A vos agendas !

Même si mon blog n’est pas consacré à l’agenda des arts textiles, je me réjouis d’annoncer les événements liés à mes amies, où je vais aller si possible ! Vous les avez dans l’ordre chronologique mais parfois les artistes ont plusieurs rendez-vous avec nous…

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En Occitanie : ARTPELHOT 2023/2

Du château de Lacaze, faisons un saut de puce, allons au Temple ! Ici La Canopée est invitée, un mot qui ne voulait pas dire grand chose naguère. C’est la partie supérieure de la forêt, celles qui est soumise à la lumière du soleil. En pays vallonné, on a toujours pu voir ce spectacle en montant en altitude, ce moutonnement de verdure est spectaculaire. Mais en plaine, c’est une vision que seuls les oiseaux avaient le privilège de voir, avant l’arrivée de divers moyens de transports qui nous transportent dans les airs… Terme d’abord utilisé pour les forêts tropicales, il fait sa vie en élargissant son domaine. Nous avons accepté tous les quilts nous racontant la forêt, les arbres, les feuilles… et le résultat était à la hauteur de nos attentes !

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En Occitanie : ARTPELHOT 2023/1

Que le temps passe ! J’aurais voulu vous montrer les merveilles vues à Lacaze fin juin bien plus tôt, mais un joyeux cortège de visites, de stages, puis un hôte indésirable – Mr. Covid – m’ont éloignée de mon blog. À présent, toutes les expos sont démontées, restent les souvenirs et quelques photos ! Commençons par l’invitée d’honneur, Caroline Higgs.

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Samedi et dimanche à Lacaze

Le premier week-end de l’été, c’est la fête des arts textiles à Lacaze ! ARTPELHOT vous propose trois expositions, et on nous promet du beau temps calme ! Cela se passe à Lacaze, cette cité de caractère dans le Tarn, dont je vous parle depuis des années…

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ARTPELHOT 2022

Ah la météo nous joue de sacrés tours, avec ces orages violents, ces inondations, ces avalanches de grêle qui peuvent toucher n’importe quelle localité de France. Nous avons craint pour notre rendez-vous à Lacaze, samedi et dimanche derniers. Mais finalement Mr. Météo a permis que tout se déroule au mieux.

J’ai tellement apprécié que le public soit au rendez-vous, malgré la météo, malgré le Covid renaissant, malgré TOUT. Les orages n’ont éclaté qu’après 18h pendant notre vernissage, alors que tout le monde devisait à l’abri du Temple, verre à la main, sourire aux lèvres, puis à 23h30, alors que nous étions tous au sec ! Merci Mr. Météo pour cette mansuétude.

Sur le parvis de l’Église avec la joyeuse équipe de Couffé (44). Nous nous reverrons ! Je regrette de ne pas avoir fait de photo avec les autres groupes… Les visiteurs étaient venus du Tarn et des départements voisins bien sûr, mais aussi des Pyrénées-Orientales, des Deux-Sèvres, d’Alsace, d’Isère, du Lot-et-Garonne, etc. Merci d’avoir pris la route pour venir dans cette vallée isolée, un petit bout du monde 😀
Avec Françoise de l’équipe Copines & Déco, à l’initiative de la sortie vers Lacaze !

Visiteurs locaux, régionaux et nationaux en duo, en trio, en cortège de voitures, en camping-car, amies, couples, groupes d’amies, clubs entiers ont honoré les quilts exposés par La Ruche des Quilteuses, ainsi que les œuvres textiles de Marie-Christine Hourdebaigt et Dimitri Vontzos. Ils se sont promenés le long du Gijou, cette jolie rivière qui traverse le village. Ils ont pris un pot avec les Amis du château de Lacaze tout en admirant les nouveautés chez Neelam. Le camping, nouvellement ouvert par un jeune couple très apprécié, a fait le plein des tables à midi… Une atmosphère joyeuse et accueillante ! Tout ceci s’est fait grâce aux habitants du village qui nous reçoivent avec gentillesse, à Monsieur le Maire qui facilite la tenue de ces événements avec brio, et à la formidable équipe des Amis du Château de Lacaze, qui offre ce château en écrin de manifestations artistiques et ludiques (merci Cécile, Agnès, Serge, Michel…).

L’exposition d’arts textiles a lieu au Château jusqu’au 18 juillet, et vous pouvez toujours participer sur place à la tombola pour gagner un lot, parmi lesquels Les Étoiles qui savent rire (voir ici) offert par la Ruche des Quilteuses.

Au Temple, les quilts-météo

Voici un méli-mélo de quilts-météo, tellement admirés :

Les quilts-météo ont de nouveau suscité l’admiration ! Les personnes recherchaient leurs mots : créativité, diversité, originalité, gaieté, modernité… Cela nous amusait de voir la tête de certains hommes qui entraient les sourcils froncés, mais sortaient ravis, extrêmement intéressés par le thème et impressionnés par les œuvres d’art faites à partir de données objectives, les températures… C’est toute la magie de ce thème qui nous offre tant de diversités d’interprétation.

Que chaque artiste exposée soit remerciée et félicitée, car j’ai entendu tant d’éloges qui vous sont destinés ! Vous venez aussi de toute la France, et même au-delà pour Teri. Merci donc à (dans l’ordre de l’accrochage de la salle, pour n’oublier personne) Marie-Odile Prévost, Michèle Pocachard, Claudine Cherbonnier, Danielle Birello (2 quilts), Christianne Humbert, Éliane Géraud, Lucie Gondran, Anik Billot, Nicole Marty, Liliane Brescia, Muriel Figuière, Gisèle Bouchard, Annie Labruyère, Chantal Bommier, Teri Totné (Hongrie), Édith Bariat, Muriel Figuière again, Kristine Toufflet, Simone Florès, Évelyne Carrasco, Maïté Findeling, Léna Meszaros, Bernie Alquier et Cécile Milhau (livre textile).

Dans le Temple, les quilts d’Éliane, de Michèle et de Danielle, mis devant les fenêtres, avaient des airs de vitraux samedi matin avec le soleil (photos Pascale Delamer FB) :

Ils faisaient concurrence au quilt-météo 2020 devenu célèbre de Muriel, que tout le monde appelle Le Vitrail, bien encadré par ceux de Gisèle, Liliane et Nicole :

Photo Kristine

Le quilt-météo 2021 de Muriel a également fait sensation :

Un travail de dingue ! ai-je entendu…

Extraordinaire quilt moderne de Teri, qui nous avait fait sourire l’année dernière avec son quilt en smileys 😊qui donnaient le temps :

Le quilt de Bernie est arrivé trop tard pour qu’on lui trouve une place sur le mur, mais finalement tout le monde a pu le détailler et admirer toute la minutie du travail de cette brodeuse-quilteuse tarnaise ! En bout de table, le poétique livre-météo textile de Cécile (photo Pascale Delamer)

Nous avons bien d’autres photos, mais ici vous avez l’esprit de l’ensemble. Et pourquoi des décorations vintage, des mannequins auprès de certains quilts ? Nicole se trouvait dans la mezzanine, incroyable collectionneuse de poupées, de modèles anciens, de livres et objets vintage, de panoplies, Nicole conteuse intarissable… Beaucoup y ont passé du temps, fascinés par ce monde d’enfance évanoui…

D’autres belles photos encore se trouvent sur le blog Patch d’Oc Tarn et sur les pages Facebook de Josette, Pascale, du groupe Quilts-météo… Merci les amies pour vos partages !

Comme je l’avais annoncé, cette deuxième exposition de quilts-météo en France est vraisemblablement la dernière que j’organise. Je laisse la main aux autres bonnes volontés ! Déjà, une exposition aura lieu à Paris dans une semaine avec Sophie (voir affiche), puis ce sera à Crolles/Grenoble en octobre avec Dominique, et en 2023, se profile une exposition dans une ville thermale et lieu de vacances… A suivre ! Si vous souhaitez faire un quilt-météo ou organiser une exposition, LE lieu d’échanges est toujours le groupe privé Facebook Quilts-Météo 20-21-22.

Les BBquilts à l’Église

A l’Église, ces petits quilts destinés aux prématurés ont également atteint leur but : donner envie de consacrer quelques heures pour participer à cet élan de générosité. Nous vous en reparlerons bien plus longuement à la rentrée, avec le lancement du blog de Kristine. Ces 38 BBquilts ont été faits par les Abeilles et leurs amies, nous les offrirons prochainement. La fresque de Mille Fleurs a également donné des idées d’animation pour la rentrée à plusieurs responsables de clubs, c’était sa quatrième sortie après le Salon de Toulouse et des JA dans les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales.

Les Quatre Accords Toltèques ont aussi trouvé leur place dans la belle église de Lacaze.

Nous reviendrons sur les BBquilts à la rentrée, promis ! Kristine prendra le temps de vous en détailler quelques-uns avec leurs petites histoires dans le blog dédié 😊

Enfin, à la rentrée toujours, je vous parlerai du quilt Diamant de Kristine que vous apercevez en hauteur, inspiré par un modèle de Nadine Rogeret offert dans ELLE sait Faire (1985), un magazine qui n’a pas dépassé le n°1 malheureusement… Justement la fabrication de diamants textiles est un succès actuel auprès de quilteuses américaines ! Ce sont des diamants sans drame (j’ai été marquée par le film éprouvant, Blood Diamond, avec Leonardo DiCaprio). C’est aussi un thème qui intéresse les Abeilles de la Ruche !

Je vous remercie infiniment, lectrices de la Ruche, pour votre fidélité au fil du temps, car nous formons une belle communauté qui aime les arts textiles et aussi bien d’autres choses !
Je tiens aussi à rappeler que sans mes précieuses amies Abeilles autour de moi, je ne garderais pas cet entrain, cette joie d’organiser de nouveaux défis, de les partager… C’est un Tout !
Passez un bel été, à bientôt !
Katell

ARTPELHOT et Quilts météo

De la nouveauté à Lacaze

Femmes et hommes de Lacaze sont d’authentiques éveilleurs, ils protègent les aspects traditionnels de leur terroir tout en favorisant l’installation des jeunes dans le village, pour cette Renaissance du XXIe siècle. C’est aussi une histoire entre copains, entre bénévoles des Amis du Château de Lacaze. Au fil des années, l’Association tout comme la Municipalité se réjouissent toujours plus des apports de Cécile Milhau qui réussit à faire venir des artistes de tous horizons, année après année. Mais comme des merles moqueurs, au lieu de parler des œuvres d’art textiles, ils chantent avec l’accent local – plus qu’ils ne parlent – au sujet de Cécile et ses pelhots, ses chiffons, ses guenilles… Pelhot est le mot le plus péjoratif qui existe en Occitan pour parler de tissus ! Mais ces taquineries viennent de ces personnes aux paroles un peu rugueuses pour mieux cacher leur sensibilité et leur gentillesse…

ART + PELHOT = ARTPELHOT
du patchwork, de la broderie, des arts textiles…

Alors c’est décidé, les festivités d’arts textiles à Lacaze et les environs, organisées par Les Amis du Château de Lacaze, s’appellent désormais ARTPELHOT ! Je le prononce arpéliotte 🙃. Il faudra nous y faire, c’est ainsi 😁. Le blog, hébergé par Les Amis du Château, a vu le jour, c’est par ici : ARTPELHOT. Vous y trouverez les nouvelles des expositions à venir, les découvertes artistiques locales, mais aussi d’ores et déjà les archives de manifestations passées.

Ce merveilleux château Renaissance, construit au pied de la rivière du Gijou, lové dans un cirque montagneux au nord de la Montagne Noire, est dédié aux Arts tout au long de l’année.

ARTPELHOT 2022 et quilts-météo

Les quilts météo vivent leur vie, des quilteuses s’enthousiasment toujours pour ce projet pour la troisième année… Cela augure bien d’autres belles expositions de quilts-météo en France ! Et depuis l’exposition au Carrefour Européen du Patchwork, nos amies allemandes fourmillent d’idées pour faire un Temperature Quilt (le terme anglais, que j’ai préféré traduire pour nous).

Le groupe Facebook reste très actif et toujours aussi sympathique. Nous voyons en ce moment à la fois des quilts 2020 tout juste finis, mais aussi de la cuvée 2021 et, oh joie, de nombreux blocs 2022 ! En voici un aperçu :

Kata Dressmaker
Bribri Barry
Sylvette Bigattin
Son double au point de croix ! Sylvette Bigattin
Martine Naffzger
Cécile Dée
Chantal Ricq
Marie-Odile Prevost, récidiviste très créative !
Elsa Boissier, 2003 !
Je ne compte plus les quilts-météo de notre chère Elsa… Suivie de près par Muriel, Agnès… Les Reines des quilts-météo, qui mettent avec Sophie une ambiance formidable dans le groupe !

Ci-dessus, les premiers pas de quelques quilts-météo 2022 : Audrey Saint-Requier, Maïrrhus la Bretonne, Sylvie Gobert qui suit Danielle Carré (elle aussi Bretonne) avec sa brillante idée de comparer la météo (avec les précipitations !) dans diverses régions de France. Ah que j’aime cette émulation !

C’est prévu, ARTPELHOT dédiera le Temple de Lacaze aux quilts-météo fin juin 2022. C’est un vrai privilège que d’exposer dans ce village dédié aux arts. Nous aurons une nouvelle sélection avec juste 2 ou 3 quilts déjà exposés en 2021. Je lancerai les inscriptions sur ce blog et sur le groupe privé Facebook en mars prochain, de même pour d’autres quilts-météo qui seront, eux, exposés à Paris tout le mois de juillet grâce à Sophie.

La vie est une météo imprévisible.
Claude Lelouch

Le programme estival d’ARTPELHOT 2022 est donc, au Château de fin juin à fin juillet, une exposition des artistes Marie-Christine Hourdebaigt et Dimitri Vontzos, qui nous promettent de belles surprises. Le dernier week-end de juin, les 25-26, ce sera la fête à Lacaze avec, outre l’exposition du Château, les quilts-météo au Temple et l’exposition inédite Éveil de la Ruche des Quilteuses à l’Église.

Vive le monde des arts textiles !
Katell

Estivales de Lacaze 2021 – Une mer cousue de couleurs

Initialement, la Ruche des Quilteuses devait exposer au Temple de Lacaze (81) cette année, mais pour y laisser l’exposition déjà prévue en 2020, on nous a attribué une « nouvelle » salle : l’église du village, Notre-Dame de Lacaze. Elle se trouve face au château, près de la mairie, avec une statue inattendue de Jeanne d’Arc au-dessus du portail :

Je n’y étais jamais entrée auparavant et n’avais aucune idée des possibilités d’exposition. Cécile Milhau nous avait parlé de lambris en bois permettant l’accrochage de petits quilts, d’un filin en hauteur pour ajouter quelques grands quilts… En toute décontraction, nous vînmes le jour de l’accrochage, nos coffres remplis de quilts et de baguettes, 2 escabeaux en prime. Nous découvrîmes une église un peu endormie, mais bien mignonne et visiblement rénovée par des travaux successifs.

C’est ici ! Au centre de l’Occitanie, bien sûr nous sommes bilingues 😊

Au fur et à mesure que nous installions nos quilts dans l’église, nous nous y sentions de mieux en mieux, comme si nous nous apprivoisions mutuellement. Je me suis rendu compte que les statues de chaque Saint de l’église renvoyait à une de mes tranches de vie, comme Sainte-Germaine de Pibrac, moi qui vis dans cette petite ville depuis 26 ans, ou la rare Sainte-Philomène alors que j’ai vécu rue Sainte-Philomène à Toulouse, et je pourrais continuer le jeu des correspondances, mais cela devient très personnel et sans intérêt pour vous !

Terminons avec l’architecture et l’art religieux de notre salle : plusieurs visiteurs du dimanche étaient des enfants du pays venus voter, et ils nous racontaient leurs souvenirs, le plus souvent leur mariage en ces lieux mêmes. Ainsi avons-nous appris que la voûte dont nous admirions le travail d’ajustement des pierres était peinte jusqu’à un passé relativement récent. Le plafond était plâtré, peint en bleu et parsemé d’étoiles comme souvent en Occitanie, puis fut ajoutée une Vierge. Le voici dans son état actuel, débarrassé du crépi, tel que nous l’aimons :

Vue sur la voûte du chœur de l’église, pendant la présentation de la conteuse Martine Viala.

Nous avons pris nos marques :

Le logo de ce blog, signé Kristine & Éliane, accueillait les visiteurs. La Ruche des Quilteuses, c’est ce blog, et aussi un groupe de 10 amies de l’Ouest toulousain. Notre groupe a été invité par Cécile Milhau à exposer cette année à Lacaze.

Le dimanche, sous les arcades de la mairie, à droite de l’église, se trouvaient Les Amis du Château avec les billets de tombola permettant de régler les frais des Estivales (1er Prix : les Oiseaux de Lacaze, quilté par Je Quilte pour Vous, le top est magnifié par un matelassage machine fantaisiste, inventif et parfait de Chantal Baquin !) et Neelam, nos amis aux tissus indiens artisanaux :

Pour rendre une longue histoire courte, c’est au cours des préparatifs de l’exposition, le lundi précédent, les quilts étalés sur les bancs, que j’ai eu l’idée d’y déployer nos plus grands ouvrages, comme cela se fait parfois en Amérique du Nord. Quelle aubaine d’avoir des bancs au lieu de chaises !

La mer de quilts ondulant sur les bancs a valu bien des Oh ! et des Ah ! de surprise !

Nous avons compté et recompté, nous avons pu exposer exactement 70 quilts, faits en trois ans, par nous dix. Et la présentation des quilts a suscité autant d’intérêt que les ouvrages eux-mêmes. L’effet était très intéressant, c’était une nouveauté dans le monde des expositions, du moins dans la région, à ma connaissance.

Un peu par paresse, beaucoup par conscience de leur relative inutilité dans ce cas précis, nous avons décidé de ne mettre aucune étiquette, mais les Abeilles étaient présentes en nombre pour manipuler les quilts pour mieux les montrer, pour attribuer à la bonne quilteuse chaque ouvrage, et surtout pour partager la joie de se (re)voir, même avec masque !

Nous avons pu regrouper un bon nombre de quilts faits pour BeeBook (y compris des quilts recalés, mais oui c’est arrivé pour diverses raisons !), puis rassembler nos nouveaux challenges : 7 Diabolical Jane sur les 8 faits par notre groupe et 8 à 9 Quilts Bavards (le dernier est arrivé dimanche), séries accompagnant nos quilts personnels très variés. La plupart des quilts furent présentés sur ce blog, mais nous en avions bien une quinzaine d’inédits que je vous montrerai en détail à la rentrée.

Avec les photos que je vous présente, on pourrait croire que personne n’est venu, l’église étant bien vide… c’est que lorsque nous avions de la visite, et ce fut tout au long des deux journées, nous étions trop occupées par l’accueil et nos discussions pour faire des photos !

Brigitte, notre chère Abeille de Dubaï, est de retour parmi nous ! Elle nous a bien fait rire, débarquant en tee-shirt et bandeau en imprimés Abeilles ! Elle présente ici un quilt moderne, sans molleton, en appliqué à cru (thermocollé) d’une réjouissante fantaisie, d’après un modèle de Laura Heine (Montana, USA). Tous ses quilts exposés ici sont quiltés machine et appliqués avec cette technique, quel changement de style ! Photo de notre amie Suzy ❤

Plusieurs personnes ont acheté BeeBook (livre de patchwork créatif édité par les Éditions France Patchwork), d’autres ont apporté leur exemplaire pour une petite dédicace. L’une d’elles prend particulièrement soin de son livre, admirez l’œuvre de la brodeuse :

J’ai été réellement touchée de voir cette belle pochette protectrice. Et c’est d’une personne que j’aime bien sur les réseaux sociaux, elle est toujours mesurée, agréable. Maintenant que nous nous sommes rencontrées, nous nous apprécions d’autant plus ! Et ce furent de multiples autres belles rencontres tout au long du week-end…

Nous avons exposé les deux derniers quilts que Kristine ou moi avaient créés et expliqués pour Les Nouvelles (magazine de France Patchwork). Nous dix sommes toutes membres de France Patchwork depuis des années et d’ardentes supportrices de cette association indispensable !

J’ai aussi exposé un de mes quilts préférés, celui du premier confinement, Ensemble malgré Tout. C’était précisément le titre du challenge sur les couleurs du forum FP (sur Facebook). Je l’avais déjà fait sur plusieurs ouvrages, j’ai piécé le titre pour rendre le quilt « bavard ». Le voici avec un ouvrage sur ce même thème, à 8 panneaux assemblés verticalement, très minutieusement travaillé par Christine, une visiteuse experte en art textile. Même projet, deux réalisations complètement différentes :

Bravo Christine du club de la Courtepointe de Castres ! (voir commentaires)

Je reviendrai sur ce que nous avons appelé les quilts bavards à la rentrée, notre amusement de ce début d’année 2021, mais vous pouvez déjà les voir en visionnant les deux vidéos de Kristine qui a fait le tour de l’expo samedi, armée de son smartphone. Bonne visite virtuelle et à bientôt pour le dernier article de la saison !

Vidéo 1

Vidéo 2

A très vite pour quelques lectures estivales !
Katell

Encore merci à toutes celles qui ont posté des photos sur Facebook ou m’ont envoyé des fichiers, j’ai largement pioché dans vos trésors !

Estivales de Lacaze 2021 – Au Château, des merveilles !

Bien sûr, il n’y aura jamais des milliers de personnes se précipitant à Lacaze fin juin. Ce serait impossible, ce n’est pas le but non plus. Les quelques centaines de personnes qui se déplacent ce week-end-là ne voudraient pas qu’il y ait autant de foule ! C’est un lieu qui a pourtant pris de l’importance, par la qualité des artistes qui exposent au Château chaque année et aux belles surprises réservées par les expos alentour.

Avec l’année blanche de 2020, il ne fut pas facile d’établir le programme de cette année, il a souvent changé. Mais depuis 2018, il était décidé que le Château serait dédié aux Filles du Rouvray ! Cela s’est passé simplement comme souvent, avec une conjonction de bonnes volontés.

Le patchwork est une langue universelle ! Betty Ford-Smith chez Christine Meynier, en juin 2018.

Je vous avais raconté ma visite chez Christine Meynier en compagnie de Betty. C’est ce jour-là que nous avons rêvé d’une l’exposition commune des intervenantes (vendeuses, animatrices…) du premier magasin de patchwork de France, Le Rouvray… et tout de suite, j’ai pensé au château de Lacaze ! Le rêve est devenu réalité, avec la complicité de Cécile Milhau bien sûr et l’organisation de Christine qui a recontacté toutes ses amies de longue date. Et pour moi, elles sont toujours jeunes et rock n’ roll, c’est pourquoi je me suis permis de dire « les filles » au lieu des « dames » du Rouvray, qui étaient toutes sous la direction de Madame de Obaldia.

Christine Meynier et Cosabeth Parriaud représentaient avec brio leur groupe d’amies, à l’intérieur sans masque juste pour la photo ! Elles sont gaies, gentilles, simples, elles ont tout des plus Grandes. Derrière elles, Le Temps qui Passe, de Christine, d’une richesse foisonnante et unique, une merveille de récup comme j’aime. A droite, un chef d’œuvre de la regrettée Soisick Labbens, qui fut sur la couverture d’un très ancien Quiltmania (avril 1998).
Les deux amies, châtelaines d’un jour, devant de merveilleux quilts de Cosabeth

Depuis 2018, le temps a passé, personne n’a rajeuni, mais l’envie restait ! Christine a réussi à réunir dix-huit quilts confiés par 7 Filles du Rouvray – ou leur famille – Soisik Labbens, Cosabeth Parriaud, Marie-Christine Flocard, Viviane Martin, Joëlle de Bailliencourt, Inès Travers et Christine Meynier. Elles représentent l’art du patchwork à la Française qui a éclos dans ce magasin parisien dirigé par une Américaine. Je suis une fidèle des musées, et je sais que dans cette exposition, il y a de vraies œuvres d’art, une créativité unique, une joie qui éclate, une ambiance qui jaillit de ces morceaux de tissus. Nous aussi faisons du patchwork, certains très beaux, mais la magie est là : plusieurs de ces quilts ont un petit plus indéfinissable, peut-être une âme !

Le château date de la Renaissance et a été remarquablement rénové ; ses murs de lauze d’un gris chaud (le fameux taupe des tissus japonais peut-être) met les quilts parfaitement en valeur.

C’est un vrai privilège de pouvoir exposer en ces lieux et l’année prochaine, ce sera UN artiste textile. Non, pas lui, oui, celui-ci (réponse l’année prochaine🙃😊).

La Farandole de Gonesse, Soisik Labbens, 1993 – Ce quilt avait été exposé pour la première fois à Jouy-en-Josas, en 1994 sur le thème de la toile de Jouy, et c’est à cette expo que j’ai découvert France Patchwork et m’y suis inscrite pour la première fois, car je vivais en Allemagne. Je ne sais plus comment j’avais eu connaissance de cette expo, peut-être dans un magazine allemand !

Que se passait-il aussi ce dimanche 27 juin en France ?
Longtemps on a cru que la grande salle, pleine de quilts d’exception, ne serait pas visible au public ce dimanche, les élections ayant lieu à cet endroit. Entre personnes de bon vouloir, l’entente a été trouvée avec M. le Maire et chacun avait son couloir de circulation. Ouf ! A gauche est accroché Frida de Joëlle de Bailliencourt, un des nombreux quilts tant admirés en 2018 chez Christine Meynier (alors encore sous forme de top).
Des quilts splendides dans un écrin magnifique !

Que dire de plus sinon que ces rencontres m’ont fait chaud au cœur, que nous nous sommes trouvées comme si nous nous étions amies depuis longtemps ? Ce week-end-là, il régnait à Lacaze un esprit de connexion entre les personnes comme jamais, plusieurs visiteuses m’en ont parlé ou écrit ensuite… Un effet fort désirable et inattendu des confinements ? Ou est-ce l’envoûtement du lieu enchanteur et enchanté ? Pour moi, cela tient aux personnes présentes, que de belles personnes sensibles aux énergies positives dégagées ces deux jours de fête !

La passion c’est l’énergie.
Ressentez la puissance qui se dégage
quand vous vous concentrez sur ce qui vous passionne.
Oprah Winfrey

Il ne peut y avoir de plus grand don
que celui de donner son temps et son énergie
pour aider les autres sans rien attendre en retour.
Nelson Mandela

Montons encore quelques marches dans ce beau château et nous découvrons… des tulipes ! Les tulipes ont une longue histoire (voir ici) et leur forme les rendent parmi les favorites des quilteuses… mais aussi des brodeuses afghanes, pour une série splendide !

Cette tunique est brodée par des quilteuses afghanes, en l’honneur de cette exposition thématique.
Comme pour les quilts de Rouvray,
je ne vous montre pas tout car l’exposition a lieu jusqu’au 18 juillet !
En revanche, les ventes de broderies ne se poursuivent pas. Mais avec les Salons qui reprennent, vous aurez d’autres occasions de vous en offrir !

Cette visite virtuelle des expositions du château de Lacaze vous a peut-être évoqué des souvenirs, car plusieurs de ces quilts sont devenus célèbres !

Les broderies afghanes, tout comme les quilts des Filles du Rouvray, sont exposés jusqu’au 18 juillet. La tombola pour gagner le quilt des Oiseaux de Lacaze (1er Prix) et autres beaux lots court toujours, jusqu’en août, vente des billets à l’entrée du Château.

Elle a donné envie aux Filles du Rouvray de faire peut-être une autre exposition ensemble, maintenant que les liens sont renoués… Elles nous le feront savoir !

Le temps file, profitons de chaque beau moment de la vie !
Katell

Estivales de Lacaze 2021 – Arts populaires

C’était, le week-end dernier, la première grande exposition de quilts en Occitanie depuis plus d’un an et demi, vous imaginez l’ambiance festive des rencontres et des retrouvailles, sous un ciel clément et une douce température !

Ce pont relie la partie du village avec le château et l’église à l’autre partie, avec le Temple. Combien de fois l’avons-nous traversé en 2 jours ?… Le spectacle est permanent, l’eau limpide suit son cours avec un bruit de fond qu’on oublie vite et qui apaise.

Le potager au bord du Gijou, riche en terre alluvionnaire, a fait l’admiration de tous !

The place to be, l’endroit où il fallait être pour se trouver au paradis des quilteuses, c’était Lacaze les 26 & 27 juin, dans le Tarn. La créatrice de cet évènement annuel est Cécile Milhau, dont vous pouvez lire le portrait par ici (Trois Occitanes/2), avec l’Association des Amis du Château et la Mairie, une belle équipe dédiée à la préservation du château et sa mise en valeur avec des expositions artistiques, et réciproquement 😊 Bon choix !!

Vu du pont, le château, avec ses bannières textiles made in Tarn ! Recouvrant parfois le clapotement de l’eau, les gazouillis des oiseaux prouvent que dans cette vallée tarnaise, la nature est encore respectée.

Cette année, trois lieux d’exposition se disputaient la vedette ! Commençons notre visite dans le Temple, qui vibra d’émotion en 2017 avec le Projet 70273 :

Retrouvez cette journée exceptionnelle par ici (Un océan d’émotion)

L’année suivante, c’étaient les Charm quilts d’Occitanie qui enchantaient les murs du Temple :

Week-end de charme à Lacaze

Cette année, les arts populaires y étaient à l’honneur. C’est d’ailleurs le lieu pour se poser la question : le patchwork est-il un art populaire ou élitiste ? Très clairement pour moi, les deux ! Nous savons que bien des quilts anciens furent faits de riches soies asiatiques et de brocards en Angleterre, de cotons coûteux en Nouvelle-Angleterre, mais en même temps, c’est le plus populaire des artisanats : partout où les tissus manquèrent, on rapetassa, on raccommoda, on récupéra les moindres fibres pour les assembler en patchwork et faire avec ce qu’on a…

Nous en avions de beaux exemples au Temple, d’abord des ouvrages sur le thème des jardins, dont plusieurs en art textile, le royaume de la récup’ artistique. Faire du beau avec trois fois rien… Bravo les Tarnaises ! De même, Joëlle Vétillard avait prêté sa Robe de Mariée Millefiori, faite de fleurs aux matériaux de récupération (tissus, fils, boutons, dentelles…), un beau travail de groupe encore une fois.

Une nappe, brodée par le club de la Courtepointe, a touché nos cœurs. Sur un tissu partiellement tissé en toile aïda (des carrés alternés) des prénoms étaient brodés, ceux des femmes assassinées par leur conjoint ou ex- en 2019 : aujourd’hui, nous avons un mot pour ça, les féminicides. C’est en témoignant comme ici, en faisant des campagnes-choc comme en Espagne, que bougeront les choses. Bravo Mesdames du club de la Courtepointe.

Beaucoup de tristesse et d’émotions dans ces fils croisés… Certaines fleurs n’ont pas de prénom, ce sont des victimes anonymes (souhait de la famille ou autre).

Ce qui a époustouflé les visiteurs, c’est la collection d’art populaire d’une Tarnaise, Nicole Maurel. Elle accumule depuis des années des trésors qui racontent la vie paysanne locale. Elle a inlassablement raconté les détails des us et coutumes d’antan… Un vrai bonheur !

Ces chapeaux sont associés de nos jours aux vendeuses de violette, ils protègent du soleil à la fois le visage et la nuque, de manière efficace et élégante. Leur usage en était bien plus développé, dans toute la campagne autour de Toulouse. Le berceau de ces chapeaux de paille est à Septfonds et Caussade (82) : ce sont les palholas occitans. De même, les canotiers de Maurice Chevalier venaient des mêmes artisans !

Dans cette exposition, nous trouvions à la fois des objets de la campagne, mais aussi des parures des femmes aisées de Castres, avec de splendides broderies blanches sur coiffes, des étuis d’aiguilles, des châtelaines, des lunettes et bien d’autres objets du passé :

Très émouvant aussi, voir des pantalons mille fois rapiécés, des jupons en patchwork de tissus foncés diversement rayés, des tabliers ravaudés, des chemises en genêts -très, très rêches- tissées quand vraiment plus rien d’autre n’existait pour faire du tissu, pendant la guerre… Et je n’ai pas pensé en faire des photos, tellement j’étais subjuguée par les détails prodigués par Nicole, intarissable ! Elle a acquis une fine connaissance au fil des ans, et son autre passion, la généalogie, lui donne l’occasion de trouver de nombreux documents qui enrichissent son savoir.

Nicole a porté à la connaissance de nombreux visiteurs la pratique ancienne de la déformation crânienne volontaire dans notre région, jusqu’à la première guerre mondiale. Impressionnant ! J’ai trouvé cet article qui traite bien ce sujet (déformation crânienne toulousaine) puisque la transmission de Nicole est surtout orale. Les arts populaires témoignent de la vie quotidienne, des croyances et pratiques parfois évanouies. D’opinions en croyances, ce qu’on pense juste de croire et de faire devient SA vérité. On ne sait plus ce qui menait les gens à déformer les crânes à Toulouse et dans le Lauragais : canon de beauté, croyance de protection contre des maladies ou des démons ?… Nous avons perdu la connaissance de leur « bonne raison » d’agir ainsi, ce n’est pourtant pas si ancien… Très étrange !

Avant de vous montrer les trois autres expositions dans un prochain article (Les Filles du Rouvray, Guldusi et La Ruche des Quilteuses), restons dans les arts populaires avec l’art de conter. Naguère à la veillée, les plus habiles racontaient des histoires, à force toujours les mêmes, des contes locaux ou familiaux dont l’origine se perdait parfois dans la nuit des temps. Régulièrement, c’était le marchand ambulant de passage qui apportait les nouvelles sous forme de bonnes histoires croustillantes provenant de toute la région ; ses récits souvent indiscrets étaient aussi importants que le bric-à-brac qu’il vendait, il était connu aussi sous le nom de colporteur. La profession a disparue mais le mot est resté !

Martine Viala, conteuse occitane, dans la belle église de Lacaze.

Une Lacazoise a charmé son auditoire dimanche à 15 heures dans l’Église, nous contant deux jolies histoires, la première étant La Broderie Merveilleuse, puis Les lavandières… Bien choisies ! Son bel accent chantant sonnait juste, ses mains virevoltaient avec grâce… Je ne suis pas étonnée qu’elle sache aussi conter en occitan, ça lui va bien ; elle fut invitée à l’automne dernier à Colomiers, lors des battages à l’ancienne, pour conter en occitan justement. Sa notoriété va grandissant et ce fut bien agréable de tisser des liens entre le fil de sa parole et les quilts qui l’entouraient !

Toutes ces présentations, à l’exception de la robe de mariée, sont à créditer aux valeureuses Tarnaises vivant tout autour de Lacaze ! Rendez-vous dans quelques jours pour vous montrer les expositions textiles des invitées qui viennent d’un peu plus loin et qui ont donné, elles aussi, le sourire à tous les visiteurs😊

Avec l’énergie emmagasinée à Lacaze,
avec toutes ces belles rencontres,
que la vie est belle !
A très vite,
Katell

Les photos sont d’amies qui me les ont confiées et/ou parues sur Facebook ! Merci…