Enfin, mon quilt-météo 2023 terminé !

J’ai tellement aimé le rêver, le préparer, le coudre, le broder, le quilter ! Le voici terminé, j’en suis bien sûr ravie mais en faire un nouveau pour 2024 me titille déraisonnablement. En attendant de prendre la décision définitive, voici mon dernier bébé ! J’ajoute, en fin d’article, une belle expérience d’animatrice…

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Un défi Impro Patchwork en août

En général, je ne fais pas beaucoup de patchwork en été, et encore moins un défi… Mais cette année, avec la chaleur et les moustiques, je restais bien plus souvent à l’intérieur. Et puis j’ai vu des amies s’inscrire à un challenge américain sur Instagram. Pourquoi pas moi aussi ? C’est un peu bête, car c’est à peu près le programme que je fais subir à mes stagiaires ! Mais ça fait du bien de se remettre de l’autre côté de temps en temps…

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Une fresque de Ian Berry jusqu’à ce soir à Paris

Franchement, il y avait meilleure semaine que celle-ci pour aller à Paris, sauf si on voulait manifester ou faire des photos d’amoncellements de poubelles. Mais la vie professionnelle fait que les rendez-vous sont programmés sans tenir compte de la vie sociale et politique du pays !

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Des chevaux en sushis

Beaucoup de quilts racontent des histoires. Des animaux sur un quilt, c’est en général pour témoigner notre amour pour eux, ils sont représentés les plus beaux possible. Il y a deux jours, je suis tombée sur un quilt qui met en scène un cheval, et je trouvais cette représentation plutôt belle, mais bizarrement dérangeante. J’ai compris pourquoi en lisant le texte qui l’accompagnait sur Instagram.

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Diabolical Jane : c’est à vous !

Vous me l’avez tant demandé, ce modèle en français ! Et puis le blog hébergeant les explications en anglais a carrément disparu. Comme j’avais correspondu avec Jessie Aller à propos de la diffusion de son modèle en français, avec le lien vers son blog, et qu’elle en était ravie, je crois bien que je peux à présent vous expliquer ce modèle, à ma façon, avec les schémas de Jessie que j’avais sauvegardés. N’hésitez pas à personnaliser votre quilt, sans perdre l’esprit Diabolical Jane !

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Field of Joy

Dans la Ruche des Quilteuses, nous aimons choisir des thèmes, pour avancer dans la création sans nous lasser. Ce que nous faisons ensemble est toujours très accessible. Nous sommes loin d’être des candidates aux concours, puisque la simplicité est notre touche favorite. Et dès que j’ai connu le thème central du Carrefour Européen du Patchwork pour septembre 2023, je me suis dit : voilà une de nos orientations pour cette année !

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Diamonds are a Girl’s Best Friend

Même si je ne suis pas nostalgique de nature, j’aime réentendre certains standards des années 50 et 60. Les refrains entendus enfant sont ceux qu’on a mémorisés pour la vie ! Par exemple, même si je n’aimais pas Claude François, je connais encore la plupart de ses succès par cœur. Ainsi la chanson de Marilyn Monroe et ses Diamants a un parfum d’enfance et elle me vient à l’esprit dès qu’on parle diamants !

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Le patchwork a bon dos

Il y a environ un mois, j’ai rencontré Anne-Carol Lemaire, la créatrice de L’Atelier du Patchwork à Villeroy dans l’Yonne. Nous avons passé un après-midi très chaleureux, à papoter chiffons (traduire : parler de l’art du patchwork) puis David, formidable quilteur-brodeur, nous a rejointes en fin de journée.

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Lone Star Quilt/6, enfin !

Les 6 semaines du Quilt Along avec Lindlee @plainsandpinequilts se sont longuement étirées pour moi. Cela fait tout de même quelques jours que ce quilt est fini, mais je ne voulais pas publier de photo avant de l’avoir offert à ma sœur Isabelle, pour ses 50 ans ! Ce qui fut fait dimanche, au retour d’une JA en terre provençale parfaitement organisée par FP13, où les quilteuses présentes seront donc les seules à avoir vu ce quilt entièrement fini, avec mes amies de la Ruche le vendredi précédent.

J’y ai retrouvé de nombreuses connaissances et amies, l’ambiance était très chaleureuse, tout ce qu’on aime ! Merci à la belle Nathalie La Bastidane pour ces photos et les échanges de cœur à cœur, et à chacune pour cette si belle journée !

La photo qui suit, prise juste avant mon départ en Provence, me montre un léger problème : oups, le manchon est cousu sur un côté !! Faire, défaire et refaire… j’avais tout juste le temps de réparer mon erreur. Vous ne le voyez pas ici, mais les motifs de quilting ont un sens !

J’ai bordé l’Étoile de plusieurs encadrements textiles, très présents visuellement, jouant le jeu du style amérindien jusqu’au bout. Les tissus marquants sont de la gamme Arizona After (AGF), styliste April Rhodes, magasin Blossom Quilt & Craft (chez Alice). Beaucoup de tissus se bousculent ici, autant des tissus Neelam que divers restes de patchworks antérieurs, de chutes de draps, de vêtements… La bordure piécée de style navajo est expliquée par ici.

Ici la bordure de finition invisible est presque entièrement cousue (voir en bas à gauche, c’est en cours !). Cette technique bien pratique est expliquée dans le livre BeeBook (épuisé).

Le dos est, comme souvent chez nous à la Ruche, un vrai patchwork de restes, commencé par un grand 9-patch irrégulier, recoupé en + à la manière du disappearing nine-patch, avec des ajouts de bandes pour arriver à la dimension nécessaire. Ce n’est pas beau au départ, mais finalement cela fait un dos sympathique.

On ne voit pas l’échelle, mais le 9-patch central est très grand. il sera ensuite coupé en forme de + et recousu pour faire un patchwork un peu plus fou encore !
Voici le dos terminé, ici la place du manchon n’a aucune importance😊 . La bordure blanche de 4 cm est la finition, invisible au recto.

J’ai quilté cette Étoile à la main, ma machine étant alors plus ou moins déréglée et peu encline à faire un beau quilting (réparée depuis). Et je l’avoue, j’avais un peu peur de la rater ! A la main, c’est plus long mais c’est plus sûr. J’ai donc pris le temps qu’il fallait. Le fil est du coton traditionnel (YLI bleu sur le bleu ciel dans l’étoile, brun n° 003 partout ailleurs sauf la bordure extérieure en blanc naturel), mais j’ai fait de longs points, cela va plus vite et ce n’est pas moche ! Il est fini le temps où seul un matelassage de mini-points est admissible 🌞. Les petits points noirs sont les agrafes qui me permettent de faire un sandwich assez rapidement (avec l’agrafeuse MicroStitch)

Dans l’espace libre du fond, j’ai voulu honorer les Amérindiens, en empruntant des symboles qu’ils utilisaient eux-mêmes naguère, ou parfois encore de nos jours. Voici leurs significations :

La plume, c’est le courage et la force !
La tortue est, dans la cosmogonie amérindienne, à l’origine de la Terre gagnée sur l’Océan, ce qui a constitué le continent Nord-Américain. Elle est l’emblème de la longévité, la sagesse, la guérison…
C’est l’Œil de l’homme ou la femme-médecine, et aussi la vigilance, la sagesse.
L’Étoile à huit branches dans un cercle qu’on ne peut briser montre la direction spirituelle à donner à sa vie, comme une boussole interne, et l’espoir d’un avenir radieux !
L’Aigle est l’oiseau sacré.
Équilibre, paix et harmonie… 50 ans le bel âge !
Ce poisson entouré de rayons symbolise l’abondance de nourriture venant de l’eau nourricière qui coule sur terre. C’est un signe des peuples des grandes plaines.
Ce soleil stylisé se retrouve sur le drapeau de l’État du Nouveau-Mexique, il symbolise la JOIE. Il est emprunté particulièrement au peuple Zia. Le 4 est sacré chez les Amérindiens, on retrouve ici les 4 saisons, les 4 points cardinaux, les 4 périodes du jour (matin, midi, soir et nuit), les 4 périodes de la vie (enfance, jeunesse, adulte, vieillesse).

Ces symboles conviennent tellement bien pour ma sœur chérie !

Sur la route, nous avons suivi vendredi les traces de Van Gogh, je vous en parlerai plus longuement en avril, quand j’aurai fini mes lectures.

Oliviers dans les Alpilles : je me sentais dans ses tableaux ! (1889)

Ah mon cher Theo si tu voyais les oliviers à cette époque-ci… Le feuillage vieil argent & argent verdissant contre le bleu. Et le sol labouré orangeâtre. – C’est quelque chose de tout autre que ce qu’on en pense dans le nord – c’est d’un fin – d’un distingué.[…] Le murmure d’un verger d’oliviers a quelque chose de très intime, d’immensément vieux.
Vincent Van Gogh

C’était aussi l’occasion de trouver un bel écrin pour ce quilt :

Une belle oliveraie, sous un soleil timide.

Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière.
Léonard de Vinci (Frammenti letterari e filosofici)

A l’entrée du village de Baux-en-Provence…
… et au hasard des escaliers, dans ce splendide village escarpé.

Plus j’y réfléchis, plus je sens
qu’il n’y a rien de plus réellement artistique
que d’aimer les gens
.
Vincent Van Gogh (Lettre à Théo)

… Alors, quoi de mieux qu’un message d’amour avec un essai artistique,
comme un quilt par exemple ?
Happy Fifty Isabelle !

Katell

Lever de soleil sur Quatre Accords/2

Mon Lever de Soleil est terminé ! Il s’impose avec le centre brodé afghan et des phrases qui me parlent. Je suis allée chez mon amie Caroline, à La Garoffe, pour faire de belles photos dans son cadre enchanteur :

Une lectrice m’a demandé comment quilter avec du coton perlé. Personnellement, je fais des gestes proches de la couture à la japonaise et du sashiko (je crois !), geste spontané de beaucoup d’entre nous pour coudre : l’aiguille est bloquée par le dé et je bouge le tissu plutôt que l’aiguille. Rien de sorcier, mais le geste est complètement différent du quilting à la main traditionnel (voir la technique d’Esther Miller par ici : 1 et 2).

Suivez ce lien vers Facebook pour une petite vidéo d’amateur postée un peu plus tôt cette semaine, montrant ma manière de quilter en toute décontraction : ICI

J’adore cette charrette bleue… toujours à La Garoffe.

Quant au marquage en vue du quilting : pour faire une ligne droite ou des courbes, j’utilise le hera marker de Clover, sans aucun risque, mais pour écrire les phrases, j’ai pris un stylo FRIXION qui s’efface à la chaleur (au fer à repasser).

Comme je vous l’ai raconté il y a quelques jours, broder les Quatre Accords Toltèques m’a incitée à rechercher qui était ce peuple évanoui ; ce thème avait déjà été évoqué lors de la célébration des 10 ans de mon blog et de l’entreprise Neelam : Émilie avait créé pour cet événement un gâteau à 10 bougies un quilt nommé Toltèque, notamment pour ces fameux Accords…

Le kit est en vente ici, prix réduits en ce moment !

Dans le contexte de redécouverte des peuples premiers en Amérique centrale, Miguel Ruiz (né en 1952), fils d’une guérisseuse et d’un chaman descendant des Toltèques, a préféré se consacrer aux sagesses ancestrales plutôt que poursuivre la pratique de la médecine occidentale (il est neurochirurgien). Son premier livre, The Four Agreements paru en 1997, a fait le tour du monde.

Ce livre, vendu en 46 langues à plus de 9 millions d’exemplaires, est-il une daube en charabia new age, ou bien un précieux guide pour une meilleure vie ? S’il est certain qu’il est écrit simplement et même gauchement parfois, il a le mérite de toucher le cœur de millions de personnes et ne peut faire aucun mal 😊. Il repose sur un constat simple : notre éducation nous a formatés avec un système de punitions et de récompenses, de jugements qui font peur et souffrir. On a aussi oublié de parler vrai et à vivre tel qu’on est, simplement à vivre libre. En suivant quelques règles, on entre dans un monde de respect, de joie et d’amour. Les Accords sont extrêmement simples en apparence, les voici sous leur forme la plus resserrée, celle que j’ai brodée :

Ces 4 injonctions guident vers une vie plus sage, plus harmonieuse et heureuse, en paix avec soi-même et ses proches.

OUPS! Pas vraiment dans la lignée des Accords Toltèques 😳

Je reconnais que ces phrases courtes et simples peuvent facilement être tournées en ridicule. Peu importe. Voici un rapide aperçu de ma compréhension des Accords, avec le champ d’intérêt tel que je le perçois.

La parole

La parole doit être utilisée sans nuire. Je sais l’impact des mots, des petites phrases dites sans y penser et qui blessent, je ne peux donc que valider « Que ta parole soit impeccable ». J’ai été à la fois blessée et j’ai blessé inutilement ; à chaque fois que je passe outre ce premier accord, je le regrette. Parler juste et positif donne le ton et les échanges deviennent ainsi plus constructifs. Mettre en pratique cet Accord n’empêche pas pour autant l’humour, la spontanéité, la chaleur de l’amitié et de l’amour ! Dire ce qui doit l’être, pour les personnes qui comptent pour nous, c’est impératif. Par exemple, les parents qui divorcent doivent toujours dire clairement à l’enfant que ce n’est pas de sa faute. Don Ruiz dit que c’est le plus important des Accords, le plus difficile à contrôler aussi. La colère, souvent enfantée par une peur ou une souffrance, fait sortir des mots qui ne règlent aucun problème. Il faut dompter sa part d’ombre. J’ajoute que je suis persuadée que dans le doute de la parole impeccable, le silence est d’or.

On parle toujours mal quand on n’a rien à dire.
Voltaire

La représentation

Prendre du recul sur ce qu’on entend… Nous projetons toujours trop sur nous le regard et le jugement des autres. « Ne prends rien personnellement », c’est la phrase un peu écourtée de la phrase complète de Don Ruiz « Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle« . Prendre le juste recul permet de rester dans la vérité et non la représentation des choses. Les louanges ou les compliments font plaisir mais ne doivent pas nous donner la grosse tête et nous rendre vaniteux ! Et en cas de critique, je me dois d’éviter le poison émotionnel d’une parole qui n’est pas impeccable. Les critiqueurs projettent souvent leurs propres faiblesses et problèmes ; comprendre cela évite bien des souffrances inutiles. Et en miroir on comprend que :

Tout ce qui nous irrite chez les autres
peut nous conduire à une meilleure compréhension de nous-même.

Carl G. Jung

La pensée

On a tendance parfois à ruminer des paroles, chercher le sens caché… « Ne fais pas de suppositions » incite à communiquer clairement pour éviter les malentendus et les non-dits pour inciter le partenaire à faire de même. C’est gérer son stress relationnel par le lâcher-prise de la surinterprétation (ne pas chercher midi à quatorze heures). Entendre ce qu’on nous dit et reformuler pour savoir si on a bien compris permet une conversation saine. Mais aussi, acquérir de la confiance en soi permet de ne pas se remettre en question à chaque critique. Protégeons-nous et avançons. Attention, cela ne nous coupe pas du goût de la recherche, de l’investigation, de la curiosité : l’Accord concerne les relations entre deux personnes, où l’on observe les faits objectifs pour dégager la parole qui n’a peut-être pas spontanément été impeccable.

L’action

La réussite obligatoire et le perfectionnisme exigés dans notre société poussent tant de monde à la déprime, à la dépression, au burn-out (épuisement physique, émotionnel et mental)… « Fais toujours de ton mieux » et tu auras fait ta part, sans regret, quel que soit le résultat. Tu as le droit de ne pas être parfait. Rien ne t’interdit de vouloir te surpasser, mais c’est ta décision et ta propre volonté. Tu choisis ton chemin en toute conscience, tu crées ta direction de vie. Après avoir écouté les conseils, les avis, tu fais la part des choses, pour toi-même. Avance.

Le chemin se construit en marchant.
Antonio Machado (voir aussi le quilt d’Evelyne)

Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis ce que je choisis de devenir.
Carl G. Jung

On se rend compte que les Quatre Accords sont liés, ils font un tout pour assainir les relations humaines et ils favorisent à la fois le respect de l’autre mais aussi le libre arbitre. Un 5e est ajouté par Miguel Ruiz et son fils plus de 10 ans après : « Sois sceptique mais apprends à écouter ». C’est être à l’écoute de l’autre, sans perdre son esprit critique. Sans surinterpréter, on ne se laisse pas rouler dans la farine. Je dirais même que cela incite à écouter son intuition et les synchronicités, et cela nous mène aux concepts de Carl Jung.

Est-ce le meilleur livre de ce philosophe qui sait populariser les mondes des pensées et des religions ? Pour moi dans le top 3, assurément !

Ajouter des citations de Carl Gustav Jung, ancien disciple de Freud, pour illustrer Les Accords Toltèques, n’est-ce pas « sacrilège » ? Ils poursuivent pourtant le même but : nous rendre plus sage pour mieux vivre, et de manière éclairée. Alors, j’assume. Jung a créé le terreau pour de nouveaux courants de pensée qui acceptent l’invisible, il est le tronc commun des nombreuses branches du développement personnel qui fleurissent à profusion, dont les Accords Toltèques. Jung a inspiré un Arbre de Vie Meilleure, en creusant des brèches dans les digues que la rationalité avait construites, et c’est enthousiasmant !

A chacun de trouver son chemin…

Katell

Un joli résumé :