Chaque fin d’été surgit Amélie, qui sort de son chapeau une histoire excentrique, tantôt autobiographie au mentir-vrai, tantôt conte cruel pétillant… Elle subit bien des critiques acerbes, la Dame en Noir belge, mais chaque bébé de l’année, né sous le signe du Lion ou de la Vierge, voyage pourtant avec succès dans le monde entier.
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Lone Star Quilt/6, enfin !
Les 6 semaines du Quilt Along avec Lindlee @plainsandpinequilts se sont longuement étirées pour moi. Cela fait tout de même quelques jours que ce quilt est fini, mais je ne voulais pas publier de photo avant de l’avoir offert à ma sœur Isabelle, pour ses 50 ans ! Ce qui fut fait dimanche, au retour d’une JA en terre provençale parfaitement organisée par FP13, où les quilteuses présentes seront donc les seules à avoir vu ce quilt entièrement fini, avec mes amies de la Ruche le vendredi précédent.


J’y ai retrouvé de nombreuses connaissances et amies, l’ambiance était très chaleureuse, tout ce qu’on aime ! Merci à la belle Nathalie La Bastidane pour ces photos et les échanges de cœur à cœur, et à chacune pour cette si belle journée !
La photo qui suit, prise juste avant mon départ en Provence, me montre un léger problème : oups, le manchon est cousu sur un côté !! Faire, défaire et refaire… j’avais tout juste le temps de réparer mon erreur. Vous ne le voyez pas ici, mais les motifs de quilting ont un sens !
J’ai bordé l’Étoile de plusieurs encadrements textiles, très présents visuellement, jouant le jeu du style amérindien jusqu’au bout. Les tissus marquants sont de la gamme Arizona After (AGF), styliste April Rhodes, magasin Blossom Quilt & Craft (chez Alice). Beaucoup de tissus se bousculent ici, autant des tissus Neelam que divers restes de patchworks antérieurs, de chutes de draps, de vêtements… La bordure piécée de style navajo est expliquée par ici.

Le dos est, comme souvent chez nous à la Ruche, un vrai patchwork de restes, commencé par un grand 9-patch irrégulier, recoupé en + à la manière du disappearing nine-patch, avec des ajouts de bandes pour arriver à la dimension nécessaire. Ce n’est pas beau au départ, mais finalement cela fait un dos sympathique.


J’ai quilté cette Étoile à la main, ma machine étant alors plus ou moins déréglée et peu encline à faire un beau quilting (réparée depuis). Et je l’avoue, j’avais un peu peur de la rater ! A la main, c’est plus long mais c’est plus sûr. J’ai donc pris le temps qu’il fallait. Le fil est du coton traditionnel (YLI bleu sur le bleu ciel dans l’étoile, brun n° 003 partout ailleurs sauf la bordure extérieure en blanc naturel), mais j’ai fait de longs points, cela va plus vite et ce n’est pas moche ! Il est fini le temps où seul un matelassage de mini-points est admissible 🌞. Les petits points noirs sont les agrafes qui me permettent de faire un sandwich assez rapidement (avec l’agrafeuse MicroStitch)




Dans l’espace libre du fond, j’ai voulu honorer les Amérindiens, en empruntant des symboles qu’ils utilisaient eux-mêmes naguère, ou parfois encore de nos jours. Voici leurs significations :




Ces symboles conviennent tellement bien pour ma sœur chérie !
Sur la route, nous avons suivi vendredi les traces de Van Gogh, je vous en parlerai plus longuement en avril, quand j’aurai fini mes lectures.


Ah mon cher Theo si tu voyais les oliviers à cette époque-ci… Le feuillage vieil argent & argent verdissant contre le bleu. Et le sol labouré orangeâtre. – C’est quelque chose de tout autre que ce qu’on en pense dans le nord – c’est d’un fin – d’un distingué.[…] Le murmure d’un verger d’oliviers a quelque chose de très intime, d’immensément vieux.
Vincent Van Gogh
C’était aussi l’occasion de trouver un bel écrin pour ce quilt :
Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière.
Léonard de Vinci (Frammenti letterari e filosofici)
Plus j’y réfléchis, plus je sens
qu’il n’y a rien de plus réellement artistique
que d’aimer les gens.
Vincent Van Gogh (Lettre à Théo)
… Alors, quoi de mieux qu’un message d’amour avec un essai artistique,
comme un quilt par exemple ?
Happy Fifty Isabelle !
Katell

Quilt bavard/1
Est-ce notre dernier changement d’heure d’hiver ce matin ? Le sujet est devenu secondaire, bien derrière les horaires de couvre-feu…
Les Abeilles se focalisent sur leur amitié et leurs tissus de toutes les couleurs pour oublier les incertitudes de cette année noire. Cela contribue tellement à conserver le moral 🌞. Même masquées, nous sommes heureuses de nous retrouver chaque vendredi, tant que le confinement n’est pas de nouveau d’actualité.
Avant-hier, nous avons finalisé le projet de quilt que nous allons faire pour les victimes de la tempête Alex dans le département des Alpes-Maritimes. Nous vous le montrerons quand il sera fini, en décembre j’espère. Je crains que peu de quilts ne soient faits pour cette cause, les catastrophes se succèdent à une telle cadence cette année, parasitant nos habitudes…
Après le confinement printanier, nous avions fait chez moi un atelier de piéçage (couture) de lettres, bien éloignées de la calligraphie. Ce sont des lettres improvisées, irrégulières et rebelles ! A l’issue de ce bel après-midi, j’avais écrit un article présentant ce thème et nous avons décidé de mettre en pratique cet apprentissage, chacune devant faire un quilt avec un mot ou une petite expression. Pour nous mettre un peu de pression, nous essayons de les finir pour fin décembre.
Notre guide pour cet exercice est l’excellent livre de Tonya Ricucci, dont je vous ai déjà souvent parlé et qui date de 2011 – comme le temps passe…
Maïté a fini le sien la première, nous ferons bientôt une jolie photo de son quilt pour vous le présenter. Il est très original, vous verrez ! Et vendredi dernier, c’est Kristine qui nous a montré son quilt terminé… Un mot, un seul, mais oh combien éloquent pour nous :
Il faut habiller le mot, aussi beau soit-il ! Kristine s’est inspirée des quilts d’Inde où les femmes font tenir des pièces de tissu avec un point avant. De la reprise utilitaire et nécessaire, elles font des œuvres d’art, en Inde mais aussi un peu partout ailleurs (au Japon, cela s’appelle le Boro). Cette année, mon amie Sujata Shah donne des cours sur cette méthode par internet. Les quilteuses américaines en raffolent !


Nous étions ce vendredi chez Vive, avec qui nous partageons notamment le goût des polars. La Reine en est incontestablement, pour nous, Agatha Christie ! Celle-ci avait (un peu) terni mes 15 ans, disparaissant le jour de mon anniversaire, quand je venais justement de la découvrir. Mais son œuvre demeure, avec ses détectives récurrents inoubliables. Ils nous touchent, avec leurs talents mais aussi leurs faiblesses qui les rendent si touchants. Hercule Poirot, orgueilleux, obséquieux parfois, très fier de ses moustaches et de ses petites cellules grises, suscite néanmoins notre admiration et de nombreux sourires. La petite Miss Marple, qui ne bouge pas de son village, toujours curieuse, intuitive, un brin ringarde, connaît pourtant tout des failles de l’âme humaine. Quant au couple Beresford, il reste plus discret dans les mémoires, sauf si on a vu Catherine Frot et André Dussolier les camper au cinéma ! J’avais évoqué ma passion pour Agatha Christie un jour de confidences.
Vive a chez elle un présentoir ancien de cartes postales, sur lequel elle a disposé des livres des éditions du Masque, avec leur célèbre couverture jaune. Alors sans aller jusqu’à une sororité avec Agatha, nous l’associons au quilt de Kristine pour la photo :

Encore une fois, quilts et livres font bon ménage et aident à garder le cap ! Cette présentation est donc le début d’une série de quilts bavards… A suivre !
Katell
Cercles de Femmes
Mis à part quelques rares hommes, tellement talentueux d’ailleurs, ce sont les femmes qui s’expriment dans l’art textile, et comme bien d’autres femmes, après avoir vécu dans un milieu mixte ou à majorité masculine, j’ai découvert le bonheur d’avoir un entourage majoritairement féminin. Évidemment, quelques exceptions perturbent l’ambiance ça et là, mais c’est un problème qui ne tient pas au genre, juste à la nature humaine.
L’entourage des quilteuses m’a tellement apporté ! Les Abeilles, mes amies, bien sûr, et tant d’autres rencontrées dans ma région, en stages, en Journées de l’Amitié…
J’avais déjà l’amour inconditionnel de mes trois sœurs, un peu plus jeunes que moi mais si proches. Ce capital confiance est inestimable, pour la vie. Mais dans notre société, malgré le féminisme qui prend racine dans le Siècle des Lumières et se concrétise avec les mêmes droits à l’éducation, au travail, au vote (etc.) que les hommes, il a fallu encore et toujours combattre le patriarcat, le sexisme… Les suffragettes, puis d’autres mouvements plus récents comme le MLF, ont fait avancer les mentalités dans notre société – des hommes comme des femmes. Et des hommes ont aussi contribué à ces avancées. Pas tous… malgré leur renommée.
L’homme crée, la femme procrée. JJ Rousseau
Le génie ne peut être que masculin. Proud’hon
Naïvement, je croyais le droit de cuissage, la promotion canapé et autres pratiques de domination masculine quasi obsolètes, mais #metoo ou #balancetonporc ont dénoncé leur douloureuse actualité, tellement fréquente encore. Nous verrons dans les prochaines années si ce mouvement de masse fait que durablement ces scandaleuses pratiques diminuent. Toujours est-il que ces dénonciations sont un élan de solidarité féminine, bien plus vive depuis quelques années, avec l’esprit de sororité (vient du latin soror, sœur ou cousine), ce sentiment de respect, de confiance, de connivence entre femmes, qui est encore autre chose que la pure amitié. Ce n’est pas un mot nouveau :
… Et tu seras protecteur de leur sororité. François Rabelais, le Tiers Livre, 1546

Des réunions de femmes existent bien sûr depuis « toujours » : cercles d’amies, cercles littéraires, cercles de quilteuses, mais désormais éclosent des cercles de paroles de femmes pour être femme et vivre femme. Sans rejeter les hommes mais sans en avoir besoin, comme une complétude. Beaucoup se tiennent à la nouvelle ou la pleine Lune, pour célébrer la proximité de la femme avec cet astre. En général, ce n’est pas un endroit de thérapie, mais simplement un lieu où l’on se sent en sécurité pour partager son vécu et apprendre de l’autre. Ces cercles de femmes reprennent des coutumes ancestrales, dans nombre de civilisations traditionnelles, et ce sont les Amérindiennes qui sont mises généralement en avant comme modèle.
Pendant ces quelques jours considérés comme sacrés, les hommes œuvraient pour que les femmes ne manquent de rien et soient pleinement disponibles pour communier, écouter leurs intuitions, se transmettre du savoir et recevoir les visions qui pouvaient être utiles à l’ensemble de la tribu. Bhakti
J’ai découvert récemment Leah Dorion, artiste Metis (peuple canadien issu d’anciens métissages amérindiens/européens, principalement français) qui illustre avec simplicité et beauté ces cercles de femmes. Elle peint son héritage du Saskatchewan (Canada), célèbre les femmes de son peuple, leur spiritualité dédiée aux forces de la nature ou des scènes de la vie ; que ces petits bijoux vous emplissent de joie, et peut-être vous inspirent une œuvre textile !










Voici le site de cette artiste : https://www.leahdorion.ca/
Après ce monde de couleurs et de belles sensations, la chute n’en est que plus dure, je suis au regret de vous annoncer que le covid a eu raison du rêve de Pierrette : ni le FIFO, ni donc l’exposition de Béatrice Bueche n’auront lieu cette année (voir l’article de Marmotte Rousse).
Finissons en couleurs et musique en écoutant un entretien avec Leah, lors d’une de ses expositions :

Profitons de notre chance !
J’ai eu la grande chance de pouvoir aller à Sainte-Marie-aux-Mines il y a une dizaine de jours, afin de promouvoir mon livre BeeBook, édité par Les Éditions France Patchwork. Que de rencontres ! Je n’aurai malheureusement pas le temps de vous faire un compte-rendu exhaustif, d’ailleurs je n’ai pas pu visiter toutes les expos, mais je suis riche de ce que j’ai vu et vécu et, d’une manière ou d’une autre, j’en reparlerai sur ce blog.
Au stand, j’avais sous les yeux deux expos FP : les Quilts de Légende, ces quilts parfaits sublimant des ouvrages d’antan, et les quilts du concours Rubis, puis un peu plus loin, les quilts des Jeunes Poussent.
Chaque participante mérite toute notre admiration. J’ai eu le grand plaisir de lire le nom d’un certain nombre d’amies !
Allez revoir aussi celui qui n’a pas pu participer, Smaugh le fameux dragon du Tarn (oui, encore un talent de ce département !).
Les Quilts de légende étaient tous très beaux et Dominique Husson a inlassablement répondu aux questions, avec sa gentillesse coutumière. Je vous en montre un seul, très subjectivement choisi, tout en sachant que vous pouvez passer des heures à visionner les galeries faites par Edith Bouilly sur le site FP, un travail phénoménal ! Merci Edith.
Les Jeunes Poussent connaissent un nouvel élan avec le dynamisme d’Isabel Larzillière. Le thème de l’Espace a bien titillé les neurones des enfants :
Les expositions sont l’occasion de rendre hommage aux quilteuses occasionnelles tout comme aux plus grands artistes. Il est vrai que, parfois, nous sentons, au bout de quelques dizaines d’années de pratique du patchwork et de visites, un peu de lassitude, un peu d’aquoibonisme (merci Gainsbourg), un peu de j’ai-trop-d’idées-et-j’ai-trop-de-tissus… Je le sens et le comprends. Mais cela m’a fait mal au cœur de constater, à SMM, une fréquentation bien moindre… C’était très facile de circuler, très peu de queues, rien de commun avec d’autres années, alors que la qualité était époustouflante… Je crains fort que SMM ne subisse un jour le même sort que Quilt en Sud… Pourvu que non !
Que sont nos loisirs sans les rencontres ? Créer (ou suivre un modèle) est une activité généralement solitaire. Rencontrer d’autres quilteuses en petit groupe, en club, en expo fait tant de bien ! Nous sentons avec certaines une sororité qui illumine la vie, une forte amitié tout comme un respect de la différence (voir mon article à ce sujet, un de ceux qui me tiennent à cœur). En Alsace, j’ai rencontré plusieurs sœurs de cœur, que cela fait du bien !
Profitons donc de notre chance d’avoir des manifestations autour du patchwork. Moi la première, je ne peux aller partout malheureusement. Je tiens cependant à signaler pour les Occitanes occidentales, quelques rendez-vous dans un avenir proche, par ordre chronologique :
A bientôt les amies, portez-vous bien,
Katell
Sororité
Sororité : c’est un mot qui rappelle la fraternité, le troisième mot de notre devise nationale qui se veut un lien indéfectible entre les citoyens, fait de respect mutuel, de solidarité, de bienveillance et de tolérance. On la confond souvent avec l’égalité, alors que c’est plutôt l’éloge du droit à la différence, notion qui me tient à cœur.
La Sororité, Sisterhood, existe dans les milieux universitaires anglophones (et même francophone), c’est un réseau d’entraide spécifique aux femmes pour leur carrière. N’en ont-elles pas bien besoin, dans notre monde où une femme doit encore être plus compétente qu’un homme pour avoir la même place -et pourtant être souvent moins payée?
La sororité pure, je la connais bien avec mes trois sœurs, je ne vous en parle que rarement (ici quand même Cécile, ici Isabelle, ici Véronique : 2e article de ce blog!!) mais elles sont très présentes dans mon cœur.
La sororité est aussi cette étincelle qui existe entre deux femmes, un lien invisible qui est purement de l’amitié sincère et désintéressée. Dans le monde du patchwork, si féminin, nous rencontrons tant de femmes diverses que cette notion m’est apparue clairement il y a une bonne dizaine d’années, après avoir vécu dans un monde bien plus mixte.
Citation du Panthéon des Glorieuses
J’ai aussi plusieurs sœurs dans cette Ruche des Quilteuses que je rencontre presque tous les vendredis, la complicité est vibrante comme les ailes des abeilles qui transmettent ainsi leurs codes et leurs secrets. J’apprécie tant les femmes sincères et bienveillantes, le bonheur est d’être entourée de ces personnes ! Le vendredi soir, nous rentrons chacune chez nous, le sourire aux lèvres, enrichies par les rires et les bonnes vibrations échangées.
A mesure que le temps passe je me demande si la sororité n’est pas le sentiment le plus authentique, le moins frelaté, le plus résistant aux événements. Benoîte Groult, la Touche étoile.
J’ai des sœurs plus lointaines, françaises ou d’autres nationalités, certaines que je n’ai encore jamais rencontrées pour de vrai mais nous échangeons tant épistolairement ! Et quand un jour la rencontre a lieu, le miracle opère, nous nous reconnaissons. C’est notre respect mutuel, ce sont nos différences qui nous enrichissent… Et simplement, nous nous faisons du bien mutuellement. Cela me rappelle une petite histoire qui circule depuis plus de 5 ans sur le Net, elle n’a sûrement aucun fondement historique (j’ai cherché le professeur Alan en vain) mais c’est un conte qui parle vrai:
Lors de sa dernière conférence, le Professeur Alan, patron du département de Psychiatrie de Stanford, traitait du rapport entre le corps et l’esprit, entre le stress et la maladie. Il a débuté son exposé en affirmant que l’une des meilleures choses que l’homme puisse faire pour sa santé est d’avoir une épouse. Alors que pour la femme, c’est d’entretenir ses relations avec ses amies.
Tout l’auditoire a bien évidemment explosé de rire. Mais il était sérieux. Alors que les hommes ont tendance à parler de leurs activités, les femmes abordent leur ressenti. Nos discussions entre copines nous aident à gérer notre stress et à affronter les difficultés de la vie. Du point de vue physique, ces bons moments entre filles nous aident à produire plus de sérotonine, ce neurotransmetteur qui combat la dépression et qui engendre une sensation de bien-être.
Il est très rare que nos hommes passent un bon moment ensemble pour parler de ce qu’ils ressentent ou du déroulement de leur vie personnelle. Parler du boulot ? Oui. De sport ? Oui. De voitures ? Oui. De pêche, de chasse, de golf ? Oui. Mais de ce qu’ils ressentent ? Rarement. Nous, les femmes, faisons cela depuis toujours. Nous partageons avec nos sœurs, mères et copines, et apparemment ceci est bon pour la santé.
Le professeur poursuit son exposé en expliquant que, pour notre bien-être, passer du temps entre copines est tout aussi important que de faire du sport. Et ainsi, ne pas entretenir nos relations avec nos amies est tout aussi nocif pour notre vie sociale que fumer l’est pour notre santé.
Alors les filles, la prochaine fois que vous organiserez une soirée entre copines, dites-vous qu’en plus de passer un super moment, c’est bon pour votre santé!
Faire du patchwork, ça conserve ! Non seulement pour l’agilité d’esprit et l’habileté que cela suppose, mais surtout pour les échanges entre femmes de bonne volonté avec qui la concurrence ou la jalousie n’existe pas, mais au contraire une saine émulation et de la bienveillance. Bien sûr, je ne suis pas naïve ni tombée de la dernière pluie, c’est le groupe idéal que je décris et la réalité n’est pas toujours aussi simple dans beaucoup de clubs. Au moins, nous savons vers quel idéal tendre.
La semaine dernière à Nantes, j’ai tellement ressenti cette sororité entre quilteuses, et pas seulement chez les soeurs Minick & Simpson ! Rencontrer en vrai des connaissances auparavant virtuelles et discuter comme si on s’était quittées la veille, se sentir à l’aise avec celles qui partagent passion et état d’esprit bienveillant, découvrir de nouvelles personnalités oh combien attachantes, pour moi c’était tout cela Nantes, au-delà des merveilleux quilts exposés ou des achats qui nous rappellent cette escapade enchantée. Vous avez ici un aperçu de la belle ambiance avec la vidéo de Quiltmania. Plusieurs personnes ont fait de très belles galeries photos des expositions de ce Salon : pour ma part, je vous renvoie à celle de France Patchwork dans Les News. Merci Edith de faire découvrir -ou revoir- tous ces quilts extraordinaires !
I get by with a little help from my friends,
Mm I get high with a little help of my friends,
Mm gonna try with a little help from my friends.
J’y arriverai avec un peu d’aide de mes amis,
Je m’améliore avec un peu d’aide de mes amis,
Je vais essayer avec un peu d’aide de mes amis.
The Beatles
Sororité encore, dans son acceptation globale de communauté des femmes, car nous savons trop bien que nulle n’est à l’abri d’un cancer du sein : un petit geste symbolique et utile, pour nous qui savons coudre, c’est faire un coussin-cœur*. Ici dans le département de la Haute-Garonne, nous allons les réunir en profitant de la structure de délégation France Patchwork et nous les offrirons à La Ligue contre le Cancer en fin d’année. Ils seront alors redistribués à celles qui en auront besoin.
*Partie des Etats-Unis, cette opération a été relayée en Europe par le Danemark, puis l’Allemagne et enfin grâce à Rita Kirchmann et France Patchwork sur le territoire national.
Dessiné par un chirurgien américain spécialisé dans les cancers du sein, ce coussin de forme très spécifique est destiné aux malades. La forme et le volume de ce coussin cœur doivent scrupuleusement être réalisés selon le patron. La courbure obtenue de ce cœur est parfaitement adaptée à la morphologie du dessous du bras, il ne doit être ni trop mou ni trop dur. La patiente pourra soulager ses douleurs sous le bras, causées par l’œdème des vaisseaux lymphatiques après une opération du sein. Il soulage également la pression du bras sur les cicatrices. Enfin, il apporte une protection efficace en cas de mouvements brusques ou imprévus et peut être utilisé en voiture, glissé entre le haut du corps et la ceinture de sécurité pour éviter toute pression excessive sur la zone opérée ou traitée.
Ce coussin remis aux femmes opérées d’un cancer du sein qui le souhaitent est un merveilleux petit message de soutien et de solidarité de notre part.