ARTPELHOT 2023, c’est parti !!
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Sur ma table de nuit/4
Vous avez peut-être laissé de côté ce livre pimpant qu’on voit partout, avec le combi VW en couverture ; il semble bien sympa mais c’est juste un bouquin feel good pour les jeunes, non ? Sorti d’abord de manière confidentielle en 2019 puis en novembre 2021 chez Albin Michel, il a déjà conquis 600 000 lecteurs, et pas que des jeunes trentenaires comme l’autrice, Melissa de Costa ! Il mérite toute notre attention.
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Les arbres ont toujours accompagné la vie des hommes de mille manières concrètes (abri, nourriture, soin, chaleur, oxygène…) et ils ont aussi stimulé leur imaginaire et leur spiritualité. Pourtant, nos ancêtres avaient souvent peur de la forêt, cela nous a été transmis par les contes… La forêt, lieu sombre, mystérieux, humide était remplie d’esprits inconnus, de personnes malfaisantes, d’animaux affamés… Et surtout peut-être, il y avait la peur de s’y perdre ! Nous avons bien changé notre vision, nous savons que c’est un organisme vivant très élaboré, dont dépend l’équilibre climatique de notre Terre. Ce qui n’empêche pas de garder notre émerveillement.

La forêt est devenue en quelques années un sujet polémique/politique. Nul n’ignore qu’on coupe toujours les grandes forêts du Monde, ou qu’elles brûlent, et que cela ne fera qu’augmenter drastiquement le dérèglement climatique.
La Forêt de Bouconne
S’engager pour les forêts du monde ou les forêts locales, c’est toujours une démarche positive. Je me dois de vous donner des nouvelles de la pétition engagée il y a presque deux ans pour alerter sur l’exploitation accrue de la forêt de Bouconne. La pétition NON au déboisement dans la forêt de Bouconne a été entendue, partagée, discutée, elle a été signée par près de 55 000 personnes, ce qui démontre l’attachement aux forêts de France. Les dix communes concernées par Bouconne ont pris en compte ces doléances. Parallèlement en juillet 2020, environ les deux-tiers de la forêt ont été classés Espace Naturel Sensible, afin de protéger la richesse de sa biodiversité. Il semble que d’autres mesures seront prises pour mieux protéger la forêt. Restons vigilants et connectés !
Cette forêt près de Toulouse a attiré un public extrêmement nombreux après le premier confinement et l’engouement ne s’essouffle pas. Il faut absolument trouver l’équilibre entre exploitation du bois, protection de la faune et la flore, et accueil du public. Je crois qu’il existe une bonne volonté pour préserver au mieux un équilibre au fil des années à venir. Alors merci à vous toutes, chères lectrices, qui avez dès le début fait démarrer en flèche cette pétition avec vos signatures ! Ce ne fut pas en vain.
A ce sujet, pour celles qui aiment cette forêt en particulier, je ne peux que recommander ce livre, une Bible sur Bouconne, paru en juin 2021 :

L’auteur répond à de nombreuses questions que je me posais – et même celles que je ne me posais pas ! J’ai eu cependant une réponse complète à une vraie énigme. L’année dernière en tout début de printemps, je suis tombée sur un truc bizarre aux 3/4 enfoncé dans la terre, en me promenant avec mon mari. Photos prises, mais je les ai effacées un jour, plus de place dans mon téléphone… Mais après avoir lu le livre il y a quelques semaines, le mystère s’est éclairci et je voulais absolument retrouver mon truc. Retrouvé ! Les alentours viennent d’être « visités » par les bûcherons et mon truc mis en évidence sur un tronc d’arbre mort. Ce truc, je l’ai donc appris dans le livre, est un gros obus en béton et ferraille de 250 kg, une fausse bombe : les Allemands s’entraînaient au largage des bombes au-dessus de la forêt pendant la seconde guerre mondiale… Une ampoule en verre contenant un fumigène se brisait au contact du sol, pour repérer où l’impact avait eu lieu. Il en reste donc plusieurs dans la forêt, hors sentiers battus. Elles se trouvent en général vers le Nord (Mondonville) mais « la mienne » se trouve en plein cœur de la forêt. (voir livre page 87).




Impressionnant ! Cette fausse bombe est particulièrement bien conservée. Qui va la récupérer à présent ?
Beauté fractale de la nature
L’afflux accru des citadins vers la nature est multifactoriel. Instinctivement, ils quittent un temps le monde de la géométrie euclidienne, celle de la règle et du compas, bien nette et omniprésente en paysage urbain et dans nos structures de pensée (et aussi dans le patchwork traditionnel !). Voir autre chose, qui offre des émotions bien enfouies en soi, c’est ce qu’offre la nature, avec son harmonie organique et sa géométrie fractale. Pour être simple, c’est la répétition d’une structure à différentes échelles (un peu comme les matriochkas, les poupées russes gigogne). Les arbres sont, si on y pense, à cette image, les branches se subdivisent en branches de plus en plus fines, puis dans la structure de la feuille on constate la même structure de nervure centrale (comme le tronc), puis les nervures secondaires (comme les branches). Même chose sous terre, pour les racines… Ne sommes-nous pas, nous aussi, faits de fractales, avec nos systèmes respiratoire et circulatoire (et bien plus encore) ? Cette affinité instinctive avec la nature n’est pas fortuite, nous faisons partie de cette grande symphonie fractale.
ARTPELHOT 2023 : l’appel de la forêt
L’Appel de la forêt, c’est le titre français d’un des meilleurs livres de Jack London (The Call of the Wild), dans lequel un chien raconte sa vie dans la forêt du Grand Nord du Canada. C’est aussi le titre choisi par ARTPELHOT (voir sa présentation ici) pour son thème d’exposition dans le Temple de Lacaze pour fin juin 2023. Un ou des arbres, une forêt, des branches et des feuilles… C’est ce que nous souhaitons voir en quilts ! Style, techniques, dimensions libres, il faut juste que ce soit un quilt (3 épaisseurs).
Lors de mes vagabondages dans les verdures éternelles, j’avais l’impression de lire l’univers et la forêt était pour moi la plus belle des bibliothèques.
Gonzague Saint-Bris, L’enfant de Vinci (2007)
J’étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j’ai pris celui qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé.
Robert Frost, The road not taken (1916)
Voici une petite sélection de quilts vus sur internet mais pas encore sur mon blog. Cela montre la diversité du sujet, mais je ne doute pas que vous en aurez d’autres, des idées…




Tandis que le Temple accueillera cette exposition, Caroline Higgs exposera ses œuvres au Château fin juin-fin juillet 2023. Encore un programme enthousiasmant, avec cette artiste qui fait voyager !
Pour toute question concernant les expositions ARTPELHOT,
contactez Cécile Milhau à acl81@yahoo.fr.
Un dernier petit tour vers les aspens, ces peupliers faux-trembles d’Amérique qui peuplent le pays des Navajos (et à vrai dire, toute l’Amérique du Nord, surtout du côté des Rocheuses) ; une semaine après ces photos, dans le Colorado, ils étaient couleur d’or. Entrer dans une forêt d’aspens, c’est pénétrer dans un monde spirituel qui nous relie à Mother Earth, la Mère Terre. Les Natifs (les Amérindiens) le savent bien !
Malheureusement, un cinquième des aspens sont morts prématurément depuis l’an 2000, en raison des sécheresses de plus en plus longues ; ils meurent de déshydratation. Comme c’est triste.


A bientôt, en vert et avec tout !
Katell
Le dernier appliqué main de Maïté
Il est des périodes où les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, comme chante Stéphane Eicher.
Sur Facebook, les quilteuses tiennent bon, l’humour et le bon sens continuent de se manifester malgré tout.
Le groupe Quilt Météo 2020 est un havre de paix, de créativité et de convivialité, je vous montrerai prochainement quelques avancées 🌞
Quant aux blocs d’arbres pour l’Australie, la date limite d’envoi est atteinte et les derniers paquets arrivent… Du travail pour la poste, mais surtout pour les quilteuses organisatrices !

Combien de blocs au final ? Le dernier comptage était de 3 600 à la mi-février. Je dirais peut-être 6 000, qui se transformeraient en 300 quilts… Nous le saurons bientôt. En tout cas cela fait partie des actions généreuses qui comptent dans le monde du patchwork, vous en êtes coutumières, chères amies quilteuses francophones 🙂
Les annulations ou reports de Salons nous désolent à bien des égards, nous souhaitons bien sûr que l’épidémie décroisse rapidement pour revivre notre vie telle que nous l’aimons ! Jusqu’à présent, l’Association Espagnole de Patchwork maintient son rendez-vous la semaine prochaine à Sitges, tout s’organise pour nous accueillir. Esperar, c’est le verbe espagnol qui signifie à la fois attendre et espérer…


Venons-en à Bee Maïté, qui depuis des années a des soucis avec sa main droite, alors que son grand plaisir est l’appliqué main. Elle s’est courageusement mise à l’appliqué à la machine à coudre, sur les conseils avisés de notre amie anglaise Valerie. Maïté a un vrai talent de dessinatrice, et elle n’est pas la seule dans sa famille : Claire Gaudriot, l’illustratrice de la série pour enfants Hortense Petite Fée, et plus récemment de Calamity Jane, est sa nièce.
C’est avec difficulté, mais avec la ténacité qu’on lui connaît, que Maïté a fini ce tableau, le dernier en appliqué main probablement, plein de détails comme elle aime, un monde de délicatesse pour la naissance de la petite Juline :
Bravo Maïté et longue vie à la petite Juline !
Portez-vous bien, je vous embrasse virtuellement…
Katell
Forêts du monde, forêt de Bouconne
La santé des forêts nous importe… J’ai suivi sur ARTE autant de documentaires que possible ces dernières semaines sur les forêts : des images magnifiques, des explications inédites sur la vie grouillante de leurs sols et sous-sols et bien sûr dans l’air, les communications que nous n’imaginons même pas entre végétaux… La Nature a une intelligence que nous ne soupçonnions pas, surtout si elle reste à son état naturel !
Pour mieux connaître les arbres dans toute leur variété, je vous recommande chaleureusement ce livre dont je vous avais parlé à sa sortie en anglais, maintenant disponible en français, Ce que nous disent les Arbres du Monde de Jonathan Drori, Éditions Hoëbeke :
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Dans le monde
Même si les feux de forêt font partie de cycles de la nature, les nouvelles canicules et sécheresses font d’incommensurables dégâts avec de méga-feux, comme en Amazonie, en Sibérie et en bien d’autres endroits l’été dernier, en Australie les mois derniers…
On ne cesse de nous répéter que les arbres sont un des poumons de notre planète (l’autre étant l’océan), la sensibilisation se développe, la forêt devient un sujet d’actualités, avec une valse des nouvelles concernant les déforestations et les reboisements un peu partout dans le monde. Le thème est vaste et complexe, nous allons juste évoquer quelques problématiques.
Planter des arbres là où il n’y en avait plus depuis des siècles, cela peut être formidable, mais attention… Les arbres nécessitent beaucoup d’eau, il ne faut pas assécher encore plus un territoire déjà sec ; de nombreuses initiatives sont menées de par le monde, chaque projet doit être mené avec discernement. Le « greenwashing », la bonne conscience écologique de certaines entreprises, est parfois dénoncée (voir cet article de Ouest-France).
Il faut aussi distinguer, à mon avis, les nouveaux boisements sur des terrains en friche, des déforestations de vraies forêts pour planter des arbres de sylviculture (exploitation du bois).
Le scandale le plus criant réside dans l’abattage des forêts primaires ou séculaires, pour y mettre des arbres à rendement comme les palmiers à huile – quand ce ne sont pas des cultures de soja pour, par exemple, faire rouler les voitures… Les alertes sont continuelles, la dernière en date étant au Cameroun. Quand cesserons-nous de dénaturer l’environnement ?
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En Europe
Actuellement, nous clamons la volonté, en Europe, d’accroître notre capital forestier et nous montrons fièrement l’exemple : c’est la seule région du Monde où les pourcentages de couverture forestière ont augmenté dans plusieurs pays depuis 2010. Nous plantons beaucoup d’arbres en Europe.
Les forêts européennes sont apparues il y a 12 000 ans, après l’ère glaciaire, à la faveur d’un réchauffement climatique naturel progressif. Mais l’homme est un loup pour la forêt… Du Moyen-Âge jusqu’au 19e siècle, les forêts de notre continent diminuaient comme peau de chagrin, les Européens exploitant le moindre bout de bois pour bâtir un abri, une charpente, faire les échafaudages, se chauffer et cuisiner… ce qui se comprend. Peut-on dire que, paradoxalement, l’industrialisation a sauvé des arbres ? Oui sans doute, avec l’utilisation d’autres matériaux et énergies ! Mais il faut aussi considérer l’externalisation des exploitations forestières : en coupant les forêts des autres continents pour notre service, cela fait un bilan bien moins flatteur…
Les plantations d’arbres à pousse rapide donnent de la matière première disponible rapidement pour la cellulose, les bois de palette, les charpentes et autres utilisations nécessaires de large consommation. Ces plantations sont comptabilisées dans les forêts, alors que l’écosystème n’a rien de commun. Matière première renouvelable, le bois planté est nécessaire et souhaitable, à exploiter dans des lieux et conditions mûrement réfléchis, et ce n’est pas simple. Ces arbres jeunes, parfois exotiques, n’enrichissent pas les sols, ne donnent pas de nourriture ni d’abri pour la faune… et ils peuvent favoriser des feux gigantesques, leurs essences étant souvent hautement inflammables.
Autre pays, l’Irlande, le pays aux 50 nuances de verts. Paradoxe, c’est un de ceux à avoir gardé le moins de forêts. Une vaste campagne de reboisement est menée, avec difficulté. Pour survivre, les agriculteurs veulent bien céder leurs terres, à condition que cela leur rapporte, ce qui se conçoit. On plante donc 30% de feuillus pour 70% d’épicéas non natifs de l’île, en plantations exploitables. Ces dernières sont-elles tout de même une solution pour contenir le réchauffement climatique, comme proclamé ? Malheureusement pas. Outre le fait que ces « forêts » sont mortellement silencieuses (plus d’oiseaux ni d’insectes), les épicéas font de très sombres tâches vues du ciel : la chaleur est pleinement absorbée. Les feuillus ayant une couleur naturelle bien plus claire, leur pouvoir réfléchissant est sensiblement meilleur. Encore un critère à prendre en compte.
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Du côté de chez moi…
Là où pousse une forêt séculaire, j’admets volontiers qu’il est bénéfique de l’entretenir, favoriser la poussée des arbres et maintenir l’écosystème, la symbiose entre les organismes vivants, végétaux et animaux. Mais quand la forêt tout près de chez soi change radicalement d’aspect en quelques années, on ne peut qu’être très attentif. C’est ce qui se passe à ma porte. La forêt de Bouconne, poumon vert de Toulouse à 20 km de cette ville, est gérée par l’ONF, débarrassant les arbres tombés, coupant les arbres malades, mal placés, renouvelant, secteur par secteur, la forêt, en vendant le produit des coupes saines principalement pour le bois de chauffage local. Depuis peu cependant, dans bien des endroits ce n’est quasiment plus une forêt mais un parc, quelques arbres dans une clairière… et un sous-bois disparu.
La raison officielle est l’exploitation raisonnée de la matière première renouvelable, le bois. Certes. J’ai la mauvaise impression que l’exploitation du bois prime désormais sur la santé de la forêt et de ses habitants, des plus grands chevreuils aux milliards d’insectes, oiseaux et diverses bestioles qui font la richesse, la diversité, l’équilibre d’une forêt.
Plus grave encore, dans des endroits où seuls vont les promeneurs au long cours, des coupes totales de tous les chênes, pins maritimes, frênes, néfliers, houx, genévriers, charmes, tilleuls, châtaigniers, font d’immenses clairières… pour planter quoi ? Des eucalyptus ???…
La majorité des gardes forestiers ont choisi ce métier pour entretenir une forêt digne de ce nom, savez-vous que nombre d’entre eux tentent de résister à l’industrialisation des forêts ? On parle peu des suicides dans cette profession, mais une cinquantaine depuis le début de l’année 2000 sont à déplorer, directement en lien avec leurs nouvelles consignes de travail. De nombreux articles sont disponibles en recherchant malaise chez les gardes forestiers.
J’ai été longue, mais cela me tient à cœur… Une pétition a vu le jour dimanche dernier pour alerter sur ces coupes massives des arbres de Bouconne qui constituent, vivants, une richesse pour tout le monde. Je ne suis pas la seule à m’inquiéter du présent et de l’avenir de cette forêt. Pour mes amis de la région toulousaine, pour les autres aussi bien sûr, si ce thème est important pour vous, voici le lien pour signer la pétition :
Non à la déforestation dans la forêt de Bouconne (31).
Je me sens concernée par les forêts du bout du monde, mais aussi par celles de mon pays – a fortiori celle qui commence à 500 mètres de chez moi… Alors un grand merci si vous signez (n’oubliez pas de valider votre adresse email pour que cela soit pris en compte).
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Revenons à nos chers arbres textiles avec quelques beaux arbres destinés à l’Australie à voir au club de Cuers (83), chez la Marmotte Rousse, chez Annie des Tulipes et des Cœurs (pardonnez-moi si j’ai manqué d’autres publications françaises) :
Les Australiennes vont recevoir la plus grande forêt textile du monde, cousue avec 💚 dans le monde entier ! Ces arbres seront assemblés en quilts et offerts à ceux dont la maison a brûlé récemment.
La solidarité des quilteuses est sans frontière.
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Des blocs d’arbres pour l’Australie
L’année a commencé avec l’émoi des incendies gigantesques en Australie mais les feux de la rampe de l’actualité sont à présent dirigés sur le coronavirus. Cependant, nous n’oublions ni la détresse en Australie, ni les alarmes répétées du changement climatique qui impacte la qualité de nos vies.
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Après la fabrication d’ouvrages pour les animaux sauvages, mission inédite et touchante, nombreuses sont les quilteuses à avoir fait un bloc d’arbre à la suite de l’appel de la Modern Quilt Guild de Wollongong, pour offrir des quilts aux personnes qui ont tout perdu.
Cette semaine, la barre symbolique des 1 000 blocs, envoyés à partir de multiples pays de la Terre, a été dépassée. Cela fait 50 quilts de 20 blocs à offrir. Nos valeureuses Australiennes ne sont pas dépassées par les événements, elles sont organisées pour faire face à cet afflux de témoignages de sympathie et compassion du monde des quilteuses.
Si vous voulez voir les photos des merveilleux arbres qui feront chaud au cœur, ils sont regroupés sous le signe #bushfireblocks sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook et Instagram. On y voit des blocs faits avec attention, des arbres classiques tout comme des chefs d’œuvre créatifs.
Lors des stages que j’ai animés en janvier, l’après-midi j’ai proposé de faire un bloc d’arbre improvisé à partir du modèle en couverture sur Simply Moderne n°6 (Blue Nickel Studio), mais en délaissant les mesures et techniques proposées. Je savais que c’était un exercice très ambitieux, mais chacune s’est surpassée en inventant la forme de l’arbre au fur et à mesure, et les résultats m’ont enchantée. Les arbres finis seront envoyés en Australie ou conservés en souvenir de cet exercice, au choix de chacune.
Du côté des Abeilles de la Ruche des Quilteuses, nous avons fait chacune quelques arbres chez nous et Chantal les expédie ces jours-ci : 43 arbres en partance pour Jamberoo ! Nous n’y avons pas brodé nos prénoms mais le nom de notre pays : France. Voici les photos prises par Chantal, juste avant de fermer le paquet :
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Recommandations utiles pour les envois
Envoi en lettre pour quelques blocs, en colissimo dès que l’épaisseur atteint 3 cm. Merci de faire un emballage solide. Vous devrez remplir une fiche de douanes et pour que les destinataires n’aient pas de taxes à payer, merci d’écrire en déclaration :
100% Cotton Fabric (tissus 100% coton)
GIFT (cadeau)
Value: $10 AUD (Valeur : 10 dollars australiens)
Pour info, notre envoi de 43 blocs en Colissimo coûte 38 euros et la réception se fera sous 7 jours.
Rappel de l’adresse :
Wollongong Modern Quilt Guild
PO Box 54
Jamberoo
New South Wales
AUSTRALIA 2533
Délai : réception des derniers blocs pour le 1er mars 2020 SVP !
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Des poches pour les marsupiaux et des blocs pour les personnes en détresse
Nous sommes choqués par les feux en Australie, ils sont dus à l’extrême chaleur du continent où déjà, en 2013, les géographes avaient ajouté une nouvelle couleur pour figurer la tranche 52-54° :
Depuis toujours, des feux ravagent les espaces boisés et, dans une certaine mesure, cela régénère ensuite la végétation. Certaines graines ont besoin de feu pour germer, des souches repartent, la terre s’enrichit. Si certains signes de vie apparaissent quelques mois après un incendie, il faut 150 ans sans autre feu pour que la forêt redevienne adulte…
Mais depuis plusieurs années, les embrasements se font plus insistants, couplés avec non seulement la chaleur mais aussi la sécheresse.
Nous, les quilteuses, sommes toujours prêtes à participer à des actions solidaires dans le monde entier, elles sont déjà très nombreuses depuis une quinzaine d’années, date à laquelle nous avons commencé à utiliser internet et les réseaux sociaux en masse.
Que faire donc pour l’Australie ?
Difficile de trouver des informations fiables… De bonne foi, j’ai donné sur Facebook l’adresse d’un refuge pour envoyer des poches pour marsupiaux (trouvée sur une page française connue), le refuge a démenti avoir une structure pour accueillir et distribuer quoi que ce soit… L’Australie est lointaine et immense, les frais postaux et douaniers sont très conséquents, il ne faut donc pas envoyer n’importe quoi, les transports contribuent eux aussi à l’augmentation de la chaleur…
Je ne pourrai pas organiser correctement quoique ce soit dans les semaines qui viennent, mais je vous donne deux pistes sérieuses si vous souhaitez coudre quelque chose ou participer à l’organisation personnellement.
Pour les animaux
Les photos de koalas et kangourous sauvés in extremis remplissent les réseaux sociaux. Pour les aider, des poches ou sacs déjà sont cousus, tricotés, crochetés en Europe et Amérique du Nord. La liste de tutos ne cesse de grandir en français et anglais (source Sauvetage de la faune australienne), vous y trouverez aussi des conseils de tissus (coton, laine, lin, que des fibres naturelles résistantes), de lavage (rincer vos tissus au vinaigre blanc), de couture (uniquement des coutures anglaises pour qu’aucun fil ne dépasse ni n’accroche les griffes) etc.
Des rencontres en France voudraient se faire pour fabriquer ensemble des poches pour marsupiaux, mais Brian, créateur du groupe Facebook Sauvetage de la faune australienne met en garde : il faut une organisation pour rassembler, stocker puis envoyer ces objets. En France, ce n’est pas encore au point. Si vous souhaitez participer d’une manière ou d’une autre, inscrivez-vous dans l’immédiat à ce groupe pour suivre l’avancée des choses et lisez le fil d’actualité.
Edit 8 janvier 2020 – Excellente initiative vue sur Facebook via Françoise Nigeon et Cécile : ce patron est vendu en PDF 10 $, les ventes de janvier seront entièrement reversées à WIRES Australian Wildlife Rescue. Une généreuse idée de Elizabeth Hartman, une aubaine pour nous !
Pour l’acheter, suivez ce lien : https://ohfransson.bigcartel.com/product/koalas-pdf-quilt-pattern
Edit 9 janvier 2020 : décidément, rien n’est simple, cette offre est déjà terminée, elle a permis de récolter 13 500$ pour WIRES. J’en profite pour réitérer les précautions, ne faites pas d’ouvrage sans avoir la certitude qu’ils sont encore nécessaires. L’Australie croûle sous les petites poches pour marsupiaux !
Pour les personnes
C’est le seul appel que j’ai trouvé : la section Modern Quilt Guild de Wollongong, ville à 90 km au Sud-Est de Sydney, a demandé hier de faire des blocs de patchwork qui seront montés sur place, et les quilts distribués à ceux qui ont tout perdu. Si une personne peut organiser la collecte de ces blocs en France pour les envoyer à temps, c’est formidable, sinon un envoi personnel est faisable aussi. Je traduis la proposition ci-dessous, éditée sur leur Page Facebook.
Nos communautés (villes, villages) de New-South-Wales sont la proie des flammes depuis Août 2019. En particulier la côte Sud a été dévastée par les feux de brousse et de forêt la veille du Nouvel An. Notre Etat a souffert d’énormes pertes. Des familles ont perdus des leurs, d’autres leur logement et leurs affaires. Des fermiers ont perdu leurs élevages, leurs moyens de subsistance, sans compter les pertes incommensurables de notre faune et flore naturelles. Malheureusement, ce n’est que le début de la saison des feux et les prévisions immédiates prévoient des conditions aggravantes et anticipent d’autres pertes.
Nous nous sentons très attristés par les scènes éprouvantes, l’étendue des pertes et des souffrances à Wollongong Quilt Guild et nous nous demandions que faire… Eh bien, nous pouvons faire des quilts, bien sûr !
C’est pourquoi nous lançons un appel à toute bonne volonté qui veut bien nous aider à faire des quilts pour les personnes affectées dans nos communautés.
Oui, vous pouvez nous aider. Nous avons décidé de faire des blocs d’arbres.
L’arbre est le symbole de la croissance et de l’alimentation. Un arbre symbolise les générations d’une famille ; un arbre provient d’une graine, les racines procurent force et stabilité, et tandis que l’arbuste est jeune et vulnérable, il obtient protection des autres arbres sous lesquels il grandit. Avec le temps, les branches se couvrent de fruits qui donneront une nouvelle génération.
Aucune restriction dans le style d’arbre pour le bloc. Nous aimerions que tous les quilts soient beaux et variés, juste comme nos magnifiques communautés. Les deux blocs ci-dessous ne sont là que pour aiguiller votre inspiration, n’hésitez pas à utiliser vos idées et couleurs. Ce que nous vous demandons, c’est d’utiliser un tissu « low volume » (blanc ou gris clair) en tissu de fond et que le bloc fasse un carré généreux 12 1/2 inches de côté (soit 32 cm, marges de couture comprises).
Une fois fait, l’adresser à :
Wollongong Modern Quilt Guild
PO Box 54
Jamberoo NSW
Australia 2533
Nous distribuerons les quilts aux familles qui ont tout perdu.
Merci d’expédier les blocs de manière à ce qu’ils arrivent avant fin février. Merci d’avance pour votre soutien.
Edit 9 janvier 2020 : la Wollogong Quilt Guild vient de me confirmer qu’elles sont aptes à recevoir les blocs français et les assembler, les quilter… Il faut favoriser le style moderne, respecter les couleurs et mesures données.
La pluie tombe sur une petite partie de l’Australie aujourd’hui, un répit mais cela ne suffira pas…
Des Arbres de Vie d’une île paradisiaque
Les Abeilles font un vrai petit village de maisons à offrir aux quilteuses de Paradise, nous nous donnons encore une semaine avant d’expédier le tout à Cécile (Patchwork Inspirations). Kristine, Maïté, Evelyne, Christophe, Eliane, Andrée, Simone et moi avons déjà fait des blocs, d’autres arriveront vendredi prochain ! Toutes sont à 27 cm, c’est l’équerrage des photos qui fait paraître les deux dernières plus grandes 🙂
Autre idée du paradis, Caohagan, une petite île des Philippines où la vente de quilts joue pour un tiers dans l’économie locale. C’est une histoire racontée sur ce blog il y a plusieurs mois, que j’ai eu envie de raconter de nouveau à l’auditoire attentif des Bouches-du-Rhône la semaine dernière, vous pouvez la retrouver ici.
En relisant l’article, je me suis aperçue que je n’avais jamais publié les quilts promis !
Alors voici ces Arbres de vie que j’ai choisis parmi des dizaines de quilts aux thèmes variés, parce que le symbole me plaît tout simplement. Je ne m’en lasse pas, ils sont intemporels comme les Arts Premiers, gais comme des quilts modernes d’aujourd’hui, spontanés comme des quilts afro-américains… Bref je les aime, les beaux cadeaux de mon mari❤️!
Le premier est fait par NARDA, il a la couleur de l’année en fond principal (voir la nuance corail vivant de Pantone ici).
Comme tous les autres quilts, tout est cousu main hormis le biais rouge qui ferme le sandwich. Des broderies au coton perlé enrichissent le dessin, les tissus sont choisis avec beaucoup de liberté. Tous ne me semblent pas être 100% coton, mais l’ensemble est extrêmement harmonieux et très bien fait.
Le second a été créé par AKANG, un des hommes quilteurs de l’île.
A l’évidence le quilteur a l’œil artistique, l’harmonie des bandes d’encadrement l’atteste et les appliqués sont vraiment réussis.
Vous le remarquez, tous les quiltings sont faits de la même façon, des lignes parallèles de 1 cm d’écart. C’est justement le nouveau quilting à la mode chez les artistes américaines mais… à la machine à coudre !
Un Arbre de Vie d’Eliane de Vitrolles
Eliane de Vitrolles était une des enthousiastes participantes à la JA organisée par FP13 samedi dernier. Comme j’avais exposé mon arbre de vie en lisières, elle m’a parlé de son quilt qui représente également un Arbre où elle a aussi utilisé des lisières ! Alors bien sûr je lui ai demandé des photos… Comme vous pouvez le voir, il est magnifique !
Bravo Eliane, merci pour ta confiance !
Des Maisons pour Paradise
Des blocs de maisons de 27 cm se construisent avec ardeur un peu partout en France à la suite de l’appel de Cécile (Blog Patchwork Inspirations). Les quilteuses de Paradise en Californie seront extrêmement touchées de cette solidarité au-delà de l’Océan… Vous êtes formidables ! Paradise va se reconstruire, car les bonnes volontés et les ondes positives aident la population à redonner vie à leur petite ville !
L’Arbre de Vie de Catherine
Catherine, fidèle lectrice de ce blog, m’a contactée parce qu’elle aussi a succombé au charme de l’Arbre de Vie. Les Arbres de Vie ont décidément bel et bien leur place dans le monde du patchwork. Si j’ai bien référencé mes articles – ce qui n’est pas forcément mon fort – vous trouverez tous les articles parus sur la Ruche à ce sujet par ici.
Catherine fait partie, comme beaucoup d’entre nous, d’une lignée de couturières (sa grand-mère en faisait son métier), tricoteuses , brodeuses qui nous ont montré l’exemple. Très jeune, elle a donc su utiliser fils, tissus et machine à coudre. Elle a notamment fait beaucoup de crochet, de broderie, de hardanger et même du boutis.
Sa sœur fait du patchwork depuis 15 ans, elle a été à bonne école avec Astri à Bordeaux. C’est donc tout naturellement que, dès le début de sa retraite d’un travail qui lui prenait tout son temps (directrice d’école maternelle), elle s’est penchée sur le monde du patchwork traditionnel. Après 2 années de cours et d’apprentissage, elle est indépendante, choisissant ses modèles et collectionnant de préférence les tissus japonais et de reproduction. Elle coud souvent auprès de son amie Martine Viellard, mais aussi dans des clubs qui l’accueillent au gré de ses séjours dans le Var. Elle aime particulièrement l’accueil chaleureux du club du Beausset où elle tire l’aiguille bien entourée !
Elle a acquis un panneau Den Haan en Wagenmakers au Salon de Nantes il y a quelques années, chez Petra Prins. Elle a choisi de l’encadrer d’un Jardin de Grand-Mère :
Quelle réussite ! Le dos montre un travail de quilting traditionnnel parfait :
Et en guise de signature, une initiale originale :
Le dos est agrémenté d’une superbe bordure assortie.
Bravo Catherine, c’est une magnifique réalisation que je suis fière de montrer ici !