Estivales de Lacaze 2021 – Une mer cousue de couleurs

Initialement, la Ruche des Quilteuses devait exposer au Temple de Lacaze (81) cette année, mais pour y laisser l’exposition déjà prévue en 2020, on nous a attribué une « nouvelle » salle : l’église du village, Notre-Dame de Lacaze. Elle se trouve face au château, près de la mairie, avec une statue inattendue de Jeanne d’Arc au-dessus du portail :

Je n’y étais jamais entrée auparavant et n’avais aucune idée des possibilités d’exposition. Cécile Milhau nous avait parlé de lambris en bois permettant l’accrochage de petits quilts, d’un filin en hauteur pour ajouter quelques grands quilts… En toute décontraction, nous vînmes le jour de l’accrochage, nos coffres remplis de quilts et de baguettes, 2 escabeaux en prime. Nous découvrîmes une église un peu endormie, mais bien mignonne et visiblement rénovée par des travaux successifs.

C’est ici ! Au centre de l’Occitanie, bien sûr nous sommes bilingues 😊

Au fur et à mesure que nous installions nos quilts dans l’église, nous nous y sentions de mieux en mieux, comme si nous nous apprivoisions mutuellement. Je me suis rendu compte que les statues de chaque Saint de l’église renvoyait à une de mes tranches de vie, comme Sainte-Germaine de Pibrac, moi qui vis dans cette petite ville depuis 26 ans, ou la rare Sainte-Philomène alors que j’ai vécu rue Sainte-Philomène à Toulouse, et je pourrais continuer le jeu des correspondances, mais cela devient très personnel et sans intérêt pour vous !

Terminons avec l’architecture et l’art religieux de notre salle : plusieurs visiteurs du dimanche étaient des enfants du pays venus voter, et ils nous racontaient leurs souvenirs, le plus souvent leur mariage en ces lieux mêmes. Ainsi avons-nous appris que la voûte dont nous admirions le travail d’ajustement des pierres était peinte jusqu’à un passé relativement récent. Le plafond était plâtré, peint en bleu et parsemé d’étoiles comme souvent en Occitanie, puis fut ajoutée une Vierge. Le voici dans son état actuel, débarrassé du crépi, tel que nous l’aimons :

Vue sur la voûte du chœur de l’église, pendant la présentation de la conteuse Martine Viala.

Nous avons pris nos marques :

Le logo de ce blog, signé Kristine & Éliane, accueillait les visiteurs. La Ruche des Quilteuses, c’est ce blog, et aussi un groupe de 10 amies de l’Ouest toulousain. Notre groupe a été invité par Cécile Milhau à exposer cette année à Lacaze.

Le dimanche, sous les arcades de la mairie, à droite de l’église, se trouvaient Les Amis du Château avec les billets de tombola permettant de régler les frais des Estivales (1er Prix : les Oiseaux de Lacaze, quilté par Je Quilte pour Vous, le top est magnifié par un matelassage machine fantaisiste, inventif et parfait de Chantal Baquin !) et Neelam, nos amis aux tissus indiens artisanaux :

Pour rendre une longue histoire courte, c’est au cours des préparatifs de l’exposition, le lundi précédent, les quilts étalés sur les bancs, que j’ai eu l’idée d’y déployer nos plus grands ouvrages, comme cela se fait parfois en Amérique du Nord. Quelle aubaine d’avoir des bancs au lieu de chaises !

La mer de quilts ondulant sur les bancs a valu bien des Oh ! et des Ah ! de surprise !

Nous avons compté et recompté, nous avons pu exposer exactement 70 quilts, faits en trois ans, par nous dix. Et la présentation des quilts a suscité autant d’intérêt que les ouvrages eux-mêmes. L’effet était très intéressant, c’était une nouveauté dans le monde des expositions, du moins dans la région, à ma connaissance.

Un peu par paresse, beaucoup par conscience de leur relative inutilité dans ce cas précis, nous avons décidé de ne mettre aucune étiquette, mais les Abeilles étaient présentes en nombre pour manipuler les quilts pour mieux les montrer, pour attribuer à la bonne quilteuse chaque ouvrage, et surtout pour partager la joie de se (re)voir, même avec masque !

Nous avons pu regrouper un bon nombre de quilts faits pour BeeBook (y compris des quilts recalés, mais oui c’est arrivé pour diverses raisons !), puis rassembler nos nouveaux challenges : 7 Diabolical Jane sur les 8 faits par notre groupe et 8 à 9 Quilts Bavards (le dernier est arrivé dimanche), séries accompagnant nos quilts personnels très variés. La plupart des quilts furent présentés sur ce blog, mais nous en avions bien une quinzaine d’inédits que je vous montrerai en détail à la rentrée.

Avec les photos que je vous présente, on pourrait croire que personne n’est venu, l’église étant bien vide… c’est que lorsque nous avions de la visite, et ce fut tout au long des deux journées, nous étions trop occupées par l’accueil et nos discussions pour faire des photos !

Brigitte, notre chère Abeille de Dubaï, est de retour parmi nous ! Elle nous a bien fait rire, débarquant en tee-shirt et bandeau en imprimés Abeilles ! Elle présente ici un quilt moderne, sans molleton, en appliqué à cru (thermocollé) d’une réjouissante fantaisie, d’après un modèle de Laura Heine (Montana, USA). Tous ses quilts exposés ici sont quiltés machine et appliqués avec cette technique, quel changement de style ! Photo de notre amie Suzy ❤

Plusieurs personnes ont acheté BeeBook (livre de patchwork créatif édité par les Éditions France Patchwork), d’autres ont apporté leur exemplaire pour une petite dédicace. L’une d’elles prend particulièrement soin de son livre, admirez l’œuvre de la brodeuse :

J’ai été réellement touchée de voir cette belle pochette protectrice. Et c’est d’une personne que j’aime bien sur les réseaux sociaux, elle est toujours mesurée, agréable. Maintenant que nous nous sommes rencontrées, nous nous apprécions d’autant plus ! Et ce furent de multiples autres belles rencontres tout au long du week-end…

Nous avons exposé les deux derniers quilts que Kristine ou moi avaient créés et expliqués pour Les Nouvelles (magazine de France Patchwork). Nous dix sommes toutes membres de France Patchwork depuis des années et d’ardentes supportrices de cette association indispensable !

J’ai aussi exposé un de mes quilts préférés, celui du premier confinement, Ensemble malgré Tout. C’était précisément le titre du challenge sur les couleurs du forum FP (sur Facebook). Je l’avais déjà fait sur plusieurs ouvrages, j’ai piécé le titre pour rendre le quilt « bavard ». Le voici avec un ouvrage sur ce même thème, à 8 panneaux assemblés verticalement, très minutieusement travaillé par Christine, une visiteuse experte en art textile. Même projet, deux réalisations complètement différentes :

Bravo Christine du club de la Courtepointe de Castres ! (voir commentaires)

Je reviendrai sur ce que nous avons appelé les quilts bavards à la rentrée, notre amusement de ce début d’année 2021, mais vous pouvez déjà les voir en visionnant les deux vidéos de Kristine qui a fait le tour de l’expo samedi, armée de son smartphone. Bonne visite virtuelle et à bientôt pour le dernier article de la saison !

Vidéo 1

Vidéo 2

A très vite pour quelques lectures estivales !
Katell

Encore merci à toutes celles qui ont posté des photos sur Facebook ou m’ont envoyé des fichiers, j’ai largement pioché dans vos trésors !

La relève chez les jeunes quilteuses

Quand on est passionné par une activité ou des idées, rien de plus triste de craindre de faire partie de la dernière génération, que notre centre d’intérêt mourra avec nous, d’être le dernier des Mohicans et que tout semble perdu…

Je suis le dernier des Mohicans, dit Uncas, ultime descendant de son ethnie amérindienne…

Je le vois depuis des années, la vie de club de patchwork ne convient que rarement aux jeunes. Pour que l’art du patchwork continue après ma génération – je viens de célébrer mes 60 ans, au cas où vous vous posiez la question – il faut des tissus, des modèles qui leur conviennent… et des formations adaptées.

C’est vers l’Ouest que je regarde aujourd’hui ! Vers ma chère Bretagne, naguère si traditionnelle, riche de cette culture celtique qui m’habite toujours, où les personnes combatives, travailleuses et innovantes n’ont jamais manqué.

Bien sûr, beaucoup de villages du nord-ouest de la Bretagne se disent être le village d’Astérix…y compris celui de ma famille maternelle, Cléderix !

Dans le domaine du patchwork, deux jeunes femmes se distinguent pour parler avec les codes de leur génération. L’une est du côté de Rennes, l’autre près de Douarnenez.

Nadège de Patchwork Facile

Nadège a créé, comme cela se fait aux États-Unis, un site avec blog, Instagram, chaîne YouTube, un cadeau de bienvenue et plus si affinités : quel peps ! Elle s’est donné comme mission de faire venir les jeunes femmes au patchwork car :

Le patchwork, c’est le meilleur virus de tous les temps!
Nadège, Patchwork Facile

J’aime la présentation fine qu’elle fait d’elle-même et du monde du patchwork actuel, avec nos têtes de plus en plus blanches mais toujours le sourire bienveillant de celles qui allient passion et convivialité (voir sa présentation ici). Elle est une des rares jeunes femmes à assister à des JA !

Avec elle, les plus jeunes que nous peuvent découvrir le patchwork, apprendre les techniques et aussi les aspects culturels, les tendances, le tout vite et bien, en passant par les codes de sa génération : toutes les infos à disposition sur ordi !

Avec Nadège, tout devient simple et clair comme l’eau de ma plage préférée :

C’est Kerfissien à Cléder, la plage de toute mon enfance, où j’ai escaladé mille fois ces rochers, où cette petite maison de douaniers enrichissait mes rêves d’aventures comme dans Le Club des Cinq…

Nadège maîtrise évidemment l’informatique bien mieux que moi et les vidéos font partie de son univers de communication. Hier, j’ai reçu un fantastique cadeau de sa part, cette vidéo de plus de 5 minutes présentant mon livre :

Nadège, j’ai admiré ton esprit de synthèse associé à un visuel très agréable. Mille mercis ! Tu as tous les atouts en main pour inoculer le meilleur virus de tous les temps aux plus jeunes générations : tous mes vœux de réussite !

A noter : il ne reste plus que quelques exemplaires en vente sur le site France Patchwork, BeeBook sera bientôt collector😀

Alice de Blossom Quilt & Craft

J’ai pour Alice beaucoup d’admiration, comme pour tous ceux qui osent vivre leur vie hors des sentiers battus sans y perdre leur âme. Elle a osé partir au bout du monde pour voir autre chose, au moment le plus propice : la vingtaine. On a généralement la santé, l’énergie, la soif d’apprendre, la capacité de s’adapter, pas encore d’enfant… Voyager est la meilleure école de la vie et tant pis pour les parents inquiets ! Je sais de quoi il en retourne, j’ai à la fois été jeune femme sur les routes et maman de voyageuses ! Vous pouvez retrouver son histoire en remontant le temps sur mon blog : Alice.

Alice est à présent à la tête d’une petite entreprise, Blossom Quilt & Craft, qui vend exclusivement des tissus de la marque AGF (Art Gallery Fabrics). Ils sont aussi jolis en patchwork qu’en vêtements. Et comme nous sommes reliées par le fil de l’amitié et de connexions mystérieuses, nous avons enfanté notre bébé de papier la même année ! Je confie à Nadège, qui le fait si bien, la présentation d’Alice et de son livre :

Nos ouvrages de patchwork colorent la vie, utilisons-les au quotidien!
Alice, Blossom Quilt & Craft

Ces deux jeunes femmes veulent inciter les femmes actives à découvrir leur puissance créative en les aidant à jouer avec les tissus, en leur donnant les clés techniques, pas si difficiles à acquérir. Bravo les filles, je suis de tout cœur avec vous !

Je me sens bien avec ces jeunes femmes, comme je le suis avec Émilie de Neelam ! Elles me réconfortent, je sais qu’avec elles l’avenir du patchwork est assuré en France.
Si des jeunes autour de vous manifestent de la curiosité envers notre art, n’hésitez pas à leur donner les liens vers Nadège, Alice et Émilie !
Portez-vous bien, restez positive et passionnée,
Katell

https://twitter.com/celine29m https://www.mifuguemiraison.com/fr/bretagne-finistere-voyage-velo/

Nous avons 10 ans 🍀 4e jeudi, déjà !

Voici la dernière semaine célébrant une décennie d’articles pour moi, et une décennie de créations, de commerce de tissus, de broderies et de matériels artisanaux divers pour Neelam. Vous avez pu mieux connaître cette entreprise créée par Émilie, secondée par son compagnon Damien et par ses parents, au cours de ce mois-ci. C’est une découverte pour certaines, et j’en suis très heureuse !

Pour nous, ce sont surtout 10 ans de communications, d’échanges et de rencontres. Nous en parlions ensemble, c’est bien le facteur humain qui nous porte et nous importe.
En résumé, l’important, c’est vous !

Émilie et moi avons beaucoup de centres d’intérêt communs, et les cultures amérindiennes en font partie. Elle connaît mieux la partie hispanique, et moi la partie anglophone. La vision du monde de ces Peuples Premiers, comme l’esthétique de leur artisanat, c’est un tout qui nous attire, et donc le thème de cette dernière semaine. Émilie vous offre un très beau cadeau pour clore ce mois anniversaire sur son blog, en plus du tirage pour gagner un exemplaire de mon livre BeeBook (Éditions France Patchwork). Quant à moi, je vais poursuivre l’inspiration amérindienne qui me porte depuis la semaine dernière avec My Happy Place.

Suite et fin de My Happy Place

La semaine dernière, j’ai voulu utiliser des tissus Neelam avec des triangles, de la soie, et aussi un fond noir, tout ce que je ne pratique pas habituellement – j’avais juste un terrain de connaissance, les bandes de tissus ! Les contraintes aident à sortir de nos habitudes, ce qu’on appelle notre zone de confort dans le développement personnel. Oser faire de l’improvisation correspond bien à ces étapes :

C’est un schéma classique qu’on retrouve un peu partout ! Celui-ci comporte quelques explications supplémentaires, c’est pourquoi je l’ai choisi.

La bande décorative du bas

Partout se trouve de l’inspiration pour qui sait la voir. Mon panneau méritait plus d’ornements selon mon goût. J’imaginais une bordure en haut et en bas, de style seminole (ici articles Seminole) pour rester dans l’esprit amérindien. Puis un sac de ma fille m’a menée vers un nouveau dessin.

J’ai cousu une bande comparable, très haute (de 14 cm), mais à l’œil, c’était bien trop massif. Elle est devenue de 7,5 cm de haut cousu, c’est suffisant.

La bande décorative se fait en commençant par deux rectangles noirs qui se trouveront sur les bords droit et gauche à l’extérieur – je couds 2 fois la même chose, avec des bandes diverses de tissus, soies et cotons, posées en chevron (comme un demi-log cabin). Désolée, je n’ai pas fait de photo en cours. Pour le centre, j’ai fait une sorte de sablier bleu sur fond noir, sur lequel j’ai appliqué au coton perlé le dernier chevron de chaque côté. Pas orthodoxe, mais qui le sait à part vous ?

La Lune est là

J’ai renoncé à faire une bande similaire en haut, mais j’ai souhaité ajouter une présence. La pleine Lune m’a déjà inspirée en patchwork (ici La Lune Blanche) ; cette fois, ce sera en appliqué inversé, avec la technique cousine du passepoil ou de la parementure, déjà explorée ici (Liberty Rose) et là (Il y a des fleurs partout…).

Le diamètre a pris du temps à se définir, j’ai finalement choisi 8 cm, dessiné sur bristol à l’aide d’un verre. Pour sa position, j’étais limitée par la couture de la bande additionnelle du ciel.

Esquisse de placement de la Lune avec un rond de bristol

Endroit contre endroit, j’ai mis un carré noir de 10 cm sur lequel j’ai marqué le cercle au Hera Marker (Clover), puis j’ai cousu sur la trace, évidé le centre et forcé le bord du carré à aller derrière. Il faut un peu de persuasion, de repassage mais on y arrive.

Je pose ensuite le carré de soie blanche thermocollé derrière. Le tout est visiblement maintenu par un point avant au fil de coton blanc.

La forme du quilt

Ce projet est la sœur – ou le frère ! – du beau cadeau préparé par Émilie, nous nous sommes fait des suggestions, l’une à l’autre, ces projets ont mûri avec des idées mises en commun, dès la première semaine. Ainsi, nous partageons la forme de l’ouvrage. Nous avions aussi envisagé un accrochage avec des pattes et un bâton, mais chez l’une comme chez l’autre cela alourdissait inutilement. Je suis allée jusqu’au bout de l’idée lundi, mais la Lune perdait de son éclat avec tout cela au-dessus d’elle… La nuit, et en l’occurrence la pleine Lune du 27 avril, portant conseil, j’ai tout décousu mardi matin. Je ne le regrette pas !

En ce qui concerne la forme du quilt, j’ai fait une coupe à 45° puis une autre verticale, la même chose à gauche. N’oubliez pas que je suis gauchère, spontanément je commence à droite, mon cutter est posé à gauche, etc.

La bordure décorative des côtés

J’ai coupé dans ce beau tissu imprimé Neelam une bande de 4 cm, cousue uniquement sur les côtés verticaux. Pour suivre la forme originale suggérée par Émilie, j’ai commencé par la petite partie verticale du haut, puis j’ai simplement cousu la suite à 45° en « mangeant » une bonne partie de cette première partie. Pour l’angle suivant, j’ai mis l’aiguille en position basse pour pivoter et suivre la couture vers le bas. Le pli sera cousu au fil noir à la main.

Angle droit
Angle gauche

Le quilting au coton perlé et au fil noir

Ma première idée était un quilting machine de ligne parallèles et verticales au fil noir. Mais je craignais d’éteindre un peu la lumière des tipis ! J’ai donc préféré sortir mes cotons perlés et quilter en prenant les décisions successivement : d’abord la porte d’un tipi et son contour, puis une bande intermédiaire pour le bon maintien, en changeant de couleurs.

Je quilte avec diverses couleurs de coton perlé et avec du fil noir, pour un bon maintien général. Travail en cours.
Voici, dans une jolie boîte de gâteaux andalous, mes cotons perlés, à côté le fil à quilter noir et le Hera Marker pour tracer quelques lignes (courbes du ciel, droites sous les tipis…)

Et le ciel ? J’ai hésité à mettre des miroirs indiens ou « shishas » de chez Neelam (voir BeeBook pages 76 et 96) qui feraient de belles étoiles, mais je n’en avais plus et, confinement oblige, je ne voulais pas aller en chercher chez Émilie (un peu plus de 10 km nous séparent). Des tableaux que j’ai sous les yeux chez moi (ici : Je n’aime pas le jaune) m’ont donné l’impulsion pour un ciel différent. Oh je suis restée bien plus discrète que Van Gogh ! Je pensais prendre du fil jaune, mais j’ai choisi du bleu ciel et du turquoise…

L’esquisse des lignes se fait avec un Hera Marker, le dessin reste un temps, sans abîmer le tissu.

Les finitions en bordure invisible

Comme j’avais mis une bordure décorative imprimée sur les côtés, j’ai terminé mon quilt avec une bande qu’on ne voir qu’au dos. Cette technique, que j’appelle la finition invisible, est détaillée dans BeeBook p.143 et j’en avais déjà parlé ici (To Face a Quilt).

My Happy Place, c’est ici !

My Happy Place, Katell, fini le 28 avril 2021. Et encore, dois-je vous le dire ? Il manque quelques contours de tipis à quilter !!

C’est ainsi que se terminent quatre semaines avec Neelam pour célébrer nos 10 ans, quatre rendez-vous chaleureux, avec tant de gentils messages de votre part, merci !

Vous savez dorénavant où acheter les articles Neelam, sur leur site, avant de les retrouver dans les Salons… C’est ce que nous espérons ardemment, retrouver les joies de notre vie d’avant, même si c’est au prix du port du masque au long cours, le maintien des distances, de vaccinations successives… Nous ne pouvons pas attendre indéfiniment que le coronavirus disparaisse, nous pouvons en revanche nous adapter aux circonstances, autant que possible. Si de nombreuses manifestations sont annulées, j’ai la confirmation récente du maintien des expositions à Lacaze (81) les 26-27 juin, du Carrefour Européen du Patchwork (Sainte-Marie-aux-Mines) du 16 au 19 septembre et Pour l’Amour du Fil à Nantes (29 septembre – 2 octobre). Neelam et moi serons à ces trois événements, pour moi en expo avec mes amies à Lacaze, en commissaire d’exposition des quilts météo en Alsace et en visiteuse avec Kristine à Nantes. Je me réjouis tellement de ces projets !

Voyons les choses positivement : nous avons profité de ce mois de confinement de 10 km pour enrichir la célébration de nos 10 ans : ce qui a été annulé ou reporté nous a donné du temps pour préparer ces quatre jeudis. Personnellement, cela a renforcé l’amitié que j’éprouve pour Émilie et j’ai confirmé le pouvoir de séduction de ces tissus artisanaux.

La semaine dernière, vous avez répondu à la question du patchwork et quilting main ou machine sur le blog de Neelam. Vos réponses sont très intéressantes, avec bien plus de sagesse et de discernement que ce que j’ai pu lire ailleurs, la diversité est naturelle ! Pas de bonne ou de mauvaise réponse, et comme précédemment, 3 gagnantes ! Bravo à elles et bonnes créations avec Neelam et BeeBook !

Ce rosier liane fleurit en avril, il est si beau ! Très exubérant, il colonise une arche dans le jardin. Autre avantage : il est rigoureusement sans épine ! Il s’appelle le rosier Banksiae Lutea et se bouture très facilement. Pour une fille qui croyait ne pas aimer pas le jaune… On ne finit pas de se découvrir !

Retrouvez la nouvelle œuvre d’Emilie et le 4e tirage au sort par ici, avec l’évocation d’une philosophie de vie que nous apprécions toutes deux, encore un point commun entre Émilie et moi !

Une invitée inattendue lors de la séance photo. Le tissu noir surexposé n’est pas beau ici, mais vous voyez des détails !

Des contraintes familiales m’obligent à faire une pause de blog
pendant quelques semaines. Rien de grave, juste des obligations qui prennent du temps.
Mais après avoir célébré ces 10 ans avec autant de joie, je ne vais pas m’arrêter ainsi !
Alors à bientôt, et continuons à prendre des précautions,

car attraper le Covid n’est vraiment pas une partie de plaisir.
Votre amie abeille quilteuse,
Katell

Nous avons 10 ans 🍀 3e jeudi

C’est le 22 avril 2011 que j’ai créé ce blog ; un an après, je me rendais compte que c’était Le Jour de la Terre depuis 1970, une belle coïncidence. Cette année, c’est le jour choisi pour le départ de la Mission Alpha : Thomas Pesquet et trois autres spationautes partent pour une nouvelle Maison à plus de 400 km de la Terre ! A 12 h 11 si tout est nominal, le décollage aura lieu. Report à demain 11h49 ! Nous leur souhaitons une pleine réussite pour ce voyage et, à notre compatriote, autant de passion du partage que lors de son premier séjour. Même si on peut parfois s’interroger sur l’intérêt de la conquête spatiale (ce qu’il aborde et justifie ici), le génie humain impressionne, Thomas Pesquet lui-même suscite l’admiration et il est un formidable ambassadeur de la cause scientifique. La science nous sauvera-t-elle du bouleversement climatique et des perspectives alarmantes ? C’est la vision optimiste de notre avenir.

C’est une phrase que j’aime bien et qui pourrait convenir à Thomas Pesquet qui est aussi grand sportif, aviateur, musicien… mais cette « citation » n’existe pas dans le livre ! Ah les facéties de notre monde digitalisé…

Thomas Pesquet est parfois appelé Le Petit Prince, avec son visage enfantin et son regard bienveillant…

Aujourd’hui, nous aussi avons la tête dans les étoiles car c’est toujours la fête du patchwork avec les 10 ans de Neelam Textiles du Monde et de La Ruche des Quilteuses ! C’est notre 3e jeudi sur 4, 4 semaines d’idées de patchwork et de cadeaux, une collaboration fructueuse entre Neelam et moi, rien que pour vous faire plaisir !

Changeons de style : j’ai choisi de vous faire suivre mon cheminement créatif sur un projet – un tout autre chemin de traverse 😉 que la semaine dernière ! Ce n’est pas tant pour que vous reproduisiez le modèle, que pour montrer comment une idée de départ peut aboutir à un quilt – et tant pis parfois pour l’orthodoxie du travail !

Ayant coupé beaucoup de carrés les semaines précédentes, j’ai décidé d’aller cette fois vers des bandes et des triangles. Pour mon ouvrage de la semaine, mes inspirations sont à la fois du livre de Gwen Marston & Cathy Jones et celui de Nicholas Ball (ci-dessous son livre et 2 de ses quilts aux triangles).

Quels quilts exceptionnels ! Je vous recommande chaleureusement ces deux livres.

Parfois on entend ou on lit cette question : à quoi servent tous ces quilts ? La meilleure réponse est :

C’est véritablement utile puisque c’est joli.
Le Petit Prince, Saint-Exupéry
(chapitre XIV)

Les quilts de triangles de Nicholas Ball me font penser aux cabanes que je vois dans la forêt, bâties avec des branchages.

Dans la forêt près de chez moi, certains endroits sont toujours enchanteurs, quelques sentiers sont, en ce moment, bordés de genêts et d’asphodèles. Ici, la biodiversité s’éloigne mais on s’amuse quand même, on fait des cabanes !

Refuges triangulaires aussi, les tipis bien connus des Amérindiens nomades des Grandes Plaines.

Tipis des Shoeshones, vers 1900.

Que vais-je faire de ces images inspirantes ? Et comment utiliser en même temps des tissus Neelam d’une nouvelle manière ?

Improvisation : My Happy Place

Pour sortir de mes habitudes, j’ai demandé du tissu noir teint artisanalement et quelques coupons de soies claires (toujours de chez Neelam) à Émilie et j’ai réuni mes bandes de tissus Neelam, restes d’autres ouvrages.

Encore et toujours le plaisir de créer avec ces tissus nomades, éthiques et artisanaux !

Tradition et modernité, des impressions anciennes et récentes sur coton, associées à la brillance d’une soie. Tissus et photo Neelam

Commençons par la coupe de quelques triangles de soie renforcés au thermocollant, puis cousons un « toit » avec des bandes de coton. J’ose, j’avance et on verra bien !

J’ai thermocollé un parallélogramme pour découper deux triangles dans ce bout de soie.
Sur 2 côtés des triangles de soie, je couds des bandes sans prendre la moindre mesure. Tout est décidé visuellement : « est-ce que ça va comme ça ?« , si oui, j’avance ! Décision : le 3e « toit » est toujours un imprimé sur fond noir. Faire ces tipis, c’est rapide et ludique puisque je souhaite avoir des triangles qui vivent leur vie, irréguliers s’ils le veulent !

D’habitude, je n’entoile pas les tissus de coton Neelam, contrairement à beaucoup de monde (y compris Émilie pour ses panneaux muraux). L’entoilage facilite le maintien des tissus. En général, je me contente du repassage et, éventuellement, de ma bombe d’amidon. A chacun ses préférences ! Cependant, la soie s’effiloche facilement, je passe donc par cette étape avec un thermocollant non tissé blanc pour tissus légers, de quoi découper 2 triangles par couleur. Mon projet est de faire 12 ou 13 triangles pour en sélectionner 10, pour les 10 ans.

J’ai trouvé un beau reste de molleton sur lequel je dispose mes tipis. On les croirait dans une prairie enneigée ! Parfois, je fais les choses à l’envers, cette fois-ci c’est le molleton qui me montre le chemin du format du futur quilt.

Ma disposition est bien irrégulière, comme le sont ces tipis… Vais-je encadrer chaque tipi de tissu noir pour arriver à des rectangles comme Nicholas Ball ? Vais-je les mettre en rangées comme un quilt du livre de Gwen Marston ? Les tipis virevoltent pour trouver leur place et le placement est trop irrégulier pour suivre le montage de Nicholas (ajouter du tissu de fond pour que chaque tipi soit dans un rectangle) et j’ai envie de conserver le chevauchement des rangées. Il va donc falloir innover !

Finalement, je crois que le village va avoir 12 habitations au lieu de 10, juste parce que🙃. Cette disposition suppose quelques cogitations pour arriver à mes fins ! Plutôt qu’un découpage complexe de triangles noirs de fond et une multitude de coutures partielles, j’opte finalement pour une succession de bandes de tissus de fond noir découpées horizontalement. La hauteur de chaque bande noire sera en fonction de la hauteur entre deux bases de tipis. En conséquence, j’appliquerai les deux autres côtés du tipi à la machine. Je n’ai encore jamais vu cela, mais c’est ma solution, simple et très rapide !

Chaque tipi est repassé, les deux marges de couture rentrées et la pointe bien préparée. La base reste « à cru » et sera prise dans les coutures de bandes noires.
Je commence le montage par le haut. Sur une première bande je pose mon tipi le plus haut au bon endroit, la base alignée en bas et les marges de couture des côtés repassées à l’intérieur. Je pique les deux côtés à 1 mm du bord. Je replace le tipi et sa bande noire à sa place sur le molleton (photo). Je mesure l’écart entre la base du prochain tipi et celui-ci : 12 cm environ. Je coupe donc une bande noire de 12 cm pour la prochaine étape.
Je vais coudre ces deux bandes noires endroit contre endroit, emprisonnant la base du tipi du haut. Les tipis suivant seront appliqués après et déborderont de la bande de 12 cm. Ils sont pliés ici, juste pour la démonstration.

Au fur et à mesure, je vais descendre, avec un ou deux tipis à mettre par étage.

L’improvisation est une suite de décisions à prendre.
Ktl

Voici le montage final, photographié le lendemain au lever du soleil :

Ce sont finalement 10 bandes noires qui me sont nécessaires pour monter les tipis comme je veux.

Ce top n’est pas fini, je souhaite lui ajouter une bordure originale, une décoration supplémentaire… Ce sera pour la semaine prochaine !

J’ai trouvé un nom à ce projet : My Happy Place, qui signifie mon endroit préféré, mon coin de paradis, mais aussi mon jardin secret, mon monde heureux… Faire une improvisation et évoquer les peuples premiers des USA, c’est bien My Happy Place à tous égards… Je leur dois tant, une autre compréhension de l’Histoire qu’on nous raconte, la découverte d’une sagesse oubliée, une vision du Monde dont nous devons nous rapprocher… Il n’est pas question de régresser, mais de gagner en sagesse.

Tout comme l’arbre a besoin de ses racines pour grandir,
nous avons besoin des peuples autochtones pour écrire le monde de demain.
#loveplanet

La Terre, notre Happy Place à tous

Et mon esprit retourne vers Thomas Pesquet qui va observer notre Terre à 400 km d’altitude pendant 6 mois. Si belle, si forte, si fragile, si unique.

Voir la Terre de haut et constater cette fragilité, ça fait beaucoup réfléchir.
Thomas Pesquet

Jean-Pierre Goux, que je suis sur les réseaux sociaux avec attention et que j’ai déjà évoqué deux fois sur ce blog, a créé une ONG appelée One Home – Une Maison. Il souhaite, par l’overview effect, la vision de notre planète vue de l’Espace, émouvoir l’humanité, comme elle bouleverse profondément presque tous les astronautes (USA), cosmonautes (Russie), spationautes (Europe)… Elle incite à une prise de conscience de ce non-choix : nous n’avons pas d’autre planète où aller vivre, donc il est absolument nécessaire de prendre soin de la nôtre. C’est une évidence, c’est comme les jolies paroles du Petit Prince que JP Goux et Thomas Pesquet affectionnent tant, qui résonnent fort en nous. Mais attention aux fausses sources !…

Désolée, encore une fausse citation !!!

Avec l’art, y compris l’art textile bien sûr, nous résistons à la standardisation de notre monde, nous mettons de la poésie dans nos vies. Que la Terre devienne notre Happy Place à tous, encore plus que dans le passé ! Mais cela ne viendra pas tout seul et sans effort, il faut se bouger pour que l’aventure humaine continue, et qu’elle soit joyeuse.
C’est pourquoi, après avoir dévoré Le Siècle Bleu de JP Goux, j’attends avec confiance son futur livre La Révolution Bleue. Je serai sans doute une de ses premières lectrices à sa sortie, et je vous en parlerai !

Pour la troisième fois, tentez votre chance chez Neelam ! Les trois gagnants de la semaine dernière sont cités par ici en fin d’article. En ce mois anniversaire, nous vous offrons livres et tissus pour entretenir VOTRE Happy Place ! Suivez ce lien, et bonne chance ! Outre la possibilité de participer au tirage au sort, vous découvrirez comment travaille Emilie, styliste de formation, et d’où vient sa connaissance du patchwork… Neelam, c’est une affaire de coeur !

Un logo créé par Émilie de Neelam, qui symbolise notre Happy Place :
la joie que nous offre notre art et le bonheur de nos liens d’amitié !

Avec patience et confiance,
espérons des jours meilleurs
et la préservation de notre Terre, notre Happy Place à tous.
Mais surtout, Happy Quilting !
Katell

Le sashiko de Caro

Il y a quelques années au Salon des Tendances Créatives de Toulouse, Caroline avait été séduite par un kit de sashiko (broderie japonaise). Dans une petite pochette, le tissu indigo, le fil écru, la longue aiguille et de petits ciseaux l’ont suivie partout en voyage, en famille, chez des amis… Tout le monde a vu Caro tirant l’aiguille ! Parenthèse méditative, point par point, Caro avançait son ouvrage.

Un jour, le sashiko fut fini ! Soulagement bien sûr, mais aussi un petit pincement au coeur… Qu’en faire ?

Caroline voulait le voir au quotidien, et les dimensions l’ont guidée vers la création d’un dessus de table basse. Il fallait une bordure. Impossible de retrouver le même tissu indigo presque noir, alors elle a choisi un tissu fleuri bleu qui va aussi bien avec le sashiko qu’avec son intérieur. Et elle me téléphona.
Quel plaisir de se parler et d’apprendre qu’elle avait fini son sashiko !

On a échangé des idées, avec le support des photos qu’elle m’a envoyées. Le projet a mûri de part et d’autre. Finalement, la bonne idée de bordure était dans BeeBook :

Pour encadrer le panneau de sashiko, quoi de mieux qu’une symétrie japonisante, comme dans ce quilt ?
Ce montage est expliqué dans « Petits secrets entre amies ».

Ayant (bien sûr !) BeeBook chez elle, Caroline a préparé les bordures, en ajoutant auparavant une petite bande contrastée écrue pour éclairer discrètement l’ensemble, de la couleur du fil de sashiko.

Assemblage d’une bande de 2,5 cm à la bordure fleurie
Couture de la bordure sur le tissu indigo
Bordure à la japonaise terminée !
Point de quilting spécial de sa machine à coudre Pfaff.

Nous nous sommes rencontrées pour la bordure de finition. Immense plaisir malgré nos masques !

Le quilting se résume actuellement au cadre, Caroline devra faire quelques lignes de quilting parallèles sur la bordure fleurie avant tout lavage et si cela s’avère nécessaire, faire des points marine invisibles à chaque intersection de sashiko. Finalement, Caroline a vu qu’il fallait laisser seulement 5 cm sur les 9 cm prévus en bordure par rapport à sa table, ce qui nous a permis de profiter du tissu excédent pour faire un simple retour du tissu bleu, au dos. Nous avons préparé tout ceci ensemble avec un faufil à la machine (longueur de point 6), il lui restait à faire l’ourlet au dos, à la main, à la maison, + un surpiquage de quilting.

Il y a juste suffisamment de tissu pour faire un ourlet au dos. Vous voyez une couture de maintien du tissu de dos au point très long (6) qui sera enlevée après la couture à la main.
On peut vous le dire, Caroline avait un peu oublié comment on fait un quilt et elle avait quilté sans le tissu de dos (juste le top + le molleton). Après l’ourlet, Caro a ajouté une couture droite sur son point de quilting fantaisie. On apprend de ses erreurs !

La semaine dernière, j’ai reçu des photos de ce projet terminé : bravo Caroline !

Un bel intérieur à la fois chaleureux et zen !

Toutes deux, nous ne nous voyons pas très souvent, mais nous avons quantité de beaux souvenirs ensemble : sa venue dans mes cours de patchwork de débutante pendant sa seconde grossesse, plusieurs rencontres chez moi, par exemple avec Betty de Floride, et aussi dans sa très belle maison, une ferme rénovée à Pibrac devenue lieu de festivités, de séminaires et chambre d’hôtes (La Garoffe), avec un jour, la récupération d’un essaim d’abeilles par nos maris, et, last but not least, une séance de photos pour BeeBook !

Les activités ralenties de cette année lui permettent d’expérimenter de nombreuses activités créatives avec beaucoup de couture, des bijoux, du miel, des objets à base de cire d’abeille… C’est la touche de Caro, toujours active et pleine de bonnes idées !

Avec la cire et le miel de ses abeilles et quelques ingrédients, tous naturels, Caroline se lance notamment dans la fabrication de savons. Elle m’en a offerts, faits dans de très jolis moules, et ils sentent divinement bon !

Et quand nous pourrons de nouveau circuler en toute sécurité, nous organiserons des stages de patchwork chez elle… Des projets, toujours !

Belle journée créative,
Katell

Le confinement a du bon 🙃

Quand je vois des acteurs fumer, je sais que le film a des chances d’avoir plus de 40 ans ; désormais, voir de simples accolades, les trottoirs bondés et tous les rassemblements nous font dire : c’était le monde d’avant. Quand nous aurons de nouveau le droit de sortir, que seront nos échanges avec un masque ? Après le choc de l’enfermement viendra peut-être aussi la peur de sortir et de se mêler à la foule ; le confinement nous perturbe sans doute plus profondément qu’on ne le croit.

Mais au cœur de l’isolement forcé, des quilteuses qui ont la chance d’être exemptes de travail à l’extérieur et en bonne santé s’en donnent à cœur joie ! Du temps à longueur de journée pour s’adonner à son projet, sans devoir tout ranger après quelques heures, sans majeure perturbation… Forcément, l’ouvrage avance !! 

Alors voici de nombreux nouveaux ouvrages tous azimuts et un long article pour vous distraire.
Installez-vous confortablement, vous avez le temps !

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Voici les plus récentes photos d’ouvrages BeeBook, de Josette Glée :

Une bien jolie version du village de Sophie Zaugg, elle-même inspirée par le peintre Paul Klee.

On a bien du mal à arrêter une quilteuse : après s’être cassé le bras, Josette a fait sa rééducation en réunissant des bouts de tissus pour en faire une crapaudine !

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Manuela Dupuy m’a transmis le modèle à faire en appliqué de l’iconique dessin du pouvoir des femmes (girl power), recyclé récemment par les Couturières Solidaires de France. 

L’émancipation des femmes passe par cette affiche aux USA !

Un appliqué sur un tee-shirt, modèle trouvé par Manuela sur Pinterest… On peut lui mettre un masque si on veut !

Rappel de la bannière des Couturières Solidaires de France, voir par ici.

Il faut encourager Manuela qui vient de faire son premier top, quelle réussite ! Brillamment coachée par Myriam Brouard, elle est bien partie pour devenir une quilteuse passionnée. Saurez-vous lui conseiller un motif sympa de quilting à la main ?

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Marie-Michèle, une grande amie de Maïté, a terminé un modèle de Kaffe Fassett, lui-même inspiré d’un quilt antique britannique conservé au V&A Museum de Londres. C’est un superbe modèle qui m’a aussi séduite, j’ai le mien dans un carton, toujours à l’état de top… Il faudra que je le fasse quilter après le confinement, c’est tellement dommage qu’il reste endormi dans son coin. Le quilt original a été reproduit par Marie-Françoise Grégoire et a obtenu le label envié de Quilt de Légende, voir mon article à son sujet par ici.

Contrairement à moi, Marie-Michèle a eu, elle, l’envie et le courage de le quilter à la main, dès lors elle a le bonheur d’en profiter !

Photo du modèle dans le livre paru en 2005. Je me souviens avoir acheté mon exemplaire chez Martine Cugny, à Quilt & Patch à Toulouse.

Top en cours de montage, j’apprécie la variété des délicieux tissus vintage.

A la faveur du confinement, ce magnifique quilt est FINI !

Bravo Marie-Michèle !

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De tout temps, les quilteuses ont tenté de maîtriser un phénomène bien mystérieux : la multiplication des chutes de tissus. Plus on les utilise, plus on en a. Comme il faut du temps pour trier, couper, coudre, le confinement est l’ami providentiel inattendu de nos tiroirs qui ne demandent qu’à être allégés.

Les quilteuses sont des magiciennes. Plus elles utilisent des restes de tissus, plus elles en ont.

Les quilts de scraps (chutes de tissus) sont les stars du confinement. Mais n’oublions pas, nos amies commerçantes vendent toujours des tissus via internet, aidons-les à survivre.

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Nicole Dewitz fait de nombreux quilts de bébés, qu’elle fait distribuer là où on en a besoin. Voici son ravissant petit dernier avec de beaux tissus bleus :

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Quant à Andrée Traversez, elle a momentanément délaissé ses wax (voir ses quilts dans BeeBook) pour utiliser au maximum ses autres chutes de tissus. Ce quilt est un cadeau pour un bébé, une petite Camille.

Avant le confinement, le top était en morceaux, nous avions vu ensemble que ses blocs avaient plus d’allure en mettant systématiquement les couleurs froides en vertical et les couleurs chaudes horizontalement.

Ravissant quilting à la main, là encore ! Le dos est aussi beau que l’endroit.

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Et Kristine ? Telle qu’on la connaît, elle ne risquait pas de rester à ne rien faire… Comme toujours, elle a exploré et innové. Quelles sont ses inspirations cette fois-ci ? Les Map quilts, ou cartes en quilt. Allez voir par ici pour savoir ce que sont les Map quilts.

C’était une envie tenace, représenter la carte du village natal de son mari en quilt. Depuis des mois elle y pensait et le confinement l’a incitée à s’y mettre. Elle a beaucoup tâtonné pour représenter toutes les caractéristiques de ce petit coin de la Beauce, mais voilà, c’est fait ! Il me tarde de le voir en vrai !!

La première semaine du confinement, cela a commencé ainsi, avec les routes principales, le ruisseau, le canal, les champs…

Le 30 mars, le contour de la commune est défini. Une grande partie des verts proviennent des tiroirs de Maïté… offerts in extremis avant le confinement.

La prochaine étape était de mettre tous les détails, après tout c’est une carte !

Le 4 avril, les bâtiments sont érigés.

 

Le 16 mars, le voilà brodé, quilté, bordé et accroché ! Tout y est : la mairie, les boutiques, la gare, les routes, les champs, la maison de famille etc. Je crois que son mari, confiné au travail, ne l’a pas encore vu… Quelle belle surprise à son retour, dans son bureau ! Et si vous connaissez la Beauce, peut-être avez-vous découvert le nom de cette petite ville ? 

Je vous le disais bien, le confinement a du bon… Surtout, il faut garder le moral avec les moyens du bord, c’est la meilleure façon de s’en sortir !
Katell

 

 

Les Étoiles Créatives

Dans mon livre BeeBook, j’ai aimé mettre en avant le bloc des étoiles créatives, si rapide et amusant à faire.

C’est aussi le bloc choisi par la délégation France Patchwork des Hautes-Alpes comme Bloc pour la JNA (Journée Nationale de l’Amitié) qui aura lieu le samedi 6 juin 2020 à Gap. Cette JNA est réservée aux adhérents de France Patchwork à jour de leur cotisation, naturellement ! Pour adhérer, veuillez suivre ce lien. Et pour vous inscrire à la JNA, toutes les informations se trouvent dans les Nouvelles n° 143 de France Patchwork, ainsi que les détails pour faire ce bloc d’étoiles.

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Curieusement, Bee Maïté disait ne pas aimer les blocs d’étoiles en patchwork, trop statiques à son goût. Ce bloc d’étoiles plus modernes, plus vivantes, dans la lignée du patchwork improvisé et libéré par Gwen Marston et ses amies, fait scintiller les étoiles et les yeux de Maïté. La machine à coudre étant sa nouvelle copine, vite fait, elle a fait une constellation d’étoiles pour la JNA :

Vendredi dernier, Maïté nous a montré ses étoiles créatives, très scrappy (utilisation massive de chutes de tissus !)

C’est tellement simple à faire que Maïté projette d’occuper ses petites-filles aux prochaines vacances en faisant des étoiles ⭐⭐⭐. Cette même technique peut s’utiliser en intersection de bandes intermédiaires d’un quilt où les blocs sont montés traditionnellement :

Voie Lactée, un quilt fait de nombreux blocs orphelins, est devenu un quilt d’enfant (même principe chez mon amie Ana Maria !). Les intersections sont faites d’étoiles créatives et le molleton, plus épais que le Nuage, le rend très chaud et confortable. Voie Lactée est un quilt de BeeBook.

 

Une folle étoile sur fond blanc, c’est chouette aussi !
Enfin un rayon de soleil ce matin !

Ce bloc est simplement additif, où le centre peut être un simple carré ou bien, comme ici, un mini-crazy à la machine, fait de p’tits bouts de tissus qu’on ne jette même pas…

C’est souvent le bloc-bonus du stage que je propose sur les assemblages en patchwork improvisé (coupes à main levée, courbes à la machine), succès assuré ! En 2021, je serai en mesure de vous proposer un autre thème de stage, au cœur des préoccupations des quilteuses… A suivre !

A bientôt, portez-vous bien, gardez le moral !
Katell

 

Les Reines Victoria

Victoria, jeune princesse de père anglais et de mère allemande, devint une des plus grande reines du monde : pendant plus de 63 ans reine de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, 33 ans reine du Canada, 24 ans Impératrice des Indes, et 21 jours (règne interrompu par sa mort) reine de l’Australie. Sa longévité marqua le 19e siècle, si riche en mutations avec l’industrialisation de l’Occident, l’apogée de l’empire britannique après la défaite de Napoléon, la révolution scientifique avec Darwin, la réforme artistique en architecture, en peinture et décoration intérieure avec Arts & Crafts… Nos voisins et amis britanniques ont bénéficié de plusieurs reines qui ont compté, alors que nous nous privions de cette possibilité avec la loi salique qui interdisait aux femmes de succéder au trône français…

La Jeune Victoria en 1842 (23 ans), par Franz Winterhalter

Au cinéma, à la télévision, la reine Victoria se trouve campée sous les traits de maintes actrices, y compris tout récemment. J’en retiendrai une, juste avant le tournage des Sissi : Romy Schneider offrit le lumineux sourire de ses 16 ans pour interpréter la jeunesse de Victoria :

Autant en Emporte le Vent ? Non, les Jeunes Années d’une Reine !

Au 21e siècle, il y a toujours une reine Victoria pour moi. Elle naquit dans le Minnesota rural aux hivers glaciaux, typique jolie fille de la campagne qui pousse comme un plant de maïs, grande fille toute simple à la grâce d’une mannequin au sourire ravageur… Elle apprit la couture avec sa mère, ne cessant de jouer avec les chutes de tissus, à inventer des trucs et des histoires pour sa poupée Barbie. Sa grande inspiration pour la vie est sa grand-mère, Elda, qui partagea les joies du patchwork à sa manière, avec quelques règles mais aussi beaucoup de libertés, telles qu’on les voit dans les quilts qui n’avaient aucune autre ambition que de bien réchauffer joyeusement la famille. Les quilts des femmes de sa famille sont osés, éclatants de couleurs, rassemblant d’improbables restes de vêtements, de linge de maison… C’est sur cet héritage que Victoria a construit son royaume.

Ses quatre livres sont autant d’inspirations pour nous…

En juin dernier, Victoria et moi avions une actualité similaire, la sortie d’un livre ! Une Première pour moi, une rétrospective (déjà!) pour Victoria. Playing with Purpose reprend le principe qui lui tient à cœur : créer, c’est jouer! Contrairement à ses trois livres précédents, pas d’explications techniques ici, mais l’ambition de voir cet ouvrage reconnu comme un « beau livre ». Aux États-Unis, il est des livres qu’on appelle des Coffee Table Books, des livres qu’on laisse intentionnellement sur la table du salon pour marquer une orientation artistique, une humeur du moment, une décoration qui parle de ses choix, ses coups de cœur, ses revendications.

Victoria est non seulement une artiste, une quilteuse qui crée des quilts hérités de la tradition avec une libération des codes et des couleurs, mais c’est aussi une influenceuse convaincante dans le monde des arts. Grâce à elle et d’autres, les quilts modernes acquièrent, au moins aux USA, un statut d’oeuvre d’art. Cette artiste est doublée d’une grande capacité à faire bouger les foules, enthousiasmer son public, elle est si charismatique ! Une Reine en son domaine…

Je suis très reconnaissante à Victoria de m’avoir offert la photo d’un de ses quilts, fait dans la lignée de l’héritage des quilts de Gee’s Bend :

Un quilt vu dans BeeBook !

J’aurai l’immense joie de rencontrer ma chère Queen Victoria en mars, je vous raconterai notre rencontre ! En attendant, je vais relire ses livres, si riches d’inspiration et de joie de vivre !

Edit : fausse information sur un site espagnol, Victoria ne sera pas en Espagne en mars prochain. Je suis très déçue…

 

Merci pour cette année !

                    ⭐ Byebye 2019 ! ⭐

Nos vies sont des patchworks de joies et de peines et c’est une richesse inestimable d’avoir son jardin secret, son violon d’Ingres, son dada, son hobby, son passe-temps, sa passion… Cela nous aide à mieux vivre !

C’est à vous que je dois d’avoir passé une année magnifique⭐. Votre bienveillance envers mon blog toujours, l’accueil enthousiaste de mon livre BeeBook, les rencontres chaleureuses dans toute la France… Merci pour cette année, chères amies quilteuses ⭐!

Le succès d’un livre sur la créativité en patchwork n’allait pas de soi, mais suffisamment de personnes y ont cru⭐ pour que BeeBook existe.

Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine… elle est mortelle !
Paulo Coelho

Bien sûr BeeBook reste l’événement de mon année 2019, une aventure menée à bien grâce à France Patchwork⭐ et l’indispensable collaboration des nombreuses BeeBook Girls⭐ qui m’ont offert leur temps, leurs talents, leur amitié… Monique, Nicole, Kristine, Andrée, Évelyne, Éliane, Danielle, Maïté, Cécile M., LeeAnn, Sujata, Fabienne, Sophie, Annie, Chantal, Christine, Cécile D., Victoria, Sheila, Tara et, last but not least*, Roderick, chacun étant une vraie personnalité et une belle personne⭐.
*le dernier mais pas le moindre

Il y a quelques jours, Alice⭐ m’a fait un très beau cadeau : un article sur BeeBook, à lire, même si ma modestie est un peu bousculée !

Deux livres sortis cette année, celui d’Alice et le mien, un duo gagnant pour les quilteuses francophones 🙂

Ces prochains jours, je serai surtout sur Facebook pour animer le tout nouveau groupe Quilt Météo 2020 dejà riche de plus de 130 membres ; rendez-vous en janvier sur ce blog, avec de nouveaux chemins créatifs !

Je ne sais pas où je vais, mais je sais que ce ne sera pas ennuyeux.
David Bowie

Luke Haynes

Kaye Sauer

Holly Hickman

Prenez soin de vous et passez de très belles fêtes de fin d’année, avec ou sans des chansons de Bowie !

⭐⭐⭐⭐⭐

Plus + Esprit Plus +

Drôle de signe : le +

Drôle de signe, c’était une rubrique lancée en 2015… Tous les articles précédents sont par ici avec  &@# et xoxo ; en voici un nouveau avec un signe très banal…

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Le signe d’addition + et le signe de soustraction -, sont des inventions bien plus récentes que notre alphabet roman ou nos chiffres arabes. Ils seraient une déformation des lettres majuscules P et M, créés en Allemagne comme l’atteste un écrit de 1489. Ces signes indispensables se sont ensuite déployés en Europe, puis ils sont devenus universels en mathématiques et dans la vie courante.

La croix en forme de + est par ailleurs un signe vieux comme le monde. Bien sûr, avec un bras long et un court, il symbolise la chrétienté. Cependant, je viens de lire un roman intrigant « où tout est vrai », d’après l’auteur, dans lequel il donne de nombreux exemples d’utilisation de cette croix avant l’ère chrétienne. Je ne déflorerai pas le plaisir de la lecture, il s’agit de :

Précédemment publié sous un pseudo, sous le titre de La dernière Licorne. Une belle évasion vers les origines du mythe de l’Arche de Noé…

Un autre signe apparenté et tout aussi ancienne, la croix coudée, se retrouve un peu partout dans le monde et notamment sur des sites du Néolithique en Mésopotamie. Ses bras donnent du mouvement à la sage croix. La même, nommée alors Svastika, est un signe indien paru au 3e siècle avant JC et possède de nombreuses significations sacrées, notamment pour les Bouddhistes ; en Inde, on retrouve encore ce symbole sur des bâtiments, sur de nombreux objets y compris des tapis et des quilts (voir le livre Godharis, Éditions Quiltmania). Il serait fastidieux de nommer toutes les civilisations présentes et passées qui l’ont vénéré ! Ici une des listes qu’on peut trouver sur internet. Par exemple, ce signe existe depuis la nuit des temps chez les peuples premiers d’Amérique et pour les Navajos, c’était le symbole de la bûche tournoyante destinée à rétablir l’harmonie, en cas de maladie. Partout aux USA, ces signes naguère très fréquents ont été bannis au cours de la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’ils ne représentaient que du positif, du porte-bonheur au signe religieux. C’est un magnifique symbole universel, durablement gâché par l’ignominie de l’idéologie du Parti national-socialiste allemand qui le prit en emblème. Cette semaine, des profanations de tombes en Alsace glacent toujours les sangs.

Équipe de basketteurs amérindiens en 1909 en Oklahoma. (Vu sur ce blog)

Pauvre petit quilt de poupée cousu en 1915 en toute innocence aux États-Unis :

Livre Women and their Quilts, That Patchwork Place, 1988.

Ce petit quilt (50 x 60 cm) fut créé par une femme de l’Iowa, mère de sept enfants, fine couturière, qui élevait des poules. Elle fit pour une de ses filles (et pour sa poupée à tête de porcelaine) un joli quilt bicolore aux points de quilting qui suscitaient l’admiration de tous. Poupée et quilt furent ensuite offerts à la demoiselle de la nouvelle génération… Mais ce sont les années 30, le bloc fait polémique, alors la fillette pose toujours le quilt à l’envers et profite en solitaire du dessin rouge…

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Un quilt modèle de BeeBook : Esprit Plus

Si + aux branches égales est le signe d’une addition, c’est aussi couramment le signe de l’énergie et de la positivité. C’est bien ainsi que je perçois le beau quilt de LeeAnn de Seattle, le modèle Esprit Plus dans BeeBook :

Ce quilt est tout en velours côtelé. L’épaisseur des tissus aurait rendu un quilting difficile, LeeAnn a donc opté pour des nouettes. C’est un quilt confortable, doux et qui engendre la bonne humeur ! J’ai utilisé un petit bout de ce stock de tissus inhabituels en patchwork dans un petit quilt qui me tient à cœur, Velours Rouge.

BeeBook, livre édité par les Éditions France Patchwork, esten vente sur le site, rubrique Boutique. Je l’ai écrit et signé, mais de nombreuses amies comme LeeAnn ont contribué à son succès !

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Aujourd’hui, quelqu’un a besoin de beaucoup d’énergie positive, oserais-je dire qu’il le porte sur lui ?

Saint-Nicolas rend visite à tous les enfants sages, il y en a beaucoup et c’est tant mieux !

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