Au bonheur des couleurs

Un miniquilt haut en couleurs

Un jour ou l’autre, nous devons vider le logement de proches, la plupart du temps des parents. Toute une vie résumée en objets. C’est parfois un choc de voir tous les petits riens accumulés au cours de leurs vies, jalons d’un parcours, témoignages d’émotions qui n’appartenaient qu’à eux. Des trouvailles ouvrent aussi la boîte aux questions, mais d’où vient ceci ? Un souvenir de voyage ?…

Ralli quilt

Je vous avais présenté un grand top sorti de l’oubli, qui s’est avéré venir d’Inde (un Ralli quilt). Caroline, elle, a dans des circonstances similaires, déniché un mini, mini top :

Chaque bloc ne mesure pas plus de 4,5 cm. Cette miniature enchante, avec ces couleurs vives et contrastées. Contrairement à l’apparence, ce n’est pas du patchwork à proprement parler, je veux dire qu’il n’y a pas d’assemblage de petits bouts de tissus au moyen de coutures. Chaque morceau de tissu que l’on voit est un pliage, soit une bande pliée en deux, soit un carré plié deux fois pour en faire un triangle. La technique s’apparente bien plus au Pine cone (pomme de pin) donc ! Depuis que je me suis intéressée à cette technique, grâce à Betty, la Reine du Pine Cone quilt que vous connaissez bien si vous me lisez depuis quelque temps, je suis impressionnée par l’universalité de cette technique. Ce mini quilt est un souvenir de voyage, probablement du nord de la Thaïlande, dans ce vaste territoire où se jouxtent la Chine, le Laos, le Vietnam et la Birmanie. Une pléiade d’ethnies, qu’on connaît vaguement sous les noms de peuple Miao ou les Hmongs, occupent un vaste territoire qui se joue des frontières politiques. On y voit encore des quilts et des vêtements traditionnels extraordinaires, ornés de ce genre de beauté, mais aussi d’appliqués inversés comme les Molas amérindiennes. Cette grande variété d’ouvrages textiles peuvent s’admirer lors d’expositions, dans des musées… ou, si on a beaucoup de chance, au fond d’une armoire de grand-mère !

Chaque pièce est fixée sur l’autre au moyen de petits points avant, au fil de la même couleur que le tissu.

Caroline a su faire plaisir à sa grande amie Kristine en lui offrant cette petite merveille ! Ce qui est amusant aussi, c’est le contraste entre le devant et le dos :

Oh le choc !! Mais on y comprend mieux la technique utilisée. Un « grand » carré noir -tout est relatif, il mesure 4,5 cm- est la base d’un bloc. On n’en voit sur le devant qu’un carré central de 4 mm ! Autre surprise, les blocs sont assemblés au point glissé, comme on le fait pour deux hexagones en patchwork à l’anglaise. Le fil rouge est invisible devant, grâce à l’épaisseur des blocs.

Merci Kristine de partager ton cadeau avec nous !

Les couleurs de nos quilts météo 2020

Après le plaisir des premiers blocs et la découverte de l’attente au jour le jour, vint la frustration des températures trop égales. Quoi !! Trois jours de suite avec les mêmes couleurs !! Vivement qu’il fasse plus chaud ou plus froid pour avoir du changement ! Aujourd’hui sans doute, le froid va en réjouir plus d’une, rien que pour mettre une couleur inédite dans son top en construction !

Voici quelques exemples parmi tant d’autres : les doubles pastilles pour deux années différentes par Monique Chiabergi, à côté l’intrigant labyrinthe de Christophe Hénault, ensuite deux semaines d’Agnès Bolzer, de Nathalie Fourmont et d’Anik Billot.

Vous n’avez ici qu’un petit aperçu de la créativité du groupe !

Nous avons largement dépassé les 520 membres sur Facebook, et des quilteuses font aussi leur quilt météo 2020 sans faire partie du groupe. Cela promet une année très amusante où l’on prête grande attention à la fois au temps qu’il fait, au temps qui passe et aux couleurs du ciel, avec des réflexions plus graves parfois. C’est fou ce que le patchwork apporte à nos vies !

Un Quilt Papillon pour le bonheur des couleurs

C’est un groupe qui vient de se créer à l’initiative de Patricia Gélinet, Normande établie en Belgique qui a un magasin de patchwork à Courcelles et vend sur internet (Patouchwork).

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Frustrée de ne pas avoir le temps de suivre le Quilt Météo 2020, elle a choisi de faire un bloc par mois, guidée non pas par la météo mais par les Couleurs du Mois, choisies pour leur énergie, bien plus que la représentation classique (comme blanc comme la neige pour janvier…). L’indigo Foncé, Le Kaki, l’Or et le Crème sont les couleurs de janvier, un accord réfléchi pour donner à la fois la concentration nécessaire au début d’un projet, l’élan et la nourriture de la créativité. Elle est guidée pour cela par le livre de Philippe Houyet Des Couleurs pour la Vie. Patricia explique les raisons de la création de ce groupe sur son blog et vous convie à vous inscrire au groupe Facebook si l’aventure vous séduit !

Je viens de recevoir ce livre, accompagné de 50 cartes de couleurs, je compte bien me familiariser avec elles et leurs tirages !

Des couleurs pour soigner

Je dédie cet article très coloré, gai et plein d’espoir à ma chère amie Betty de Floride, qui a actuellement des soucis de santé. Hold on my dear Betty, may all our united wishes for you bring you back to good health!

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Betty devant le quilt qu’elle m’a dédié, Purple Katell

Les Mandalas par Catherine K

Voici de nouveau un article paru d’abord dans le bulletin France Patchwork 67, signé Catherine Kalmar que je remercie !

Mandala est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté, totalité. Il s’exprime dans un dessin circulaire convergeant vers un centre porteur d’infini. Ce symbole du cercle se retrouve dans toutes les cultures et toutes les traditions, tant occidentales qu’orientales. Le cercle est le symbole de la vie : la naissance, la maturité, la mort et la résurrection ou la renaissance. Pratiquement, tout autour de nous est circulaire : les galaxies, les planètes, jusqu’à notre œil, qui sont autant de mandalas. (source Wikipédia).

Claudette Jacques en donne une très jolie définition :

Le mandala est un dessin organisé qui gravite autour d’un point central.

Ce n’est pas qu’un simple dessin, il est un outil, qui tout en développant notre créativité, permet de se centrer, de s’harmoniser, de se transformer. Il travaille sur 4 niveaux de conscience, il peut alors produire des effets autant sur le plan physique, psychique, psychologique que spirituel. Dans la pratique du mandala, pas besoin de posséder des connaissances approfondies, pas plus qu’il n’est nécessaire d’avoir des qualités artistiques, car une fois à l’intérieur du cercle, le mandala agit tout simplement, là où il doit agir. Dès l’entrée dans le cercle, il se produit un changement vibratoire, car se fait alors l’union entre les deux hémisphères du cerveau, ce qui produit l’harmonisation des dualités et l’unification des contraires. Ainsi, l’être blessé peut retrouver dans la pratique du mandala, une consolation, une compréhension de certains événements. Celui qui doute, découvre une certitude, celui qui pleure, une consolation. Il permet d’aller chercher l’aspect contraire afin de rééquilibrer les énergies, pour ensuite, entreprendre le chemin du centre.

Quels bénéfices apportent les mandalas ?

Leur réalisation, ou leur coloriage, permet un temps de recentrage, un temps d’arrêt, tout en s’amusant ou en s’harmonisant. On peut laisser libre court à son imagination ou à sa créativité, sans distinction d’âge car il permet de voyager à l’intérieur de soi, en mettant à l’unisson les deux hémisphères du cerveau. On réinitialise ses doutes pour en faire des certitudes, ses peurs pour en faire de l’assurance, ses ombres pour en faire de la lumière. La critique et le jugement s’apaisent et laissent place au silence.

Un des plus beaux villages de France, Fourcès, village circulaire, dans le Gers. C’est un village qui procure une sensation de bien-être ! Photo Dominique Viet.

En fonction des couleurs et des formes que nous utilisons, se produisent des effets qui résonnent et font vibrer en nous des effets qui vont permettre de retrouver un état de bien-être, car c’est d’instinct que nous choisissons des couleurs qui nous sont bénéfiques. Le choix des couleurs est personnel et chacun fait selon ses vibrations du moment, tout autant que pour les formes et les lignes.
Le Mandala est aussi ancien que notre conscience du monde, on dit que le plus ancien mandala serait le Big bang. A l’origine de la construction des villes, de l’élaboration architecturale, comme par exemple le point central des villages matérialisé par une fontaine de laquelle irradient tous les chemins.

La place de l’Etoile à Paris, l’Arc de Triomphe et les douze avenues sont une représentation du centre d’un monde, ici un Paris moderne.

Beaucoup de civilisations y ont eu recours non seulement pour la méditation que pour d’autres objectifs. Au Tibet où il revêt un sens sacré, il démontre le côté éphémère de la vie ; il peut être également une offrande d’un élève à son maître bouddhiste pour lui signifier qu’il est prêt pour recevoir son enseignement, ou pour des introspections en quête de spiritualité.

En Occident et au Proche-Orient dans les lieux de culte, par exemple sous forme de rosaces d’églises ou dans les cathédrales, on retrouve ces cercles sublimes propices au recueillement.

Rosace de la cathédrale de Strasbourg, qui fêta son millénaire en 2015.

Hildegarde de Bingen, femme exceptionnelle du 12e siècle (compositrice, abbesse, guérisseuse, visionnaire, poétesse, prophétesse…) a dessiné des mandalas représentant les liens sacrés qui se tissent entre le cosmos, la divinité et l’humanité.

Avant l’ère chrétienne, on retrouve les cercles de méditation dans l’art celte des entrelacs.

Quilt reprenant des codes de l’art celtique par Gyöngyi Varadi

On retrouve une troublante correspondance esthétique dans diverses civilisations et époques qui, selon toute vraisemblance, ne se sont jamais copiées.

Art musulman (Cecilimages)

Le mandala est un support aux voyages intérieurs, ce qui est une notion reprise par Jung, en psychologie. Certains patients rêvent spontanément de mandala, ce qui conduit à la concentration et la contemplation de certains points sur lesquels l’individu est amené à porter son attention. Jung l’utilisa aussi en traitements thérapeutiques en faisant dessiner des mandalas à ses patients. Le mandala est également un support d’ouverture au monde, lieu d’invocation de la divinité dans l’hindouisme, ou pratique spirituelle dans les mandalas de sable des moines tibétains où la destruction du mandala est aussi importante que sa construction, toutes deux offertes au Bouddha. Ces derniers s’inspirent du rangoli qui sont des motifs de sables colorés dessinés par les femmes Tibétaines destinés à protéger leur maison.

On le retrouve en agriculture où la structure mandala est actuellement utilisé en permaculture pour concevoir des jardins ou des potagers…

Permaculture en forme de mandala

…ce qui existait déjà chez les Incas :

Les terrasses concentriques de Moray (Pérou) étaient un centre de recherche agronomique des Incas : ils y reproduisaient plusieurs climats, contrôlaient l’irrigation… Voir Wikipedia.

 

Ces derniers temps on a vu apparaître des mandalas XXL sous forme de représentations végétales dans des champs. On les appelle des Crop circles (ou agroglyphes) et sont attribués à des farceurs géniaux comme Doug et son compère Dave Chorley, initiateurs du phénomène dès 1978, d’autres pensent encore aujourd’hui que c’est l’œuvre d’extra-terrestres. On remarque que ces dessins sont de plus en plus élaborés et complexes ce qui démontre une recherche artistique similaire au street art dans les villes.

Cela rappelle aussi des sites qui ne livreront probablement jamais tous leurs secrets, comme Stonehenge, en Angleterre, qui date de l’Âge de Bronze :

Bien évidemment, on retrouve des mandalas dans notre art du patchwork où ses structures géométriques complexes entrecroisent carrés cercles et triangles ; ses couleurs invitent à l’aventure dans son élaboration, au zen dans sa construction et à la rêverie dans sa contemplation…

https://patchworkangel.com.au/product/modern-mandala-quilt-pattern-and-perspex-templates/
http://www.thequiltingland.com/2018/12/dresden-mandala-quilt.html?m=1

N’oublions pas les Pine Cone quilts, ces merveilleux quilts issus de la tradition afro-américaine, remis au goût du jour par Betty Ford-Smith :

Purple Katell Pine Cone Quilt, par Betty Ford-Smith.

L’inspiration est infinie… À vous de jouer !
Catherine Kalmar

Avez-vous apprécié cet article ? C’est un des nombreux avantages de France Patchwork, recevoir un bulletin départemental ! Si vous êtes adhérent(e), faites connaître France Patchwork, cette belle association française qui évolue au fil du temps : son site est par ici.

Le vintage fait parfois si moderne !

Maintenant que Betty est reconnue comme spécialiste des Pine cone quilts, quelques personnes prennent le temps de lui signaler les quilts en vente sur ebay utilisant cette technique. Voici une des photos qu’on lui envoya:

C’est ainsi que Betty vient d’acquérir ce magnifique quilt dont on a malheureusement perdu partiellement l’histoire. La vendeuse l’avait acheté lors d’une vente aux enchères à un homme, petit-fils de la quilteuse. Le quilt a peut-être une trentaine d’années. Betty s’est mise en relation avec la Guilde du comté où ce quilt a été trouvé, en Caroline du Sud, pour d’éventuels renseignements complémentaires, mais pour le moment on répare les dégâts causés par Dorian dans ce secteur… En attendant, Betty partage avec nous des photos de la toute nouvelle pièce de sa collection :

Un petit bloc de pomme de pin jaillit du carré rouge. Le quilting main montre que c’est un « vrai » quilt en trois épaisseurs, ce qui n’est pas souvent le cas avec ce type d’ouvrage.
Ce tissu jaune est clairement de style provençal confirmé par la bordure aperçue en bas. A noter que les carrés de fond sont souvent piécés, comme ici. Certains ont même des tissus très contrastés pour un même carré. On fait avec ce qu’on a sous la main !
Détail du dos
Voyez-vous la délicate bordure en blanc, légèrement froncée par le lavage ?

Le vintage fait parfois si moderne !
m’écrit Betty dans son mail…

Il est vrai que les tissus utilisés lui donnent un esprit scrappy intemporel, et on pense irrésistiblement aux quilts contemporains de notre chère Rachaeldaisy, qui magnifie et modernise cette technique avec son peps si personnel.

Savez-vous qu’aux Etats-Unis, certaines personnes disent que tout quilt ayant plus de 10 ans est considéré maintenant comme vintage ? Nous en avons plein la maison dans ce cas !!

Betty me demande également de transmettre son bon souvenir à toutes les personnes rencontrées en Occitanie en juin 2018… ce dont je m’acquitte avec grand plaisir !

Comme cette technique est jolie et tellement amusante à faire, de jeunes talents en herbe s’y intéressent : chez Maïté BeeBee, Miss Élisa a déjà fait un coussin Pine cone et sa cousine Gabrielle a taillé, la veille de son départ, plein de carrés jusqu’à 23h30, histoire de voyager sans perdre de temps… La voici à l’oeuvre dans la voiture :

Bravo à ces jeunes filles, et surtout à Maïté qui sait mieux que personne susciter l’envie de créer aux enfants autour d’elle, filles et parfois garçons aussi !

 

Bonne journée à tous, pour moi c’est vol Toulouse-Strasbourg en vue de quelques jours à Sainte-Marie-aux-Mines…
La belle vie, quoi !

À bientôt !

 

 

SMAUGH

Une histoire de dragon au club des Can’canettes
(Castres, Tarn)

Septembre 2018 : les can’canettes commencent la saison, et nous proposons le concours RUBIS de France Patchwork : 3 sont partantes, et au final, ne donneront pas suite, et Aline, outsider, se lance dans le challenge, le 13 novembre 2018 :


Choix des tissus…   


et son idée, reproduire le dragon d’un napperon en dentelle !!


11 décembre, le projet se précise. Un petit bout est posé…..

On ne sait pas encore ce qu’elle mijote !!!!
8 janvier 2019 : Un bout de queue et là surprise !! Elle utilise la technique de Betty pour le Pine cone quilt, mais à l’envers : astucieuse, notre can’canette !!!

Le résultat est bluffant, on jurerait des écailles !!
22 janvier 2019, Aline en plein boulot !!


29 janvier, la queue prend forme.


5 février : Aline cherche déjà le tissu de fond et celui de bordure, bien entendu quelques can’canettes donnent leur avis !


19 mars, quelques détails de plus, pattes, tissu de fond !


Et grande discussion, sur le choix des tissus de bordures. Chacune y va de son petit commentaire…

16 avril : il prend forme, l’échéance approche, le dossier et  les photos doivent être envoyées pour le  25  mai, dernier délai.

Le tissu de la tête est trop proche de la bordure, il faut changer !

Un hic !!! Aline n’est pas adhérente France Patchwork, donc elle doit s’inscrire avant de pouvoir postuler pour le concours, nous la harcelons, lui préparons même le dossier…..mais de graves problèmes de santé pour son conjoint, l’éloignent  du sujet.


14 mai, elle peaufine la tête, la langue, l’œil, les dents…


Les pattes et griffes…


21 mai le quilting ; on sait déjà qu’il ne participera pas au concours RUBIS de France Patchwork et en sommes navrées vu le travail accompli !!

Nous cherchons une solution……. Et demandons conseil à Katell : le délai est dépassé, donc pas question de le proposer au concours, aussi pour que ce dragon vive et soit reconnu, elle nous propose un article en septembre sur son blog de la Ruche des Quilteuses…

Toutes les can’canettes, et Aline, te disent : MERCI !!!


11 juin : terminé, il est flamboyant ! Mais il manque un détail important : comment va-t-elle l’appeler ???

Et là c’est son petit fils qui le baptisera :

SMAUGH 

Smaugh le doré occupe la montagne solitaire dans le célèbre roman de TOLKIEN, Le Hobbit.

Et une certaine ressemblance… Super, le petit-fils !


18 juin 2019 : Fête de la MJC, et exposition de nos œuvres : bien entendu SMAUGH  est présent et admiré comme il se doit.

Bravo à Aline et encore un grand merci à Katell.

Jo Drouet,
animatrice au club des Can’canettes, Les Salvages (Castres, 81)

 

Début d’été

Hier, grâce à l’invitation de Monique Philippe et la délégation 33-47, j’ai rencontré de nombreuses quilteuses du Sud-Ouest ! Dans le Lot-et-Garonne, vous étiez très nombreuses à avoir bravé la chaleur pour découvrir avec moi la petite histoire des quilts afro-américains et en particulier les pine cone quilts et leur égérie Betty, mais aussi un top Ralli et la belle histoire des quilts de l’île Caohagan. Avec eux, nous avons voyagé vers de lointaines contrées… aussi chaudes que le Sud-Ouest en ce moment ! Suivez les liens en orange, vous retrouverez leurs histoires…

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Pour nous rafraîchir, c’est bien le moment de montrer ce quilt tout juste terminé par Yvette Roux, du club de Cebazat (63) :

La Danse des Vagues, Yvette Roux

Ce quilt est inspiré d’un quilt de Bee Kristine, édité dans Les Nouvelles n° 133 (été 2017). Mais je crois bien ne pas me tromper si je dis qu’Yvette ne se serait pas lancée sans le stage qu’elle a suivi avec moi à l’automne dernier. Quelle réussite ! Un grand bravo tout particulièrement pour le quilting, bien dense et différent selon les zones du top. 

Les explications des coutures de courbes se trouvent aussi dans BeeBook, mais effectivement une petite démonstration en direct aide à franchir le pas 🙂 Osez faire des essais !

Avant les vacances, le magasin Quilt & Patch m’a conviée à une rencontre avec les quilteuses de Toulouse et des environs, pour une séance de dédicaces de BeeBook :

Mardi 2 juillet 2019 de 13 h 30 à 16 h
Magasin Quilt & Patch
87 avenue de Fronton 31200 Toulouse
05 62 14 13 07
Le vide-atelier continue à Quilt & Patch !

Vous pouvez venir avec votre exemplaire BeeBook, ou bien l’acheter sur place. Je serai ravie de répondre à vos questions et parler de notre passion commune ! Les personnes qui ont commandé leur livre et souhaitaient le retirer au magasin peuvent y passer à leur convenance.

Je reçois beaucoup de questions concernant l’achat du livre. Si vous n’êtes pas de la région toulousaine et ne pouvez pas aller au magasin Quilt & Patch, voici les autres possibilités :

Le livre est en vente dans les Salons et manifestations nationales France Patchwork (Festival du Lin, SMM, salons régionaux) ainsi que dans les JA où je serai présente, au prix de 29,50 €. Il sera également disponible par envoi postal sous enveloppe à bulles (+ 7,30 € France métropolitaine, soit 36,80 €). Vous pouvez faire votre commande, accompagnée d’un chèque à l’ordre de France Patchwork, à l’adresse suivante :

France Patchwork – BeeBook, B. P. 10, 27310 St-Ouen-de-Thouberville.

Pour les quilteuses habitant hors de France métropolitaine, écrivez-moi à quilteuseforever(arobase)orange.fr, je vous enverrai les directives avec l’IBAN pour faire un virement bancaire. Merci !

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Merci à toutes celles qui écrivent à propos de leur découverte de BeeBook, la liste évolutive des articles se trouve ici en fin de cette page.

La Ruche des Quilteuses continuera une bonne partie de l’été, avec les rendez-vous du mardi avec les petites histoires de BeeBook, et parfois d’autres nouvelles.

A la plage ou ailleurs, profitons de l’été !

TomRoosevelt
Tom at the Roosevelt, Ian Berry

 

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Quand les Abeilles reçoivent dans notre Sud…

Il y a quatre ans, LeeAnn de Seattle vint nous rendre visite, ainsi que Ana Maria de Madrid, des amitiés qui se sont confirmées depuis… Avec les Abeilles, nous avions célébré une fête de l’amitié entre quilteuses :

Je l’avais interviewée pour Les Nouvelles n° 128 (pages 66 à 69), vous y retrouverez son style, son esprit réfléchi, sa démarche personnelle. Quelle drôle d’idée, j’ai traduit nos échanges en la vouvoyant !! J’ai eu le bonheur de revoir LeeAnn en septembre dernier, nous sommes proches par notre vision de la création des quilts, mais surtout par notre affection mutuelle.

L’une est toujours présente pour l’autre !

Deux amies devant deux Patriarches, ces arbres millénaires au pied du Mont Rainier (Washington, USA).

Il y a deux ans, c’est Jeanne, son mari et Tari qui vinrent à la maison, pour la première exposition majeure du Projet 70273 à Lacaze (81) :

Encore des souvenirs inoubliables, beaucoup d’émotion et la certitude que faire du patch, c’est bien plus qu’assembler de petits bouts de tissus !

Je me souviendrai toujours du 25 juin 2017, premier jalon du Projet 70273 vers une grande commémoration en textile des victimes des expérimentations du régime nazi, en particulier les handicapés. Alors que Sophie Santoire-Furbeyre exposait dans le château, le projet 70273 eut le Temple pour exposer 55 quilts faits en France. Le Projet 70273, un concept tout de même difficile, fut ensuite expliqué dans Les Nouvelles n° 134 (pages 26-27).

Notre très chère Jeanne Hewell-Chambers vit malheureusement une période pénible, alors que le but est atteint : une maladie dégénérative de la rétine altère rapidement sa vue… Elle combat le mal avec courage et prépare la grande exposition générale qui aura lieu, probablement, en avril 2020… Attendons la confirmation officielle !

Il y a un an, nous recevions Betty et son mari en France, dans notre Sud toujours… Décidément, les mois de juin sont propices aux rencontres inoubliables ! Vous êtes environ 150 à avoir eu la chance de la rencontrer l’année dernière au cours de stages et JA, ou de la journée organisée chez moi. On avait heureusement meilleur temps que ces jours-ci !!

Les plus belles Abeilles du potager ! Madeleine, Vive, Éliane, Danielle, Andrée, Chantal, Hélène, Kristine, Valerie, Caroline et Maïté, sans oublier bien sûr Betty & Smitty, une journée inoubliable l’année dernière, comme chacune passée avec notre chère Betty ! Toutes ces Abeilles ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à BeeBook au cours de l’année écoulée.

En feuilletant BeeBook, vous ne trouverez rien sur les Pine Cone quilts car je n’ai pas encore concrétisé mes idées de renouvellement de cette technique, ce qu’a si bien fait Rachael Daisy ces dernières années : elle a mis ses innovations à notre disposition dans son livre très réussi, Whizz Bang!, édité par Quiltmania. J’avais interviewé ces deux personnes, Betty et Rachael Daisy, pour Les Nouvelles en 2017 (n° 132, pages 48 à 52).

BeeBook arrive donc en fin de semaine, plein de ce que j’ai appris, riche de toutes ces rencontres et de tant d’autres, pour le bonheur de partager avec les quilteuses et quilteurs désireux d’aborder des styles peut-être moins connus en France.
Je serai très heureuse de vous rencontrer prochainement, à Vichy ou ailleurs, pour vous présenter BeeBook ! Encore de belles rencontres de juin qui resteront chères à  mon cœur…

Southern Charm

Le charme du Sud.
Chacun a son Sud en soi. C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l’Italie… Nino Ferrer nous transporte inévitablement dans un monde rêvé… où il fait bon vivre, on aurait pu y vivre plus d’un million d’années, et toujours en été…

Je reviens de vacances, au sud de mon Sud, en Andalousie et un peu en Algarve (Espagne et Portugal), nous en avons profité avant que le soleil n’écrase ce coin de son impitoyable chaleur, de plus en plus forte au fil des ans. Début juin, il faisait déjà 38 ° et pas une goutte de pluie ! Je fredonnais la chanson de Nino Ferrer, quand je ne me laissais pas emporter par la musique flamenca, puis le fado, couleurs locales…

Le Vieux-Sud des Américains, c’est le Sud-Est des États-Unis, du Texas à la Floride. Un sud alangui mais aussi si violent. Choisissons de ne parler que des belles choses, les quilts du Sud pleins de charme en l’occurrence !

Mary Wilson Kerr, quilteuse, auteure et collectionneuse, a voulu aussi réunir autant de quilts que possible montrant l’Esprit du Sud, pour une exposition au Texas Quilt Museum (à La Grange, entre Austin et Houston, jusqu’au 23 juin). C’est ainsi qu’elle est entrée en contact avec notre amie Betty, car il lui manquait un quilt représentant un Pine Cone quilt d’une seule rosace. Elles ont choisi celui qui fut fait de vraies chutes de linge de maison et de vêtements, pour représenter la réalité de la communauté de femmes modestes qui cousaient de tels ouvrages.

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Mary Wilson Kerr a écrit un passionnant livre à ce sujet, Southern Quilts, sorti récemment (2018). Comme nous n’irons pas à cette expo, que peut-on retenir du livre ?

 

Diverses influences européennes enrichissent, au fil du temps, les quilts du Sud tout comme ceux du Nord, puis de l’Ouest. Avec ce livre, même si le focus est sur cette région, on apprend beaucoup sur les influences diverses, les motivations des femmes, les disponibilités des matières sur environ 150 ans.

Chaque chapitre est écrit par une historienne originaire du Sud (sauf une). Toutes montrent l’extraordinaire envie des quilteuses du Sud, blanches et noires, de créer de la beauté, de se surpasser avec des piécés virtuoses et de beaux appliqués, tout en faisant avec les ressources locales disponibles.

Ce qui frappe en feuilletant ce livre, c’est la prédominance des formes circulaires réputées difficiles, de toutes sortes, avec bien souvent des pointes triangulaires : même les étoiles sont organisées en cercles avec le bloc des Seven Sisters ! Ici la vidéo de Nathalie Delarge pour faire un bloc simplifié pour un quilt magnifique.

Quand on parle de quilts du Vieux-Sud, le panorama ne serait pas complet si on ne parlait pas des Pine cone quilts évidemment. Un chapitre entier leur est consacré, avec le texte de la loi proclamant cette technique « le quilt officiel d’Alabama » (Act of Alabama n° 97-11 du 11 mars 1997).

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Comme le Sud incite à une vie plus lente, n’oublions pas, malgré l’agitation de la vie, de prendre le temps pour les autres.
Sur un fond de quilt scrappy, Bonnie Hunter nous dit : Prends le temps d’être gentil. Tu peux ainsi transformer la journée de quelqu’un aujourd’hui.

 

Notre-Dame, des ouvrages d’Abeilles

Il n’est pas trop tard si vous désirez faire un geste pour la reconstruction de Notre-Dame avec France Patchwork. Nul besoin d’être adhérent, il vous est proposé de faire un ouvrage de 30 x 30 cm (recommandé) représentant Notre-Dame pour vous, cela peut figurer un détail, une ambiance…

J’ai déjà vu de superbes réalisations sur Facebook et Instagram ; comme ce n’est pas un concours, il n’y a aucune raison de ne pas les montrer… et cela peut motiver quelques participations de dernière minute ! Alors voici les contributions de trois Abeilles.

Bee Valerie, notre chère amie anglaise, a été tout autant touchée que nous par cette destruction partielle d’un de nos monuments emblématiques, c’est notre patrimoine européen… Voici son quilt :

Photo pour les Abeilles, juste avant l’envoi à FP. Je l’avais vu avant le quilting et je l’aime beaucoup : on a bien la sensation de l’architecture intemporellement belle. Son travail est, comme toujours, parfait. I love your quilt Val!

Bee Kristine a, elle, utilisé la technique du Pine cone pour figurer une rosace de vitraux, ce que je trouve très pertinent :

Une très fine broderie sur un fil marque le centre.
Kristine na pas manqué d’ajouter une étiquette brodée !

Quant à moi, les tissus unis étalés sur ma table m’ont donné envie de faire ceci, toujours sur le thème de la lumière et des vitraux, même si le lien avec Notre-Dame n’est pas évident.

Blocs de 3 x 4 cm avec une fenêtre bleu foncé, quilting main simple dans les fenêtres. Si j’avais voulu la régularité, j’aurais fait un assemblage sur papier, mais le mouvement me semble plus intéressant… Question de goût !

J’avais relayé les conditions de participation par ici, vous y retrouvez l’adresse d’envoi à France Patchwork (délai : le 30 juin).

 

Surprise à Chatou

Caroline, une fidèle amie de Bee Kristine, aime chiner. Toutes deux ont une connaissance encyclopédique des tissus et des fils, des ouvrages anciens, des broderies et des dentelles… Même si Caroline ne fait pas de patchwork elle-même, elle a sa maison remplie de quilts, cadeaux de Kristine ou achats comme celui qu’elle s’est offert à l’AEF au stand de Cosabeth Parriaud :

Fané mais si beau, ce quilt est originaire du Québec. Acheté d’abord par la célèbre Catherine Legrand (j’adore ses livres !), il passe dans la collection de Caroline, pour sa maison familiale.

Dimanche dernier, Caro était à la Foire des Antiquaires de Chatou (78). Elle y fit quantité de belles découvertes, mais elle est tombée en arrêt devant un tableau textile qui lui rappelle furieusement les Pine cone quilts :

On peut le constater, il est ancien, certains tissus sont abîmés, mais qu’il est beau ! Les carrés pliés en 3 font des triangles plus pointus que la technique de Betty. Cela rappelle les tapis des Russes qui font souvent des rosaces extraordinaires avec cette technique. Est-il de France ? C’est vraisemblable, les tissus semblent très français et on voit, dans la collection de Michel Perrier (ses Mosaïques d’Étoffes seront exposées à Brouage du 22 au 28 avril 2019), nombre d’ouvrages faits de languettes, de carrés pliés, faits dans nos campagnes… 

Spectaculaire !

Il était en vente à 1 100 euros. A-t-il déjà fait le bonheur d’un collectionneur dimanche dernier ?…

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Si cela vous intéresse, vous avez le contact.

Nous dédions cet article à Betty
qui fait revivre la tradition presque oubliée
des Pine cone quilts
et qui compte tant pour nous :
Happy Birthday dear Betty !

 

Partage de réussites/5

Hier, c’était la Journée Mondiale du Quilt. Mon amie LeeAnn participe à une exposition de son groupe les Quilters Anonymous ce week-end à Monroe (Washington), plus de 500 quilts pour fêter ça ! Une Journée mondiale, oui, sauf… en Europe, où nous avons notre Journée en juin. Chaque année, ça m’énerve et ça m’attriste… Qu’en pensez-vous ?

 

Le 6 novembre 2015, la délégation FP31 organisait un stage autour du cutter rotatif pour nos adhérentes, nous avions été chaleureusement reçues par le club de patchwork de Balma, alors présidé par Brigitte Gaston (devenue déléguée FP31).

Nous avions montré comment nous pouvions utiliser cet outil d’une manière étonnante : à main levée, sans règle, et nous avions aussi fait coudre des blocs originaux. Les résultats ont été ensuite tirés au sort, par catégorie de blocs.

Parfois, gagner un lot, c’est un cadeau dont on se passerait bien :
que faire de tous ces blocs ?

C’est ce que s’est dit Danielle, elle qui a un agenda si chargé… Alors en automne dernier des Abeilles, Kristine et Evelyne en tête, se sont emparées des petits blocs rouge et blanc et elles les ont agencés dans tous les sens, juste pour s’amuser. De fil en aiguille, d’un rouge à l’autre, des mots évocateurs des multiples rouges ont fusé et ont été immortalisés en broderie…

Le Point de Prairie, clin d’œil aux pine cone quilts de notre amie Betty, borde le quilt en conservant le thème des triangles :

Maïté a trouvé un titre pour baptiser ce quilt aux allures de confiseries acidulées…

Il a été fini il y a quelques jours, offert à Danielle vendredi dernier !

OUPS ! Coup de vent sur Pierrot Gourmand !

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