racisme encore ancrés dans les États du Sud des USA, plus de cent ans après la Guerre Civile (ou Guerre de Sécession 1861-1865). Ce Vieux-Sud est pays de violences et celle de certains hommes blancs est inimaginable : encore en 1972 le Ku-Klux-Klan sévissait sporadiquement, même après les progrès de reconnaissance de l’égalité des droits civiques grâce à Martin Luther King et bien d’autres. De nos jours, le mouvement Black lives matter est signe qu’il reste encore et encore un long chemin à faire, dans l’ensemble des USA.

En Alabama, même la météo est violente, puisque c’est l’État des États-Unis où surviennent le plus grand nombre d’orages, avec son climat subtropical humide, et il est bien souvent au cœur des couloirs de tornades meurtrières, d’ouragans dévastateurs… C’est sa nature, et cela ne pourra malheureusement pas s’atténuer dans le futur.

Alexis Arend – cet auteur bien français évoque une certaine Amérique avec une redoutable justesse.

 Que Dieu me pardonne, je détestais l’Alabama. Je le haïssais !

L’Alabama était le pays où toute la misère du monde avait choisi d’élire domicile. C’était le pays où se donnaient rendez-vous toutes les haines, toutes les iniquités, toutes les bassesses humaines. Aucune région du globe ne mettait un tel point d’honneur à annihiler la vie d’un homme, à le rabaisser, à lui faire courber l’échine jusqu’à le contraindre à ramper à terre, éreinté, vaincu.

Et, pour tous ceux dont le malheur était de ne pas avoir la peau claire, l’Alabama était tout cela aussi, en pire. Pour eux, il déployait tout son ignoble talent, il déchaînait toute sa noirceur contenue, toute sa dureté réfrénée. Oh oui ! Pour eux, l’Alabama se surpassait.

« Il n’y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d’être pauvre. Excepté le fait d’être un nègre, naturellement » , disait mon père.

Ô combien il avait raison ! 

Trent Peterson Chestwood, dans Alabama, Alexis Arend

Alabama, Alexis Arend : un peu attirée par la musicalité du titre, un peu par les critiques élogieuses, un peu par l’inexplicable lien que je ressens avec ce coin déshérité, un peu grâce aux liens liés par les arts singuliers inventés dans ce coin des USA (Alabama Chanin, les Gee’s Bend), j’ai téléchargé ce livre… et cela m’a valu une nuit blanche débordant d’émotions.

Mon amie Betty Ford-Smith à Gee’s Bend, Alabama, au centre de la création des quilts improvisés, qui ont largement influencé les quilts modernes des 20 dernières années.

Inutile de me le demander, non je ne vous raconterai pas l’histoire. Ce roman se lit très facilement, même si vous vous sentez submergé, parfois, d’émotions multiples et violentes.

La misère est un bien insidieux fléau. Elle est un mal sournois.

Les nègres et les chiens fonctionnent pour ainsi dire sur le même mode, ils ont les mêmes instincts, souviens-toi toujours de ça.

Mais on savoure quelques pages sublimes sur l’attachement à la famille, au pays, à l’amitié et, non moins important, sur le bonheur de la lecture.

Je veux que l’Alabama soit le pays que l’on mérite tous, Blancs comme Noirs. Une terre d’abondance ! Il a assez à offrir pour chacun de nous. Regarde autour de toi, regarde comme c’est beau, regarde comme c’est riche !

Tu vois, quand je me plonge dans un roman, c’est un autre monde qui s’ouvre devant moi, je suis ailleurs, je vis d’autres vies, je découvre d’autres endroits, je rencontre d’autres personnes. Je les côtoie dans ma tête, guidé par tous ces mots et toutes ces phrases qui s’alignent et me racontent quelque chose.

Littérature enfantine qui se lit à plusieurs niveaux, vous ne vous ennuierez pas en lisant les aventures de Tom Sawyer puis celles de son ami Huckleberry Finn de Mark Twain… Et comme un des protagonistes d’Alabama, ne vous laissez pas arrêter par ces noms difficiles à lire 😊

L’esprit de Mark Twain est pleinement dans Alabama, à la fois par l’amitié de deux garçons proches mais différents, et, j’ose l’avancer, par la qualité d’écriture ! L’immense talent de Twain est trop peu reconnu en France, je vous propose de le redécouvrir et de lire cet article où je lui rends modestement hommage. Il fut d’ailleurs un protecteur et ami d’Helen Keller, dont l’histoire m’avait tellement touchée enfant… Tiens, elle est née en Alabama et elle aussi est alignée avec ce qui se dégage du roman d’Alexis Arend.

Le meilleur aboutissement de l’éducation est la tolérance.
Helen Keller

Un film touchant de 1962 retrace l’histoire d’Helen Keller, sortie de l’enfermement de la non-communication par sa maîtresse spécialisée Ann Sullivan.
Pièce (un quart de dollar) commémorant Helen Keller et l’État de l’Alabama, devenu le 22e État des USA en 1819. Helen Keller (1880-1968), devenue sourde et aveugle dans l’enfance, fit preuve d’un grand courage dans sa vie et montra qu’on peut surmonter ses handicaps.

Alabama d’Alexis Arend : ce roman se trouve sous format papier ou numérique (FNAC, Amazon…). J’imagine qu’un éditeur va se précipiter sur cette pépite auto-éditée… Profitez-en, avant que son prix ne monte !

Vintage Rose Garden, pine cone quilt créé par Betty Ford-Smith en 2005, acquis par le National Quilt Museum en 2019. Ce bloc, appelé également Pine Burr, représente officiellement… l’Alabama !

Depuis déjà 7 ans, je vous montre des pine cone quilts sur ce blog ; pas de hasard, c’est le bloc de patchwork officiel de l’Alabama, en raison des quilteuses de Gee’s Bend et leur héritage afro-américain, dont fait partie cette technique particulière !

Alabama Forever, envers et contre tout !
Katell

Voyage textile : African Sun en Floride

Le recyclage de tissus est une nécessité depuis la nuit des temps ; ce n’est que depuis quelques décennies qu’on se permet de jeter des bouts qui ne sont pas complètement usés, et encore, seulement dans certains foyers. Chez les quilteuses, on fait tourner le commerce des tissus mais on recycle aussi ! Quand on allie bouts de tissus et chaîne d’amitié, c’est le bonheur, et en bonus sont apparues des coïncidences qui n’en sont sans doute pas…

Ma très chère Betty est de nouveau au cœur de l’histoire d’aujourd’hui. Ses premiers pine cone quilts étaient faits de divers tissus comme du linge de maison et des restes de partout, puis elle a acheté des harmonies de tissus de patchwork pour tous ses autres quilts. Curieusement, dans son État, la Floride, elle ne trouve quasiment pas d’authentique tissu africain en wax – plutôt des inspirations faites dans les Caraïbes, mais ce n’est pas pareil ! Et quand elle était venue en France, elle m’avait dit qu’elle aimerait bien avoir des chutes de ces tissus que nous affectionnons nous aussi…

Nous sommes quatre Abeilles à, soit avoir vécu en Afrique noire, soit y avoir de la famille, et nous avons de beaux souvenirs liés aux personnes qui y vivent. et bien sûr un attachement à ces tissus hauts en couleurs, dont nous conservons le moindre bout. A présent, c’est surtout Andrée qui nous fournit : grâce à sa belle-fille, nous avons reçu, ces dernières années, beaucoup de petits et grands métrages du Cameroun, trouvés chez des couturières de Yaoundé.

L’entrée dans une nouvelle décennie, ça se fête ! Betty a franchi un cap (qu’on digère parfois un peu difficilement !) ce printemps. Notre cadeau d’anniversaire, fait de métrages et de chutes de Wax du Cameroun, était accompagné d’une carte signée de nous toutes, illustrée d’un quilt de mon autre Sister américaine, LeeAnn. Il a tardé à partir en raison du confinement mais est finalement bien arrivé en Floride le 2 juin. Dès lors, Betty a eu de nouveau la fièvre du pine-cone avec un travail soutenu chaque jour – ni le temps, souvent tempétueux, ni ses crises de goutte, ni le covid ne l’incitaient à sortir de chez elle…

Fièvre du découpage de centaines de carrés, puis choix d’un bon drap pour le fond :

De nombreux souvenirs lui sont remontés à la surface en touchant ces tissus : son séjour en France en 2018, mais aussi ceux en Afrique de l’Ouest en 1986 et en 2009. Trois continents liés par des liens complexes historiquement, mais tout beaux et simples pour nous : fibres textiles et fibres amicales forment notre étoffe unique ! Et un nouveau pine cone quilt voit le jour, grandit et s’épanouit sous les doigts de Betty :

Toujours plus beau, au fil des jours !

C’est l’accord parfait avec une statuette africaine.

Pour la première fois, Betty choisit de terminer son Pine cone quilt en forme de rond, comme nous en avions faits ici ; nous les lui avions montrés et elle avait beaucoup aimé !

C’est drôle de voir qu’on dirait des tartes, des quiches, des pizzas ! Mais non, ce sont nos chers pine-cones ! Et voici donc celui de Betty, en cours de finition :

Fini !

Le dernier fil coupé, Betty se sentit apaisée, avec un sentiment d’accomplissement et de plénitude. Ce n’est qu’en demandant à son mari la date du jour qu’elle fit le rapprochement : ses amies de France lui avaient envoyé ces tissus pour son anniversaire, et elle a terminé ce quilt le jour-même de l’anniversaire de sa chère maman trop tôt disparue… elle sentait sa bienveillante « présence » approuvant l’union de l’Europe, l’Afrique et l’Amérique par le biais de l’amour des textiles…

Ce que Betty ignorait, c’est que ce jour-là, j’ai parlé plusieurs fois d’elle, on me demandait de ses nouvelles, car elle laissa un souvenir impérissable en Occitanie ! Le 27 juin était aussi le jour de notre exposition à Lacaze… Ces coïncidences ne doivent sans doute rien au hasard, les connexions par-delà le temps et l’espace sont fréquentes entre nous !

African Sun, Betty Ford-Smith, 27 juin 2021

Après ce soleil rayonnant d’émotions, nous verrons des quilts solidaires dans le prochain article.
En attendant, quiltez de tout votre cœur !
Katell

Le poids du Corona 2020

Aux USA, faire un quilt sur commande est chose relativement courante quand on est reconnu(e) artiste de talent. Betty, spécialiste des Pine Cone quilts, en a déjà vendu plusieurs. Cette fois-ci la cliente avait quelques exigences, ce qu’a accepté notre amie.

Petit quilt deviendra grand… C’est ainsi que commença l’ouvrage que Betty a entamé fin juin dernier, avec des carrés de 10 cm de côté pliés à la main au fur et à mesure et fixés par petits points avec un fil épais de coton blanc. De nombreuses techniques existent, mais celle-ci est celle des femmes du Sud-Est des USA.

 

Jour après jour, le quilt avance. Betty coupe habituellement ses carrés à 5 inch, soit 12,5 cm de côté. Ici, les carrés plus petits font que les rangs se suivent plus serrés encore que d’habitude… C’est une demande de la cliente qui veut un quilt d’exception.

 

Il grandit, jour après jour, semaine après semaine, les doigts font mal, les épaules sont endolories, Betty s’endort parfois dessus… 

 

Déjà, il est spectaculaire. Oserais-je dire qu’il me fait penser à… un pangolin géant ? 🙃 Un animal inoffensif en voie de disparition, étalé sur les marchés chinois, vrai ou faux transmetteur d’un coronavirus qui n’aurait jamais dû être en contact avec les mammifères humains…

 

Ah-ha, Betty l’appelle justement Corona 2020 !

 

A la fin, il faut 7 heures de travail continu pour un tour complet. Betty m’a écrit que c’est sans doute son dernier quilt « king size »… mais on ne sait jamais !

 

Les pine cone quilts d’antan se faisaient avec des tissus très usagés, c’était l’ultime recyclage de tous les textiles. Betty utilise des tissus neufs de qualité patchwork, pour la beauté du résultat et la durabilité.

 

 

Voici ce que montre le dos : un travail d’artisane, fait avec beaucoup de constance et de patience.

C’est peut-être chez les artisans qu’il faut chercher
les preuves les plus admirables de la sagacité de l’esprit,
de sa patience et de ses ressources.
Denis Diderot – L’Encyclopédie

Traditionnellement, la plupart des quilteuses du Sud ne cachaient pas leurs points, fières de leur régularité ! Et toujours, ce fil blanc qui sert à tout. Betty conserve la manière traditionnelle de travailler, apprise par Miss Sue.

 

Près de 10 000 carrés plus tard, 940 heures de travail, le voici fini, posé sur un drap pour la photo.

C’était en décembre : Betty m’écrit qu’enfin, son Corona 2020 était fini ! Je lui ai demandé de ne pas oublier de le mesurer et le peser avant l’envoi. C’est chose faite, ce nouveau « bébé » mesure 260 x 265 cm et pèse… 23,5 kg !! 

Le petit monstre rouge et violet est parti vers sa propriétaire !

Ce quilt rejoindra donc la collection d’une artiste qui a déjà acheté un Pine Cone quilt à Betty (le vert). Cette femme est spécialisée dans l’expression artistique textile des afro-américaines et elle apprécie le travail extraordinaire de Betty à sa juste valeur. Vous pouvez voir ici la biographie de Dr. Carolyn Mazloomi et les 12 livres qu’elles a écrits par ici. Sans avoir la moindre idée de l’auteure, j’avais présenté un de ses livres par ici, je l’avais acheté, lu et bien apprécié, puis offert à une amie… Un livre très riche et documenté.

Dr. Carolyn Mazloomi est une femme infatigable, quilteuse elle-même, qui mena de front sa passion du patchwork, de l’Histoire des femmes afro-américaines, de la promotion des ouvrages d’art avec une carrière d’ingénieure aérospatiale en étant investigatrice aux crash tests à la NASA. Avez-vous vu le film Les Figures de l’Ombre ? Elle a succédé à ces héroïnes !

J’aime beaucoup ce film, sorti aux USA le 13 janvier 2017, il y a pile 4 ans. J’ai le DVD et je crois bien que je vais le revoir bientôt, avec un plaisir intact !

Je vous propose aussi de (re)lire l’article Les Femmes et l’Espace…

Félicitations à Betty !
Katell

Je dédie cet article à Anne-Marie, qui reçut si bien Betty à Bézac. Toutes mes sincères condoléances, mon amie.

Frida, Laura & Betty

Si vous me lisez depuis un certain temps, vous connaissez bien Betty, la reine des Pine cone quilts. Elle s’est bien remise de ses soucis de santé et, pour s’occuper l’esprit pendant le confinement (oui, le même que nous en Floride…), elle a concrétisé un projet qui avait germé lors de sa visite en France. Elle m’a adressé une belle lettre pour me décrire les raisons de son premier quilt « traditionnel », pour qui elle l’a fait, comment elle s’en est sorti toute seule…

Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit d’un quilt sur Frida Kahlo, sujet de mon précédent article. Merci Betty de partager cette naissance avec nous !

Chère Katell, 

Mon séjour en France, en juin 2018, reste un de mes plus chers souvenirs. Depuis le jour où nous avons rendu visite à Christine Meynier à Penne dans le Tarn, j’ai en tête les magnifiques quilts qu’on a admirés au milieu des rires et de la pure joie d’être ensemble, Christine, Joëlle de Baillencourt, toi et moi. Le splendide top créé par Joëlle, dédié à Frida Kahlo, a particulièrement résonné dans mon cœur, t’en souviens-tu ?

Et voici un top de Joelle !
Luxuriance des étoffes
Il est beau, il est grand…
Une merveille dont on ne se lasse pas, aux imprimés dédiés à Frida Kahlo, ou bien rappelant son univers*.

* Ce quilt sera exposé en 2021, je vous en donnerai des nouvelles… Katell

T’ai-je déjà parlé de mon amie Laura ? Elle est venue un jour avec son mari, en 2012, dans mon magasin d’antiquités. Nous nous sommes découvertes, nous nous sommes revues, souvent. Facile, elle habite aussi à Sebring ! Elle est originaire d’Argentine et voue une passion pour Frida Kahlo. Elle sait d’ailleurs se donner un petit style à son image :

Laura s’est un jour vêtue et maquillée en hommage à Frida. Pas de cigarette pour elle, mais un pinceau ! Le collier est une création de Laura, elle fabrique des bijoux et bien d’autres choses, des sacs, des vêtements…

Ce jour-là, c’était pour que Zack, son beau-fils, s’exerce au portrait, à sa manière. C’était il y a quelques années. Depuis, il a fait des études dans une École de design réputée à New-York. Son père Ronnie est designer, sa sœur photographe… Une belle famille d’artistes !

Laura est prête pour la séance de pose. Pas de sourire, tout comme Frida qui n’aimait pas sa dentition imparfaite.
On aperçoit que leur maison est… bleue, une autre casa azul ! (voir l’article consacré à Frida Kahlo)
Quel précieux moment, ¡Viva la Vida!

Zack peut être fier de ce qu’il a peint, avec talent et toute sa sensibilité :

Au-delà de l’apparence et de la spontanée attirance vers Frida, Laura a beaucoup souffert du dos et a subi, elle aussi, une intervention chirurgicale. Mais toujours, elle aussi, elle sourit à la vie ¡Viva la Vida!

Figure-toi que, depuis plusieurs années, nous fêtons nos anniversaires ensemble, car je suis née un 27 mars et Laura un 29 mars… mais cette année, pour ses 50 ans, Ronnie et elle avaient organisé un beau voyage de 3 semaines, à Paris puis au Brésil… Tu devines la suite, le virus a mis fin à tous les projets y compris les leurs, nous nous sommes tous trouvés privés de rencontres, de voyages, de restaurants et de shopping à part pour l’épicerie et la pharmacie.

En secret, je voulais donc faire un Frida quilt pour Laura depuis presque deux ans. C’est le confinement contre le Corona Virus qui m’a donné l’impulsion pour concrétiser mon rêve, avec ma convalescence après 3 mois de maladie, pendant laquelle je ne dois pas rester longtemps assise (ce qui est le cas quand je couds un pine cone quilt).

Depuis mon retour de France, j’achète tous les tissus sur Frida que je trouve, mais j’en avais déjà offert beaucoup à Laura… Alors le 27 mars, je me suis mise à étaler ce que j’avais et j’ai complété avec quelques achats vite faits sur ebay et Etsy. Heureusement, la Poste fonctionne toujours.

Et puis ce fut le grand étalage, le grand bazar envahissant la cuisine, le sol, le canapé (ne ris pas !), c’est la fièvre de la créativité pour créer un puzzle… Sais-tu que je n’ai jamais fait de quilt traditionnel auparavant, uniquement des pine cone quilts ?

J’apprends sur le tas, c’est le cas de le dire !

Comme je dois bouger et ne pas rester assise, je couds et repasse debout, sur un coin du comptoir de la cuisine :

Et puis, ça commence à prendre forme :

Quel bonheur de jouer avec de si belles étoffes !

J’ai trouvé de nombreuses inspirations de quilts sur Frida Kahlo, mais j’ai fait avec ce que j’avais, créant au fur et à mesure. J’avais cherché sur Pinterest et trouvé notamment ceci, chaque ouvrage a son charme :

Panneau de Ritacor
Quilt de Jan Holman
Homage to Frida, Sue Ross, 2012
Un modèle de Simply Vintage n° 32 (Quiltmania)
Frida in Paris, fait par Charlotte Wirfs, 42 cm x 52 cm
Un superbe portrait créé par Letty Kop, exposé au Festival de Birmingham 2018.

Une fois le top fait… il faut quilter, ce que je ne fais jamais pour un Pine cone ! J’ai encore cherché sur internet, je me suis inspirée des quilts afro-américains que j’ai dans ma collection… Les points de quilting seront en fil rouge, ce qui va bien avec le top d’une part, et qui a une signification particulière pour Rachaeldaisy que je finirai bien par rencontrer un jour (notre Journée organisée par Jen, du Red Thread Studio, a été reportée, toujours en raison de Mr. Corona).

Pour le quilting, un bon éclairage est primordial ! Un copain m’a offert une bonne lampe qu’il avait dans son garage. Je suis tout de même assise longtemps pour cette étape. Mon mari dit que j’ai l’air d’un savant fou !

Katell, je te montre plein de photos du quilting en cours, tu verras ainsi la beauté des imprimés et l’assemblage en puzzle :

Rien n’est absolu. Tout change. Tout bouge, tout évolue. Tout vole et s’en va. Frida Kahlo

J’ai ajouté un imprimé de Paris, la ville où Laura aurait dû fêter ses 50 ans :

Et voici le quilt terminé !

Je le tiens du haut de la mezzanine pour une photo d’ensemble. Pour bien couvrir le lit, il mesure 2,50 x 2,35 cm.

Je ne savais pas où mettre le mini pine-cone, mon logo pour servir de signature au quilt ; j’ai fini par le mettre dans un cadre, ainsi Laura aura le quilt sur son lit et le pine cone sur le mur. J’ai donc ajouté un label écrit au feutre, fixé au coton rouge à crocheter, comme les quilteuses afro-américaines traditionnelles : c’est du fil qui résiste à tout !

Je n’arrive pas à me rendre compte que j’ai fait un quilt en 38 jours ! Un pine cone me prend 3 à 5 mois. Mais pour moi, rien ne vaut la couture à la main et la lente élaboration du pine cone quilt. J’étais relativement insatisfaite du résultat, jusqu’à ce que je voie la joie sur le visage de Laura et les larmes dans ses yeux, lorsque je le lui ai offert.

Oh, mais où as-tu trouvé cette merveille ? a dit Laura.

C’est encore le confinement, alors nous nous sommes donné rendez-vous sur une pelouse, avec la complicité du mari de Laura, et j’ai lu mon petit discours. Laura était encore plus émue d’apprendre que je l’avais fait moi-même.

Nous conservons les 2 yards de distanciation (1,80 m) !
Laura, émue et si heureuse…
Et voici le quilt en place, pour faire de beaux rêves…

Je l’ai fini le 3 mai mais je l’ai signé le 5 mai 2020, el Cinco de Mayo, grand jour de fête au Mexique, célébrant à l’origine la victoire des Mexicains contre les Français en 1862 !!

Chaque 5 mai, des fêtes mexicaines sont organisées un peu partout sur le continent américain, on entend des chansons mexicaines, on danse, on mange… mexicain, bien sûr !

Mais nous faisons fi des anciennes querelles entre peuples, nous les quilteuses formons une belle communauté sincère, et je garde le symbole du fil rouge qui nous unit !

Side by side or miles apart we are sisters connected by the heart.

Have a great day and stay well,
With Love,
Betty

Vers un monde différent

Quand nous sortirons du confinement, comment va-t-on se congratuler, se dire bonjour ? Nous devrons sans doute faire une croix sur les accolades à l’américaine, les embrassades et serrages de mains à la française ou les frottements de nez esquimau (on vérifie ainsi que l’autre va bien et n’a pas le nez gelé)… Nous devrons  continuer de garder nos distances, avec ou sans masque !

La question est sérieuse…
Elle va modifier nos habitudes quotidiennes.

On pourra toujours lever la main de loin, disant Ugh! comme les Indiens d’Amérique ! Ils ont une sagesse ancestrale qu’on a perdue.

Nous autres, premiers hommes d’Amérique, vivons dans un monde de symboles et d’images où le spirituel et l’ordinaire des jours ne font qu’un, c’est ce qui nous donne la sagesse et l’équilibre.
Sagesse Sioux

Mais du côté d’autres Indiens 😉 on peut aussi trouver un autre geste, une nouvelle attitude pleine d’allure. 

Se dire bonjour face à face et à distance en joignant les mains et en souriant, c’est un partage différent du toucher des mains ou de la bise, et ce geste remplit de joie. Sans y mettre une quelconque religiosité – nous n’aspirons pas forcément à devenir bouddhistes ! – c’est un bref moment de gratitude sincère envers l’autre. Même si ce geste s’appelle Namasté, il est inutile de le prononcer, un simple bonjour chez nous conviendrait parfaitement.

Quant aux personnes qu’on salue sans vouloir communiquer autant de connivence, une courbette à la japonaise deviendra peut-être la norme ! C’est une forme de respect, mais parfois aussi de soumission… ou d’hypocrisie sociale aussi, elle existera sans doute toujours !

Je divaguais sur le monde d’après quand j’ai préparé mon carré Ensemble malgré tout violet du challenge FP. Même si je ne suis pas très affûtée question chakras, je sais que le violet est le symbole de la lucidité et de l’action réfléchie, elle calme le trop-plein d’émotions en rassurant. Elle symbolise l’esprit plutôt que la matière, l’être plutôt que l’avoir, une couleur qui garde une empreinte mystérieuse. Comment le dire en un mot court ?

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Mystic, en anglais, me convient bien, même si c’est différent. Cela me relie à Betty, qui m’a offert un merveilleux quilt violet et m’en a dédié un autre, toujours violet. Elle m’a expliqué longuement la raison de son choix de couleur… Ma bague préférée est d’ailleurs une améthyste. Et puis, c’est la seconde couleur de ma ville natale, Toulouse la Rose, avec sa fleur la violette (ex-æquo avec le bleu pastel) ! Avec l’âge, mes deux couleurs préférées deviennent le violet et le turquoise, qui sont des bleus mélangés, l’un, avec du rouge, l’autre avec une touche de jaune… 

Il est certain, nous vivons un moment-charnière. Certains chercheront à récupérer la vie d’avant, rassurante, d’autres veulent tout changer pour parvenir à un monde rêvé.

L’avenir n’est pas écrit. Vous savez peut-être que les chinois écrivent le mot CRISE ainsi (idéogramme ci-contre). La première partie de l’idéogramme désigne le temps du danger, la seconde, le temps de l’opportunité. Vivre une crise, c’est voir et évaluer le danger, sans doute accepter le changement qui est dans la nature de la vie, puis saisir l’occasion pour évoluer positivement.

 La folie c’est de croire qu’en faisant toujours la même chose on puisse arriver à un résultat différent.
Albert Einstein

Dans mon charm quilt, je voulais y ajouter cette notion de danger/opportunité, alors qu’à cela ne tienne, j’ai brodé l’idéogramme chinois et l’ai entouré d’imprimés gris très graphiques : de petites étoiles, une grille ouvragée de style baroque, des quadrillés-grillages, un mur, des troncs d’arbre…

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Tout est possible pour notre avenir, faisons en sorte que le meilleur en sortira… Ce sera un chemin rempli de ronces et d’orties, mais ces plantes ne sont-elles pas des trésors en herboristerie ?…

C’est décidé, mon charm quilt fera 16 blocs ! J’attends les deux dernières couleurs avec impatience… Rose et orange, j’aimerais bien…

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Les jours se suivent, très semblables, une monotonie s’installe…
Savoir jouer avec sa créativité est un trésor, utilisons ce don !

Katell