Blanc & Noir : le NOTAN

Le symbole chinois le plus connu est sans aucun doute le yin et le yang, où blanc et noir s’équilibrent en harmonie, montrant que les oppositions sont nécessaires pour leur existence même. C’est sur ce même principe que repose le NOTAN japonais, une pratique japonaise artistique que je vous propose aujourd’hui. Elle vous inspirera peut-être un quilt noir et blanc ! Mais restons encore un instant en Occident…

Lire la suite de « Blanc & Noir : le NOTAN »

Blanc & Noir dans des quilts modernes

Ce week-end, des photos du QuiltCon, la fameuse exposition annuelle de quilts modernes aux États-Unis, ont déferlé sur Instagram. Encore sous l’influence des stages que je viens d’animer à Couffé (44) puis Arcachon (33), j’y ai vu de nombreuses correspondances : beaucoup de courbes, des tissus unis, des lignes fines qui surlignent élégamment les formes, et… des quilts noir&blanc.

Lire la suite de « Blanc & Noir dans des quilts modernes »

Passage vers 2023

Que dire de 2022, sans être trop désagréable ?

Je garde en mémoire le positif, les multiples belles rencontres entre amies, nouvelles et anciennes, mois après mois. Merci à toutes et en particulier à LeeAnn pour les jours passés ensemble en septembre, c’était magique de nous retrouver une fois de plus !

Lire la suite de « Passage vers 2023 »

Alchimie du Bleu/1

Comme vous aimez bien les séries d’articles, voici notre expérience de la teinture à l’indigo en plusieurs chapitres. Nous avions commencé un vendredi bien gris, avec nos tissus blancs issus de linges de maison ou de vêtements, rêvant de bleu ! On peut prendre tous les tissus naturels : coton, laine, soie, chanvre, lin etc. Vive a été notre Maîtresse du Bleu, car elle avait déjà fait une séance avec sa sœur Edith il y a quelques années.

Lire la suite de « Alchimie du Bleu/1 »

Violet, lilas, mauve, pourpre, parme, lavande ou améthyste…

Tissons ensemble
Joie et Lumière pour 2022 !

Que retenir de 2021 ? Assurément des constellations de belles étoiles ont facilité les expositions de La Ruche à Lacaze, du collectif Quilts Météo au Carrefour Européen du Patchwork et une sélection des deux au Salon des Tendances Créatives de Toulouse. De bien Belles Étoiles ont aussi brillé au stage d’Arcachon et à la JA FP16 à Ligné, enfin les Abeilles de la Ruche et tant d’amies quilteuses illuminent ma vie… Pour le reste, les dissonances de la vie n’épargnent personne, chacun le sait. Ce sont les circonstances pour apprécier ce que nous avons, et continuer son chemin⭐.

Si tirer le tarot est l’apprentissage d’une vie, les jeux d’oracles permettent une distraction facile à mettre en œuvre. Mon dernier tirage de l’année 2021 (l’oracle du Scarabée d’Or, Anne Ghesquière) montre un résumé qui me semble pertinent : les constellations composées d’autant de sœurs de sang et de cœur, la merveilleuse Hildegarde, ma guide en écosophie (sagesse de la nature) et bien plus, la pleine présence pour insister sur les énergies qui nous relient, et le chaos, bien présent en 2021, un point de départ vers une nouvelle harmonie ?

Les Couleurs pour l’Année 2022

2022 commence d’une manière incertaine, dominée encore par le Covid19 qu’on maîtrisera… ou pas. Or, les faiseurs de tendances ont choisi à l’unisson deux nuances de violet comme Couleur de l’Année, : est-ce parce que cette couleur fait naître tant d’émotions contradictoires et incertaines ? Alors mon premier article de l’année, comme les années précédentes, est consacré à cette couleur divulguée en décembre dernier.

The Color Purple, livre d’Alice Walker puis film de Steven Spielberg. Ici les protagonistes sont dans un champ de cosmos. L’une d’elles dit que Dieu a créé la couleur pourpre pour faire de la beauté qui rend heureux… Et « ça fait râler Dieu si on marche dans un champ de fleurs pourpres et qu’on ne remarque même pas sa beauté »
Pantone (présentation de cette société ici) a choisi pour sa part une nuance bien plus froide du violet, qu’on retrouve en abondance dans les fleurs printanières (muscaris, pervenches, violettes, pensées, crocus, iris et tant d’autres). Et bien souvent, au cœur de ces fleurs, nous avons une touche jaune, contraste parfait ! La nature est si bien faite.

Le violet est la couleur énigmatique par excellence, mélange de rouge et de bleu, de chaud et de froid, de danger et d’innocence, d’activité et de passivité, de pouvoir et de soumission, de colère et de calme, d’excitation et de constance. Bref, tout peut arriver avec le violet 💜.

La couleur de l’année n’est pas choisie au hasard pour créer une mode ; elle est la synthèse de nombreux indices trouvés les mois précédents dans les choix de couleurs chez les stars, dans les rues, dans les publicités de divers pays.

Déjà le 20 janvier 2021, la Vice-Présidente des États-Unis portait la future couleur de l’année 2022 ! (photo Gabrielle Lurie / The San Francisco Chronicle via Getty Images)

J’ai vu dans des sorties en librairie, juste avant l’annonce des Couleurs 2022, la confirmation que c’était « dans l’air du temps » :

S’entourer de violet dévoile probablement une envie de spiritualité et de recherche des énergies invisibles. Dans la médecine ayurvédique, l’indigo, bleu nuancé de violet, représente l’intuition, l’imagination, le 3e œil (6e chakra). Le chakra violet pourpre, le 7e et dernier, se trouve juste au sommet de la tête ; équilibré, il favorise la sagesse spirituelle et une connexion avec l’univers. Telle est l’ampleur spirituelle de cette couleur !

Le 7e chakra est représenté par un lotus aux mille pétales.

Violet, lilas, mauve, pourpre, parme, lavande ou améthyste…

Lors du lancement de cette couleur sur les réseaux sociaux, j’ai lu autant de beurk que de youpi. Pas de demi-mesure ! Commençons par quelques peintures de Paul Klee, pour entrer dans l’ambiance :

Fish Magic, Paul Klee, 1925
Lune brillante, Paul Klee, 1919
Paysage d’hiver, Paul Klee, 1923
Paysage du passé, Paul Klee, 1918

Les touches jaunes ou blanches sont omniprésentes dans ces tableaux pour accompagner les nuances de violet, pourpre, indigo…

Pour tenter de convaincre les réticentes que le violet peut être une couleur gaie et intéressante en patchwork aussi, je vous invite à une petite galerie de quilts de Jill Fisher que j’admire beaucoup. Sa couleur préférée étant le violet dans toutes ses nuances, il ne m’a pas été difficile de trouver de très beaux quilts à vous montrer ! On peut les voir sur son blog https://pieladyquilts.blogspot.com/ mais elle nourrit bien plus régulièrement son compte instagram @pieladyquilts.

Crackle, Jill Fisher @pieladyquilts
Riffle, dominante cosmos, Jill Fisher @pieladyquilts
Coussin bleu-violet, Jill Fisher @pieladyquilts
Coussin Orchidée, Jill Fisher @pieladyquilts
Récapitulatif de quilts faits avec la couleur Pantone 2018 (violet vif), Jill Fisher @pieladyquilts

Cela peut vous réconcilier avec cette gamme de couleurs ! J’avoue qu’il faut de la maîtrise pour qu’un quilt violet soit réussi – Jill Fisher y arrive formidablement bien. Si vous êtes sur Instagram, suivez Jill pour voir comment elle interprétera le violet cette année… et qui sait, vous lancer ?

Il faut faire ce qu’on ne croit pas pouvoir faire.
Baruch Spinoza

Notre chère amie Hélène Vié, fondatrice de La Maison de la Violette, valorise la violette toulousaine depuis plus de 25 ans, un parcours qui force l’admiration ! Photo DDM VALENTINE CHAPUIS

Grâce à la violette de Toulouse et aussi la symbolique spirituelle de cette couleur, Betty (la Reine des Pine cone quilts) m’associe au violet – pour mon plus grand plaisir ! Cette famille de couleurs est volontiers appelée purple en anglais :

Si vous comprenez l’anglais, Betty fait ici la description détaillée de ses choix de couleurs pour ce quilt qu’elle m’a offert 💜💜💜
Ce quilt est un chef d’œuvre qui m’est dédié. Il se nomme Purple Katell Pine cone quilt. Vous avez sa description par ici en anglais.

La Ruche des Quilteuses aux couleurs de l’Année

Cela devient une tradition, Kristine prépare une bannière pour janvier, souvent avec une des couleurs de l’année :

Bee Kristine nous offre cette année non pas une, mais deux bannières !

Laquelle préférez-vous ? Difficile, n’est-ce pas !! En raison de mon lien indéfectible avec Betty, je choisis la seconde 💜 ! Elle nous accompagnera plusieurs semaines en tête de blog.

Le secret du violet épanoui réside dans son accompagnement. Il révèle sa beauté avec du blanc et sa lumière pure, du turquoise, du rose, certains verts, et il est l’écrin parfait du jaune ! Plein de sagesse, le violet est le faire-valoir de l’illumination. Illuminons donc 2022 de belles couleurs et de perspectives joyeuses malgré tout, tissons 2022 de joies et de lumière 💜⭐💜🌞💜

Nous allons ensemble nous changer les idées avec des articles qui dépaysent… et toujours un fil conducteur textile bien sûr !

N’attendons pas ! Dès mardi, nous emprunterons un chemin mythique avec Lucie… Le premier jalon d’une belle année à passer ensemble !
Katell

Si vous voulez que la vie vous sourie,
apportez-lui d’abord votre bonne humeur.
Baruch Spinoza

Bee Kristine

The Green Lady of Brooklyn

Etre original, être soi-même…

La Dame Verte de Brooklyn… Elle nous rappelle, comme Oscar Wilde :

Soyez vous-même, les autres sont déjà pris.
Oscar Wilde

Loin des Dames Blanches dans les histoires de fantômes qui font bien peur la nuit (ou pas !), il est une Dame Verte qui poursuit joyeusement sa petite obsession : rien n’est plus beau que le VERT, proclame-t-elle !

Elizabeth Sweetheart (son vrai nom est Elizabeth Eaton Rosenthal) s’habille depuis bien 30 ans en couleur citron vert/Granny Smith, elle voit ainsi la vie en rose (j’en rajoute un peu trop, non ?).

Hiroko Masuike/The New York Times

Son univers vert s’est fait peu à peu, comme une collection qui s’agrandit sans bruit, envahissant peu à peu toute sa vie, jusqu’à la racine des cheveux. Elizabeth, 80 ans, est artiste, elle peint des aquarelles en mini format, elle a beaucoup travaillé aussi avec des designers de mode, peignant les tissus à la main.

Elle s’étonne toujours quand les gens lui disent : oh le vert est aussi ma couleur préférée… mais ils s’habillent en noir ! Où est la logique ? Pourquoi ne pas se faire plaisir avec sa couleur préférée ?

Le vert autour d’elle entretient son sourire chaleureux, sa vision optimiste de la vie… Nous la lui souhaitons encore très longue et… toujours verte !

Hello Green Lady, wishing you the best !

Sources :

https://www.facebook.com/humansofnewyork
(partagé par Frédérique Proust, merci pour cette découverte !)

https://www.nytimes.com/2015/12/06/nyregion/the-green-queen-of-brooklyn.html

Je suis aussi dans ma période verte depuis quelques années, mais j’y ajoute souvent une ou deux autres compagnes, du turquoise, de l’orange :

Demain, je vous présenterai encore un quilt avec du vert, couleur de l’espoir dit-on !

Comme Elizabeth Sweetheart, en vert et contre tout, gardons l’esprit libre et joyeux !
Katell

Un an après… le blues ?

Ressentez-vous un peu – ou beaucoup – de vague à l’âme ? On parle de fatigue pandémique dans les médias. Même si l’humanité a subi des périodes encore bien plus noires qu’actuellement, la lassitude atteint même les plus solides d’entre nous. Cela fait un an que nous vivons au rythme du Coronavirus. Certaines personnes subissent des situations dramatiques, mais pour la plupart le malaise reste diffus mais pesant. Pour oublier un instant nos problèmes, suivez-moi dans ce pêle-mêle de choses qui font du bien !

J’ai un remède simple, un bain de nature : une bonne marche à pied ! Une promenade à la campagne, la montagne ou au bord de mer redonne le moral, la nature est une source infinie de joies. Quelques citations pour la route :

La marche est le meilleur remède pour l’homme.
Hippocrate

Rien n’asservit l’homme qui marche.
Vincent Vincenot

Quand vous marchez, laissez vos pensées prendre la couleur de ce que vous voyez.
Robert Louis Stevenson

Si tu n’arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore.
Jean Giono

La marche apaise. La marche recèle une énergie bénéfique.
Patrick Süskind

La marche m’a remis d’aplomb, physiquement et mentalement, elle dissipe les nuages noirs.
Quelle que soit la direction prise, marcher conduit à l’essentiel.
Marcher, c’est faire un bout de chemin avec le temps.

Sylvain Tesson 

Le plus court chemin pour aller quelque part n’est pas la ligne droite, mais le rêve… Photo prise quelque part en Occitanie.

La forêt près de chez moi n’a jamais été aussi fréquentée que la dernière quinzaine de février : c’étaient les vacances scolaires ! Je m’en réjouis, ce sont autant d’enfants de Toulouse qui ont joué dans la nature au lieu de rester devant un écran. D’habitude en février, on ne croise que quelques sportifs et des bûcherons. Et des chasseurs.

Le réenchantement du monde que j’appelle de mes vœux n’est pas la priorité de tous ; cet hiver, les bruits des moteurs troublaient chaque jour de la semaine la quiétude de la forêt. Massacre des arbres à la tronçonneuse… Des hectares ont été sauvagement coupés, n’importe comment. Il est loin le temps où couper un arbre était un acte important, réfléchi, où l’homme demandait la permission – ou pardon – à cette vie bientôt interrompue. L’homme moderne trouve ceci absurde, il n’est plus animiste ! Mais l’énergie dans chaque organisme vivant peut nous faire considérer les choses d’une manière de nouveau plus spirituelle. Et si ça ne nous parle pas, considérons-le de manière pragmatique : trouver l’équilibre, la juste mesure entre le renouvellement naturel et le prélèvement humain est un des enjeux urgents. L’intelligence humaine serait bien mieux employée en protégeant la nature qu’en exploitant outrageusement ses ressources à court terme. 

Cela fait quelques semaines que je voulais vous présenter Paradis Perdus d’Éric-Emmanuel Schmitt, le premier volet de son Histoire de l’Humanité en huit volumes.

Cette lecture fut un enchantement.
Je me suis immergée dans la vie de ce village lacustre moderne d’il y a 8 000 ans, comme une re-connaissance. Les gens vivaient alors en pleine harmonie avec la nature, et ils nous sont si proches pourtant ! Je ne vous en dis pas plus, découvrez la vision du monde de nos ancêtres et cette belle histoire teintée de surnaturel.

Voilà un an, je vous montrais un top, et je ne vous ai pas encore montré le quilt terminé ! Il est plein de vitalité, de la taille d’un dessus de lit, largement inspiré du modèle Leaves in the Breeze, de Becky Goldsmith / Piece o’ Cake Designs (présenté dans le livre Appliqué outside the Lines) :

Entièrement quilté au coton perlé de diverses couleurs, la plupart en écho des feuilles et des branches, avec quelques fantaisies.
Début mars, c’est déjà le printemps, avec les jeunes pousses qui jaillissent de terre, les bourgeons qui explosent, les senteurs qui enivrent ! Jeunes Pousses, Katell, 2020, appliqué improvisé main, quilté main.

 

Il ne manque plus que les copines…

Autre lecture récente, un dialogue à cœur ouvert entre Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, l’un écologiste, l’autre philosophe des religions. Même si je n’adhère pas à tout aveuglément, ces deux hommes ont compté dans mon évolution personnelle, l’un depuis Le syndrome du Titanic, qui a rallumé ma flamme écolo, l’autre avec La promesse de l’ange, qui a résonné étrangement en moi. Ces deux livres sont parus tous deux en 2004, une année importante dans ma vie personnelle aussi. Depuis, j’ai lu une grande partie de leurs livres. Ma rencontre avec l’un d’eux reste inoubliable. Ils sont parfaitement imparfaits comme nous tous, ils sont mes frères de génération, mes frères d’idées, mes frères d’humanité. Leur livre en commun a subi pas mal de critiques, mais personnellement, j’y ai trouvé un grand réconfort : comme plusieurs de mes chères lectrices qui ont laissé un commentaire dans l’article précédent, nous ne sommes pas seules à penser pareil !

Depuis le premier confinement, France Patchwork anime avec beaucoup d’énergie son forum sur Facebook ; il est réjouissant de voir l’animation et la bonne humeur des participants ! J’avoue n’avoir suivi que le premier challenge qui commença le 18 mars 2020 ; il fit de chaque mercredi l’événement de la semaine : quelle couleur sera à l’honneur ? Nous avons toutes adoré ce rendez-vous !

La semaine dernière, nous nous sommes promenés en famille dans le Gers : l’occasion de faire de jolies photos ! Ici à Cologne.

Ce quilt est fini depuis belle lurette lui aussi… à part la bordure de finition qui a traîné ! J’avais partagé quelques détails au fur et à mesure sur ce blog. Chaque couleur m’inspira une ambiance, un mot, dans diverses langues. Ainsi, mon séjour récent en Espagne m’avait inspiré les mots Luz (lumière) et Vida (vie). Quelques incongrus avec le mot chinois qui signifie crise, le mot breton Glaz… Beaucoup de spontanéité dans ce quilt de chutes de tissus (je ne sais pas ce qui se passe dans mes tiroirs, ils semblent se reproduire, j’en ai toujours autant !…)

Ensemble malgré tout, le seul excellent souvenir de la première période de confinement, une fantastique idée des Céates FP que je remercie de nouveau ! Patchwork de chutes, pas un seul tissu imprimé répété, ce qui en fait un Charm quilt. Les lettres sont en piécé improvisé, d’après la méthode de Tonya Ricucci. Brodé à la main, quilté à la machine. Katell, 2020.
Voici la mascotte du quilt ! Fait d’après le tuto de Pie Lady Quilts. J’ai eu beaucoup de difficultés pour terminer le quilting de ce quilt, ma machine à coudre préférant coudre plutôt que quilter…

Comme la plupart des quilts récents des Abeilles de la Ruche des Quilteuses, ces quilts seront exposé à Lacaze (Tarn) les 26 et 27 juin prochains. Oui, les organisateurs maintiennent l’événement, youpi !!

De la marche, de la lecture et des quilts, j’ai ces plaisirs simples pour combattre le blues. Il me manque la convivialité des rencontres… Mon agenda se remplit doucement, c’est bon signe, j’y crois !

Avec optimisme,
Katell

Octobre Noir

L’année 2020 est pourrie, on l’a bien compris. Et pourtant, en septembre, qui aurait parié sur un Octobre aussi Noir ?

Je m’excuse auprès de toutes les autres années
que je disais pourries,
je n’avais pas encore vécu 2020.

Le mois noir commença avec la tempête Alex : deux belles vallées des Alpes-Maritimes ravagées, faisant de nombreuses victimes, certaines ont perdu la vie, d’autres ont perdu tout le reste. C’est pour ces personnes en détresse que nous pourrons offrir un quilt. Ce n’est pas essentiel, mais c’est un petit cadeau de solidarité qui réchauffera les cœurs et les corps au moment de la distribution, en 2021 sans doute. Je relaierai l’adresse d’envoi postal dès que je la connaîtrai. 

@solidarite06 est une association caritative sise à Nice, qui travaille avec le Secours Populaire pour faire cheminer les dons pour les sinistrés. C’est peut-être par eux que se fera l’offre des quilts. Attendons cependant les recommandations de France Patchwork pour une action coordonnée.

Solidarité des quilteuses du monde : les incendies gigantesques en Australie qui nous émurent en janvier 2020, ont engendré 15 000 blocs d’arbres, soit 750 quilts à faire. L’Australie ne passe pas à côté du Coronavirus et malgré tout, leurs quilteuses vivent une année unique, entre excitation et lassitude, esprit de solidarité et découragement, tant le travail est immense. Mais elles avancent avec détermination… Voici un tout petit florilège des quilts terminés :

Les actions solidaires des Quilteuses sont autant de sourires, à condition que l’organisation soit solide. Les quilteuses australiennes font face à ce gigantesque travail de choix des blocs à mettre 20 par 20, d’assemblage, mise en sandwich, quilting, bande de finition… Nous savons ce que cela représente… à faire 750 fois !! Alors encore un immense bravo aux Australiennes !

Octobre Noir… Que dire de la décapitation d’un prof ? Pour des dessins ?? Ce vendredi 16 octobre, jour des vacances, aurait dû être un jour joyeux. Un ami de ma fille, prof dans ce collège, avait partagé avec son copain et collègue Samuel son dernier déjeuner, ils avaient fait une partie de ping-pong ensemble avant 14h. Quel traumatisme pour tous les proches, tous les profs, toute la population.

Et comme si cela ne suffisait pas, les contagions du coronavirus se multiplient et nous voici de nouveau confinés ce soir-même. 

On peut se croire en enfer, mais la commune Les Rousses dans le Jura, se demande si on n’est pas déjà au Paradis. Cette photo date de mars 2020 et continue de faire le tour des réseaux sociaux

Ce mois d’octobre déjà bien noir se termine avec le début d’un nouveau confinement. Un choc, une chape de tristesse, même si on nous y préparait depuis 2 jours.

Beaucoup de personnes, pour diverses raisons, éprouvent de grandes difficultés directement à cause de la pandémie – santé défaillante, séparation, manque de revenus, perte d’emploi… De la tristesse, de la révolte qui couve… Quand on voit les tensions dans certains pays récemment reconfinés, on sait que tout peut arriver. Certains se révoltent néanmoins avec humour : un père de famille de Newport (Pays de Galles) s’est présenté en supermarché en caleçon et masque, car lors de ce confinement, les magasins n’ont plus le droit de vendre ce qui est non essentiel, comme les vêtements…

Les vêtements sont devenus non-essentiels, d’après le gouvernement du Pays de Galles. Alors… Photo Wales News Service

Nous allons donc entrer en résistance. Observer le confinement puisque c’est la solution pour contrer le virus galopant, mais nous allons aussi nous distraire et nous motiver mutuellement. Pour ma part, avec la Ruche des Quilteuses, je continuerai de mêler arts textiles et lectures, pour une évasion immobile, avec un ou deux articles par semaine.

Ne broyons pas du noir quand nous avons tant d’autres couleurs !

Ensemble malgré tout, c’était l’élan créatif impulsé par France Patchwork au début du premier confinement. 

Samedi : Halloween, Samain et Pleine Lune

Commençons par une bonne nouvelle : après-demain, samedi, il fera beau temps et, la nuit venue, nous pourrons admirer la Pleine Lune, un spectacle qui me ravit toujours. On a encore le droit de regarder le ciel et rêver.

Samedi, ce sera le dernier jour d’un mois noir et le dernier jour de l’année dans le calendrier celtique. On connaît cette journée sous les couleurs d’Halloween en orange & noir, une formidable inspiration pour les quilteuses :

Halloween miniquilt, Pinkadot Quilts
Squelette en lisières, Riel Nason
Les citrouilles de Bonnie Hunter, modèle dans son livre String Frenzy.
Etoile à 5 branches de Victoria Findlay Wolfe, aux couleurs de Halloween, même si ce n’est pas le sujet du quilt !

Halloween (contraction de mots anglais) est une fête grand public, devenue très commerciale. Nous n’en avons que l’écume, les bonbons et les décorations. Et pourtant, cette célébration vient d’Europe, on la dit millénaire et on l’appelle aussi Samain (mot gaélique/celtique) : elle n’est pas une création américaine, ce sont les Irlandais qui ont émigré avec leurs traditions ancestrales et, dans leur nouveau pays, les croyances et habitudes se sont modifiées. C’est un peu la même histoire que les quilts qui ont traversé l’Océan avec les migrants : la plupart des blocs de patchwork ont été créés dans le Nouveau Monde, mais le patchwork, l’appliqué et le quilting existaient déjà.

Samaïn est une fête de fermeture de l’année écoulée, et d’ouverture de l’année à venir, c’est une charnière en dehors du temps. Comme toutes les sociétés archaïques, la société celtique était une structure très organisée où chacun connaissait sa place. Mais les Celtes savaient que seule une rupture abolissant ordre et structure et permettant au chaos de régner pouvait rendre cet ordre psychologiquement confortable. C’était le rôle de Samaïn. Les trois jours de ce festival échappaient au temps et chacun y faisait ce qui lui plaisait : les hommes s’habillaient en femme et vice versa, les barrières des fermiers étaient démontées et jetées dans les fossés, les chevaux changés de prés, et les enfants visitaient les voisins en exigeant des cadeaux et des gâteries, une tradition qui survit de façon atténuée dans la fête de Halloween (contraction de « All hallows eve » : la veille de la Toussaint, le 31/10).
Les Celtes comptaient le temps en partant de la nuit et en allant vers le jour, exprimant ainsi leur espoir dans l’évolution d’une conscience endormie vers une conscience éveillée. C’est pourquoi l’année celte commence avec une fête au cœur de l’obscurité : c’est la fête de Samaïn, dont le nom signifie littéralement « la chute du soleil ».
Samaïn ouvre donc le premier quartier, avec une fête qui dure trois jours : les 31 octobre, 1er et 2 novembre.
Samaïn est le Nouvel An celte.
Isabelle Padovani – Facebook
Il est bien difficile de rétablir ce qui se passait naguère en pays celtes, par manque d’écrits ou de traces archéologiques évidentes. Qui est sûr de l’interprétation des menhirs de Carnac ou de Stonehenge ? Ce que nous pouvons en lire est fondé sur des suppositions, des déductions, des convictions, plus que sur des certitudes.
 
La Wicca, ou l’éloge du paganisme et des sorcières
Ce qui est évident, c’est que nous avons raboté la plupart des rites anciens et que l’appel pour plus de sens dans nos vies, plus de merveilleux, titille beaucoup d’Occidentaux en quête de racines, d’authenticité… et de rêves.
Ainsi est née la Wicca, une nouvelle croyance occidentale.
Qu’est-ce que la Wicca ? C’est une croyance basée sur des racines païennes, qui tourne autour de la célébration des cycles naturels et des saisons.
Encore peu connue en France sous ce terme, la Wicca (qui vient de Witch Craft, l’Art de la Magie) rassemble à présent plusieurs millions d’adeptes dans le monde. Elle fut créée par un Britannique dans les années 1950. Pour ses détracteurs, la Wicca est un joyeux fatras de fadaises, anciennes superstitions et ramassis de bêtises ésotériques. 
Ce dessin celtique est le symbole de la série télévisée américaine Charmed, dans la droite lignée de la Wicca.
Et pour ses adeptes ?
On appelle aussi la wicca : le néo-paganisme moderne.
C’est la confluence de multiples pratiques pour célébrer la Force de Vie, c’est un chemin vers le savoir, la sagesse, l’acceptation des forces qui ne se voient pas. Les Wiccans – les adeptes de la Wicca – réapprennent les savoirs oubliés des ancêtres et découvrent un art de vivre lié aux énergies de la Terre et du Ciel. A leur guise, les Wiccans utilisent divers rituels et peuvent s’appuyer sur la cartomancie, l’astrologie, les cycles lunaires, les cristaux… pour capter et interpréter les énergies, pour mieux vivre et pourquoi pas, pour guérir. L’apprentissage et la pratique sont « à la carte », en solo ou en groupe.
L’étoile à 5 branches (ou pentacle) est devenu un signe wiccan
Samain et Pleine Lune, 13 Pleines Lunes dans l’année…
 
La nuit du 31/10/2020 sera chargée pour les Wiccans et les Sorcières avec une double actualité : la célébration de Samain tombe cette année à la Pleine Lune, phénomène rare puisque cette correspondance Samain/Pleine Lune n’était pas arrivée depuis 1944.
 
Une année comme 2020 avec 13 Pleines Lunes (ce qui arrive tous les 2 ou 3 ans), c’est un signe d’année troublée selon les anciens. Pour 2020, on peut aisément faire la liste des malheurs du monde et confirmer cette assertion. Les années à 12 pleines Lunes sont-elles pour autant calmes ?… C’est là qu’on se rend compte que les croyances peuvent nous convaincre de tout, notre souvenir peut associer aux années de 13 Pleines Lunes les drames de l’année… mais les autres années n’en sont pas exemptes.
C’est la responsabilité de chacun de vivre sa vie et croire en pleine conscience, avec discernement. 
 
Même en période noire, il y a la lumière quelque part… Orange & noir…
Naguère, les feux de joie ponctuaient toutes les fêtes. Photo Toa Heftiba
Feu de camp, quilt de Bernadette Mayr.

Si vous avez oublié l’actualité pendant 5 minutes, c’est déjà ça 😁
 
A bientôt pour vous montrer encore plein de belles choses et partager de bons moments ensemble,
Katell