Il est un film que j’attends depuis des mois. Il sera diffusé à Cannes le 20 mai hors compétition, mais ne sortira en salles qu’en automne. Est-ce seulement la présence de Leo DiCaprio qui me rend si impatiente ?
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Blanc & Noir, un quilt à Réponse Rapide
Nous les voyons fleurir partout, les QR codes. Ils sont noirs et blancs, plus ou moins complexes. Mais d’où viennent-ils ? Effleurons cette technique, avant d’admirer le quilt en QR code de mon amie Danielle de Roques-sur-Garonne !
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En tant que mi-Bretonne, comment ne pas penser au drapeau breton, fier étendard de la Bretagne moderne, quand on aborde le Blanc & Noir ?
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Martine m’a invitée à partager une journée avec des quilteuses de son entourage ; ce fut l’occasion de visiter une toute petite partie de la Corrèze que je connais bien trop peu.
En rencontrant plusieurs personnes du village de Martine, j’ai eu la douce impression de vivre dans la seconde partie d’un roman lu l’année dernière.
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Des petites villes bien de chez nous ont parfois une renommée inattendue ailleurs. Entre Agen et Montauban, tout près de Moissac et Castelsarrasin, le village de Saint-Nicolas-de-la-Grave se remarque d’abord par son lieu stratégique, à la confluence du Tarn et de la Garonne. C’est un endroit préservé, refuge pour les oiseaux.


Le village nous enchante par le caractère de ses beaux bâtiments de brique ou de fer (la halle centrale), une qualité de vie préservée, une ambiance chaleureuse :



Mais celui qui fait sa renommée aux États-Unis, c’est Antoine Laumet, né ici en 1658. Il est bien plus connu sous le nom qu’il s’est attribué, le Sieur de Lamothe-Cadillac. Je vous avais raconté son incroyable histoire en été 2020 et vendredi dernier, j’ai eu le grand privilège de me faire ouvrir la porte de sa maison natale. Entièrement rénovée grâce à des volontés locales et la municipalité de Detroit reconnaissante, elle est devenue le Musée Cadillac, en l’honneur de ce Gascon qui s’est créé une vie à son image, hors du commun !


Danielle, passionnée d’art et de culture – et de patchwork! – a été ma guide attentionnée, elle m’a fait vivre la vie tumultueuse de ce téméraire Gascon. J’ai beaucoup appris, appréciant la qualité de la mise en contexte de l’histoire, hors des légendes… Cette vie est suffisamment extraordinaire pour ne pas avoir besoin d’en rajouter ! On peut visiter en se contentant de lire les panneaux, mais écouter un(e) bon(ne) guide est irremplaçable.

Cet homme, excessif en tout, a illustré sa Gascogne natale par son intrépidité, sa ténacité, sa passion de l’aventure, son intelligence des plus déliées et son remarquable sens des affaires.
René Toujas
Le Destin extraordinaire du Gascon Lamothe-Cadillac de Saint-Nicolas-de-la-Grave fondateur de Detroit, Ateliers du Moustier, Montauban, 1974



Une peintre locale, Patricia Blanchet, a réalisé l’été dernier une splendide fresque murale dans l’entrée ; elle représente le fortin créé par Lamothe-Cadillac, entouré de cette nature idéalisée qui ressemble au paradis, avec des bosquets d’aspens, mes arbres américains préférés, des oiseaux, ainsi que des personnages qui discutent en toute quiétude et courtoisie… Trois murs qui nous immergent dans la fin du XVIIe siècle dans la région des Grands Lacs ! Et savez-vous que les Français s’entendaient très bien avec la population autochtone américaine, bien mieux que les Anglais ?…
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous référer à cet article de Tourisme-Occitanie, vous avez un numéro de téléphone pour organiser votre visite.
Lamothe-Cadillac s’est offert une vie à son image, voguant vers des horizons inconnus. Il est même devenu mondialement connu, indirectement, grâce aux voitures qui portent le nom de Cadillac en son honneur. Moins connue, la chanson d’Etienne Roda-Gil écrite pour Johnny, rend hommage au Sieur de Cadillac !!
En patchwork, nous pouvons aussi élargir nos horizons. Le club de patchwork de St-Nicolas est très réputé depuis des décennies pour la qualité de leurs quilts faits à la main. J’ai cependant été sollicitée par Isabelle pour montrer quelques techniques permettant de s’amuser à modifier ses habitudes. On ne jette pas tout par la fenêtre, mais on prend quelques idées pour moderniser ses ouvrages, changer de style, se faire plaisir sans la crainte du cutter ou de la machine à coudre. Cap sur l’improvisation, sur l’acceptation de l’imperfection, la réjouissance des effets inattendus au lieu de la réplique exacte ! En une journée, les idées ont fusé, avec des périodes d’incertitude puis la joie de la réussite… Bravo à chacune d’entre vous d’avoir osé dépasser votre zone de confort avec le sourire et beaucoup de rires, et merci infiniment pour votre accueil si chaleureux !
Vous pourrez compter sur moi pour annoncer votre prochaine exposition en 2023 et surtout, je viendrai l’admirer avec mes amies Abeilles, avec grand plaisir !









La créativité autorise chacun à commettre des erreurs.
L’art c’est de savoir lesquelles garder.
Scott Adams (dessinateur de BD)
Bon dimanche à tous, et offrez-vous peut-être de nouveaux horizons !
Katell
Lever de Soleil sur Quatre Accords/1
Morning Sunrise a ensoleillé l’atelier de nombreuses quilteuses en automne dernier ! Merci encore à Alice de Blossom Quilt & Craft et à la créatrice Alex Bordallo. Si j’ai terminé très rapidement la version Bébé pour une naissance fin octobre, le grand prend plus de temps à être quilté. Je voulais conserver l’esprit mexicain suggéré par ces couleurs qui claquent avec l’évocation de Cozumel, aujourd’hui île touristique, qui fut le premier mouillage en terre mexicaine des Espagnols. Tout ceci m’a menée bien plus loin que je ne l’imaginais au départ…
Quilter à la main, c’est méditer.
J’ai entamé le quilting de Morning Sunrise en décembre. C’est à chaque fois une question que je me pose : quilting main ou machine ? A la machine, on est dans l’action et l’énergie. A la main, on peut être dans la rêverie…
A la main signifie pour moi presque toujours maintenant au coton perlé, avec une aiguille à coudre longue, robuste et au chas qui peut recevoir le coton perlé n° 8. Dans les assortiments « sharp » ou « milliners » ou « mode » de chez Bohin, je trouve mon bonheur. Le quilting au coton perlé m’avait beaucoup plu pour le baby quilt, j’ai réitéré pour le quilt plus grand.



De fil en aiguille, au cours de mon quilting en doodle (improvisé au fur et à mesure, à partir du centre), l’évidence du chiffre 4 s’imposait, avec la forme carrée récurrente dans la structure de ce quilt. Depuis toute petite, je suis un peu obsédée par les chiffres qui me racontent beaucoup d’histoires ! 4, c’est un système en soi, ce sont 4 murs pour une maison, ce sont les 4 pieds d’une chaise ou d’une table, 4 pattes, 4 saisons, les 4 Éléments (Feu, Air, Eau, Terre). 4, c’est aussi le chiffre qui porte malheur en Chine, en raison de sa prononciation proche du mot « mort », mais 4 est le chiffre sacré chez les Amérindiens, et ça m’inspira quelques recherches, des lectures et comme une évidence… l’idée d’y broder les Quatre Accords Toltèques. Ce sera le thème du second volet de cet article… un peu plus tard, quand j’aurai entièrement terminé le quilting !! En attendant, faisons un bond dans l’Histoire…
Commençons par l’arrivée de Christophe Colomb sur une île qu’il croit être indienne (d’Inde) :

Le choc des civilisations vers 1500 entre les « Indiens » (que Colomb a toujours cru avoir rencontrés) et les Espagnols est immense. La cruauté des Espagnols qui voulaient anéantir l’idolâtrie et profiter des richesses est accablante. Avec les Taïnos, on a enrichi notre vocabulaire : ananas, caïman, canoë, caraïbe, goyave, hamac, iguane, ouragan, papaye, patate, pirogue, tabac, savane, cacique, yucca, et même cannibale… sont autant de mots d’origine taïno (source Wikipédia).

Comment furent considérés ces étranges étrangers, très poilus, venus de la mer et juchés sur de non moins étranges animaux à 4 pattes ? Ils furent bien accueillis ! Les Taïnos, réputés pacifiques, furent de bons hôtes. Mais malheureusement pour eux, ils ne surent combler l’avidité d’or des Espagnols. Le bilan n’est pas reluisant pour les Européens. il y eut de très nombreux viols et donc métissages, dès les premières années. Les populations autochtones ont quasiment disparu : les microbes et virus apportés d’Europe sont responsables d’environ 90% des morts prématurées. 10% le sont par les massacres.
Les Espagnols découvrirent de nombreuses îles caraïbéennes, peuplées de tribus taïnos et autres, avant le Mexique, peuplé d’Aztèques. Le Mexique ne sera abordé que 26 ans après 1492, à Cozumel d’abord, puis le continent. Là, de grandes surprises attendaient les Espagnols. Les peuples sont nombreux, nous allons rester avec les Toltèques et les Aztèques.

On connaît assez peu les Toltèques. Leur civilisation avait déjà disparu depuis plusieurs siècles, remplacée par les Aztèques. Sur cette terre mexicaine pendant des millénaires, les peuples anciens se sont rencontrés, se sont combattus, se sont imités, se sont assimilés… On sait que les Aztèques ne tarissaient pas d’éloges sur leurs ancêtres Toltèques :
Les Toltèques étaient sages. Leurs œuvres étaient toutes bonnes, toutes parfaites, toutes admirables, toutes merveilleuses … Ils ont inventé l’art de la médecine … Et ces Toltèques étaient très sages, car c’étaient des penseurs, car ils ont inventé le décompte des années … Ces Toltèques étaient justes. Ils n’étaient pas trompeurs. Leurs mots [étaient] des mots clairs… Ils étaient grands, ils étaient plus importants [que les gens aujourd’hui] … Ils étaient très pieux … Ils étaient riches.
Bernadino de Sahagún, Codex de Florence*
*Le Codex de Florence, écrit par un Franciscain qui avait appris la langue aztèque, a été miraculeusement sauvé et comporte 12 livres, publiés au complet pour la première fois en… 1979.
On sait donc que la civilisation toltèque fut brillante, liée aux arts et à la médecine chamanique, à l’astronomie et l’architecture, à l’agriculture irriguée et à leurs divinités, surtout avec le culte du Serpent à Plumes ou Quetzalcoatl, présent aussi chez d’autres peuples d’Amérique centrale.

Les Espagnols ont débarqué sur leurs terres en 1519 avec Hernán Cortés. La plupart des écrits des Aztèques eux-mêmes (oui, ils écrivaient) et sur les Aztèques au moment du choc de la rencontre des peuples autochtone et espagnol ont été détruits (à part le Codex de Florence et quelques autres), car les Espagnols voulaient cacher que les civilisations locales des terres mexicaines étaient bien plus avancées que ce qu’ils décrivaient officiellement (quelques tribus de sauvages à « sauver » en les évangélisant).
Les quelque 25 millions d’Aztèques en 1519 n’ont curieusement pas opposé une résistance farouche à l’arrivée des premiers Espagnols. A vrai dire, le souverain aztèque a d’abord cru que le chef espagnol Hernán Cortés était la personnification du dieu Quetzalcóatl – le fameux serpent à plumes… Plus surprenant est le bilan comparatif que le petit peuple pouvait faire entre les deux civilisations : la société aztèque était très rigoureusement organisée et divisée et les petites gens préférèrent s’associer aux Espagnols contre le Pouvoir central aztèque ! La vie aztèque exigeait des sacrifices humains, jusqu’à 200 000 par an… Des esclaves, des prisonniers, des handicapés, mais aussi des enfants arrachés de leur famille…

Les hauts dirigeants aztèques croyaient-ils vraiment que les sacrifices humains étaient nécessaires pour que le Soleil se lève tous les jours ? Et le cannibalisme qui s’ensuivait nécessaire pour maintenir leurs forces ?… Car en effet, le sang humain devait couler quotidiennement du haut des pierres ou des pyramides pour que le Soleil puisse se lever, pour que les astres puissent poursuivre leur route et la glorieuse civilisation aztèque perdurer… Les hommes se sentaient responsables de la machine cosmique et le sang humain était le carburant des dieux. Cette responsabilité que les hommes s’attribuaient envers les dieux est unique dans l’humanité.


On apprend dans nos livres d’Histoire que Jeanne d’Arc a entendu des voix, lui disant d’aller bouter les Anglais hors de France. Au Mexique, un autre phénomène a appuyé l’acceptation de la religion catholique : l’apparition de Notre-Dame de Guadalupe le 12 décembre 1531.

La tentation est forte de penser que la série de miracles autour de cette Vierge a été orchestrée pour vaincre les dernières réticences des Indiens. Alors de nombreux sceptiques ont étudié la relique – un tissu de fibres d’agave mystérieusement imprimé de la vision de Juan Diego, l’Aztèque qui a vu la Vierge. La durée de vie de la fibre d’agave est 20 ans, nous en sommes à plus de 490 ans et le tissu reste comme neuf ou presque. Si vous souhaitez connaître toute son histoire en vous divertissant, je vous conseille le roman de Didier Van Cauwelaert L’Apparition.

Tout comme les peuples anciens s’interpollinisaient, le peuple mexicain contemporain bénéficie d’un syncrétisme culturel, un intime mélange de survivances précolombiennes et des acquis européens, avec un zeste d’africanité. Ce n’est qu’à l’aube du XXe siècle qu’historiens et archéologues étudièrent sérieusement les civilisations précolombiennes disparues (au lieu de piller les découvertes), et les Mexicains métissés (de sang et/ou de culture) de se réapproprier fièrement leurs racines aztèques, mayas, toltèques, olmèques, mixtèques, zapotèques… Cette « mexicanité enrichie » explose notamment sur les œuvres murales de l’immense peintre Diego Rivera (l’époux de Frida Kahlo), mais aussi bien sûr avec Frida elle-même, adepte de vêtements des femmes zapotèques et de bijoux précolombiens…


Et l’île de Cozumel ? Son nom veut dire Terre des Hirondelles, elle était l’endroit où les femmes Mayas se rendaient en pèlerinage au Temple de La Lune pour avoir des enfants… Las ! Hernan Cortés fit démolir les temples et la population, de 40 000 avant l’arrivée des Espagnols, se résuma à 30 personnes en 1570 après une épidémie de variole (virus venant d’Espagne). Ce n’est qu’un exemple représentatif du choc des civilisations.

Comme je vous l’ai annoncé plus haut, j’ai voulu inscrire, dans mon quilt Morning Sunrise version Cozumel, une touche mexicaine supplémentaire avec les sagesses toltèques enseignées par Don Miguel Ruiz. Nous (re)découvrirons ensemble ces Accords Toltèques, ainsi que mon quilt terminé, dans quelques jours ! Mais comme vous le savez, une Étoile Solitaire pleine de losanges est venue s’incruster dans mes prévisions…
J’espère que cette page d’histoire a retenu votre attention, je crains un peu m’être lâchée sur un sujet qui n’intéresse que moi 🙃 mais aujourd’hui, je voulais me faire plaisir.
A très bientôt !
Katell
Morning Sunrise, le top n’est pas la fin…
Quelle joie de voir des photos de ce modèle sur divers réseaux sociaux ! Merci Agnès Bolzer (le 2e en cours !), @catimini6, @grande_Ourse_quilt… Le modèle d’Alexandra Bordallo vous inspire, et vous êtes nombreuses à avoir commandé des tissus chez Alice !
Les finitions
La semaine dernière, vous étiez conviées à assembler vos pièces de tissus et vos blocs. Si vous l’avez terminé, vous avez le top, prêt à être quilté. Pour cela, l’étape mal-aimée de la plupart des quilteuses, c’est la mise en sandwich. Mal-aimée, car cela ne se fait pas sur le pouce, mais souvent à quatre-pattes, si l’ouvrage est grand… On parle de sandwich parce qu’on va solidariser le top (dessus) au dos, avec le molleton entre les deux. Alice en parle dans son livre page 49, et moi dans mon livre page 140.

Faire le sandwich se fait traditionnellement en faufilant à la main (voir les multiples vidéos ou articles sur internet), ou en utilisant de petites épingles à nourrice, ou encore des agrafes (Microstich). A vrai dire, j’alterne…
Vient le moment du quilting, du matelassage. Traditionnellement, il se fait à la main, au fil à quilter en coton (mon favori, marque YLI, lire ici). J’ai pris des cours avec une ambassadrice de la regrettée Esther Miller, Patricia Valentini, qui avait eu la gentillesse d’écrire de nombreux détails de cette précieuse connaissance dans deux articles pour ce blog, ce sont des conseils intemporels. Articles de Patricia Valentini :
https://quilteuseforever.com/2012/01/03/quilting-selon-la-technique-amish-premiere-partie/ puis https://quilteuseforever.com/2012/01/26/quilting-selon-la-technique-amish-seconde-partie/ .
Plus tard a été écrit par Florence, après un stage similaire avec Alexia Rosfelder chez David : https://quilteuseforever.com/2016/11/10/un-stage-de-reve/ Bonnes lectures !
On peut vouloir quilter à la main, sans y passer un temps infini. Mon alternative est le quilting au coton perlé (BeeBook page 142), c’est ce que j’ai fait pour le Baby quilt avec les carrés de 15 cm (je n’ai pas encore le prénom à broder, la naissance est pour ces jours-ci et ce quilt partira alors dans le Var). Cela prend quelques heures bien sûr, mais le résultat est visiblement artisanal, coloré, j’aime autant le processus que le résultat. J’invente les motifs au fur et à mesure !



Pour le quilting improvisé, j’utilise bien souvent mon hera marker pour marquer des lignes qui ne suivent pas les coutures. J’ai plusieurs coloris assortis, toujours du coton perlé n°8. Le quilting, sans cadre, me permet de faire de longs points, avec une aiguille Sharp de Bohin.

Puis il y a le quilting machine. Honni par bien des quilteuses il y a 20 ans, il a pris une place justifiée dans notre monde du patchwork. Tout d’abord, c’est joli si c’est bien fait, c’est rapide si c’est maîtrisé. Mais que personne ne me dise que c’est un quilting bien plus facile qu’à la main, un sous-quilt où on aurait succombé à la facilité !! Je n’ai jamais raté un matelassage à la main, à la machine, si. C’est bien plus technique, surtout si on le fait sur nos machines domestiques… mais c’est un apprentissage, comme le reste, et c’est très gratifiant de réussir à quilter en quelques heures ce qui nous aurait pris, à la main, des semaines… Rappel : sur votre machine, vous pouvez choisir de quilter avec des droites ou courbes souples en modifiant la pression du fait de l’épaisseur (ajoutez le double entraînement si votre machine le permet), ou bien au piqué libre (BeeBook page 141, Patchwork Moderne d’Alice pages 50-51). Et bien sûr, vous pouvez faire appel à une quilteuse professionnelle. Mieux vaut un quilt terminé qu’un top en déshérence !
Une fois le quilting terminé, on ferme tout avec une bordure. Là encore, plusieurs possibilités… Ici, j’ai fini le mien avec la bordure la plus connue, dont les Américaines nous attribuent l’origine (French fold binding!).
J’ai donc terminé le baby quilt aux blocs de 15 cm, le grand sera quilté également au coton perlé, prochainement !
Tourisme en Occitanie
Samedi, nous avons fait un tour dans le Lauragais, là où poussait naguère l’Isatis tinctoria, la fameuse plante qui donnait ce si beau bleu européen qui fit la fortune de Toulouse, Albi, Carcassonne. Une halte dans un des beaux villages du coin : Saint-Félix-du-Lauragais (31), m’a permis de faire quelques photos du quilt Morning Sunrise version baby et replonger dans l’histoire de ce pays vallonné où j’ai des attaches familiales.
J’y ai aimé la maison natale de Déodat de Séverac (1872-1921), chantre de la musique régionale, dont le nom est connu de tous les Toulousains, par le lycée Déodat-de-Séverac, ou le boulevard du même nom…


J’y ai bien moins aimé l’évocation de Guillaume de Nogaret (1260-1313), né bien plus tôt dans ce même village… Juriste et Catholique fanatique, il ne fit que du mal dans sa vie, au nom de son ambition, de la religion et du Roi Philippe le Bel… Comment un petit-fils de Cathares a-t-il pu aussi mal tourner ? Si vous connaissez Les Rois Maudits, vous vous souvenez de cet homme retors qui mit fin aux Templiers, en torturant les malheureux… et ce ne fut pas son seul méfait. Moi qui sors du dernier livre de Bernard Werber, La Prophétie des Abeilles, cela a ravivé mon antipathie envers cet homme maléfique, pourtant né dans un lieu magnifique. Quel bel endroit, quelle vue sur les collines avoisinantes et la chaîne des Pyrénées, si imposante et majestueuse… Mais chuuut, c’est un secret ! Il ne faut pas trop de monde par ici…

Voulez-vous gagner un livre d’Alice ?
Pour finir en beauté ces semaines de QAL Morning Sunrise, nous avons décidé de vous offrir un beau cadeau : un exemplaire du livre d’Alice, extrêmement bien fait, qui aidera toutes les quilteuses à s’habituer au patchwork avec machine à coudre et cutter, avec de précieux conseils techniques et d’organisation… Nos livres sont parfaitement complémentaires, nous ne faisons pas du tout double emploi.

Pour gagner le livre 🎁, c’est facile : vous laissez un commentaire à cet article et un numéro, correspondant à l’ordre du commentaire, sera tiré au sort jeudi matin. Vous pouvez donc laisser un commentaire (un seul par personne !) pour participer, jusqu’à mercredi 27 octobre minuit. La gagnante ne le regrettera pas, je vous l’assure 🌞 !
Quand vos ouvrages seront quiltés (début décembre ??), nous pourrons faire ici une galerie de photos de vos ouvrages… En attendant, bonne chance 🍀 et à jeudi pour dévoiler le nom du gagnant !
Katell

Trois petites filles montrent le chemin
… L’avenir de l’homme est la femme
Elle est la couleur de son âme…
Louis Aragon, 1963
Zadjal (poésie arabo-andalouse) édité dans Le Fou d’Elsa
Au moment où les États-Unis connaissent de forts soubresauts, je souhaite aller sur le chemin de l’espoir. Les problèmes de discriminations sont différents d’un pays à l’autre, fonction de leurs passés. Pour moi l’arme universelle est l’éducation pour un accès indiscriminé au travail, à la dignité sociale et à la culture. Illustration avec trois petites filles noires ou métisses de 6 ans, sur le chemin de l’école.
Betty Ford-Smith
Vous connaissez les quilts de Betty, qui vit actuellement en Floride, venue nous rendre visite en juin 2018. Elle est donc devenue célèbre en Occitanie, poursuit son chemin couronné de lauriers aux USA et nous continuons d’avoir de très affectueuses conversations par mail.
Betty a grandi dans l’État de New-York. On n’a pas idée en France des ségrégations de la vie quotidienne dans les USA, pays qui se proclame de la liberté – et qui l’est, mais pas encore pour tout le monde, loin de là. Dans cette partie des USA, dans le Nord-Est progressiste, la ségrégation strictement officielle n’existait plus dans la fin des années 1950 et voici une adorable photo de mon amie, 6 ans en 1957, avec son petit frère, sur le chemin de son école, acceptant les enfants de toutes couleurs de peau :

Grâce à ses capacités intellectuelles et l’appui de sa famille, Betty fut une des toutes premières jeunes filles noires à avoir suivi les cours dans l’université très select du Bennett Junior College de Millbrook. Je vous encourage à lire cet article très touchant, avec une vidéo bruissant de fantômes dansant sur la voix de Madonna…
Styliste de mode, c’était le rêve de Betty, mais impossible de percer à l’époque quand on a la peau noire. Ségrégation quand même… Alors Betty s’est forgé une carrière d’éducatrice d’enfants handicapés, pour finir proviseur de lycée. Puis l’amitié et l’amour du textile l’ont propulsée dans le monde du patchwork…

Ruby Bridges
Dans le Sud des USA, la ségrégation était encore virulente dans l’après-seconde guerre mondiale et des personnes de caractère ont fait évoluer la situation. On peut évoquer Rosa Parks en 1955 qui refusa de laisser sa place à un passager blanc dans un bus ou Martin Luther King, toujours pacifiste, qui fit des Marches, des discours qui restent dans nos mémoires (I have a dream), dont c’est l’anniversaire de naissance le 15 janvier (et jour férié chaque 3e lundi du mois de janvier, cette année c’est aujourd’hui-même).
Ruby Bridges était une petite fille de 6 ans en 1960. Comme des millions d’enfants, elle s’est rendue dans son école à pied, le 14 novembre. Mais elle fut escortée de 4 policiers chargés de sa protection (puis tous les jours de cette année scolaire). Pourquoi ? C’était simplement la première élève noire à rejoindre une école de Blancs en Louisiane.
Cette petite fille toute mignonne sur le chemin de l’école a été immortalisée par le grand peintre réaliste Norman Rockwell. On aperçoit les gardes adjoints du Marshal, des graffitis honteux sur le mur, une tomate écrasée qui vient de manquer la petite cible.

Au moment où Norman Rockwell peignait ce célèbre tableau, mon amie Betty alors petite fille vivait tout près de chez ce grand peintre, dans le comté de Westchester (New Rochelle, État de New-York). Elle aurait pu servir de modèle au peintre !

Le tableau de Norman Rockwell se trouve dans la Maison Blanche, tout près du Bureau Ovale – du moins du temps d’Obama qui accueillit, le 15 juillet 2011, la petite Ruby devenue grande. Le Président lui a déclaré que sans elle, il ne serait pas devenu Président. Ruby Bridges a œuvré toute sa vie pour promouvoir les valeurs de la tolérance, du respect et de l’appréciation des différences.
La rentrée du premier enfant noir dans une école blanche en Louisiane reste un fait marquant de l’histoire américaine.

Après une vie consacrée aux droits civiques, Ruby Bridges vient d’écrire ce livre, This is your time (C’est à votre tour) pour motiver la jeune génération à rester vigilante et à poursuivre pacifiquement le combat. Elle eut la douleur de perdre son fils aîné dans la violence ordinaire américaine. Elle recommande courageusement de ne pas être comme eux, comme les trumpistes et autres violents… Kindness is an act of protest, dit-elle, la gentillesse est un acte de protestation.
Kamala Harris

Kamala Harris va prendre ses fonctions de Vice-Présidente des États-Unis le 20 janvier. Ses parents sont deux intellectuels de haut niveau, tous deux nés dans des ex-colonies britanniques, l’Inde et la Jamaïque, et ils se sont rencontrés dans le campus universitaire d’Oakland, en Californie, bruissant d’idées progressistes. Le couple n’a pas longtemps tenu, c’est la mère qui a principalement élevé ses filles, poursuivant parallèlement une brillante carrière de chercheuse sur la cancer du sein au Canada. Kamala est le symbole d’un melting-pot qui peut prendre mille visages. Elle est née le 20 octobre 1964, l’année où Norman Rockwell peignait The Problem we all live with, le fameux tableau avec Ruby.
Au moment de la victoire de Joe Biden à la Présidence des États-Unis pour les 4 prochaines années, une photo est devenue virale aux États-Unis, moins chez nous car nous n’avons pas le contexte culturel permettant de l’apprécier pleinement :

Ma mère me disait :
Kamala, tu seras peut-être la première à faire beaucoup de choses,
fais en sorte de ne pas être la dernière.Nous avons tellement plus de choses en commun que ce qui nous sépare.
Rêvez avec ambition, dirigez avec conviction.
Notre unité est notre force et notre diversité est notre pouvoir.
Kamala Harris
Grâce à Betty, j’ai compris le sens de cette photo qui fait le parallèle entre la petite Ruby vers l’école et la grande Kamala vers la Maison Blanche, une marche confiante et décidée vers une société plus juste. L’éducation est pour tous, y compris les femmes et les non-Blancs ! J’ose espérer que c’est évident en France en 2021, mais tant de gens ont dû se battre pour cela auparavant, et ce n’est pas encore gagné partout…
C’est ainsi qu’avec l’aide éclairée de Betty, j’ai pu vous expliquer le contexte d’une double page de l’art contemporain qui marque la société américaine, avec un tableau de 1964 et une photographie de 2020.
Jusqu’où peut nous mener une bonne éducation ? Jusqu’à nos rêves…

Kamala Harris est une potentielle héroïne de ces prochaines années, souhaitons-lui bonne chance !
Betty & Katell
Le bonheur, c’est quand vos actes
sont en accord avec vos paroles.
Gandhi
Y Cwilt
Certains livres pour enfants ont un charme qui vit longtemps en nous, comme une mélodie souvent fredonnée. C’est ce qui m’arrive avec ce livre :
Je regrette de ne pas pouvoir le lire en gallois, la version originale… J’ai bien sûr choisi la version anglaise :
C’est Valériane Leblond qui raconte l’histoire d’une petite Galloise au tournant du XXe siècle. La vie est simple et rude, mais la famille y vit depuis toujours, en symbiose avec la nature.

L’hiver au coin du feu, le père sculpte des objets dans du vieux bois, la mère taille des bouts de flanelle de laine noire et rouge pour en faire un cwilt. Mais un hiver plus difficile rend la faim tenace et les parents décident de quitter leur pays, un seul ballot en main : le quilt rouge et noir… La petite fille découvre une ville, un port, un bateau, un long voyage en mer. Dans la chaleur du quilt, elle trouve la consolation du déchirement de l’émigration.
Dans ce nouveau pays jamais cité, dans une nature différente mais généreuse, avec le travail acharné des parents, la famille crée son nouveau foyer, sa nouvelle vie, son nouveau chez-eux, avec le fameux quilt rouge et noir qui rappelle la vie d’avant…
Faire de ses rêves une réalité plus douce, c’est la réussite de cette famille.
La fillette observe et comprend à sa manière les changements dans leur vie, se rassure en voyant les hirondelles du printemps, symbole de la résilience. La finesse des dessins souligne la justesse de l’histoire, vécue par des millions de migrants quittant l’Europe pour une vie meilleure aux États-Unis.

Dans ce livre, au Pays de Galles comme en Amérique, le ciel et la mer ne sont jamais bleus, mais des mille nuances glaz qui sont comme la vie, changeantes.
Le quilt, fait de la flanelle noire des costumes du père, de la flanelle rouge des robes de la mère, est assemblé point par point avec amour, la mère décorant avec fantaisie au fil rouge la rigueur du patchwork. Cela rappelle l’intuition de plusieurs historiennes, pensant que les femmes Amish, à la fin du 19e siècle, se sont inspirées des quilts gallois lorsqu’elles ont décidé de remplacer leurs couettes par des quilts (lire aussi : De la couette au quilt et les autres articles sur les Amish).
Vous l’avez donc deviné, ce tout petit livre est un coup de cœur ! J’imagine que toute quilteuse américaine au sang gallois offrira ce livre à ses enfants ou petits-enfants pour Noël.
Il est en vente pour environ 7 € en anglais ou en gallois. Il reste à savoir si, un jour, il sera publié en français…

L’auteure nous offre sa belle histoire, et elle a fait son chemin, sans y réfléchir une suite a pris forme en moi, tout en jouant avec mes tissus. Cette fillette galloise, je lui ai donné un prénom, Gwen, que porte mon aînée en second prénom et qui rappelle aux quilteuses la reine des quilts libérés, Gwen Marston. C’est en pensant à cette petite Gwen que j’ai fait, ces derniers jours, un top que je vous présenterai prochainement. Je vous raconterai comment, même en suivant un modèle, j’ai rêvé à la petite Gwen…
Pour garder le moral, jouons avec nos tissus, rêvons… et aimons la vie simple, riche des beautés de la nature,
Katell

VOTE quilts
Aux États-Unis, c’est une vieille habitude de s’exprimer sur des quilts. Les orientations politiques en quilts devinrent populaires après la parution des modèles faits en carrés et demi-carrés dans le magazine Kansas City Star en 1931 : l’éléphant Ararat pour les Republicans, l’âne Giddap pour les Democrats.


Voici les modèles originaux :
D’où viennent les symboles d’âne pour le parti démocrate et d’éléphant pour le parti républicain ?

Petite histoire des deux partis politiques aux USA
Le Parti Démocrate est le plus ancien. Il fut créé en 1828, juste avant l’élection d’Andrew Jackson, premier Président d’origine modeste. Il a été notamment élu sur son programme de « débarrasser l’Ouest des USA de tous les Amérindiens », pour faire de la place aux Blancs. Il est responsable de plusieurs génocides de tribus indiennes. Eh oui, c’est l’Histoire… Il s’appelait Jackson, ses détracteurs l’appelaient jackass, le bourricot, et plutôt que de combattre cette image, il en fit une fierté.
Jackson attisait la défiance du pouvoir central et favorisait les autonomies locales. Plus tard, le Parti Démocrate se déchirera entre modérés et esclavagistes. Il sera le Parti défendant l’esclavage lors de la guerre de Sécession (1861-1865). Le Vieux Sud devint ensuite une région ultra-ségrégationniste et anti-fédéraliste ; le Ku Klux Klan était en quelque sorte, à l’origine, le bras armé des Démocrates du Sud. Au début du XXe siècle dans le Nord, les Démocrates se tournent vers un progressisme universitaire, soutiennent les migrants (comme les Irlandais catholiques), les minorités (les Juifs), font voter des lois protégeant les petits propriétaires ruraux, le droit de vote pour les femmes de l’ensemble des USA en 1920.
Le parti démocrate moderne confirmera son esprit d’opposant au pouvoir central fédéral, aux puissants capitalistes, mais restera longtemps indifférent à la ségrégation sudiste. Roosevelt et son New Deal font du parti démocrate une force moderne, progressiste. Le parti démocrate fut dépoussiéré de son encombrante histoire raciste par le charisme de Présidents issus de minorités avec John Kennedy (catholique) qui soutient le révérend Martin Luther King, puis Barack Obama (métis)… La majorité des Afro-américains votent pour ce Parti à présent, comme la plupart des minorités, car il déclare vouloir assurer une protection pour les moins puissants.
Le Parti Républicain est l’autre force en présence dans la politique américaine, héritière de la pensée du libéralisme classique de John Locke et de Montesquieu. Il fut créé en 1854 pour développer une société progressiste, une société industrielle et éduquée fondée sur la liberté individuelle, la promotion sociale par l’effort et le mérite, excluant toute forme d’asservissement économique (esclavage). C’est dès l’origine un parti rassemblant les Puritains (les Protestants les plus stricts), comme les Quakers qui aidèrent les fugitifs noirs.
Son premier Président est Abraham Lincoln, qui mena la lutte contre l’esclavage des États du Sud et gagna la Guerre Civile. Ensuite, les Républicains se font les défenseurs de l’industrialisation, du développement des transports (chemin de fer, routes), le Parti du business et des Puritains créationnistes, et en même temps une représentation de la Great America. Quand arrive la Grande Dépression en 1929, les Républicains non-interventionnistes sont incapables de gérer la crise. Ils ne s’en remettront qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec Eisenhower qui modernise le pays, lui donne un souffle de grand optimisme, conforte la certitude des Américains d’être un peuple moderne, et que dans ce pays, tout est possible. Cette période s’accompagne cependant du Maccarthysme, la chasse aux communistes (jusqu’en 1954) et la Guerre Froide.
Ronald Reagan fit dans les années 1980 une révolution conservatrice et les partisans du parti républicain sont devenus majoritairement blancs, banlieusards ou ruraux, évangéliques, très patriotes et, par la suite, généralement climato-sceptiques. Ils regrettent la dominance affaiblie de leur pays et des WASP (les Blancs Protestants d’origine anglo-saxonne). Au fil du temps, ce parti est donc devenu conservateur, profitant du désenchantement des Blancs des classes ouvrières qui ne se retrouvent plus dans l’élite intellectuelle démocrate. Il reste favorable à la responsabilité individuelle et au moindre engagement de l’Union (pas de sécurité sociale), à la liberté du port d’armes et reste très attaché aux valeurs religieuses protestantes, tout en étant toujours globalement proche des milieux d’affaires traditionnels. Ce Parti était beaucoup plus uni que le Parti Démocrate, toujours riche en dissensions, mais Donald Trump le divise profondément.
Et l’éléphant républicain ? C’est un illustrateur, Thomas Nast (1840-1902), ami de Mark Twain, qui reprit l’âne (Jackass) dans ses caricatures et utilisa le premier l’éléphant pour le Parti Républicain. Ces dessins de presse sont devenus des symboles reconnus qui perdurent. Nast créa aussi le dessin de l’Oncle Sam, celui du Père Noël à barbe (qui devint rouge avec Coca-Cola)…

Inciter à voter dans un pays qui vote peu traditionnellement, c’est ce que font parfois les quilteuses.

Il faut dire que l’organisation des votes n’est pas simple aux USA.
Les quilts VOTE pour cette élection
On sait déjà que, avant de connaître le gagnant des élections qui se font en ce moment aux USA, les Américains ont beaucoup plus voté que d’habitude. Et les quilteuses ont été prolixes à ce sujet ! C’est un véritable phénomène : des centaines de quilts ont déferlé sur Instagram avec quatre lettres : V O T E. Certaines quilteuses prennent parti en présentant leur quilt, d’autres restent neutres. La plupart des quilts sont avec les 3 couleurs du drapeau. On peut en déchiffrer certains car le rouge est la couleur des Républicains, le Bleu celle des Démocrates. Je n’ai pas vu d’âne ou d’éléphant cette fois-ci, mais des quilts d’inspiration très moderne. En voici quelques-uns, pour le plaisir !













… et bien d’autres, à voir sur Instagram #votequilt. De belles inspirations…
Nous n’avons pas le gouvernement par la majorité.
Nous avons le gouvernement par la majorité qui participe.
Thomas Jefferson
Avec le vote indirect et les Grands Électeurs, ce n’est pas toujours le cas aux États-Unis. Espérons malgré tout que les résultats ne mettront pas le feu aux poudres.
Bonne journée, à bientôt, Katell