Étiquette : Bee Maïté
Un jour, un quilt de Bee Maïté/4
Pour quelques jours, je cède ma place à Maïté, notre chère amie quilteuse. C’est sans doute la plus productive de nous toutes, ce n’est pas peu dire ! Nous admirons sa reconversion : elle qui préférait les appliqués minutieux à la main et les fines broderies, Maïté continue autrement, avec sa machine, détournant ses problèmes de dextérité… Même le quilting machine ne lui fait pas peur ! Un jour, un quilt…
Quand nous jouions à la marelle…
J’ai été emballée par le stage proposé par Katell pour piécer des lettres de façon rapide et ludique : coupe au cutter de façon plus ou moins aléatoire, couture, équerrage etc. d’après Tonya Ricucci. Cela avait donné une jolie brochette de quilts bavards faits par les Abeilles, exposés d’abord à Lacaze, puis au Salon des Tendances Créatives de Toulouse l’année dernière.
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Pour quelques jours, je cède ma place à Maïté, notre chère amie quilteuse. C’est sans doute la plus productive de nous toutes, ce n’est pas peu dire ! Nous admirons sa reconversion : elle qui préférait les appliqués minutieux à la main et les fines broderies, Maïté continue autrement, avec sa machine, détournant ses problèmes de dextérité… Même le quilting machine ne lui fait pas peur ! Un jour, un quilt…
Poussières d’étoiles
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Pour quelques jours, je cède ma place à Maïté, notre chère amie quilteuse. C’est sans doute la plus productive de nous toutes, ce n’est pas peu dire ! Nous admirons sa reconversion : elle qui préférait les appliqués minutieux à la main et les fines broderies, Maïté continue autrement, avec sa machine, détournant ses problèmes de dextérité… Même le quilting machine ne lui fait pas peur ! Un jour, un quilt…
C’EST NOËL, IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES
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Pour quelques jours, je cède ma place à Maïté, notre chère amie quilteuse. C’est sans doute la plus productive de nous toutes, ce n’est pas peu dire ! Nous admirons sa reconversion : elle qui préférait les appliqués minutieux à la main et les fines broderies, Maïté continue autrement, avec sa machine, détournant ses problèmes de dextérité… Même le quilting machine ne lui fait pas peur ! Un jour, un quilt…
Noces d’Or
Nous vivons une période très troublée depuis 3 ans.
L’épidémie du Covid a donné une impression de suspension du temps. Et pourtant, la roue continue de tourner et les anniversaires de se succéder.
Je vous avais présenté le Kaffe Fassett 100 000 chemises, 50 ans de bonheur réalisé pour les 50 ans de mariage de mon amie Marie-Hélène avec essentiellement les chemises de son mari.
Nine-patch de quilts bavards
Pendant les mois de confinement/déconfinement, pour nous amuser et nous changer les idées, j’ai proposé à mes amies de préparer chacune un quilt bavard. Les premiers finis étaient ceux de Maïté et Kristine, je vous en avais parlé ici (Quilts bavards/1). Mais le temps a passé et il est grand temps de vous les montrer tous !
Nous avions établi les règles ensemble : faire un quilt carré de 70 cm de côté, style au choix, lettres blanches (nous avons ensuite ôté cette consigne), improvisation souhaitée, pour mettre en valeur un mot ou une petite phrase qu’on aime bien.
Plusieurs ont choisi une expression sortie des lèvres de leurs petits-enfants, ou liée à eux :
C’est bon, je gère, laissez faire le pro !
(Clément, petit-fils de Danielle, 8 ans)C’est pas grave…
(la petite-fille d’Éliane, Léonie, 2 ans 1/2)Sourire d’enfant
(à l’occasion de la naissance de Ludivine, la petite-fille de Chantal)
Pour une autre Abeille, c’est la phrase fétiche de sa mère :
En deux temps trois mouvements
(Évelyne)
Ou bien c’est ce qu’on dit souvent, presque sans y penser :
Viva la Vida !
(Katell)Oui… mais non
(Vive)On va faire simple
(Katell)Ya pire dans la vie
(Maïté)
Ou encore un mot qui nous caractérise :
Sororité
(Kristine)
Ces quilts ont été exposés à Lacaze le 27 juin dernier et ont contribué à l’originalité de notre expo en soulignant notre sentiment de sororité. Est-ce facile de faire ces lettres piécées ? Oui… mais non. A vrai dire, certaines y arrivent facilement et font des lettres en deux temps trois mouvements. Si on n’y arrive pas tout de suite, c’est pas grave, ya pire dans la vie. Pour moi qui fais souvent parler mes quilts, c’est devenu très simple, et vous aussi deviendrez experte et vous direz ensuite c’est bon, je gère, laissez faire la pro ! Je suis impatiente de proposer cet exercice en stage, vous verrez, on va faire simple, vous aurez ensuite un sourire d’enfant en jubilant viva la vida !
Je cesse d’être bavarde, je vous montre nos 9 quilts bavards !

Dès 2018, nous étions dans l’agenda de Cécile Milhau pour exposer en juin 21 au Temple à Lacaze, en même temps que les Filles du Rouvray au Château. C’était sans compter sur l’intrus, Mr. Coronavirus… Alors l’exposition prévue au Temple en 2020 a glissé en 2021 et Cécile nous attribué l’Église comme nouveau lieu d’exposition. Cécile a montré beaucoup de calme et de résilience quand il a fallu improviser au dernier moment, suite à une défection. Ni vus ni connus les petits soucis, que la fête fut belle ! Souvenez-vous, fin juin c’était juste avant Delta et après l’annonce du masque devenu inutile à l’air libre, nous avions l’impression de sortir du cauchemar… La période fut bien courte.
Au Temple, nos quilts bavards devaient être exposés en nine-patch de 2,10 m de côté comme mon montage-photo ci-dessus ; impossible dans l’Eglise, et c’était très bien aussi :

Les voici, l’un après l’autre :
On va faire simple : mon petit bonus rien que pour vous
Ce quilt est fait selon la technique du disappearing 9-patch avec la couture de blocs de 9 carrés que je coupe ensuite sur les deux médianes. Ensuite, l’agencement des nouveaux blocs peut dessiner plusieurs motifs secondaires. J’en ai déjà largement parlé en mai 2015. Une fois encore, je me suis bien amusée !


Le top s’est fait en quelques heures, comme une évidence.
C’est ainsi que nous aimons le patchwork d’aujourd’hui : quelques règles, de la fantaisie et surtout de la joie !

J’ai installé un décompte des jours qui nous séparent de l’ouverture du Carrefour Européen en haut à droite de votre écran d’ordinateur (en bas sur un smartphone) : dans peu de jours, nous nous retrouverons en Alsace, très nombreuses j’espère, avec joie, malgré tous les tracas que nous devons surmonter.
¡Viva la vida!
Katell
Iktsuarpok, Gezellig, Fika
L’année 2021 avance masquée :

2020 laissera un souvenir indélébile, celui d’une pandémie mondiale qui a tout déréglé. Pour les quilteuses, c’est l’arrêt de la plupart des joies des rencontres autour du patchwork, les JA, les Salons, les Expositions… Téléphone, mails, réseaux sociaux permettent heureusement de garder contact, mais les rencontres en vrai, c’est devenu rare et néanmoins irremplaçable.
Ce mot de la langue inuit, ceux que naguère on appelait les Esquimaux, est intraduisible directement : c’est l’excitation qui vous saisit dans l’attente d’une visite, celle qui vous fait regarder par la fenêtre ou sortir sur le palier pour savoir plus vite si l’invité arrive…
C’est ce je fais, comme une gamine qui guetterait l’attelage du Père Noël dans les nuages, quand la Ruche se réunit chez moi. Vendredi en début d’après-midi, j’étais complètement iktsuarpok !
Nous nous sommes montré nos dernières réalisations, le temps est passé vite à papoter (beaucoup !) et à coudre des oiseaux en vue d’un quilt à faire ensemble. L’ambiance était gezellig comme j’aime.

Nous avons d’abord choisi la disposition des blocs faits à l’automne pour un quilt destiné à une famille sinistrée dans les Alpes-Maritimes, ce projet a été très retardé en raison du confinement :

Puis ce fut l’habituel Montre & Raconte :

Danièle nous avait montré l’avancée de ses quilts en tissus Neelam lors de la Ruche juste avant Noël :

Diabolical Jane
Je reviendrai très bientôt sur les Diabolical Jane, car j’ai reçu des photos de vos réalisations sur diabolicaljane@gmail.com. Ceux que j’ai déjà reçus sont splendides ! En attendant, en voici quelques-uns des Abeilles :






Le 18 décembre dernier, jour de la Ruche précédente, nous avions déjà vu les beaux DJ de Chantal et de Vive, les Abeilles manquantes avant-hier. Je les ajouterai lors d’un article récapitulatif. Danièle en a fait un splendide également, très coloré… Je n’ai pas toutes les photos. Quelle émulation ! Et le mien est très grand, 2 m de côté, pour le lit de ma fille aînée qui vient de fêter son anniversaire (une Capricorne de plus), je vous en ferai une bonne photo pour le prochain article à ce sujet.
Quilts Météo
Ah quelle aventure que ce quilt météo ! Pour chacun qui l’a fait en 2020, cela restera un ouvrage très spécial, lié aux événements personnels de 366 jours mais aussi à cette année dont le fil rouge restera à jamais l’expansion mondiale du Covid19. Dans le groupe privé Facebook qui réunit à ce jour 712 membres, on voit une diversité extraordinaire d’ouvrages, tous plus beaux les uns que les autres. Les quilteuses font preuve d’endurance et de créativité ! D’ores et déjà, je peux vous annoncer qu’une exposition de quilts météo pourra se faire dans le Tarn, fin juin 2022, les modalités seront à finaliser avec les organisateurs. J’espère que nous aurons d’autres propositions car ces quilts méritent de voyager pour être vus et revus un peu partout !



Cerise sur le gâteau, des quilteuses ont entamé un quilt météo 2021 !
La Pause

Après avoir vu tant de belles choses, nous avons fait la pause Fika et nous avons évoqué l’assaut du Capitole, un traumatisme de plus infligé par un Président qui n’a cessé de nous navrer. Et nous avons encore bavardé, nous souvenant des inoubliables journées passées avec nos chères amies américaines LeeAnn, Jeanne, Tari, Betty – et j’ai distribué avec grand plaisir les calendriers que Betty a offerts aux Abeilles pour 2021. Betty, you will be with us in our ateliers! Thank you so much again 💗
Et la sécurité ? Nous ne sommes pas kamikazes (autre mot venant d’ailleurs), nous vivons toutes plutôt isolées, la plupart en maison individuelle à la campagne ou presque. La pause Fika s’est faite dans une autre pièce en remettant nos masques après chaque gorgée de thé. Notre département est actuellement relativement peu impacté, nous avons jugé raisonnable de nous revoir dans cette grande pièce où l’air circule bien.
S’il est reconnu que la peur et le stress affaiblissent les défenses immunitaires,
j’ose penser que notre rencontre vitaminée les booste momentanément !
Oiseaux de passage
Nous avons une bonne nouvelle qui, espérons-le, ne tombera pas à l’eau… La Ruche des Quilteuses est invitée à exposer en juin prochain à Lacaze dans le Tarn ! Ce sera un week-end très festif où chacun sera heureux de replonger dans une vie faite d’art et d’amitié. Nous ne serons pas seules, à l’appel de Christine Meynier et Cécile Milhau, Les Filles du Rouvray, les quilteuses passionnées qui travaillaient dans le premier magasin de patchwork de France, exposeront une belle sélection de leurs œuvres. Ce sera un grand événement, d’autant plus que cette année, de nouveaux lieux d’exposition ouvriront dans le village en cumulant les expositions 2020 et 2021, avec de nombreuses animations et surprises ! Alors réservez dès à présent votre dernier week-end de juin pour visiter le cœur de l’Occitanie, près d’Albi-la-Belle.

Pour remercier Les Amis du Château de Lacaze, l’association organisatrice de cet événement, nous allons faire un quilt pour une tombola. Son nom temporaire est Oiseaux de passage, car nous l’avons imaginé lors des passages des oiseaux migrateurs. Qu’on aime voir les oiseaux voler et parfois se poser en groupe dans la campagne, avant de les admirer repartir en nuée sonore… Un spectacle éblouissant !
Malheureusement, depuis 40 ans les oiseaux sont décimés eux aussi. Ces petits animaux à la fois familiers et merveilleux doivent désormais bénéficier de protections drastiques. L’écrin de verdure de Lacaze est un lieu idéal pour rappeler ces évidences. La première étape s’est passée hier, avec le choix de faire des oiseaux aux ailes en tissu Wax (batik africain) et au corps uni, en couture improvisée. Des Abeilles faisant des oiseaux, mais oui tout arrive !




Iktsuarpok, Gezellig, Fika, ces trois mots qui n’existent pas en français résument notre première journée de l’année ensemble. Ces mots (et ces illustrations) sont tirés du petit livre Lost in Translation d’Ella Frances Sanders, malheureusement pas traduit en français. Vous y trouverez une cinquantaine de petits mots tout mignons comme ceux-là !
Merci du fond du cœur pour tous vos vœux, je crois que je ne réussirai pas à répondre à chacun, veuillez m’en excuser. En revanche, je vais reprendre le chemin un peu oublié des réseaux sociaux et de nouveau alimenter mon blog.
Que la sérénité me soit donnée d’accepter ce qui ne peut être changé
et le courage de changer ce qui peut l’être
mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Marc-Aurèle
Que chacun réussisse à passer la meilleure année MMXXI possible !
Bonne année à tous, ici et ailleurs !
Katell et ses amies
Encore plus beau…
Maïté a immédiatement réagi à mon article sur la fêlure réparée qui rend plus fort, plus beau, sur la résilience… L’art du Kintsugi, vous en souvenez-vous ? Vous pouvez le retrouver par ici.
Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur.
Un mot permet d’organiser une autre manière
de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis :
la résilience, qui désigne la capacité à réussir,
à vivre, à se développer en dépit d’adversité.
Boris Cyrulnik
Nous avons chacun nos forces vitales, nos fêlures aussi, nos bonheurs et nos malheurs. Cette année 2020 est une épreuve pour beaucoup. S’exprimer par l’art est une aide inestimable !
Passez une bonne journée,
merci à Maïté de partager ici ce magnifique quilt symbolique,
Katell
Dès que j’ai lu l’article sur le Kintsugi, j’ai su que j’allais en faire un quilt : la symbolique du bol tout simple, réparé et plus beau encore, résonne en moi. Le bol est un compagnon de vie pour boire et manger de la manière la plus simple possible, comme le préconise la tradition japonaise, où chaque personne possède sa tasse à thé et son bol à riz correspondant à son âge, sa taille et son sexe (d’après Dominique Loreau, L’Art de le Frugalité et de la Volupté, Éditions Robert Laffont, 2009). Immédiatement, j’ai senti qu’était venu le moment de faire un quilt de bols, encore d’après Kaffe Fassett, qui décidément ne me quitte pas en ce moment (voir l’article précédent).

Je suis folle du BLEU. J’ai immédiatement imaginé tous mes bols japonais bleus, et je me suis à nouveau plongée avec délice dans mes chutes où j’ai déniché les bleus souhaités sans difficulté. J’avais même l’embarras du choix.
Chaque bol appliqué est souligné d’un point de tige gris à un fil.
Je me suis amusée à matelasser machine la silhouette du bol sur le pourtour après avoir cousu un faux passepoil rouge qui souligne tous mes bleus :
La symbolique de la résilience est dans le titre brodé :
Encore plus beau… Encore plus résistant… Encore plus précieux… Encore là !
Le bol central bleu uni réparé avec de la poudre d’or (kintsugi) représente ma fille.
N’est-ce pas le plus beau ?
La fêlure laisse passer la lumière !
Maïté
100 000 Chemises…
Maïté est au clavier pour cet article et le prochain !
100 000 chemises… 50 ans de bonheur
Avez-vous le souvenir de la marque 100 000 Chemises ? C’est que vous n’êtes plus toute jeune, comme moi ! C’était la qualité à la française appliquée aux chemises d’homme. Une marque, un savoir-faire, un patrimoine que nous avons laissé filer. Un de plus.
Pendant plus d’un siècle, des femmes ont coupé, cousu, repassé, plié bien plus que 100 100 chemises !
Yvan Bernaer, Nous, les 100 000 chemises (Éditions La Bouinotte)





Naguère, dans la plupart des villes françaises, il y avait un magasin 100.000 Chemises et les produits s’exportaient très bien. Les 30 dernières années, les chemises de Châteauroux étaient destinées à la marque britannique Burberry.
Vous allez vite comprendre le titre de mon quilt : j’ai hérité une belle quantité de chemises de mon amie Marie-Hélène qui sait que j’accepte tout textile recyclable. C’est elle qui m’avait offert le rouleau d’exercices que j’ai eu le plaisir de vous présenter après rénovation. En même temps, j’avais reçu quantité de chemises venant de son papa décédé à 101 ans.
J’ai sélectionné les rayures les plus colorées pour interpréter le modèle tiré du livre de Kaffe Fassett, devenu un grand classique :

Ce fut une jubilation de jouer et jongler avec toutes ces rayures et ces couleurs, tant et si bien que l’assemblage du top fut plus rapide que prévu (« avantage » du confinement !).
J’ai matelassé en suivant dans 95 % des cas la ligne des rayures (parfois la diagonale des petits carrés). Tout est quilté à la machine, maintenant que l’arthrose m’empêche de le faire à la main.
Je compte offrir ce patchwork à mon amie Marie-Hélène pour ses 50 ans de mariage le 27 février 2021. En attendant, CHUUUT !!
Je suis fière de ce deuxième recyclage des dons de mon amie. En ces temps oh combien difficiles, rien ne vaut de remuer ses doigts et ses méninges.
Une Abeille de la Ruche des Quilteuses,
Beebee Maïté
Connaissez-vous les rouleaux d’exercice ?
Aucun rapport avec un exercice de fitness, sinon celui des doigts et des méninges ! Bee Maïté nous raconte la belle histoire de la sauvegarde d’un pan de notre patrimoine.
J’ai hérité l’an dernier d’un touchant petit tas d’exercices de couture, tous de la même taille, venant du grenier d’un monsieur décédé à 101 ans, le Papa de ma plus ancienne amie.
Ces bouts de tissu étaient appelés à être assemblés harmonieusement en une longue bande dite rouleau de travaux manuels ou bande d’écolière.
C’était le temps où le prêt-à-porter n’existait pas, où chaque jeune fille apprenait à tirer l’aiguille quelle que soit sa condition sociale et où le métier de couturière était un débouché fréquent d’émancipation de la femme. Les magasins de mercerie et de tissus abondaient dans nos villes et jusque dans le moindre village, toute une économie tenue majoritairement par les femmes (un souvenir ému pour Annick et sa maman).
Ces apprentissages faisaient le tour de la plupart des techniques nécessaires pour s’occuper du linge de la maison, pour coudre des vêtements, pour embellir le nécessaire.
Si le rouleau d’exercices était populaire, on pouvait aussi coller les fiches textiles dans un cahier ou un album en les accompagnant d’un commentaire, ou encore les ranger dans une boîte.
Au XIXème siècle et une bonne partie du XXe, les jeunes filles de 11 ou 12 ans apprenaient au collège ou dans une école privée diverses techniques de couture, broderie ou tricot. Le travail était toujours remarquablement soigné.
On imagine mal aujourd’hui exiger la même chose de jeunes filles de cet âge.
L’enseignement de la couture au collège a cessé en 1965.
Les divers exercices assemblés arrivaient à constituer un rouleau pouvant atteindre 14 m de long (la longueur moyenne étant de 7 à 8 m). La bande que j’ai reconstituée fait 4,5 m de long.
J’ai trouvé particulièrement émouvant d’avoir entre les mains ces travaux si précieux et de les avoir sauvés d’un grenier où ils ne demandaient qu’à revivre. C’est chose faite.
J’y ai pris beaucoup de plaisir.
Mon rouleau est maintenant bien protégé dans la boîte ronde en lin que j’ai fabriquée.
Un beau souvenir des travaux manuels de nos aïeules, qui n’avaient jamais le droit de rester inactives !
Maïté
Maïté est un modèle de bonne humeur et d’humour même en temps difficiles, cette citation lui va donc bien, sur un fond de vœux brodés par Rieko Koga :