Une fresque de Ian Berry jusqu’à ce soir à Paris

Franchement, il y avait meilleure semaine que celle-ci pour aller à Paris, sauf si on voulait manifester ou faire des photos d’amoncellements de poubelles. Mais la vie professionnelle fait que les rendez-vous sont programmés sans tenir compte de la vie sociale et politique du pays !

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J’applaudis…

Dans les villes et les villages, en France et ailleurs pendant le confinement, des millions de personnes se sont mis à la fenêtre, au balcon ou dans leur rue pour applaudir tous les personnels qui travaillent pour nous, malgré tout : en premier lieu les personnels des hôpitaux, les soignants ainsi que tous les autres maillons indispensables de la chaîne de soins, mais aussi tous ceux qui ont continué à travailler en côtoyant d’autres personnes, alors que le risque était élevé et les protections souvent insuffisantes. Ce mouvement s’est amplifié, petits et grands ont eu à cœur de poursuivre les applaudissements jusqu’au dernier jour du confinement.

Applaudir à tout rompre, que ça fait du bien !

Être applaudi, c’est l’ultime récompense pour ceux qui ont réussi à toucher leur public, c’est la magie des spectacles vivants depuis la nuit des temps. Ces dernières semaines, les applaudissements sont la manifestation de notre reconnaissance, notre respect, notre admiration pour des personnes habituellement « invisibles ».

Dessin de presse : Frédéric Deligne

A Londres, le jeune Elliott, 6 ans, et son père Ian applaudissent tous les jeudis soirs à 20 h, tant que le déconfinement n’est pas prononcé. Presque chaque jour, le petit demande : est-ce qu’on est jeudi aujourd’hui ? tellement le rendez-vous hebdomadaire lui semble trop rare… Pour prolonger ce précieux moment, Elliott a pris en photo les mains de son père en train d’applaudir. Une photo suffit à donner l’impulsion pour une idée, des heures la transforment en tableaux… Car oui, si le fils a des idées, le papa a du talent…

Elliott et Ian Berry

Il s’agit bien sûr de Ian Berry et son fils, Ian qui utilise des blue jeans pour créer des œuvres d’art.

« Cela fait 15 ans que j’évite de faire des mains… « dit Ian. Sujet difficile ! Mais il n’a pas su résister à la reproduction de la photo de son fils…

Le jeune Elliott fait l’école à la maison en ce moment, mais il a droit de se détendre aussi… Après avoir vu un film de Disney, il demande à son père : peux-tu projeter tes tableaux de mains sur l’écran ?

Voici ce que cela donne, un applaudissement aussi vrai que nature :

L’effet est saisissant. Cet applaudissement aux personnels soignants mérite d’être vu… Grâce à Instagram et sa communauté d’amis, la double image se répand comme une traînée de poudre. L’idée est vite venue d’en faire une sorte d’hymne pictural.

Montrez ces mains entre amis, au fin fond d’une impasse ou sur le plus emblématique bâtiment de votre ville ! C’est une animation pleine de sens et bienvenue, pour ne pas oublier ce temps de profonde gratitude envers le personnel soignant et les autres professions-clé.

Ian donne ici le téléchargement en 3 définitions différentes pour que chacun puisse le projeter et, en retour, envoyez-lui des photos de l’événement à mail@ianberry.art ou postez-les directement sur les réseaux sociaux avec le label #IClapFor

I clap for = j’applaudis pour…

Depuis fin avril, le clappement de mains de Ian Berry a été projeté dans des dizaines de lieux, la majorité en Angleterre et en Écosse, mais aussi à la Nouvelle-Orléans comme au Brésil, au Mexique comme en Californie, en Italie comme en Suède… Faisons qu’en France aussi, on applaudisse, comme dirait Elliott, pour nos super-héros qui prennent soin de nous pendant la crise sanitaire.

Et si vous souhaitez honorer une personne en particulier, vous pouvez l’écrire par ici sur le site dédié. Une émotion, un beau geste ne sont pas perdus, consignés parmi d’autres…

Voici quelques-unes des projections :

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A Greenwich, où passe le fameux méridien, le 27 mai.

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Celle-ci me fait particulièrement rêver :

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Nous sommes sur les bords du Loch Ness, les applaudissements vont-ils réveiller le monstre endormi ?

Un site a été créé par Ian Berry pour garder une trace structurée de l’événement, et au quotidien c’est sur Instagram @ianberry.art. Fin 2020 et en 2021, des expositions auront lieu en Europe avec à la fois des œuvres de Ian, des photos artistiques de personnes confinées, des photos des projections #IClapFor… Aurons-nous la chance d’accueillir Ian Berry de nouveau en France ?

Si vous en avez la possibilité, faites vibrer vos amis, vos voisins, votre commune avec cet applaudissement !

 

Hotel California en denim

L’été, les vacances… et la mythique chanson des Eagles Hotel California (cliquez pour avoir le son !)... Inoubliable, dans nos oreilles depuis 1977 !

Je n’étais pas la seule à avoir cet album… 32 millions vendus ! Un son qui marqua notre génération et bien au-delà…

Cet hôtel fantasmé de la pochette, avec son clocheton, est à Beverly Hills, un ***** huppé qui cache une toute autre histoire. La chanson, qui nous semble si romantique, relate les addictions à l’alcool ou les drogues qui rendent prisonnier, qu’on ne peut quitter. Dans cet album, les Eagles, qui avaient intensément vécu tous les excès, veulent justement s’en sortir… La sublime chanson reste un symbole du côté noir de ces années d’hédonisme.

Pour chasser ces idées noires, que diriez-vous d’un plongeon dans une piscine toute bleue ?

The Roosevelt (hôtel sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles) – Ian Berry – 90 x 122 cm – 2019

Quand je dis bleu, c’est bleu denim ! Et si Tom se baignait dedans ?

Tom at the Roosevelt – Ian Berry – 122 x 81,5 cm – 2018

Et que font les reflets de la lumière dans l’eau ?

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Détail du tableau précédent : Ian n’utilise QUE du denim, ses ciseaux, de la colle… et son incroyable talent !

My Head grew Heavy and my Sight grew Dim – Ian Berry – 180 x 90 cm – 2019

Ah tout ce bleu doit vous procurer une bienfaisante fraîcheur, par ces temps caniculaires !

I had to stop for the Night – Ian Berry – 61 x 22 cm – 2019

Such a Lovely Place – Ian Berry – 63 x 122 cm – 2019

Bien sûr, vous avez reconnu le style inimitable de Ian Berry ! Ses derniers tableaux font l’objet d’une grande exposition en solo à Londres à partir du 1er juillet. En téléchargeant les photos, j’ai remarqué que la plupart de ses tableaux ont des titres extraits des paroles de la chanson Hotel California des Eagles… Quelle idée géniale ! Moi qui ai appris l’anglais en suivant les paroles écrites de mes chansons préférées (d’abord avec les Beatles, puis avec tant d’autres, les Eagles inclus…), les phrases sont restées, indélébiles…

Cette exposition est plus solaire, bien dans l’esprit californien si positif, yeah !
Ce style te va si bien Ian,
this style suits U so well Ian!!

 

Merveilleuse interprétation de la pochette de l’album des Eagles…

Si vous avez la chance d’aller à Londres ce mois-ci, surtout ne manquez pas de plonger dans l’esprit californien avec notre ami Ian ! L’expo est jusqu’au 28 juillet à CATTO GALLERY 100 Heath Street London, NW3 1DP, ouvert tous les jours (voir ici). Déjà plusieurs tableaux sont vendus ! Ils ne restent jamais longtemps sa propriété, ses œuvres se vendent presque comme des petits pains…

Any Time of Year, You can find it Here ! Ian Berry – 80 x 31 cm – 2019

Voulez-vous aider Ian à gagner un concours d’opinion ? C’est, dans le monde de l’industrie du blue jean, du commerce et de la filière du coton au recyclage, la première fois qu’il est distingué ainsi dans les finalistes des personnes les plus visionnaires et influentes ! Il faut voter pour cinq catégories (stylistes, fabricants, revendeurs, etc.), vous votez pour qui vous voulez (au hasard si vous ne savez pas, comme moi😉)  jusqu’à la dernière catégorie des influenceurs où là,vous votez pour le 3e nom : Ian Berry ! Chacun ne peut voter qu’une seule fois, Ian a besoin des votes de ses fans !

Suivez ce lien : Rivet 50 et merci de lui témoigner ainsi votre admiration !

Sa sœur Fiona, qui écrit des poésies, nous incite à ce vote avec tant de délicatesse :

Mon frère, Ian Berry, est un jeune homme talentueux. Ses œuvres d’art ressemblent à de la peinture, mais approchez-vous et vous verrez la réalité, ce sont des tas de pièces de denim. Il est sélectionné pour une récompense qu’il mérite de gagner, alors s’il vous plaît, donnez-lui votre vote et rendez-le heureux !

 

Votez et faites voter ! Quelques centaines de voix françaises feront la différence ! http://www.rivet50.com

 

Ian Berry : Denim Forever

Le 21 avril dernier, Ian célébrait sur Facebook les 93 ans de sa Reine avec ce tableau fait il y a quelque temps :

Son actualité est au grand magasin d’Oxford Street de Londres, Selfridges, avec un stand dédié au blue jean et son recyclage.

En Grande-Bretagne comme ailleurs s’organisent des filières de récupération des vêtements, à revendre ou à reconditionner en nouvelle matière première. La styliste Anna Foster récupère des jeans pour créer de nouveaux vêtements dans une vielle usine, réduisant ainsi drastiquement l’empreinte carbone de ses créations. Une manufacture textile pour le denim a vu le jour dans le Lancashire… et bien d’autres exemples.

Au Selfridges de Londres, 3e étage.

Depuis quelques années, sa démarche par rapport au recyclage du denim est une des questions les plus posées. Voici sa réponse.

Ian : « Je suis fier de faire partie de la communauté grandissante londonienne des artistes et artisans du denim où la durabilité, la qualité, aussi bien qu’une éthique positive sont au cœur de tout. […]. Quand j’ai commencé ce travail, je ne le faisais pas réellement pour des raisons de recyclage, même si j’étais un grand fan d’Al Gore. J’utilisais le denim parce que je ressentais cette matière de notre temps parfaite pour mes tableaux de la vie contemporaine. Ces toutes dernières années, la durabilité et le recyclage sont les nouveaux mots à la mode, ce qui est très bien dans un sens, mais seulement si c’est d’une façon authentique et pas comme un objet de marketing. Bien sûr je suis heureux qu’on parle de moi dans des discours de recyclage et que cela fasse réfléchir les gens, mais même si je suis très soucieux de l’environnement et que je me suis rendu compte à quel point le denim a été un point noir de la fabrication textile, cela n’a jamais été la raison fondamentale de mon travail. »

Ian met un point d’honneur à faire des tableaux uniquement à partir de ses propres photos. Voici une petite vidéo juste pour le plaisir de voir de très près certains de ses plus beaux tableaux… et avoir une vue de son atelier…

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Des piles de vêtements

Qui n’aime pas voir de belles piles de linge ancien ?

Photo Au fil des marquoirs

Ou un rangement à la Marie Kondo ?

Cette méthode de rangement en 10 points chez Younma Tarazi.

Chez nous, chez nos enfants ou petits-enfants, on a parfois peur devant les piles de linge… A-t-on vraiment besoin de tout ça ? Évitons désormais les vêtements faussement bon marché, ceux qui ne durent que 3 lavages, ceux qui consomment eau et énergie pour un résultat non durable et font travailler hommes, femmes et enfants dans un environnement inacceptable…
Tout simplement évitons autant que possible la surconsommation textile qui se traduit par ceci :

Tant pis si on nous voit et revoit avec le même tee-shirt ou chemisier ! Bien choisi, il est joli et utile pour des années…

Un des avantages de la qualité, il peut nourrir le marché seconde-main, appelé à se développer !

J’ai entamé cet article non pas pour faire la morale, mais parce que je viens de découvrir un homme qui utilise des tonnes – littéralement – de vêtements pour en faire des œuvres d’art monumentales. Comme quoi il y a toujours des solutions originales.

C’est le p’tit bonheur du jour !

Dans une vitrine à Chicago en 2011, pour une exposition NO WASTE (ZÉRO DÉCHET), oeuvre de Derick Melander.

+ de 2 tonnes de vêtements de récupération convertis en grande vague arc-en-ciel. Le sol de la galerie a dû être renforcé avant l’installation !

 

Wilderness, Derick Melander, 2012 – Plus de 100 vêtements pliés à 30 cm de large et roulés sur une hauteur de 90 cm.

 

Ceaselessly Broken and Reconstituted , Derick Melander, 2017. Jeu de couleurs en cube avec une structure en bois. 845 kg, cube de 210 cm et 180 cm de large et profondeur.

 

Ceaselessly Broken and Reconstituted, détail de la transition de couleurs intenses vers des gris-noirs.

Le cube Ceaselessly Broken and Reconstituted  a été réalisé en France (Saint-Denis) avec une petite équipe, pour l’expo 2017 au Carreau de Temple.

Mon préféré sans doute, le ciel de nuit à New-York, la ville qui ne dort jamais, où ne brillent que les plus brillantes étoiles :

Night Sky, Derick Melander, 2016.

Night Sky, Derick Melander : 122 cm de haut, 96 cm de large, 15 cm de profondeur. Environ 90 kg.

Détail des vêtements pliés, les bleus sont majoritairement des blue jeans… Il y en a assez dans le monde pour tous les artistes, n’est-ce pas Ian Berry ? 🙂

Retrouvez les œuvres de Derick Melander sur son site. Ne manquez pas les vidéos montrant le processus de son travail et son explication de la philosophie de ses œuvres.

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Jusqu’où ira Ian Berry ?

J’ai beaucoup aimé les photos de Marie Christine Chasseraud sur Facebook, montrant la semaine dernière le paysage enchanteur dans les Pyrénées Atlantiques. La neige à peine tombée est d’une féerie bleutée :

Changeons de climat mais pas de couleur, Ian Berry vient de réaliser plusieurs tableaux absolument époustouflants ! Je vous en montre un :

Cet hyper-réalisme bleuté montre un hôtel de Los Angeles, le Roosevelt sur Hollywood Boulevard. Ian le garantit, il ne retravaille jamais le blue jean avec de la peinture ou de l’eau de Javel : il sélectionne la bonne teinte dans son immense palette de tissus denim, découpe et colle, c’est tout ! Sa technique est parfaite, son œil d’artiste infaillible, le résultat est génial (je pèse mes mots). A chaque fois je le crois au sommet de son art, à chaque fois il me surprend encore et m’éblouit.

Grâce à ses expositions en France, vous êtes nombreuses à l’avoir rencontré à Biarritz, à Sainte-Marie-aux-Mines ou à Labastide-Rouairoux. Je suis sûre que vous attendez comme moi avec impatience une autre exposition chez nous !

Petit message pour Ian en ce 4 février :

💙💙💙 Happy Birthday dear Ian 💙💙💙

Doodle quilting

Un jour j’ai écrit sur la broderie doodle et je me suis alors rendu compte de la vigueur des brodeuses connectées dans notre pays : cet article fait partie des plus populaires de ce blog ! Je crois que le blog de mon amie Gene y est pour quelque chose… J’ai rendu visite récemment à leur club de Pexiora, c’était formidable !
A la fin de l’article, je vous promettais une broderie doodle inspirée de Dijanne Cevaal et Els Gauchotte. Ce fut  une aventure collective proposée par l’ancienne délégation FP31 (France Patchwork Haute-Garonne) dans le cadre d’une exposition itinérante appelée Fibre Occitane
.

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Ce quilt en broderie doodle est très cher à mon cœur, presque 100 personnes y ont participé (100 blocs, mais quelques adhérents en firent plusieurs), le thème était simplement l’évocation d’une fleur, même imaginaire :

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DSCN4766 Le top est fait de blocs en blue jean recyclé, d’un bout de soie blanche (récupération de restes de robes de mariées, tissus offerts par notre amie Annick Subra de Salafa) et d’un assortiment de fils moulinés couleurs brique et pastel (les couleurs de Fibre Occitane). J’ai fait l’assemblage en « doodle patchwork », sans gabarit ni mesure exacte, juste pour voir comment cela rendrait… Personne n’a critiqué le manque de régularité des bandes d’assemblage, du moins ouvertement !

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Après la doodle-broderie et le doodle-patchwork, reste à évoquer le doodle-quilting. Comme pour la broderie et le patchwork, on abandonne les modèles, on se donne de la liberté. Il y a environ 12 ans, j’avais fait mon premier matelassage à main levée, c’est-à-dire que j’inventais mon dessin de quilting point après point. Le top était on ne peut plus simple, des carrés de très beaux tissus achetés chez Quilt & Patch (Toulouse) :

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C’est une nappe qu’on utilise en pique-nique ! Voici un détail  du quilting vu de dos :

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De tout petits points en fil de quilting YLI traditionnel avec un dessin inventé au fur et à mesure.

Aujourd’hui, je suis en train de doodle-quilter en écho, à la manière de Sherri Lynn Wood, un quilt très luxuriant, chargé d’imprimés et de courbes irrégulières. Si j’étais anglophone, je l’aurais appelé Organic, mot-clé qu’on utilise pour nos notions organique, biologique, écologique… Alors je l’appelle simplement Vivant & Naturel, bizarre pour un quilt, mais j’y revendique dans mes courbes le droit à la différence, le non-calibrage, et dans mes points de quilting la joie de voir grandir le dessin de manière unique, au fil de mon bon-vouloir. Ce quilt ne sera pas du goût de chacun, mais il sera unique pour rappeler l’absolue nécessité de protéger la biodiversité, le vivant et le naturel.

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Quelle est la technique du doodle quilting ? Simple, je vous assure !


Comme pour le quilting traditionnel à la main, on peut utiliser un cercle ou bien  un poids (comme de nombreuses quilteuses japonaises). En revanche, maintenant j’utilise un fil plus épais et ma préférence va vers le coton perlé n° 8 avec une aiguille à broder pointue n° 7. Le dessin peut suivre librement les coutures ou faire un tout autre motif, c’est votre choix ! Le geste est le même qu’avec de fines aiguilles between, mais les points sont plus longs. Ce quilting est apparenté aux traditions multiples qui utilisent le simple point avant, longuement évoqué ici. J’avoue avoir du mal à garder mes points aussi longs que j’aimerais, comme du sashiko. C’est pourtant plus adapté au style de ce matelassage. C’est peut-être mon 10e quilt quilté au coton perlé mais certainement pas le dernier !

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Dos du quilt en cours pour lequel je suis partie d’un petit oiseau imprimé que j’ai entouré d’un cercle, ce qu’on aperçoit sur la photo précédente, puis je continue en écho avec beaucoup de liberté.

Quant au plaisir de quilter à la main, il reste intact mais plus rapide ! Avez-vous envie d’essayer vous aussi le doodle quilting, ou matelassage vivant et naturel ?

 

Réalisme en denim

Je n’ai pas eu la chance de pouvoir aller à Sainte-Marie-aux-Mines cette année, et pourtant j’ai été tellement tentée ! Deux hommes m’y attiraient – mais oui ! – l’Américain Luke Haynes et le Britannique Ian Berry.

De Luke, je ne dirai pas grand chose, j’avais écrit un article quand j’avais découvert son expo de log cabins sur internet. Comme vous le savez, je suis fan des tissus de récup’ ! Il me tarde un jour de pouvoir me rendre à une de ses expos et de pouvoir mieux en parler !

De Ian en revanche, je peux en parler et comprendre la vague de superlatifs qui déferle sur Facebook depuis une semaine : fantastique, génial, extraordinaire ! Oui, ce jeune homme fascine. Sa gentillesse, sa patience nous séduisent évidemment, mais ce sont ses œuvres qui donnent de l’épaisseur à ces compliments. Alors je vous propose de lire ou relire des articles montrant des étapes de sa carrière déjà si remplie. Désolée, cela va vous prendre du temps, installez-vous confortablement !

Commençons par ses premiers tableaux publics, encore empreints d’enfance. Qui n’a jamais rêvé avec des dessins animés de Walt Disney ? Voyageons dans ce monde enchanté avec Ian, qui avait alors pris un pseudo, Denimu, par timidité je crois… Je me souviens de mon éblouissement en découvrant ces tableaux le matin de mon anniversaire, j’avais passé la journée à préparer cet article paru le lendemain ! Un beau cadeau que cette découverte 🙂
https://quilteuseforever.wordpress.com/2014/01/13/inspiration-denim-denimu/

Le jour d’après, je récidivais en montrant des œuvres plus modernes, plus actuelles, plus rock n’ roll. Les scènes urbaines sont aussi fascinantes que les portraits.
https://quilteuseforever.wordpress.com/2014/01/14/denimu-ses-recents-tableaux-textiles/

Du temps a passé, sa renommée grandit dans le monde des arts et de la mode. Il commence ses partenariats avec de grandes marques, ici les lunettes Ray-Ban, et Burda en fait l’écho.
https://quilteuseforever.wordpress.com/2014/05/24/des-news-de-denimu/

Un tableau a définitivement mis Ian tout en haut des jeunes talents artistiques, c’est le portrait d’Ayrton Senna. Un beau livre est entièrement consacré à cet événement et Ian a pensé mettre la Ruche des Quilteuses et mon article dans la liste de références internationales. Thank you so much Ian!
https://quilteuseforever.wordpress.com/2014/11/07/ayrton-senna-vu-par-denimu/

D’autres artistes que Ian sont fascinés par les infinies possibilités du blue jean, parmi lesquelles une Coréenne. Choi So-Young est fort talentueuse, mais elle reste dans l’appliqué-collé, alors que Ian explore les profondeurs, les mises en plans successifs qui rendent ses tableaux aussi extraordinaires.
https://quilteuseforever.wordpress.com/2014/11/25/le-blue-jean-ailleurs/

Je n’oublie jamais d’évoquer Ian Berry, même si ses tableaux ne sont pas des quilts. C’est une ouverture naturelle puisqu’il s’agit de textiles ! Ici Marylin Monroe sous tous ses angles, notamment en denim donc :
https://quilteuseforever.wordpress.com/2015/03/18/poo-poo-pi-doo/

Voici la présentation d’une autre artiste qui utilise des jeans, Carol Arnott.
https://quilteuseforever.wordpress.com/2015/09/16/encore-du-blue-jean/

Puis quand j’ai lu la programmation de Quilt en Sud en mars pour le mois de mai de cette année, j’ai sauté de joie ! Je sais que plusieurs personnes se sont déplacées exprès pour Ian Berry. Bravo aux organisatrices !
https://quilteuseforever.wordpress.com/2017/03/31/ian-et-sheila-a-quilt-en-sud/
Curieusement je n’ai pas fait d’article après ma rencontre avec Ian, sans doute parce que je savais que Dominique allait publier un reportage dans Les Nouvelles n° 134 (tout juste publié), je ne voulais pas empiéter sur ce qui allait être écrit dans mon magazine préféré !
De cette journée magique, je garde l’assurance de son immense talent et le bonheur de son amitié.
Alors voici quelques photos de cette si belle journée à Biarritz, prise par des amies ou moi-même :

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En début de journée, Ian met la dernière main sur quelques détails de sa laverie… Oui, c’est un décor en 3D, impressionnant de réalisme et plein de surprises ! 

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Au salon, tout est en denim… même les plantes en pot !

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Peut-être le tableau le plus incroyable de Ian Berry. Le réalisme est tel qu’on n’imagine pas, en voyant cette photo, tous les détails du travail intensif pour capter les jeux de lumière (admirez le carrelage), les moulures en passants de pantalon, et toute l’histoire qu’on peut imaginer autour de cette femme seule en haut de l’escalier, toute triste… Ne le jugez pas à la photo, il FAUT le voir en vrai ! Je sais que Ian a « souffert » en créant ce tableau, mais cela en valait la peine !

 

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Ian Berry jouant le mannequin pour une créatrice qui fait des vêtements à partir de tapisseries au petit point. Sur lui, c’est sublime !

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Ian avec Suzy et moi-même. On attend que nos lessives soient prêtes ! 

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Et voilà donc quelques photos souvenir de Biarritz, mieux vaut tard que jamais ! A présent, guettez d’autres blogs et magazines à la suite de son exposition à SMM, nous pourrons lire et voir encore bien d’autres choses sur Ian Berry qui n’a pas fini de nous enchanter.

Et puis il y eu le drame tout près de chez lui à Londres, l’incendie de la Tour de Grenfell. Un traumatisme et le besoin de faire quelque chose avec son amie Sheila. Comfort for Grenfell ést né.
https://quilteuseforever.wordpress.com/2017/07/01/comfort-for-grenfell/

Son actualité : dans la boutique Pepe Jeans de Londres dans la sélecte Regent Street, vous pouvez admirer une mise en scène de Ian Berry :

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Comme un poste de contrôle montrant divers endroits surveillés par caméras, cet ensemble de tableaux (chacun une merveille de précision) est dans la boutique Pepe Jeans de Londres. Photo d’ici.

Ses projets le tournent à présent vers la Big Apple, New-York. Je suis impatiente de voir comment il nous présentera cette ville que j’aime tant, car je sais que son œil nous la montrera d’une manière unique !

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Ian ne manque pas de matière première pour la suite…

Retrouvez l’univers de Ian Berry sur son site : http://www.ianberry.org/

Edit : voici une video prise à Sainte-Marie-aux-Mines, certaines s’y reconnaîtront peut-être ! https://www.youtube.com/watch?v=VKMtUkj7f8Y

 

 

Ian et Sheila à Quilt en Sud !

Je l’avais fortement espéré (le 14/01/2014 en fin d’article), Quilt en Sud l’a fait : inviter Denimu ! Je dois maintenant l’appeler Ian Berry, de son vrai nom, car il efface à présent son pseudo. Je suis si impatiente de voir ses dernières œuvres en vrai, les anciennes étant toutes vendues, succès oblige !

Sleeping Alone, de la série Behind closed doors, une fabuleuse série à voir sur son site.

Eunice Olumide, top model. Aura-t-on la chance de voir ce portrait à Biarritz ? On a l’impression de voir briller sa parure, c’est trop fort !!

Ce portrait fut dévoilé le 20 février dernier lors de la soirée SWITCH, organisée par Vivienne Westwood, en pleine Fashion Week de Londres. Le but était de sensibiliser à l’écologie, la réutilisation intelligente de nos objets et ressources (réutilisons nos blue jeans, même sans le talent de Ian Berry !) et tout particulièrement switcher vers une vie sans énergie fossile.

Ce qui est bon pour la planète est bon pour l’économie !

Mais Ian Berry sera en excellente compagnie, la présence de Sheila Frampton-Cooper m’enchante tout autant !

Elle serait peut-être lasse de voir que je montre toujours ce même quilt (voyez ici les articles précédents sur cette artiste), alors qu’elle en a fait tant d’autres… à admirer à Quilt en Sud, donc ! Et si vous ne pouvez pas aller à Biarritz, la semaine suivante elle sera à Aigu’illes en Luberon, une chance de plus de la voir ! Entre nous, nous aurons sûrement d’autres occasions de la rencontrer, pour notre plus grand plaisir : elle vit maintenant en France !

Voir sur leur site une prestigieuse  liste d’artistes textiles : le Sud, est comme ouest, est gâté cette année… comme toutes les années impaires !

Ici la programmation de Quilt en Sud 2017, avec d’autres merveilleux artistes :
http://www.quiltensud.com/FESTIVAL-2017.html

Plus d’infos sur leur site !

PS : France Patchwork sera partout, à Quilt en Sud et à Aigu’illes en Luberon !