Une fresque de Ian Berry jusqu’à ce soir à Paris

Franchement, il y avait meilleure semaine que celle-ci pour aller à Paris, sauf si on voulait manifester ou faire des photos d’amoncellements de poubelles. Mais la vie professionnelle fait que les rendez-vous sont programmés sans tenir compte de la vie sociale et politique du pays !

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J’applaudis…

Dans les villes et les villages, en France et ailleurs pendant le confinement, des millions de personnes se sont mis à la fenêtre, au balcon ou dans leur rue pour applaudir tous les personnels qui travaillent pour nous, malgré tout : en premier lieu les personnels des hôpitaux, les soignants ainsi que tous les autres maillons indispensables de la chaîne de soins, mais aussi tous ceux qui ont continué à travailler en côtoyant d’autres personnes, alors que le risque était élevé et les protections souvent insuffisantes. Ce mouvement s’est amplifié, petits et grands ont eu à cœur de poursuivre les applaudissements jusqu’au dernier jour du confinement.

Applaudir à tout rompre, que ça fait du bien !

Être applaudi, c’est l’ultime récompense pour ceux qui ont réussi à toucher leur public, c’est la magie des spectacles vivants depuis la nuit des temps. Ces dernières semaines, les applaudissements sont la manifestation de notre reconnaissance, notre respect, notre admiration pour des personnes habituellement « invisibles ».

Dessin de presse : Frédéric Deligne

A Londres, le jeune Elliott, 6 ans, et son père Ian applaudissent tous les jeudis soirs à 20 h, tant que le déconfinement n’est pas prononcé. Presque chaque jour, le petit demande : est-ce qu’on est jeudi aujourd’hui ? tellement le rendez-vous hebdomadaire lui semble trop rare… Pour prolonger ce précieux moment, Elliott a pris en photo les mains de son père en train d’applaudir. Une photo suffit à donner l’impulsion pour une idée, des heures la transforment en tableaux… Car oui, si le fils a des idées, le papa a du talent…

Elliott et Ian Berry

Il s’agit bien sûr de Ian Berry et son fils, Ian qui utilise des blue jeans pour créer des œuvres d’art.

« Cela fait 15 ans que j’évite de faire des mains… « dit Ian. Sujet difficile ! Mais il n’a pas su résister à la reproduction de la photo de son fils…

Le jeune Elliott fait l’école à la maison en ce moment, mais il a droit de se détendre aussi… Après avoir vu un film de Disney, il demande à son père : peux-tu projeter tes tableaux de mains sur l’écran ?

Voici ce que cela donne, un applaudissement aussi vrai que nature :

L’effet est saisissant. Cet applaudissement aux personnels soignants mérite d’être vu… Grâce à Instagram et sa communauté d’amis, la double image se répand comme une traînée de poudre. L’idée est vite venue d’en faire une sorte d’hymne pictural.

Montrez ces mains entre amis, au fin fond d’une impasse ou sur le plus emblématique bâtiment de votre ville ! C’est une animation pleine de sens et bienvenue, pour ne pas oublier ce temps de profonde gratitude envers le personnel soignant et les autres professions-clé.

Ian donne ici le téléchargement en 3 définitions différentes pour que chacun puisse le projeter et, en retour, envoyez-lui des photos de l’événement à mail@ianberry.art ou postez-les directement sur les réseaux sociaux avec le label #IClapFor

I clap for = j’applaudis pour…

Depuis fin avril, le clappement de mains de Ian Berry a été projeté dans des dizaines de lieux, la majorité en Angleterre et en Écosse, mais aussi à la Nouvelle-Orléans comme au Brésil, au Mexique comme en Californie, en Italie comme en Suède… Faisons qu’en France aussi, on applaudisse, comme dirait Elliott, pour nos super-héros qui prennent soin de nous pendant la crise sanitaire.

Et si vous souhaitez honorer une personne en particulier, vous pouvez l’écrire par ici sur le site dédié. Une émotion, un beau geste ne sont pas perdus, consignés parmi d’autres…

Voici quelques-unes des projections :

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A Greenwich, où passe le fameux méridien, le 27 mai.

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Celle-ci me fait particulièrement rêver :

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Nous sommes sur les bords du Loch Ness, les applaudissements vont-ils réveiller le monstre endormi ?

Un site a été créé par Ian Berry pour garder une trace structurée de l’événement, et au quotidien c’est sur Instagram @ianberry.art. Fin 2020 et en 2021, des expositions auront lieu en Europe avec à la fois des œuvres de Ian, des photos artistiques de personnes confinées, des photos des projections #IClapFor… Aurons-nous la chance d’accueillir Ian Berry de nouveau en France ?

Si vous en avez la possibilité, faites vibrer vos amis, vos voisins, votre commune avec cet applaudissement !

 

Le quilt de voyage de Luke

Luke Haynes est un quilteur qui compte dans le paysage de l’art textile, un homme heureux, jeune marié, qui passe un mois de honeymoon en Europe… avec plein de rendez-vous textiles !

Nous l’avions découvert il y a quelques années avec son exposition de 50 quilts en log cabin principalement noir et blanc, avec de vibrantes touches de rouge (ici mon article présentant cette expo). Tout est fait en tissus de récupération. Cet Américain est de la même génération que Ian Berry, avec le même principe de recyclage, à la différence près que Ian ne fait pas de quilts mais des tableaux ou des mises en scène immersives à partir de blue jeans. Ils se sont rencontrés voilà 2 ans à Sainte-Marie-aux-Mines et inévitablement ils sont devenus copains.

Un des fascinants quilts en log cabin revisité de Luke Haynes

Luke a navigué dans plusieurs styles de patchwork, avec un fond d’attachement au traditionnel populaire. Il achète les vieux vêtements et linge de maison usagé au poids : il est dans l’univers de la récupération, des blocs connus, l’utilisation de ses quilts dans la vie courante… et de la fantaisie, surtout ! On sent un solide sens du design contemporain pour arriver à de tels résultats. Ses œuvres textiles sont généralement de la taille d’un dessus de lit, pour qu’elles puissent servir mais aussi pour avoir le champ d’expression qui lui convient ; il aime la confusion entre art et fonctionnalité. Il préfère qu’on parle de lui en tant que designer, car il joue avec les objets et l’espace et c’est aussi d’où il vient, puisqu’il est architecte de formation.

Sa collaboration avec Accuquilt lui a donné l’occasion de créer ce Winding Ways de forme classique, avec des chemises rayées et à carreaux, ce qui donne un esprit scrappy et un jeu de lumière complexe. Il a fait ce que j’appelle du tissu-cousu (made-fabric) pour composer certaines pièces de bloc.

Barack Obama par Luke Haynes

Luke adore se mettre en scène, jouant avec ses propres œuvres, avec auto-dérision et humour :

http://www.phonicalia.com/episodes/hello-atelier-028/

http://www.lelandavestudios.com/2018/08/31/the-creativity-project-week-35-luke-haynes/

Non seulement Luke aime se mettre en scène mais il excelle en auto-portrait, reprenant de fait des traditions de peintre. Mais les siens sont les deux pieds dans notre siècle !

 

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Self portrait #2, Tradition

On my bed #5, self portrait

Détail du précédent

Luke est aussi expert dans l’art du traitement du tissu par la photo. Il remet aussi au goût du jour un des dadas de Dali, l’anamorphose, ou la déformation d’images par optique (comme par exemple, un miroir déformant). C’était le thème de son expo de SMM 2019, avec les stars de nos vies, du cinéma, de la pop ou de la peinture : Amy Winehouse (ce qu’elle nous manque…), Madonna, Picasso, Dali, James Dean, David Bowieet bien d’autres.

Sewlebrity, une sacrée expo ! Ces quilts nous font perdre nos repères : sont-ils apparentés à un tableau ou une sculpture ? Les personnalités sont, selon où l’on se place pour les regarder, à la limite du grotesque ou bien prodigieusement en mouvement, tels qu’on les connaît. Des croix et des flèches par terre nous aident pour voir le personnage normal, avec l’angle juste. Challenge parfaitement réussi, bravo Luke !

Les fonds de quilts, comme les dos, sont faits de récupération de vêtements, draps, nappes etc. Luke m’a montré des dos de quilts, piécés avec des tissus du même style que ceux sur le devant, qui font des versos aussi beaux que les rectos. Quant au quilting, il est fait à la machine, bien dense, horizontal pour le fond et vertical pour le personnage, ce qui rend la silhouette visible au dos. Luke pense à tout !

Pour Véro ma sœur qui adore Beau oui comme Bowie* encore plus que moi :
(*Gainsbourg chanté par Isabelle Adjani)

Bowie bizarre…

Bowie showman…

Yeah !

Un autre exemple d’anamorphose avec Madonna :

Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller, une vue de la moitié de l’expo où on voit des personnages déformés, d’autres parfaitement normaux car je suis bien placée pour eux :

Luke m’a laissé choisir devant quel artiste poser : Dali, à l’origine de tout bien sûr !

Dali, Luke et moi… Un beau moment de la vie ! Si l’anamorphose est le thème de l’exposition, la métamorphose sied bien à Luke qui change si souvent de look 😃 et attention, on retrouvera peut-être sa chemise dans un quilt la prochaine fois ! Photo Annie Labruyère

Je vous parlais en début d’article de son voyage en Europe ; Luke et sa femme se trouvent à présent en Angleterre. Et partout, un quilt les suit, comme un doudou, et pas n’importe lequel : des anneaux de mariage… à la sauce Luke ! J’ai entendu beaucoup de commentaires sur ce quilt, qui surprend par son fouillis et son charme, sa touche tradi et révolutionnaire à la fois… Décidément Luke est un artiste complexe qui déroute un certain public, tout en enchantant une autre partie. Personne, en tout cas, ne reste indifférent et on sait que la nouveauté est rarement acceptée d’emblée… Pensez aux Impressionnistes, rejetés en leur temps par les officiels…

Voici son quilt de voyage dans une chambre quelque part en Europe :

En Angleterre dans un manoir :

Et le voici tel que je l’ai vu à SMM, sur sa table, sous l’œil d’Amy :

Ce quilt est entièrement fait de draps de récupération. De loin, on le « lit » tout gris, il ne suit pas non plus les codes des valeurs (foncé et clair), mais de près on voit le travail et la richesse de la palette de couleurs ! Le quilting est très dense à la machine et n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. Encore une subtilité qui ne saute pas aux yeux : les anneaux sont quiltés au fil blanc, les fonds en noir.

Au dos, on voit bien ce quilting. Le dos est, comme les autres quilts de l’expo, un vrai patchwork de tissus déjà vus sur le devant… ou d’autres aussi, il n’y a pas de règle rigoureuse !

 

J’espère que cet aperçu vous aura séduit ; l’art textile comporte mille et un visages, surtout avec un artiste aussi prolifique et singulier. Luke compte dans le monde artistique et j’espère que son charisme, son succès retentiront encore longtemps et fort, pour que le textile soit autant reconnu que les autres matières premières dans le monde de l’art.

(Sauf mention et citation de Dali, photos du site de Luke : http://www.lukehaynes.com/ ou ses pages Facebook, ainsi que mes photos de Sainte-Marie-aux-Mines).

Les ors bleus

Début août, autre journée dans le Tarn, avec la visite très émouvante de l’ancienne propriété de mes grands-parents accrochée à une colline, à deux pas du château de Magrin (musée du pastel). Nous avons disserté sur les vieux souvenirs et l’histoire de cette belle maison, où le grenier était naguère probablement un séchoir de feuilles de pastel… Eh oui, le pays de Cocagne est aussi une histoire familiale ! Mille mercis, Florence, pour votre chaleureux accueil.

Les cocagnes sont des feuilles séchées, agglomérées en boules, pour qu’elles puissent voyager dans toute l’Europe. Il faudra ensuite sur place un processus de fermentation pour obtenir la fameuse teinture…

Le pastel est un des noms donnés à l’Isatis Tinctoria, la seule plante européenne qui permet de teindre les tissus en bleu pur et divin… La culture de cette plante dans le Lauragais (le triangle d’or Toulouse-Albi-Carcassonne) fit la fortune des commerçants toulousains, puis déclina dès la fin du XVIe siècle jusqu’à disparaître au cours du XIXe siècle : processus trop long, trop aléatoire, trop gourmand en temps et main d’œuvre, nauséabond aussi… L’utilisation des indigos asiatiques était plus simple ! Il nous reste de ces temps de richesse cette expression, le Pays de Cocagne, d’après le nom des boules de feuilles de pastel séchées. Une longue et riche histoire ici très raccourcie, mais qui n’est pas finie : le savoir-faire tinctorial a été modernisé, l’huile de pastel est reconnue précieuse en soins dermatologiques et l’Or Bleu renaît en Occitanie !

La Petite Maison du Pastel, sur la place centrale du village de Lautrec (non loin de Castres) : charmante boutique d’un village très accueillant et vivant… Un bonheur !

Cette journée était décidément sous le signe du bleu. A la Petite Maison du Pastel à Lautrec (un des nombreux villages accueillants du Tarn), j’ai craqué pour deux beaux livres, Indigo de Catherine Clément et Le Pastel de Chantal Armagnac. De quoi affiner mes connaissances sur le bleu dans le monde !

ICI je fais un très amical coucou à Marie-Christine Chasseraud qui visita Lautrec et sa région il y a quelques semaines. Cette quilteuse émérite, si amicale, est connue par les blogs qu’elle tient (Carrément Crazy, Au fil de Garonne pour la délégation France Patchwork 33-47, elle fait des interventions toujours positives sur Facebook, participe à beaucoup de défis de patch et appliqué… Pas de chance, hier Marie-Christine, son mari et un membre de leur famille se trouvaient dans le bateau de croisière sur la Garonne qui a heurté un pilier de pont… Marie-Christine, touchée à une vertèbre, fait partie des blessés les plus graves et doit porter un corset 6 semaines. Retrouvez-là sur Facebook où elle continue de communiquer !

De tout cœur, bon courage Marie Christine, nous pensons à toi et t’adressons plein d’ondes positives 🌞

De retour du Tarn : trois livres dans ma besace ! Pour le moment, j’ai feuilleté les livres sur l’indigo et le pastel sans les lire, mais je me suis précipitée sur le roman…

Enfin dans une jolie librairie de Lavaur, je me suis laissée tenter par un roman intitulé… Bleue (écrit par la Norvégienne Maja Lunde).  C’est un roman très sombre, qui décrit la situation désespérante et désespérée de réfugiés climatiques… nous en l’occurrence, des gens du sud-ouest de la France, chassés de nos maisons par les incendies et la disparition de l’eau potable. Cette partie du livre a lieu en 2041… c’est bientôt. Bleue, histoire axée sur l’eau, raconte également la vie d’une femme, bien seule dans son combat pour le respect de la nature, en 2017. Entre les deux, on ne peut qu’imaginer…

Nous sommes constitués à 65 % d’eau, elle est vitale. Et quel bonheur de plonger dans la piscine comme Tom at the Roosevelt de Ian Berry ! Tableau entièrement fait en denim, voir un détail de ce tableau ici.

Ce livre fait écho aux alertes répétées que nous entendons et subissons actuellement avec les canicules, les sécheresses et les éléments qui se déchaînent. Pour ne pas mourir par manque d’eau, cet or bleu primordial, il faut réfléchir vite et agir bien, changer d’axe dans la plupart des activités humaines, concevoir une nouvelle vie cohérente et respectueuse de la nature, sans pour autant revenir à l’âge de pierre ! Après des millénaires de quête de l’eau, nous avons chez nous le luxe incroyable d’avoir de l’eau potable au robinet à volonté (… et même pour les WC, incroyable gâchis quand on y réfléchit 2 secondes) et son accessibilité nous a fait oublier son importance cruciale. L’aurons-nous encore dans quelques décennies ? La marge entre le succès et l’échec est fine, on ne peut se contenter de demi-mesures et aucun pays ne peut résoudre le problème seul, nous sommes sur la même petite planète. Nous avons des sommets internationaux… qui se soldent invariablement par des échecs : soit un manque de consensus, soit, c’est presque pire, des signatures et des promesses non tenues (COP 21).

Grâce à leur intelligence et leur imagination, les hommes ont su inventer des civilisations et mille choses dans un but d’évolution, de confort et de profits, mais ils n’ont pas toujours, loin de là, pris en compte les conséquences sur la nature. Il y eut par le passé bien d’autres changements climatiques, mais celui-ci est le premier qui n’est pas naturel, les activités humaines récentes en sont la cause. Il faut maintenant utiliser notre intelligence et notre imagination, avec courage et conviction, pour préserver l’eau potable et tout ce qui rend la vie des hommes possible.

Art quilt de Inga Gorsvans-Buell, Form and Flow (détail)

Début d’été

Hier, grâce à l’invitation de Monique Philippe et la délégation 33-47, j’ai rencontré de nombreuses quilteuses du Sud-Ouest ! Dans le Lot-et-Garonne, vous étiez très nombreuses à avoir bravé la chaleur pour découvrir avec moi la petite histoire des quilts afro-américains et en particulier les pine cone quilts et leur égérie Betty, mais aussi un top Ralli et la belle histoire des quilts de l’île Caohagan. Avec eux, nous avons voyagé vers de lointaines contrées… aussi chaudes que le Sud-Ouest en ce moment ! Suivez les liens en orange, vous retrouverez leurs histoires…

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Pour nous rafraîchir, c’est bien le moment de montrer ce quilt tout juste terminé par Yvette Roux, du club de Cebazat (63) :

La Danse des Vagues, Yvette Roux

Ce quilt est inspiré d’un quilt de Bee Kristine, édité dans Les Nouvelles n° 133 (été 2017). Mais je crois bien ne pas me tromper si je dis qu’Yvette ne se serait pas lancée sans le stage qu’elle a suivi avec moi à l’automne dernier. Quelle réussite ! Un grand bravo tout particulièrement pour le quilting, bien dense et différent selon les zones du top. 

Les explications des coutures de courbes se trouvent aussi dans BeeBook, mais effectivement une petite démonstration en direct aide à franchir le pas 🙂 Osez faire des essais !

Avant les vacances, le magasin Quilt & Patch m’a conviée à une rencontre avec les quilteuses de Toulouse et des environs, pour une séance de dédicaces de BeeBook :

Mardi 2 juillet 2019 de 13 h 30 à 16 h
Magasin Quilt & Patch
87 avenue de Fronton 31200 Toulouse
05 62 14 13 07

Le vide-atelier continue à Quilt & Patch !

Vous pouvez venir avec votre exemplaire BeeBook, ou bien l’acheter sur place. Je serai ravie de répondre à vos questions et parler de notre passion commune ! Les personnes qui ont commandé leur livre et souhaitaient le retirer au magasin peuvent y passer à leur convenance.

Je reçois beaucoup de questions concernant l’achat du livre. Si vous n’êtes pas de la région toulousaine et ne pouvez pas aller au magasin Quilt & Patch, voici les autres possibilités :

Le livre est en vente dans les Salons et manifestations nationales France Patchwork (Festival du Lin, SMM, salons régionaux) ainsi que dans les JA où je serai présente, au prix de 29,50 €. Il sera également disponible par envoi postal sous enveloppe à bulles (+ 7,30 € France métropolitaine, soit 36,80 €). Vous pouvez faire votre commande, accompagnée d’un chèque à l’ordre de France Patchwork, à l’adresse suivante :

France Patchwork – BeeBook, B. P. 10, 27310 St-Ouen-de-Thouberville.

Pour les quilteuses habitant hors de France métropolitaine, écrivez-moi à quilteuseforever(arobase)orange.fr, je vous enverrai les directives avec l’IBAN pour faire un virement bancaire. Merci !

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Merci à toutes celles qui écrivent à propos de leur découverte de BeeBook, la liste évolutive des articles se trouve ici en fin de cette page.

La Ruche des Quilteuses continuera une bonne partie de l’été, avec les rendez-vous du mardi avec les petites histoires de BeeBook, et parfois d’autres nouvelles.

A la plage ou ailleurs, profitons de l’été !

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Tom at the Roosevelt, Ian Berry

 

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Hotel California en denim

L’été, les vacances… et la mythique chanson des Eagles Hotel California (cliquez pour avoir le son !)... Inoubliable, dans nos oreilles depuis 1977 !

Je n’étais pas la seule à avoir cet album… 32 millions vendus ! Un son qui marqua notre génération et bien au-delà…

Cet hôtel fantasmé de la pochette, avec son clocheton, est à Beverly Hills, un ***** huppé qui cache une toute autre histoire. La chanson, qui nous semble si romantique, relate les addictions à l’alcool ou les drogues qui rendent prisonnier, qu’on ne peut quitter. Dans cet album, les Eagles, qui avaient intensément vécu tous les excès, veulent justement s’en sortir… La sublime chanson reste un symbole du côté noir de ces années d’hédonisme.

Pour chasser ces idées noires, que diriez-vous d’un plongeon dans une piscine toute bleue ?

The Roosevelt (hôtel sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles) – Ian Berry – 90 x 122 cm – 2019

Quand je dis bleu, c’est bleu denim ! Et si Tom se baignait dedans ?

Tom at the Roosevelt – Ian Berry – 122 x 81,5 cm – 2018

Et que font les reflets de la lumière dans l’eau ?

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Détail du tableau précédent : Ian n’utilise QUE du denim, ses ciseaux, de la colle… et son incroyable talent !

My Head grew Heavy and my Sight grew Dim – Ian Berry – 180 x 90 cm – 2019

Ah tout ce bleu doit vous procurer une bienfaisante fraîcheur, par ces temps caniculaires !

I had to stop for the Night – Ian Berry – 61 x 22 cm – 2019

Such a Lovely Place – Ian Berry – 63 x 122 cm – 2019

Bien sûr, vous avez reconnu le style inimitable de Ian Berry ! Ses derniers tableaux font l’objet d’une grande exposition en solo à Londres à partir du 1er juillet. En téléchargeant les photos, j’ai remarqué que la plupart de ses tableaux ont des titres extraits des paroles de la chanson Hotel California des Eagles… Quelle idée géniale ! Moi qui ai appris l’anglais en suivant les paroles écrites de mes chansons préférées (d’abord avec les Beatles, puis avec tant d’autres, les Eagles inclus…), les phrases sont restées, indélébiles…

Cette exposition est plus solaire, bien dans l’esprit californien si positif, yeah !
Ce style te va si bien Ian,
this style suits U so well Ian!!

 

Merveilleuse interprétation de la pochette de l’album des Eagles…

Si vous avez la chance d’aller à Londres ce mois-ci, surtout ne manquez pas de plonger dans l’esprit californien avec notre ami Ian ! L’expo est jusqu’au 28 juillet à CATTO GALLERY 100 Heath Street London, NW3 1DP, ouvert tous les jours (voir ici). Déjà plusieurs tableaux sont vendus ! Ils ne restent jamais longtemps sa propriété, ses œuvres se vendent presque comme des petits pains…

Any Time of Year, You can find it Here ! Ian Berry – 80 x 31 cm – 2019

Voulez-vous aider Ian à gagner un concours d’opinion ? C’est, dans le monde de l’industrie du blue jean, du commerce et de la filière du coton au recyclage, la première fois qu’il est distingué ainsi dans les finalistes des personnes les plus visionnaires et influentes ! Il faut voter pour cinq catégories (stylistes, fabricants, revendeurs, etc.), vous votez pour qui vous voulez (au hasard si vous ne savez pas, comme moi😉)  jusqu’à la dernière catégorie des influenceurs où là,vous votez pour le 3e nom : Ian Berry ! Chacun ne peut voter qu’une seule fois, Ian a besoin des votes de ses fans !

Suivez ce lien : Rivet 50 et merci de lui témoigner ainsi votre admiration !

Sa sœur Fiona, qui écrit des poésies, nous incite à ce vote avec tant de délicatesse :

Mon frère, Ian Berry, est un jeune homme talentueux. Ses œuvres d’art ressemblent à de la peinture, mais approchez-vous et vous verrez la réalité, ce sont des tas de pièces de denim. Il est sélectionné pour une récompense qu’il mérite de gagner, alors s’il vous plaît, donnez-lui votre vote et rendez-le heureux !

 

Votez et faites voter ! Quelques centaines de voix françaises feront la différence ! http://www.rivet50.com

 

Ian Berry : Denim Forever

Le 21 avril dernier, Ian célébrait sur Facebook les 93 ans de sa Reine avec ce tableau fait il y a quelque temps :

Son actualité est au grand magasin d’Oxford Street de Londres, Selfridges, avec un stand dédié au blue jean et son recyclage.

En Grande-Bretagne comme ailleurs s’organisent des filières de récupération des vêtements, à revendre ou à reconditionner en nouvelle matière première. La styliste Anna Foster récupère des jeans pour créer de nouveaux vêtements dans une vielle usine, réduisant ainsi drastiquement l’empreinte carbone de ses créations. Une manufacture textile pour le denim a vu le jour dans le Lancashire… et bien d’autres exemples.

Au Selfridges de Londres, 3e étage.

Depuis quelques années, sa démarche par rapport au recyclage du denim est une des questions les plus posées. Voici sa réponse.

Ian : « Je suis fier de faire partie de la communauté grandissante londonienne des artistes et artisans du denim où la durabilité, la qualité, aussi bien qu’une éthique positive sont au cœur de tout. […]. Quand j’ai commencé ce travail, je ne le faisais pas réellement pour des raisons de recyclage, même si j’étais un grand fan d’Al Gore. J’utilisais le denim parce que je ressentais cette matière de notre temps parfaite pour mes tableaux de la vie contemporaine. Ces toutes dernières années, la durabilité et le recyclage sont les nouveaux mots à la mode, ce qui est très bien dans un sens, mais seulement si c’est d’une façon authentique et pas comme un objet de marketing. Bien sûr je suis heureux qu’on parle de moi dans des discours de recyclage et que cela fasse réfléchir les gens, mais même si je suis très soucieux de l’environnement et que je me suis rendu compte à quel point le denim a été un point noir de la fabrication textile, cela n’a jamais été la raison fondamentale de mon travail. »

Ian met un point d’honneur à faire des tableaux uniquement à partir de ses propres photos. Voici une petite vidéo juste pour le plaisir de voir de très près certains de ses plus beaux tableaux… et avoir une vue de son atelier…

BeeBook, un livre pour les quilteuses curieuses d’évoluer vers plus de créativité :
souscription ici jusqu’au 15 mai !

Jusqu’où ira Ian Berry ?

J’ai beaucoup aimé les photos de Marie Christine Chasseraud sur Facebook, montrant la semaine dernière le paysage enchanteur dans les Pyrénées Atlantiques. La neige à peine tombée est d’une féerie bleutée :

Changeons de climat mais pas de couleur, Ian Berry vient de réaliser plusieurs tableaux absolument époustouflants ! Je vous en montre un :

Cet hyper-réalisme bleuté montre un hôtel de Los Angeles, le Roosevelt sur Hollywood Boulevard. Ian le garantit, il ne retravaille jamais le blue jean avec de la peinture ou de l’eau de Javel : il sélectionne la bonne teinte dans son immense palette de tissus denim, découpe et colle, c’est tout ! Sa technique est parfaite, son œil d’artiste infaillible, le résultat est génial (je pèse mes mots). A chaque fois je le crois au sommet de son art, à chaque fois il me surprend encore et m’éblouit.

Grâce à ses expositions en France, vous êtes nombreuses à l’avoir rencontré à Biarritz, à Sainte-Marie-aux-Mines ou à Labastide-Rouairoux. Je suis sûre que vous attendez comme moi avec impatience une autre exposition chez nous !

Petit message pour Ian en ce 4 février :

💙💙💙 Happy Birthday dear Ian 💙💙💙

Que diriez-vous d’une visite à Londres ?

Chaque année à partir du 26 décembre, des milliers de Français vont à Londres profiter des soldes : so chic!

Avec la féerie de Noël, peut-être apercevrez-vous Peter Pan à Londres… (voir ici)

Si je pouvais y aller dans les prochains jours, je n’irais pas à Londres pour les soldes mais pour voir la devanture d’un magasin à nul autre pareil :

Oui, un magasin de disques en vinyle, comme dans notre jeunesse ! Ce magasin est plein de 33 Tours mythiques et de réminiscences d’un temps où tout le monde voyait la vie en… rose bleu !

Le grand magicien a encore frappé, c’est bien sûr la nouvelle oeuvre de Ian Berry, un magasin en trompe l’œil en plein dans le quartier qui bouge toujours, Soho.

On voit la boutique par la fenêtre, 24 h sur 24 jusqu’au 20 janvier :

Comme toujours avec Ian, mille et un détails attirent l’attention :

Ah que de souvenirs émus avec certains de ces albums !

Le vernissage avait lieu hier soir et l’exposition dure jusqu’au 20 janvier 2019. Rendez-vous à The Smallest Gallery (La Plus Petite Galerie, la bien nommée !), 62 Dean Street à Londres. Cette galerie veut promouvoir l’Art dans la rue, l’Art gratuit pour tous puisque tout se voit par la vitrine et le concept du magasin de Ian lui va comme un gant.

Congratulations Ian, you are the Best Forever!

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Pour ceux qui hésitent à en croire leurs yeux, oui, tout est fait en denim !

Toutes les photos viennent du site de www.ianberry.org

Croisière et arts textiles

J’ai des amies qui, loin de l’actualité des gilets jaunes, ont pris la mer hier. Une croisière en Méditerranée, pendant laquelle elles ne risquent pas de s’ennuyer puisqu’elles vont assouvir leur passion des arts textiles ! Très banale aux Etats-Unis, cette proposition l’est beaucoup moins en France, c’est pourtant une idée de dépaysement très sympathique, surtout avec des animatrices comme Sheila Frampton-Cooper, Maryse Allard, Ina Statescu et Gabrielle Paquin que, chacune, je connais et admire, ainsi que Cyriaque. Que la croisière s’amuse !

Hier soir : embarquement immédiat ! Photo de Frédérique Proust, heureuse participante de la croisière (photo Facebook)

Cet événement est organisé par Pascale Bebronne et son équipe. Beaucoup d’entre nous connaissent cette femme volontaire et énergique, qui participe activement à l’animation du monde du patchwork en France.

Son nom vous dit quelque chose sans savoir d’où ça vient ? Je vous aide : vous lisez son nom dans le magazine La Pratique du Patchwork. Ce magazine (à présent édité en version à mi-chemin entre le magazine et le livre) a indéniablement sa patte, sa culture et son énergie. Les explications de modèles, avec de nombreux pas-à-pas photographiés, sont faciles à appréhender. Quant aux dossiers, ils sont toujours complets, comme dans le dernier numéro (La Pratique + n°2) avec le quilting machine, qui répond à toutes vos questions sous la plume de la spécialiste Chantal Baquin, ou des perspectives historiques (La 1ère Guerre Mondiale et les hexagones) écrites par ma fidèle amie haute-garonnaise Denyse Saint-Arroman. Et bien sûr de nombreux portraits d’artistes viennent compléter la revue de 146 pages. Dans celui-ci, le fabuleux Ian Berry, rencontré de nouveau l’été dernier à Labastide-Rouairoux, est minutieusement portraituré par Pascale Bebronne. D’habitude, c’est lui le portraitiste, ici il en est le sujet. Son succès mondial ne lui fait pas la grosse tête, il reste si amical, accessible, humble… Il est toujours mon chouchou, un mot qui le fait toujours rire aux éclats !

Avec Les Nouvelles, Patchwork & Création Textile, unique en son genre puisque fait pour et par les adhérents de France Patchwork, les éditions de Quiltmania, celles d’Editions de Saxe, celles de Burda avec divers magazines d’Outre-Rhin traduits en français (Sabrina, Elena) et La Pratique du Patchwork +, nous quilteuses et quilteurs francophones avons une chance inouïe !

Soutenons nos associations et éditions sur le patchwork et arts textiles, elles sont de grande qualité !