Des quilts distribués en Australie

Au moment où nous voyons la vie en bleu et jaune, rappelons-nous, en janvier 2020, quand nous faisons des blocs-arbres ou des poches pour koalas…

Même dans leurs rêves les plus fous, les Australiennes n’avaient pas imaginé tant de blocs arrivés du monde entier : + de 16 000 ! On imagine leur joie, mais aussi l’immense travail à faire pour assembler et quilter ces témoignages de soutien. Sans compter la pandémie qui a tout compliqué…

Des quilts et leurs dos étiquetés.

Il y en a eu assez pour faire 800 quilts, tous terminés, tous étiquetés au dos comme on peut le voir ci-desssus, qui peu à peu sont distribués aux familles ayant subi des dommages – le plus souvent ils avaient tout perdu. C’est maintenant une nouvelle vie et la reconstruction et les quilts offerts sont à chaque fois reçus avec beaucoup d’émotion.

Juste avant de les offrir, la ville de Moruya (New-South-Wales) exposera 60 de ces quilts du 14 au 31 mars. Leur ville était la proie du mega-feu fin 2019 et début 2020. Il est certain que cette exposition sera très touchante.

C’était juste pour vous donner quelques nouvelles de vos blocs…

A demain pour d’autres aventures
et l’explication de la nouvelle bannière,
Katell

Des quilts pour un peu de joie

On perd un temps précieux pour traiter l’urgence du dérèglement climatique. Cet été, les catastrophes se multiplient dans le monde (trop de feux trop d’eaux), le plus récent étant dans le Var. On ne peut même pas parler de crise climatique, car une crise a un début, un pic et une fin, qui parfois sert de tremplin, d’opportunité pour avancer (j’espère qu’on peut dire la crise du Covid…), alors que pour ce changement de climat, c’est, semble-t-il, un phénomène qui ne fait que s’aggraver.

Dans un de mes quilts, j’ai brodé le mot « crise » en chinois. La première partie de l’idéogramme désigne le temps du danger, la seconde, le temps de l’opportunité. Vivre une crise, c’est voir et évaluer le danger, sans doute accepter le changement qui est dans la nature de la vie, puis saisir l’occasion pour évoluer positivement.

Nous sommes très intelligents et nous apprenons bien les leçons, nous les humains. Sauf, apparemment, pour la mutation climatique. Où est le fameux principe de précaution dont on nous rebat les oreilles pour d’autres sujets ?

Pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi n’essaie-t-on même pas de sauver sa peau ni celle de ses enfants ? Un scientifique apporte une réponse originale qui met en lumière le fonctionnement du striatum, dans notre cerveau – Extrait du résumé de l’éditeur :

Au cœur de notre cerveau, un petit organe appelé striatum régit depuis l’apparition de l’espèce nos comportements.  Il a habitué le cerveau humain à poursuivre 5 objectifs qui ont pour but la survie de l’espèce : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, étendre son territoire, s’imposer face à autrui. Le problème est que le striatum est aux commandes d’un cerveau toujours plus performant (l’homme s‘est bien imposé comme le mammifère dominant de la planète) et  réclame toujours plus de récompenses pour son action. Tel un drogué, il ne peut discipliner sa tendance à l’excès. À aucun moment, il ne cherche à se limiter.
Hier notre cerveau était notre allié, il nous a fait triompher de la nature. Aujourd’hui il est en passe de devenir notre pire ennemi.
 

Extrait de l’album Urgence Climatique, Scénario : Ivar Ekeland – Dessin : Étienne Lécroart
chez Casterman

Si l’analyse dans Le Bug Humain de Sébastien Bohler est convaincante et documentée, je reste sur une certaine réserve : tout mettre sur le dos de la biologie et du consommateur occidental conditionné par la publicité, c’est laisser tranquilles politiques et grands décideurs qui, eux, ont un pouvoir décisionnel bien plus déterminant. Et ne les excusons pas de se laisser mener, eux aussi, par leur striatum !… Il faudra bien oser, très vite, mettre en œuvre des principes déjà connus, moins, moins loin mais mieux, pour certains aspects de notre vie comme la production et la consommation, faire une place majeure aux esprits créatifs qui pensent hors cadre, ceux qui sont capables d’innovations, ceux qui vont trouver des solutions aux problèmes laissés par l’économie de surconsommation. Et avant chaque décision, il faudra avoir la clairvoyance et la sagesse de peser les multiples conséquences.

Changer les mécanismes de l’économie est un sacré défi ; or les hommes aiment ça : plus vite, plus haut, plus fort – ensemble* est à promouvoir, mais avec d’autres buts prioritaires que les gains financiers. La promotion de domaines épanouissants (entraide, transmission des savoirs, activités physiques, intellectuelles, culturelles, artistiques) doit aussi devenir une mission. Vivre heureux sans poursuivre la destruction de la nature, c’est possible si tout le monde s’y met avec conviction… Maintenant !!
*devise olympique : elle incite à donner le meilleur de soi-même et vivre ce dépassement comme une victoire, même si on n’est pas premier (d’où la phrase « l’important, c’est de participer »). Le mot ensemble a été ajouté le 20 juillet 2021 pour renforcer le principe de solidarité, la nouvelle devise latine est donc désormais Citius, Altius, Fortius – Communiter.

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La grande erreur de notre temps a été de pencher,
je dis même de courber,
l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel.
Victor Hugo

Je suis admirative de la lucidité de Victor Hugo. Dans le début de la grande période de foi dans le progrès, il avait la clairvoyance de deviner déjà que la course à la consommation dévoierait notre qualité de vie. En effet, ce n’est pas parce qu’on est capable, techniquement, de faire quelque chose que c’est humainement souhaitable. Cela doit passer par les filtres de la pertinence et de la conscience des conséquences.

Nous aspirons à un monde meilleur, le suivant sera nécessairement plus sobre, ce qui ne veut pas dire plus triste – cela rappelle la sobriété heureuse, expression de Pierre Rabhi. A nous de le construire en utilisant différemment nos capacités, de tenir compte des qualités humaines valorisées depuis toujours chez les peuples premiers – il reste environ 500 millions d’individus – ils sont la mémoire de ce que furent nos ancêtres.

Chez les peuples premiers, on économise pour préserver et pour partager. Dans notre société occidentale, on économise pour dépenser et accumuler.
N. Hulot & F. Lenoir, D’un Monde à l’Autre

Faut-il rétrogresser ? Personne n’envisage sérieusement de revenir à l’âge des cavernes ni de la bougie. Quand on y pense, ce fut prodigieux d’avoir pu imaginer les diverses utilisations du pétrole, symbole des innovations du XXe siècle, quelle effervescence ! Il faut cependant à l’évidence revenir sur l’exploitation brutale des ressources de la Terre, pourvoyeuse d’énergies non renouvelables qui polluent ; le chemin pris par l’Occident n’était pas le bon et c’est un problème vertigineux, d’autant plus que notre style de vie continue d’être malgré tout un modèle dans le monde. Une immense réinitialisation de nos façons de vivre et de penser est à faire, et vite. Nous humains, occidentaux, avons oublié que nos vies sont inséparables d’un équilibre fragile de la Terre, qui continuera de tourner avec ou sans nous. Et au-delà de l’équilibre, si tout entre en résonnance, nous atteindrons une belle harmonie. Harmonie, Hozho, c’est le mot-clé chez les Navajos, c’est le parfait équilibre à rechercher et entretenir entre l’individu et le monde.

Mettre tout en équilibre, c‘est bien ; mettre tout en harmonie, c‘est mieux.
Victor Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874

Je fais un rêve qui revient souvent. On est dans une maison, il y a une fête, on mange. Et puis, tout à coup, je sens la fumée. Je dis : « Il y a le feu ! » Je regarde autour de moi et je vois que personne ne réagit. Je m’alarme : « C’est grave, la maison flambe et personne ne réagit. » Comme disait Jacques Chirac, il ne faut pas cesser de dire aux gens que la maison brûle, même si pour le moment ils continuent de regarder ailleurs.
Hubert Reeves, entretiens avec Sophie Lhuillier

Et si on s’habituait à remplacer le mot humain par terrien, pour ne pas oublier ce lien indéfectible ?
La Terre est notre Mère et notre Maison !
Ktl

Irrésistiblement je pense à Starmania, l’opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon, un sujet de science-fiction de 1979, avec la chanson SOS d’un terrien en détresse… Si vous souhaitez comprendre son histoire ou vous rafraîchir la mémoire au-delà des tubes, vous pouvez lire cet article des Cultivores.

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Les Unes anglophones titrent toutes sur l’image du « Code Rouge » après le rapport du GIEC-ONU du 9 août dernier

Chez des artistes textiles américaines, je vois émerger des œuvres exprimant le Code Red for Humanity, un Code Rouge pour l’Humanité, depuis le rapport alarmant aux Nations Unies sur les effets des activités humaines sur le climat le 9 août dernier. Car hélas on ne peut plus dire que les épisodes dramatiques successifs font partie des aléas de la météo, mais ils sont bien des manifestations d’un climat plus extrême.

Barbara se demande : ma fille a 16 ans, que va-t-il lui arriver dans 16 ans ? Et que la vie a déjà changé en 16 ans… L’inquiétude monte @yr_resting_stitchface
Un mouchoir partiellement brûlé sur fond rouge, la citation d’une infirmière qui protestait contre les incinérations produisant des dioxines dans l’Ohio en 1997 – Beth Eltinge @betheltinge

Ce Code Rouge sera-t-il plus efficace que les avertissements précédents ? Je l’espère, je le crois, car l’appel à une Révolution Verte est trop zen, trop cool et semble optionnelle, le vert symbolise le droit de passer, que tout va bien…

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Personne n’a oublié les feux d’Australie en janvier 2020, qui donna lieu à l’envoi de plus de 15 000 blocs d’arbres pour faire des quilts aux sinistrés ! Un évènement qui comptera dans l’Histoire des quilts. Les quelque 750 quilts sont en cours de réalisation et leur but est de les distribuer aux sinistrés pour Noël. Les quilteuses australiennes font parfois face à de la lassitude et aux difficultés multiples exacerbées par les conditions sanitaires, mais elles continuent vaillamment à assembler les blocs, les quilter… Un appel aux donations leur permet de faire face aux achats des molletons et diverses fournitures, l’excédent éventuel sera reversé à la Croix Rouge. Quel engagement de leur part ! En France nous avions envoyé un bon nombre d’arbres, et nous avions également participé en grand nombre aux quilts pour le Japon, aux blocs de maisons pour Paradise (Californie)…

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En France, à l’automne dernier, c’est dans les vallées de la Roya et de la Vésubie (06) que le désarroi des habitants nous a émus. Malgré les difficultés dues au covid, plusieurs groupes ont fait un ou plusieurs quilts à offrir aux familles qui ont tout perdu. Annie la Tulipe a été moteur dans ce projet et vous pouvez aussi lire l’émotion de la Marmotte Rousse et ses amies ; ici dans la Ruche, nous avons fait un quilt avec une harmonie rouge, pour envoyer un peu de gaieté. J’en avait fait une petite série de photos à Cologne dans le Gers, fin mars, quand Kristine venait tout juste de terminer le matelassage (un beau matelassage en forme de dahlias) :

Au dos du quilt, j’avais mis les blocs un peu trop grands et divers coupons restants. Le top est d’après un modèle gratuit de Bonnie Hunter, Voyages scrappy autour du Monde, avec des chemins blancs qui sont les diagonales des blocs. Nous l’avons intitulé Chemins de l’Amitié. Je l’enverrai à Danielle début septembre, la délégation FP06 se chargera de faire parvenir ces dons à qui en a le plus besoin. Merci à elles.

Étiquette créée et brodée par Bee Kristine
La voici mise en place, bien intégrée dans le patchwork du dos.

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Tant de drames sont survenus dernièrement qu’on ne pourra pas fournir des quilts pour chaque catastrophe climatique, sans compter les drames naturels (séisme à Haïti), ceux causés par la folie des hommes (Afghanistan)… Mais chaque organisation sérieuse pour une cause aura notre écoute.

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En ce qui concerne les graves inondations tout près de chez nous à la mi-juillet (Belgique et Allemagne), Cécile Milhau s’est mise à assembler des blocs faits par les quilteuses de la Courtepointe (Réalmont, Tarn) lors du premier confinement : des blocs 9-patch de 15 x 15 cm en scraps. Faits pour garder le moral et un lien, faits pour servir un jour… Quand tous les blocs seront assemblés et les quilts terminés, ils partiront en Belgique, où leurs amies correspondantes de Verviers se chargeront de la distribution sur place. Bravo les Courtepointières !

Voilà donc comment nous espérons à chaque fois adoucir la peine de ceux qui ont tout perdu dans des drames. Les tissus ont, dans leurs fibres, l’expression de notre solidarité, notre émoi, notre compassion, et par leurs mises en formes, j’y vois une transmission de joie à partager, un espoir pour recommencer une vie.

Le premier jour du confinement, une courtepointière fit ce bloc… Résilience, malgré tout !

A bientôt, chers Terriennes et Terriens, prenez soin de vous et de vos proches,
Katell

Octobre Noir

L’année 2020 est pourrie, on l’a bien compris. Et pourtant, en septembre, qui aurait parié sur un Octobre aussi Noir ?

Je m’excuse auprès de toutes les autres années
que je disais pourries,
je n’avais pas encore vécu 2020.

Le mois noir commença avec la tempête Alex : deux belles vallées des Alpes-Maritimes ravagées, faisant de nombreuses victimes, certaines ont perdu la vie, d’autres ont perdu tout le reste. C’est pour ces personnes en détresse que nous pourrons offrir un quilt. Ce n’est pas essentiel, mais c’est un petit cadeau de solidarité qui réchauffera les cœurs et les corps au moment de la distribution, en 2021 sans doute. Je relaierai l’adresse d’envoi postal dès que je la connaîtrai. 

@solidarite06 est une association caritative sise à Nice, qui travaille avec le Secours Populaire pour faire cheminer les dons pour les sinistrés. C’est peut-être par eux que se fera l’offre des quilts. Attendons cependant les recommandations de France Patchwork pour une action coordonnée.

Solidarité des quilteuses du monde : les incendies gigantesques en Australie qui nous émurent en janvier 2020, ont engendré 15 000 blocs d’arbres, soit 750 quilts à faire. L’Australie ne passe pas à côté du Coronavirus et malgré tout, leurs quilteuses vivent une année unique, entre excitation et lassitude, esprit de solidarité et découragement, tant le travail est immense. Mais elles avancent avec détermination… Voici un tout petit florilège des quilts terminés :

Les actions solidaires des Quilteuses sont autant de sourires, à condition que l’organisation soit solide. Les quilteuses australiennes font face à ce gigantesque travail de choix des blocs à mettre 20 par 20, d’assemblage, mise en sandwich, quilting, bande de finition… Nous savons ce que cela représente… à faire 750 fois !! Alors encore un immense bravo aux Australiennes !

Octobre Noir… Que dire de la décapitation d’un prof ? Pour des dessins ?? Ce vendredi 16 octobre, jour des vacances, aurait dû être un jour joyeux. Un ami de ma fille, prof dans ce collège, avait partagé avec son copain et collègue Samuel son dernier déjeuner, ils avaient fait une partie de ping-pong ensemble avant 14h. Quel traumatisme pour tous les proches, tous les profs, toute la population.

Et comme si cela ne suffisait pas, les contagions du coronavirus se multiplient et nous voici de nouveau confinés ce soir-même. 

On peut se croire en enfer, mais la commune Les Rousses dans le Jura, se demande si on n’est pas déjà au Paradis. Cette photo date de mars 2020 et continue de faire le tour des réseaux sociaux

Ce mois d’octobre déjà bien noir se termine avec le début d’un nouveau confinement. Un choc, une chape de tristesse, même si on nous y préparait depuis 2 jours.

Beaucoup de personnes, pour diverses raisons, éprouvent de grandes difficultés directement à cause de la pandémie – santé défaillante, séparation, manque de revenus, perte d’emploi… De la tristesse, de la révolte qui couve… Quand on voit les tensions dans certains pays récemment reconfinés, on sait que tout peut arriver. Certains se révoltent néanmoins avec humour : un père de famille de Newport (Pays de Galles) s’est présenté en supermarché en caleçon et masque, car lors de ce confinement, les magasins n’ont plus le droit de vendre ce qui est non essentiel, comme les vêtements…

Les vêtements sont devenus non-essentiels, d’après le gouvernement du Pays de Galles. Alors… Photo Wales News Service

Nous allons donc entrer en résistance. Observer le confinement puisque c’est la solution pour contrer le virus galopant, mais nous allons aussi nous distraire et nous motiver mutuellement. Pour ma part, avec la Ruche des Quilteuses, je continuerai de mêler arts textiles et lectures, pour une évasion immobile, avec un ou deux articles par semaine.

Ne broyons pas du noir quand nous avons tant d’autres couleurs !

Ensemble malgré tout, c’était l’élan créatif impulsé par France Patchwork au début du premier confinement. 

Samedi : Halloween, Samain et Pleine Lune

Commençons par une bonne nouvelle : après-demain, samedi, il fera beau temps et, la nuit venue, nous pourrons admirer la Pleine Lune, un spectacle qui me ravit toujours. On a encore le droit de regarder le ciel et rêver.

Samedi, ce sera le dernier jour d’un mois noir et le dernier jour de l’année dans le calendrier celtique. On connaît cette journée sous les couleurs d’Halloween en orange & noir, une formidable inspiration pour les quilteuses :

Halloween miniquilt, Pinkadot Quilts
Squelette en lisières, Riel Nason
Les citrouilles de Bonnie Hunter, modèle dans son livre String Frenzy.
Etoile à 5 branches de Victoria Findlay Wolfe, aux couleurs de Halloween, même si ce n’est pas le sujet du quilt !

Halloween (contraction de mots anglais) est une fête grand public, devenue très commerciale. Nous n’en avons que l’écume, les bonbons et les décorations. Et pourtant, cette célébration vient d’Europe, on la dit millénaire et on l’appelle aussi Samain (mot gaélique/celtique) : elle n’est pas une création américaine, ce sont les Irlandais qui ont émigré avec leurs traditions ancestrales et, dans leur nouveau pays, les croyances et habitudes se sont modifiées. C’est un peu la même histoire que les quilts qui ont traversé l’Océan avec les migrants : la plupart des blocs de patchwork ont été créés dans le Nouveau Monde, mais le patchwork, l’appliqué et le quilting existaient déjà.

Samaïn est une fête de fermeture de l’année écoulée, et d’ouverture de l’année à venir, c’est une charnière en dehors du temps. Comme toutes les sociétés archaïques, la société celtique était une structure très organisée où chacun connaissait sa place. Mais les Celtes savaient que seule une rupture abolissant ordre et structure et permettant au chaos de régner pouvait rendre cet ordre psychologiquement confortable. C’était le rôle de Samaïn. Les trois jours de ce festival échappaient au temps et chacun y faisait ce qui lui plaisait : les hommes s’habillaient en femme et vice versa, les barrières des fermiers étaient démontées et jetées dans les fossés, les chevaux changés de prés, et les enfants visitaient les voisins en exigeant des cadeaux et des gâteries, une tradition qui survit de façon atténuée dans la fête de Halloween (contraction de « All hallows eve » : la veille de la Toussaint, le 31/10).
Les Celtes comptaient le temps en partant de la nuit et en allant vers le jour, exprimant ainsi leur espoir dans l’évolution d’une conscience endormie vers une conscience éveillée. C’est pourquoi l’année celte commence avec une fête au cœur de l’obscurité : c’est la fête de Samaïn, dont le nom signifie littéralement « la chute du soleil ».
Samaïn ouvre donc le premier quartier, avec une fête qui dure trois jours : les 31 octobre, 1er et 2 novembre.
Samaïn est le Nouvel An celte.
Isabelle Padovani – Facebook
Il est bien difficile de rétablir ce qui se passait naguère en pays celtes, par manque d’écrits ou de traces archéologiques évidentes. Qui est sûr de l’interprétation des menhirs de Carnac ou de Stonehenge ? Ce que nous pouvons en lire est fondé sur des suppositions, des déductions, des convictions, plus que sur des certitudes.
 
La Wicca, ou l’éloge du paganisme et des sorcières
Ce qui est évident, c’est que nous avons raboté la plupart des rites anciens et que l’appel pour plus de sens dans nos vies, plus de merveilleux, titille beaucoup d’Occidentaux en quête de racines, d’authenticité… et de rêves.
Ainsi est née la Wicca, une nouvelle croyance occidentale.
Qu’est-ce que la Wicca ? C’est une croyance basée sur des racines païennes, qui tourne autour de la célébration des cycles naturels et des saisons.
Encore peu connue en France sous ce terme, la Wicca (qui vient de Witch Craft, l’Art de la Magie) rassemble à présent plusieurs millions d’adeptes dans le monde. Elle fut créée par un Britannique dans les années 1950. Pour ses détracteurs, la Wicca est un joyeux fatras de fadaises, anciennes superstitions et ramassis de bêtises ésotériques. 
Ce dessin celtique est le symbole de la série télévisée américaine Charmed, dans la droite lignée de la Wicca.
Et pour ses adeptes ?
On appelle aussi la wicca : le néo-paganisme moderne.
C’est la confluence de multiples pratiques pour célébrer la Force de Vie, c’est un chemin vers le savoir, la sagesse, l’acceptation des forces qui ne se voient pas. Les Wiccans – les adeptes de la Wicca – réapprennent les savoirs oubliés des ancêtres et découvrent un art de vivre lié aux énergies de la Terre et du Ciel. A leur guise, les Wiccans utilisent divers rituels et peuvent s’appuyer sur la cartomancie, l’astrologie, les cycles lunaires, les cristaux… pour capter et interpréter les énergies, pour mieux vivre et pourquoi pas, pour guérir. L’apprentissage et la pratique sont « à la carte », en solo ou en groupe.
L’étoile à 5 branches (ou pentacle) est devenu un signe wiccan
Samain et Pleine Lune, 13 Pleines Lunes dans l’année…
 
La nuit du 31/10/2020 sera chargée pour les Wiccans et les Sorcières avec une double actualité : la célébration de Samain tombe cette année à la Pleine Lune, phénomène rare puisque cette correspondance Samain/Pleine Lune n’était pas arrivée depuis 1944.
 
Une année comme 2020 avec 13 Pleines Lunes (ce qui arrive tous les 2 ou 3 ans), c’est un signe d’année troublée selon les anciens. Pour 2020, on peut aisément faire la liste des malheurs du monde et confirmer cette assertion. Les années à 12 pleines Lunes sont-elles pour autant calmes ?… C’est là qu’on se rend compte que les croyances peuvent nous convaincre de tout, notre souvenir peut associer aux années de 13 Pleines Lunes les drames de l’année… mais les autres années n’en sont pas exemptes.
C’est la responsabilité de chacun de vivre sa vie et croire en pleine conscience, avec discernement. 
 
Même en période noire, il y a la lumière quelque part… Orange & noir…
Naguère, les feux de joie ponctuaient toutes les fêtes. Photo Toa Heftiba
Feu de camp, quilt de Bernadette Mayr.

Si vous avez oublié l’actualité pendant 5 minutes, c’est déjà ça 😁
 
A bientôt pour vous montrer encore plein de belles choses et partager de bons moments ensemble,
Katell

Solidarités, diverses causes à suivre

Les Arbres pour l’Australie

Nous aimons bien savoir ce qui est fait de nos blocs de solidarité, envoyés parfois au bout du bout de la Terre… Sachez que les quilteuses australiennes ont fait un travail extraordinaire à toutes les étapes, avec un soigneux inventaire des plus de 13 000 blocs reçus, la mise en place des blocs par 20 pour faire de beaux tops, la distribution des blocs et fournitures aux quilteuses locales et à celles d’autres sections de Modern Quilt Guild d’Australie qui prêtent main forte… Une chaîne d’amitié fantastique, rendue bien plus difficile avec l’arrivée du COVID 19 dans le pays, le confinement, les enfants à la maison, etc. Des dizaines de tops sont faits et photographiés rapidement, en attendant le quilting et une plus belle image.

Aide efficace, l’inspecteur contrôle-qualité :

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Et on commence à voir des quilts finis, il y en aura entre 650 et 700 :

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Les quilts terminés sont montrés au fur et à mesure sur Facebook. Chacun a son numéro de référence. Cela me rappelle tant l’organisation remarquable de Jeanne pour le Projet 70273 ! Nous espérons que la Grande Exposition se fera en 2021, je vous en donnerai des nouvelles bien sûr.

France Patchwork

Le projet qui nous fait du bien, c’est le challenge Ensemble malgré tout de France Patchwork. Alors que toutes nos réunions, JA et JNA, expositions, sont reportées ou annulées, le rendez-vous hebdomadaire avec une nouvelle couleur nous fait passer le temps agréablement.

La créativité est extraordinaire ! Je ne ferai pas de sélection de photos, c’est trop dur, tout est si beau !

Mon charm quilt a pour le moment 8 blocs de 32 x 32 cm, rassemblant 116 tissus différents. Selon la longueur du confinement, j’aurai un top de 16 (4 x 4), ou 20 (4 x 5), ou peut-être 25 (5 x 5) blocs de couleurs différentes, mais je n’irai pas au-delà ! Cette semaine, le BLEU m’a inspiré 4 blocs. 

Je ne cherche pas à unifier ni à intellectualiser les mots, je laisse plutôt mon intuition faire le choix. Il y aura des adjectifs, des noms, des verbes. Ici, FLOW est la fièvre de la création (lire BeeBook 🤩), ici avec divers tissus bleus et pourtant lumineux, avec une pensée pour le Bleu Klein ; PUR symbolise sans doute la chasse au virus, l’envie de minimalisme et de pureté ; la PAIX se comprend facilement, mais j’ai hésité avec Flower Power (!) qui rappelle la période peace & love, et CHIC parce que le marine, les impressions ethniques, c’est simplement chic…

Tous les mercredis matins, nous avons la nouvelle couleur annoncée sur le blog Les News FP, puis sur le forum FP et sur Instagram. Le mardi soir, je piaffe d’impatience !!

Masques textiles

Revenons aux masques textiles. Nous ne savions pas s’ils étaient utiles ou au contraire dangereux en début de confinement. L’article de l’ingénieure textile a remis les idées en place, oui ces masques sont utiles, dans les limites d’utilisation préconisées et avec une désinfection systématique adéquate. Ils sont à présent recommandés par le gouvernement, et peut-être bientôt obligatoires pour sortir…

Je ne suis pas sortie de chez moi depuis le 13 mars, mais mon mari sort faire les courses avec son masque fait maison, fait d’un tissu de patchwork batik (au tissage serré) à l’extérieur et un tissu blanc intérieur, avec la possibilité d’accueillir une feuille de papier intermédiaire. Entre chaque sortie, je le repasse à la vapeur bien chaude. Bien entendu, c’est en plus de toutes les précautions que nous connaissons à présent par cœur.

J’ai cousu plusieurs masques sur le modèle du CHU Grenoble, très pratique, sans avoir besoin d’élastique, à présent on préconise ceux qui sont agréés par l’AFNOR. 

Les Couturières Solidaires de France n’ont pas attendu le gouvernement pour coudre des centaines de masques pour tous les corps de métiers qui devraient en être pourvus, des personnels de maisons médicalisées aux boulangers, des pompiers aux facteurs, des caissiers aux ambulanciers etc. les besoins sont immédiats et immenses. Mais il faut que se rencontrent les couturières et les bénéficiaires. De nouveau, tout se passe sur Facebook. Les Couturières Solidaires sont organisées par département ou secteur, à voir sur la page dédiée.

Coudre des masques est bien sûr une activité bénévole. Une fois par semaine, un livreur peut venir chez vous pour recueillir vos dons qui seront redistribués aux personnes qui en ont besoin (et se sont fait connaître). Les établissements qui demandent des masques en grande quantité doivent justifier leurs demandes (malheureusement, il y a déjà eu des excès).

BRAVO pour cette organisation Mesdames !

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C’est la bannière des Couturières Solidaires de France !

Un grand merci à vous toutes qui m’écrivez de gentils emails, je les lis tous mais, suprême paradoxe, je n’ai pas le temps de répondre à toutes les sollicitations. Qui l’eut cru ? Le confinement fait rétrécir le temps !
Avec tout mon soutien,
Katell

 

Solidarités

Solidarité Australie

J’admire les Australiennes qui continuent de remercier les quilteuses du monde entier avec autant d’enthousiasme qu’au premier jour, heureuses de cette méga-forêt textile ! Vont-elles penser la faire homologuer par le Guinness Book des Records ?

Chaque millier de blocs donnera 50 quilts. Imaginez l’étiquetage des dons, puis l’assemblage, le montage, le quilting, la bordure de finition… à moins de 10 personnes ! Là aussi, je pense que la solidarité australienne va jouer pour étoffer l’équipe organisatrice.

12 mars, encore du dépiautage de colis !
L’atelier au sol, cœur névralgique pour le choix des 20 blocs qui feront un quilt.
Ce gardien veille à ce qu’aucun enfant ou mari ne vienne toucher aux piles.

Nous saurons bientôt le total de blocs reçus, aujourd’hui le compteur a dépassé les 11 000, soit plus de 550 quilts à faire puis offrir ! (photos Facebook du groupe Bushfire blocks for Australia)

Solidarité boutiques européennes

Différents messages en ligne soulignent qu’avec les annulations ou reports de tous les événements de ce début de printemps, cela fait un trou béant dans la comptabilité des amis tenant les boutiques que nous aimons. Achetons en priorité chez eux ! La plupart des boutiques ont un site de ventes, étoffé ces jours-ci. Un petit coup de fil peut aussi aider à trouver ce qui vous manque…

Un changement de société : vers du mieux ou du pire ?

En lançant le quilt météo 2020 en décembre dernier, je soulignais que cette année serait une année charnière. Je pensais intimement que cela deviendrait la date de la vraie entrée dans le 21e siècle, comme l’a été 1920 pour le siècle précédent. Pour le pire ou le meilleur ? On ne le sait pas encore, le coronavirus met un arrêt à tous les élans et projets. Tout est remis à plat et on peut rêver d’une prise de conscience inédite vers la construction d’une nouvelle ère plus propre, plus solidaire, moderne mais respectueuse des vrais besoins des personnes. Un nouveau monde… Une Terre moins terre à terre…(Téléphone)

Il paraît que la chute du trafic routier en Chine a sauvé plus de vies que le Coronavirus n’en a ôté, du seul fait de la baisse de la pollution. On admire aussi la formidable résilience de la nature, en observant à quelle rapidité l’arrêt des industries chinoises a nettoyé leur ciel. Mais de grâce, que cela ne donne pas un blanc seing aux gros pollueurs qui, après la crise sanitaire, pourraient relativiser ainsi leurs méfaits… 

Solidarité des quilteuses

Outre tous les soucis du quotidien, nos réunions, petites et grandes, sont annulées. Même les petits clubs restent porte close jusqu’à nouvel ordre. Alors on s’écrit des mots doux par email ou SMS, on s’envoie des photos de nos ouvrages en cours… 

Cette superbe bannière annonce Toutes Unies, un groupe ouvert de Facebook (vous pouvez aller voir sans être inscrit) qui a vu le jour ce matin même. Nous allons faire un quilt -des quilts ?- pour manifester notre sororité, cette solidarité que nous sentons intimement entre nous, femmes de bonne volonté qui aimons les arts textiles. Les modalités sont à venir (probablement un bloc à faire par personne). Ce groupe n’a pas d’autre but que la beauté du geste, la manifestation de notre force, toutes unies, même en cas de vilain virus qui nous pourrit la vie…

 

Le dernier appliqué main de Maïté

Il est des périodes où les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, comme chante Stéphane Eicher

Sur Facebook, les quilteuses tiennent bon, l’humour et le bon sens continuent de se manifester malgré tout.
Le groupe Quilt Météo 2020 est un havre de paix, de créativité et de convivialité, je vous montrerai prochainement quelques avancées 🌞
Quant aux blocs d’arbres pour l’Australie, la date limite d’envoi est atteinte et les derniers paquets arrivent… Du travail pour la poste, mais surtout pour les quilteuses organisatrices !

Des Arbres venus du monde entier arrivent quotidiennement à Jamberoo !

Combien de blocs au final ? Le dernier comptage était de 3 600 à la mi-février. Je dirais peut-être 6 000, qui se transformeraient en 300 quilts… Nous le saurons bientôt. En tout cas cela fait partie des actions généreuses qui comptent dans le monde du patchwork, vous en êtes coutumières, chères amies quilteuses francophones 🙂

Les annulations ou reports de Salons nous désolent à bien des égards, nous souhaitons bien sûr que l’épidémie décroisse rapidement pour revivre notre vie telle que nous l’aimons ! Jusqu’à présent, l’Association Espagnole de Patchwork maintient son rendez-vous la semaine prochaine à Sitges, tout s’organise pour nous accueillir. Esperar, c’est le verbe espagnol qui signifie à la fois attendre et espérer…

Sitges, sa vieille ville, sa douceur de vivre…
A Sitges (Catalogne espagnole, au sud de Barcelone), les préparatifs sont en cours !

 

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Venons-en à Bee Maïté, qui depuis des années a des soucis avec sa main droite, alors que son grand plaisir est l’appliqué main. Elle s’est courageusement mise à l’appliqué à la machine à coudre, sur les conseils avisés de notre amie anglaise Valerie. Maïté a un vrai talent de dessinatrice, et elle n’est pas la seule dans sa famille : Claire Gaudriot, l’illustratrice de la série pour enfants Hortense Petite Fée, et plus récemment de Calamity Jane, est sa nièce.

C’est avec difficulté, mais avec la ténacité qu’on lui connaît, que Maïté a fini ce tableau, le dernier en appliqué main probablement, plein de détails comme elle aime, un monde de délicatesse pour la naissance de la petite Juline :

Bravo Maïté et longue vie à la petite Juline !

Portez-vous bien, je vous embrasse virtuellement…
Katell

 

 

 

 

 

Des blocs d’arbres pour l’Australie

L’année a commencé avec l’émoi des incendies gigantesques en Australie mais les feux de la rampe de l’actualité sont à présent dirigés sur le coronavirus. Cependant, nous n’oublions ni la détresse en Australie, ni les alarmes répétées du changement climatique qui impacte la qualité de nos vies.

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Après la fabrication d’ouvrages pour les animaux sauvages, mission inédite et touchante, nombreuses sont les quilteuses à avoir fait un bloc d’arbre à la suite de l’appel de la Modern Quilt Guild de Wollongong, pour offrir des quilts aux personnes qui ont tout perdu.

Cette semaine, la barre symbolique des 1 000 blocs, envoyés à partir de multiples pays de la Terre, a été dépassée. Cela fait 50 quilts de 20 blocs à offrir. Nos valeureuses Australiennes ne sont pas dépassées par les événements, elles sont organisées pour faire face à cet afflux de témoignages de sympathie et compassion du monde des quilteuses.

Une photo parmi tant d’autres… Butch N Becky Flaherty, Missouri.

Si vous voulez voir les photos des merveilleux arbres qui feront chaud au cœur, ils sont regroupés sous le signe #bushfireblocks sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook et Instagram. On y voit des blocs faits avec attention, des arbres classiques tout comme des chefs d’œuvre créatifs.

Lors des stages que j’ai animés en janvier, l’après-midi j’ai proposé de faire un bloc d’arbre improvisé à partir du modèle en couverture sur Simply Moderne n°6 (Blue Nickel Studio), mais en délaissant les mesures et techniques proposées. Je savais que c’était un exercice très ambitieux, mais chacune s’est surpassée en inventant la forme de l’arbre au fur et à mesure, et les résultats m’ont enchantée. Les arbres finis seront envoyés en Australie ou conservés en souvenir de cet exercice, au choix de chacune.

Du côté des Abeilles de la Ruche des Quilteuses, nous avons fait chacune quelques arbres chez nous et Chantal les expédie ces jours-ci : 43 arbres en partance pour Jamberoo ! Nous n’y avons pas brodé nos prénoms mais le nom de notre pays : France. Voici les photos prises par Chantal, juste avant de fermer le paquet :

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Recommandations utiles pour les envois

Envoi en lettre pour quelques blocs, en colissimo dès que l’épaisseur atteint 3 cm. Merci de faire un emballage solide. Vous devrez remplir une fiche de douanes et pour que les destinataires n’aient pas de taxes à payer, merci d’écrire en déclaration :

100% Cotton Fabric (tissus 100% coton)
GIFT (cadeau)
Value: $10 AUD (Valeur : 10 dollars australiens)

Pour info, notre envoi de 43 blocs en Colissimo coûte 38 euros et la réception se fera sous 7 jours.

Rappel de l’adresse :

Wollongong Modern Quilt Guild
PO Box 54
Jamberoo
New South Wales
AUSTRALIA 2533

Délai : réception des derniers blocs pour le 1er mars 2020 SVP !

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Des poches pour les marsupiaux et des blocs pour les personnes en détresse

Nous sommes choqués par les feux en Australie, ils sont dus à l’extrême chaleur du continent où déjà, en 2013, les géographes avaient ajouté une nouvelle couleur pour figurer la tranche 52-54° :

Source : https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/01/08/australie-plus-de-130-incendies-en-nouvelle-galles-du-sud_1813901_3216.html

Depuis toujours, des feux ravagent les espaces boisés et, dans une certaine mesure, cela régénère ensuite la végétation. Certaines graines ont besoin de feu pour germer, des souches repartent, la terre s’enrichit. Si certains signes de vie apparaissent quelques mois après un incendie, il faut 150 ans sans autre feu pour que la forêt redevienne adulte…

Mais depuis plusieurs années, les embrasements se font plus insistants, couplés avec non seulement la chaleur mais aussi la sécheresse.

Nous, les quilteuses, sommes toujours prêtes à participer à des actions solidaires dans le monde entier, elles sont déjà très nombreuses depuis une quinzaine d’années, date à laquelle nous avons commencé à utiliser internet et les réseaux sociaux en masse.

Que faire donc pour l’Australie ?

Difficile de trouver des informations fiables… De bonne foi, j’ai donné sur Facebook l’adresse d’un refuge pour envoyer des poches pour marsupiaux (trouvée sur une page française connue), le refuge a démenti avoir une structure pour accueillir et distribuer quoi que ce soit… L’Australie est lointaine et immense, les frais postaux et douaniers sont très conséquents, il ne faut donc pas envoyer n’importe quoi, les transports contribuent eux aussi à l’augmentation de la chaleur…

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Je ne pourrai pas organiser correctement quoique ce soit dans les semaines qui viennent, mais je vous donne deux pistes sérieuses si vous souhaitez coudre quelque chose ou participer à l’organisation personnellement.

Pour les animaux

Les photos de koalas et kangourous sauvés in extremis remplissent les réseaux sociaux. Pour les aider, des poches ou sacs déjà sont cousus, tricotés, crochetés en Europe et Amérique du Nord. La liste de tutos ne cesse de grandir en français et anglais (source Sauvetage de la faune australienne), vous y trouverez aussi des conseils de tissus (coton, laine, lin, que des fibres naturelles résistantes), de lavage (rincer vos tissus au vinaigre blanc), de couture (uniquement des coutures anglaises pour qu’aucun fil ne dépasse ni n’accroche les griffes) etc.

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Des rencontres en France voudraient se faire pour fabriquer ensemble des poches pour marsupiaux, mais Brian, créateur du groupe Facebook Sauvetage de la faune australienne met en garde : il faut une organisation pour rassembler, stocker puis envoyer ces objets. En France, ce n’est pas encore au point. Si vous souhaitez participer d’une manière ou d’une autre, inscrivez-vous dans l’immédiat à ce groupe pour suivre l’avancée des choses et lisez le fil d’actualité.

Edit 8 janvier 2020 – Excellente initiative vue sur Facebook via Françoise Nigeon et  Cécile : ce patron est vendu en PDF 10 $, les ventes de janvier seront entièrement reversées à WIRES Australian Wildlife Rescue. Une généreuse idée de Elizabeth Hartman, une aubaine pour nous ! 

Pour l’acheter, suivez ce lien : https://ohfransson.bigcartel.com/product/koalas-pdf-quilt-pattern

Edit 9 janvier 2020 : décidément, rien n’est simple, cette offre est déjà terminée, elle a permis de récolter 13 500$ pour WIRES. J’en profite pour réitérer les précautions, ne faites pas d’ouvrage sans avoir la certitude qu’ils sont encore nécessaires. L’Australie croûle sous les petites poches pour marsupiaux !

Pour les personnes

C’est le seul appel que j’ai trouvé : la section Modern Quilt Guild de Wollongong, ville à 90 km au Sud-Est de Sydney, a demandé hier de faire des blocs de patchwork qui seront montés sur place, et les quilts distribués à ceux qui ont tout perdu. Si une personne peut organiser la collecte de ces blocs en France pour les envoyer à temps, c’est formidable, sinon un envoi personnel est faisable aussi. Je traduis la proposition ci-dessous, éditée sur leur Page Facebook.

Nos communautés (villes, villages) de New-South-Wales sont la proie des flammes depuis Août 2019. En particulier la côte Sud a été dévastée par les feux de brousse et de forêt la veille du Nouvel An. Notre Etat a souffert d’énormes pertes. Des familles ont perdus des leurs, d’autres leur logement et leurs affaires. Des fermiers ont perdu leurs élevages, leurs moyens de subsistance, sans compter les pertes incommensurables de notre faune et flore naturelles. Malheureusement, ce n’est que le début de la saison des feux et les prévisions immédiates prévoient des conditions aggravantes et anticipent d’autres pertes.

Nous nous sentons très attristés par les scènes éprouvantes, l’étendue des pertes et des souffrances à Wollongong Quilt Guild et nous nous demandions que faire… Eh bien, nous pouvons faire des quilts, bien sûr !

C’est pourquoi nous lançons un appel à toute bonne volonté qui veut bien nous aider à faire des quilts pour les personnes affectées dans nos communautés.

Oui, vous pouvez nous aider. Nous avons décidé de faire des blocs d’arbres.

L’arbre est le symbole de la croissance et de l’alimentation. Un arbre symbolise les générations d’une famille ; un arbre provient d’une graine, les racines procurent force et stabilité, et tandis que l’arbuste est jeune et vulnérable, il obtient protection des autres arbres sous lesquels il grandit. Avec le temps, les branches se couvrent de fruits qui donneront une nouvelle génération.

Aucune restriction dans le style d’arbre pour le bloc. Nous aimerions que tous les quilts soient beaux et variés, juste comme nos magnifiques communautés. Les deux blocs ci-dessous ne sont là que pour aiguiller votre inspiration, n’hésitez pas à utiliser vos idées et couleurs. Ce que nous vous demandons, c’est d’utiliser un tissu « low volume » (blanc ou gris clair) en tissu de fond et que le bloc fasse un carré généreux 12 1/2 inches de côté (soit 32 cm, marges de couture comprises).

Une fois fait, l’adresser à :

Wollongong Modern Quilt Guild
PO Box 54
Jamberoo NSW
Australia 2533

Nous distribuerons les quilts aux familles qui ont tout perdu.

Merci d’expédier les blocs de manière à ce qu’ils arrivent avant fin février. Merci d’avance pour votre soutien.

Edit 9 janvier 2020 : la Wollogong Quilt Guild vient de me confirmer qu’elles sont aptes à recevoir les blocs français et les assembler, les quilter… Il faut favoriser le style moderne, respecter les couleurs et mesures données.

 

La pluie tombe sur une petite partie de l’Australie aujourd’hui, un répit mais cela ne suffira pas…