Merci Barbara !

Barbara Brackman est citée bien des fois dans BeeBook, j’ai tant appris d’elle !
Barbara, your BeeBook has just been sent, please be patient!

En février 2015, je vous racontais pourquoi j’aimais Barbara Brackman, et j’avouais en fin d’article ne pas avoir terminé un Quilt Along commencé en 2012, QAL proposé sur le thème des Droits des Femmes (Grandmother’s Choice).

Bee Kristine l’avait fait en même temps que moi… mais l’avait vite fini, elle  !!!
Sa belle étiquette est entourée de lisières de tissus qu’elle avait achetés en Pennsylvanie, exprès pour ce sampler.

Près de 400 personnes étaient inscrites sur notre groupe Flickr, la plupart l’ont sans doute terminé. C’était une bouffée de joie à chaque découverte de blocs faits par les copines ! Voici quelques quilts Grandmother’s Choice finis qui sortent du rendu traditionnel avec des tissus repros :

Cheryl de Caroline du Nord a excellé à la fois dans le montage et le quilting machine !
Kathie d’Australie a monté les blocs bleus autour d’un médaillon
Grandmother’s Choice Sampler de Georgann Eglinski, 36 blocs sélectionnés, quilt fait pour une vente aux enchères en faveur des femmes malades. Intemporelle combinaison de couleurs…

Pendant une année, Barbara nous avait fourni de nombreux documents sur les actions des suffragettes et autres féministes, tout en nous donnant un bloc par semaine à faire. J’ai adoré lire ses articles mais je n’ai pas tenu le rythme de la confection des blocs, dommage… En revanche, j’aimais trop mes blocs déjà faits pour les laisser inutilisés !

La préparation de mon livre a été l’étincelle pour me faire terminer le quilt. Non, je n’ai pas fait les blocs manquants, j’ai biaisé le problème en complétant le top par des broderies afghanes achetées sur un stand de l’association Guldusi, créée par Pascale Goldenberg. Les couleurs allaient bien ensemble… et le thème de l’entraide de femme à femme reste central.

Le coton de fond des broderies était d’un joli vert, mais je n’en ai rien gardé. Aucune broderie n’a exactement le même encadrement pour arriver à la bonne dimension des blocs (20 cm).

Du coton blanc de chez le grand Suédois (3 € le mètre…) m’a servi de tissu de fond. J’ai tâtonné pour assembler l’ensemble à vrai dire, par exemple j’ai fait les lettres piécées pour écrire La Cause des Femmes (méthode de Tonya Ricucci) en me demandant si cela atterrirait devant ou au dos du quilt. Finalement, j’aimais bien le top comme ceci :

J’avais commencé à monter les blocs dans l’ordre du QAL… J’ai défait partiellement pour mieux les répartir. Ce sampler comporte des tissus de diverses provenances : des + ou – japonais, certains authentiques offerts par mon amie Marie-Claude Tsuruya, des tissus de Dear Stella, d’Amy Butler, quelques « repros », des tissus recyclés de chemises et robes etc. S’ajoutent quelques tissus de Neelam autour des broderies afghanes. Globalement, je recherchais des tissus esthétiquement d’ailleurs avec une gamme de couleurs bien particulière.

Restait le quilting… Que faire ? Je souhaitais ardemment mettre ce quilt en illustration de mon livre ! J’ai failli faire appel à une professionnelle de la long-arm, car nous étions en février et j’avais bien d’autres choses à faire pour BeeBook… J’aurais aimé passer des heures dessus, quiltant au coton perlé, mais j’avais de nombreux autres en-cours urgents et c’était donc hors de question.

Finalement j’ai opté pour l’expérimentation : faire  moi-même un quilting, en essayant une spirale à la machine à coudre, sujet que je pourrais mettre dans le livre en cas de pages à remplir au dernier moment. Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas les explications dans BeeBook, mais ici même la semaine prochaine !

Deux Samplers de Christine

Il est momentanément impossible de poster des commentaires, je le regrette. Je viens de changer d’ordinateur, je ne crois pourtant pas que cela soit la raison.
Merci de patienter, le temps que je trouve la solution !

Ça y est, ouf j’ai trouvé !!

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Janvier, c’est le mois du grand ménage ! On aère les quilts par temps calme
(peinture sur bois de Valériane Leblond, « Lle mae dy drysor y mae dy galon »)

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Coucou, nous revoilou ! Merci pour vos nombreux messages. Les Abeilles Quilteuses sortent de leur hibernation et nous commençons l’année avec deux très beaux ouvrages terminés, cela donne du courage !

L’année dernière, j’aurais dû finir un sampler commencé avec entrain avec Barbara Brackman, le Grandmother’s Choice. Il avait pour thème les droits civiques des femmes, nous en avions déjà parlé à plusieurs reprises.
Heureusement, tout le monde n’est pas comme moi et certaines l’ont fini, en particulier mon amie Christine pour qui, le croirez-vous, c’était le premier grand quilt !!

Christine GMC

Christine a choisi une très belle gamme de tissus de French General. Pour admirer ses blocs de près, voyez sa galerie ici. Son quilting est fait à la machine de façon impeccable avec des cercles concentriques du plus bel effet !

Christine Label

Et puis, experte en point de croix et fan d’ouvrages en lisières, elle a profité pour mettre les références de ses tissus de manière fort originale tout autour de son étiquette si raffinée. Très étonnamment, ces tissus de style « vieille France », dessinés par la Californienne Kaari Meng, édités par Moda (Texas), sont maintenant Made in Japan… Pour une meilleure qualité ? Bientôt un article à ce sujet.

Et c’est bien la même Christine qui a fait une bibliothèque en lisières ainsi qu’une trousse de crayonsCes ouvrages, avec une vingtaine d’autres, voyagent à présent dans la Valisière.

Fini aussi, un Sampler de Blackbird Designs aux blocs géants ! Christine a eu l’envie de le faire après avoir admiré « Bouquets d’Hiver » de Madeleine en mars dernier. Même thème, mêmes stylistes, c’est un sampler de fleurs appliquées. Elle vient de le terminer pendant ces vacances, nous en avons admiré chaque étape et nous vous le ferons admirer plus en détails dans quelques jours. En attendant, c’est la carte de vœux offerte par Christine :Floralies Christine

C’est avec ce très beau quilt que les Abeilles vous souhaitent de tout cœur une très belle année 2014, avec la santé… et toujours, passionnément, le goût du patchwork et de la création textile !
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 . . . . . . I n s p i r a t i o n s . . . . . .  I l l u s t r a t i o n s . . . . . .

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(« Pryd o Dafod », Valériane Leblond)

Au-delà des nombreux quilts de la Ruche et d’ailleurs, j’aime beaucoup illustrer mes articles de tableaux de Valériane Leblond, qui idéalise avec talent des scènes de la campagne galloise… Art naïf certes, mais chaque tableau raconte une histoire, souvent avec un brin d’humour. Et puis Valériane y peint souvent des quilts de toute beauté, reproductions de ceux qu’on peut admirer dans le musée initié par Jen Jones.

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(quiltscape Rebecca Barker)

Autre source d’illustrations, les cartes peintes par Rebecca Barker. Je ne les ai jamais trouvées en Europe ; peut-être avez-vous une bonne adresse pour en commander ? En revanche, j’ai déjà fait mon marché chez Snowy River Quilts, un magasin niché dans le sauvage Wyoming, une excellente adresse que je partage avec vous en guise d’étrennes !

c069(quiltscape Rebecca Barker)

Très heureuse année 2014 !
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Récup’ sur un air de Jazz

Les blue jeans sont un des vêtements les plus emblématiques du XXe siècle… et cela ne semble pas changer au cours du XXIe. On en porte maintenant dans le monde entier et il y a beaucoup à raconter, de la création de la toile de Nîmes (denim) à l’emblématique Levi’s 501, du froc de travail aux podiums de haute-couture féminine…
La semaine dernière, j’ai beaucoup aimé l’article de Barbara Brackman sur les premières tentatives féminines pour porter le pantalon, bien plus commode. Cela donnait lieu a ce genre de réactions, si étroites d’esprit :

On n’a aucune envie de connaître l’homme qui fit ce dessin…
Illustration du blog « Grandmother’s Choice » de Barbara Brackman

Le bloc que j’ai fait la semaine dernière à ce sujet ne restera pas dans les annales, mais j’y ai mis mon « dress code » personnel : dans la vie quotidienne, je porte généralement un blue jean… avec n’importe quoi. J’aime bien le contraste du bleu indigo sobre avec un imprimé féminin, le nec plus ultra étant un chemisier en Liberty of London of course !

Du bleu indigo avec « n’importe quoi »,  cela fait des décennies que je m’habille ainsi !

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Hier, quand le soleil était déjà bien bas, je suis allée avec mon mari voir l’exposition du club Calicot Patch de Villeneuve-de-Rivière, tout au sud de la Haute-Garonne, près de Saint-Gaudens. Juste avant  d’arriver à La Serre-de-Villeneuve, nous étions déjà enchantés de notre petit périple : le panorama est époustouflant de beauté ! Le village est sur la petite crête qui longe la chaîne abrupte des Pyrénées, le dernier bourrelet avant les cimes ; Les Romains y avaient construit une voie et une bastide, n’en déplaise à Obélix ils n’étaient pas si fous que cela… J’ai pu passer tranquillement une bonne heure à admirer les quilts pendant que mon mari contemplait l’extraordinaire coucher de soleil, avec les Pyrénées en contre-jour et le ciel mauve-indigo-pourpre-rouge-orange-rose…

Dans la salle des Fêtes de La Serre, le club Calicot Patch expose jusqu’à ce soir leurs ouvrages de l’année. Des challenges bien choisis entretiennent la créativité, bravo à toutes ! Je voudrais surtout partager avec vous un ouvrage fait par Hélène Vispé, celle que tout le monde a envie d’avoir comme amie… A toutes celles qui se demandent que faire avec tous les blue jeans usagés, voici une réponse très artistique :

Recyclage de blue jeans et d’étiquettes tissées issues de vêtements pour répondre à un challenge de « Récup’ Art » sur le thème du Jazz. Création d’Hélène Vispé.

Si vous aussi l’art de la récup vous démange, lancez-vous, cela apporte tant de satisfaction !

La petite école rouge

Cette semaine, Barbara Brackman nous donne à faire le bloc de « La Petite Ecole Rouge », un de ces adorables blocs du patrimoine américain, pour continuer notre Sampler sur les Droits de la Femme. Elle lie  à ce symbole de l’instruction aux Etats-Unis au XIXe et début du XXe siècle la lutte de  Lucy Stone pour pouvoir accéder à l’enseignement supérieur. Irrésistiblement, cette histoire me fait penser à la série américaine Dr. Quinn, Femme médecin, qui nous plonge dans la vie de la petite ville de Colorado Springs (Colorado) dans les années 1870, là où une femme « ne devrait pas » exercer un tel métier… Dans cette série tout comme dans La Petite Maison dans la Prairie, j’ai trouvé  de quoi nourrir mon goût pour l’Histoire… et je traquais toujours les images montrant de beaux quilts ! On peut critiquer l’embellissement de cette vie de pionniers par les scénaristes, mais on voyait bien malgré tout comment s’organisait la vie dans ces villages, et en particulier l’éducation des enfants.

Dans un village tout juste né, on construisait une école constituée d’une seule pièce, qui avait aussi souvent la fonction d’église le dimanche, de salle de réunion communale, de salle des fêtes, parfois même de lieu de justice… Bref c’était souvent le seul bâtiment public.

Il se pouvait aussi que des écoles rurales se trouvent « au milieu de nulle part » de manière à ce que le plus possible  d’enfants de fermiers alentour puissent venir quotidiennement à pied, avec leur repas (réchauffé l’hiver sur le poêle). L’école portait habituellement le nom du donateur du terrain.

Exemple d’une école rurale, avec son petit clocher pour sonner l’école… et le dimanche le début  de l’office religieux. Dans l’Utah, les arbres sont assez rares, l’école est donc construite en briques rouges.

Dans ce jeune pays américain qui avançait vers le Far West, l’enseignement permettait d’intégrer les enfants des nouveaux immigrants qui parlaient de nombreuses différentes langues européennes. Les écoles, constituées d’une seule salle, réunissaient tous les enfants, garçons et filles. Souvent, il y avait même plus de filles car les garçons aidaient très jeunes dans les champs. Et qui enseignait ? C’était toujours une jeune fille, souvent à peine plus âgée que les plus grands élèves. Dès qu’elle se mariait, elle ne pouvait plus enseigner et une autre jeune prenait sa place. Cette organisation est très bien présentée dans La Petite Maison dans la Prairie ! Ces particularités sont conservées par les Amish traditionnels à l’heure actuelle où les enfants, garçons et filles réunis, reçoivent un enseignement basique jusqu’à 14 ans par une jeune fille…

Si vous comprenez l’anglais, vous aurez du plaisir à lire le témoignage de la grand-mère d’une blogueuse qui fit sa scolarité dans cette école :

Une petite école dans le Vermont

La plupart de ces écoles ont disparu (il y en avait peut-être 200 000 !), certaines cependant ont plus de chance. Des associations se créent parfois pour sauvegarder un de ces bâtiments, si chers au coeur des Américains. Ainsi, la semaine dernière, on a fait déménager une vieille école de quelques kilomètres afin de la préserver :

Avant le déménagement, la petite école de St-George, Vermont.

Construite en 1852, ce bâtiment ne pouvait être restauré sur place (terrain n’appartenant pas à la Mairie). Voir les diaporamas du déménagement du 7 novembre dernier ici ! Notez le placement des couleurs, on voit bien les barres verticales blanches qui correspondent si bien au bloc traditionnel…

The little Red Shoolhouse est devenu un symbole fort des Etats-Unis, même si la plupart d’entre elles étaient plutôt peintes en blanc ou gris. Cela dépend de l’endroit, car pour faire de la peinture rouge il faut des scories de mine de cuivre ou de fer. La recette est ancestrale, originaire d’une province de Suède, la Dalécarlie.

Ces écoles à la salle unique véhiculent notamment un fort sentiment nostalgique des communautés villageoises « à l’ancienne », quand tout le monde se connaissait et s’entraidait. Maintes variantes de blocs ont été dessinées, à l’image des diverses constructions d’écoles.

Livre sur ce symbole américain!

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Voici donc le bloc que j’ai fait cette semaine ; comme je n’ai pas de rouge dans ma palette, je me suis permis toutes les audaces. J’ai suggéré la fonction d’église en choisissant ce tissu en coquilles pour les ouvertures, ce qui suggère un peu des vitraux. J’ai surtout eu le plaisir de pouvoir utiliser pour le toit un des tissus offert par Marie-Claude Tsuruya, un tissu tissé et teint artisanalement dans le nord du Japon, là où vit sa belle-famille. Ce sampler dédié aux droits des femmes rend ainsi hommage à une de mes amies aussi !

Toujours, la galerie Flickr avec les blocs des participants à ce sampler : http://www.flickr.com/groups/grandmotherschoice/

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Sampler en cours

Je me réjouis, chaque samedi après-midi, de découvrir le Bloc de la Semaine du Sampler Grandmother’s Choice  – To recall the Fight for Women’s Rights (Le choix de Grand-Mère – Pour se souvenir du combat pour les Droits des Femmes).

A quelques jours d’un vote majeur aux Etats-Unis, c’est le moment de se souvenir du combat des suffragettes pour que les femmes soient reconnues citoyennes à part entière. Et j’en profite pour faire un petit récapitulatif des premiers blocs de mon Sampler fait en très bonne compagnie virtuelle (voir ici la galerie Flickr du Groupe, nous sommes actuellement 296 inscrits) :

Je suis contente de cette gamme originale de tissus majoritairement issus de collections de Dear Stella, avec quelques japonais et autres tissus asiatiques. J’ai souvent la tentation d’ajouter des rouges (bordeaux ou rouille) mais je n’ai trouvé aucun tissu qui me convienne et je crains de casser cette harmonie un peu singulière. Ces blocs seront encadrés de bandes blanc cassé (tissu uni Kona Snow).

Plus que 40 blocs 😉

Je dois dire que depuis quelques jours, il règne sur le groupe Flickr un calme inhabituel ; de très nombreuses quilteuses vivent dans la partie nord-est des Etats-Unis, là même où règne encore le chaos à la suite du passage de la terrible tempête Sandy. Les Américains, l’esprit toujours pionnier et combatif, se retroussent les manches pour réparer au plus vite les outrages. Je suis de tout coeur avec vous les amis.

De nombreuses Françaises suivent ce projet. N’hésitez pas à nous rejoindre, vous avez tous les blocs expliqués des semaines précédentes –avec une page d’histoire sur les Droits de la Femme– sur le blog créé par Barbara Brackman :  http://grandmotherschoice.blogspot.fr/

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Un bloc spécial pour le sampler sur les Droits de la Femme

La semaine dernière, les Abeilles et moi-même étions fort occupées au Salon des Loisirs Créatifs de Toulouse. Quel plaisir de partager avec les visiteurs la magnifique exposition « A pois ou à rayures » ! Je vous en reparlerai bientôt, vous pouvez en voir déjà  de belles photos ici par exemple.

Stand France-Patchwork au Salon des Loisirs Créatifs de Toulouse (18-21 octobre 2012)

Un autre stand, juste à l’entrée, a particulièrement retenu l’attention : l’expo-vente des broderies afghanes par l’association créée par Pascale Goldenberg, tenu avec brio par Françoise Rouppert et des bénévoles de la Haute-Garonne. En bref, il s’agit d’aider des femmes d’Afghanistan à acquérir une petite indépendance financière et favoriser la scolarisation des filles tout en conservant une très belle tradition de broderie. Pascale et ses amies récoltent des broderies (souvent carrées, mais de nouveaux formats sont maintenant disponibles), les paient et les revendent, principalement en France et en Allemagne via leur Association  DAI. Les résultats sont là, ces femmes peuvent ainsi obtenir un petit pécule pour payer le médecin ou autres dépenses vitales. Des femmes aident d’autres femmes, c’est le sens de cette initiative.

Les lecteurs anglophones trouveront un dossier explicatif ici. English readers can find  here a file about this association.

Je me suis offert plusieurs carrés, ainsi que cette belle frise !
(La brodeuse s’appelle Fatuba)

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En plein dans mon aventure avec les quilteurs (oui, des hommes font aussi cet ouvrage !) qui suivent le sampler proposé par Barbara Brackman et au vu de mes tissus volontairement « ethniques », je ne pouvais que soutenir concrètement l’initiative de Pascale ! Le bloc de cette semaine est donc dédié aux femmes afghanes, dont la condition est certes moins catastrophique que du temps des Talibans au pouvoir, mais toujours très difficile.

Le bloc d’origine s’appelle « Rocky Road to Kansas », la route rocailleuse -pleine d’embûches ?- vers le Kansas. Il évoque aujourd’hui pour moi la difficile route des femmes afghanes (et aussi tant d’autres malheureusement) vers l’éducation, la considération… bref une place digne dans leur pays. Alors je rebaptise exceptionnellement ce bloc « Rocky Road to Kabul »
La brodeuse de ce carré s’appelle Benapha.

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Vous pouvez voir ici mon album de blocs « Grandmother’s Choice ».

Le charme des ikats

Les tissus « ikat » ont un charme fou. Bien avant de connaître ce nom, j’étais attirée par ces effets fuyants et lignes incertaines qui tranchaient avec les rayures ou  écossais occidentaux bien délimités.

Dans cette pile de tissus, il y a de nombreux imprimés imitant l’ikat, regroupés au milieu. C’est ma réserve pour le Sampler des Droits de la Femme, appelé aussi Grandmother’s Choice.

L’ikat est un procédé de teinture & tissage à plusieurs variantes ; le principe est qu’on préserve de la teinture en nouant à intervalles réguliers les fils de chaine et/ou de trame AVANT le tissage. On retrouve cette technique surtout en Indonésie, mais aussi en Amérique Latine, en Asie centrale, au Japon… 

L’ikat de chaine est le plus simple. On ligature les fils de chaine tendus et on les teint, avant tissage. L’ikat de trame est plus délicat car on doit préparer le fil de trame en aller/retour sur un cadre de la taille du futur tissu, le ligaturer, le teindre, le dérouler avant de le tisser sur la chaine unie. Quant à l’ikat double, c’est la combinaison des deux techniques.

 Le tissu de gauche est un imprimé que j’adore, j’en avais acheté 2 mètres il y a des lustres et j’en ai mis dans des dizaines de quilts ! Il ne m’en reste qu’un petit bout… Il imite un tissu typiquement japonais, le kasuri, nom japonais de l’ikat. Il était vendu également en rouge, peut-être en avez-vous ? Les deux tissus de droite sont chers à mon coeur, ce sont d’authentiques kasuri teints à l’indigo qui m’ont été offerts par mon amie Marie-Claude de la Chambre des Couleurs.

La Diva du scrap quilt, Bonnie Hunter, vient de passer quelques jours en Indonésie et elle en rapporte un reportage sur la fabrication de ces tissus. Même si vous ne comprenez pas l’anglais, vous voyez sur ses photos comment les fils sont ligaturés pour les préserver par endroits de la teinture.

De mon côté, à défaut de pouvoir acheter de vrais ikats en grande quantité, je me contente donc d’imprimés, dont quelques faux-ikats donc, pour faire le sampler sur les Droits de la Femme (voir la pile ci-dessus) et j’y prends beaucoup de plaisir :

Un début qui me plaît bien !

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Vous pouvez admirer les blocs des participantes ici sur Flickr !

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Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux…

Toute sa vie, du moins depuis ma naissance, ma grand-mère de Bretagne avait dans la cuisine deux perruches, une verte et une bleue. Qu’elles étaient mignonnes ! J’y étais très attachée, pendant les vacances c’était moi qui leur remplissais le réservoir d’eau, mettais de longs épis de millet à grignoter, rapportais de la plage des os de seiche pour qu’elles s’y frottent le bec… Leur cage possédait deux balançoires, c’était fort décoratif, très mignon…

Volière à perruches ondulées

Malgré leur longévité, il arrivait que l’une meure, alors ma grand-mère remplaçait la manquante avant mon arrivée par une nouvelle quasi-identique, mais je devinais la substitution !

Et puis il y a eu la chanson de Pierre Perret (paroles iciqui me mit un doute sur le bien-fondé de cette cage aux oiseaux de la cuisine de ma grand-mère. Oui, les pauvres oiseaux en cage… Mais je les aimais tant ! Je me souviens d’une émission de radio racontant que plusieurs enfants avaient suivi le conseil de Pierre Perret, donnant la liberté aux oiseaux… ce qui n’était pas une bonne idée, puisque ceux-ci étaient incapables de trouver seuls à manger, ni de survivre à l’hiver de nos latitudes…

Ma grand-mère disparue, ma tante s’est occupée des perruches mais ne les a jamais remplacées, leur fin venue. Et moi, malgré la tentation, je n’ai jamais voulu avoir une cage aux oiseaux chez moi…

C’est probablement pour cela que, cet été, j’ai tant aimé préparer ces petits oiseaux qui ne souffriront aucunement :

J’attends l’automne pour couper dans le jardin les branches qui leur serviront de support ! La majorité des tissus sont de la gamme qui me servira pour le Sampler Grandmother’s Choice. Cela tombe bien, ma grand-mère était une sacrée Bretonne qui illustrait bien la force du matriarcat dans cette région !

Les Droits de la Femme

Nous sommes déjà de nombreuses Françaises à avoir décidé de suivre pendant une année des épisodes d’Histoire des Droits de la Femme, distillés samedi après samedi par la grande historienne du Quilt Barbara Brackman. Cet hebdo-blog ne nous laissera pas inactives puisqu’à chaque page d’histoire correspondra un bloc à coudre.
  Toutes celles qui vont se lancer dans ce joyeux travail cherchent leur gamme de tissus, fouillent dans leurs tiroirs, rendent visite à leurs magasins préférés… Et puis il faut finir par se décider !
  Après moultes hésitations, je vais faire ce sampler avec des tissus qui ne rappellent aucunement le début du XXe siècle, maintes quilteuses s’en acquitteront bien mieux que moi. Honneur aux jeunes femmes de la maison, je vais faire plaisir à mes filles en utilisant des tissus plutôt modernes, plutôt ethniques…  Inspiration des tissus achetés au printemps dernier sur un vrai coup de foudre pour la styliste Dear Stella (gammes Indochine et Maasai Mara principalement) :

En France, nous n’avons eu le droit de vote qu’en 1944, ce sera donc avec l’achèvement de ce quilt en 2014, une manière de fêter les 70 ans de cette avancée (tardive !) de la condition féminine française.

Illustration trouvée dans le blog 1-Jour

Ces tissus d’inspirations diverses me rappelleront aussi, tout au long du Sampler, qu’encore et toujours il y a beaucoup à faire pour la dignité des femmes dans le monde.

Certains tissus disparaitront peut-être de la pile, d’autres les rejoindront certainement, notamment des tissus japonais, ikats ou indigo…  A voir où l’inspiration me portera !

Rendez-vous donc sur le blog Grandmother’s Choice dès le 1er septembre pour découvrir la première histoire choisie par Barbara Brackman…et le bloc qu’elle nous propose of course !

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Vous pouvez lire ici le premier article paru dans la Ruche des Quilteuses à ce sujet. Je ne suis pas du genre à crier cocorico à tout-va, mais je suis très heureuse de voir que plusieurs Françaises sont aussi partantes pour ce BOW (Block Of the Week, autrement dit un bloc par semaine) :

France : http://passionpatchwork.wordpress.com/
Mamifleur : http://mamifleur.canalblog.com/
Céline : http://lespetitsbonheursdeceline.over-blog.com/
Aline : http://www.alinepassionpatchwork.com/
Joséphine : http://newsdelaferme.canalblog.com/
Claudine : http://papillonvole.canalblog.com/
Domy : http://robertetdomy.canalblog.com/

Badiane (Marie-Christine)
Cathybon
Patchie13
Ma sans Pa (Américaine en France ?)

J’ai établi cette liste à partir des inscrites sur Flickr, si vous le souhaitez nous pouvons continuer à nous « repérer » mutuellement grâce à nos noms, pseudos… et notre langue ! Quoique l’usage de l’anglais est, dans ce groupe, tout de même bienvenu… Alors ensemble, suivons les épopées des Droits de la Femme avec Barbara Brackman dès samedi 1er septembre !

Encore une bonne idée de Barbara Brackman

L’année dernière, dès le 1er Janvier 2011, Barbara Brackman célébrait à sa façon les 150 ans du début de la Guerre de Sécession, telle que nous l’appelons en France (Civil War pour les Américains) : ce fut, pour des centaines de quilteuses à travers le monde, l’occasion de suivre des articles passionnants postés par cette historienne renommée, et aussi bien sûr de faire un Sampler qui restera cher dans leur mémoire. 52 blocs, un par semaine, ont jalonné cette année-là. C’est ensuite l’assemblage, le quilting… Mes amies Abeilles (Martine, Karine) qui ont partagé cette aventure en sont à cette étape, puis Isabelle qui les a rejointes en route  avance ses blocs. Courage les filles, bientôt la récompense d’un superbe ouvrage !

L’année dernière donc, quelques Françaises ont relevé ce challenge du Civil War Quilt : France A., qui ajoute des blocs pour en faire un Sampler extraordinaire Mamifleur qui a très élégamment assemblé ses petits blocs (12 cm) —  Patchie, qui a cousu d’extraordinaires mini-mini-mini-blocs de 5 cm seulement… Beaucoup de participantes françaises sans doute m’échappent… C’était en tout cas un événement dans le monde du patchwork traditionnel, un livre paraîtra prochainement sur ce thème.

Eh bien Barbara Brackman la tentatrice nous propose une nouvelle aventure ! En voici le thème :

Bref, vous l’avez sans doute compris, elle va nous conter l’histoire des Droits de la Femme, les combats des Suffragettes, des Féministes… Elle ne parlera pas de la France, mais nous apprendrons beaucoup sur la détermination des femmes américaines, britanniques et autres femmes du monde anglophone.

Le mois de septembre est, avec celui de janvier, un mois de bonnes résolutions : pourquoi pas celui de faire partie de l’aventure du Grandmother’s Choice ?

Le premier bloc sera dévoilé le 1er septembre sur le nouveau blog (ici) spécialement dédié à ce thème. Vous avez le temps de cogiter, choisir votre gamme de tissus… Oui, moi aussi je suis fortement tentée !…

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Les illustrations viennent du blog de Barbara Brackman.