Fans de Diabolical Jane

A la suite de la présentation de ce très beau modèle issu d’un quilt des années 1820-30, je vous ai proposé de m’adresser vos photos. Il est grand temps de vous les présenter ! Jessie Aller, celle qui a décortiqué le quilt d’origine pour nous en faire des explications faciles à suivre, est très heureuse de cette inattendue gloire outre-Atlantique ! Thank you again Jessie!

Alors voici la galerie des fans de Diabolical Jane. Toutes m’ont précisé qu’elles ont pris beaucoup de plaisir à faire cet ouvrage, si flatteur pour les tissus, si amusant à agencer…

Gisèle Durbe a été une des toutes premières à avoir terminé son DJ… Un très grand quilt qui est, de plus, une sorte de réconciliation avec le patchwork. Parfois on en fait depuis longtemps, mais plus aucun modèle ne trouve grâce à nos yeux… Mais hop, le déclic, l’envie de jouer avec les tissus est revenue grâce à Jane la Diabolique ! Il est entièrement fait de tissus de sa réserve, avec un qui a 40 ans !
N’est-il pas splendide dans cette chambre couleur framboise ? Gisèle a entamé un second DJ, cette fois-ci dans les bleus… Oh j’ai hâte de le voir !
Comme si Gisèle m’avait entendu, je viens tout juste de recevoir son ébauche de Diabolic Blue, tout aussi réussi… Merci Gisèle et bravo !
Miline vient tout juste d’assembler le sien, il mesure 111 cm de côté. De belles teintes douces… La coupe du bord lui a fait un peu peur !!

 

Voici le quilt de Michèle Mollet, plein de jolis imprimés très gais ! Pour ajouter de la lumière, il est quilté au coton perlé jaune dégradé, un très bon choix !
Vu de dos, le superbe quilting de Michèle.
La touche finale !

 

Le quilt d’Isabelle Hubsch sera très grand, il était en cours lorsqu’elle m’a adressé ces photos. Les imprimés fleuris très denses donnent une impression de jardin !
Grâce à un petit collage photo, Isabelle nous présente ce que donnera ton top quand il sera fini !
Le centre sera ainsi. Isabelle Hubsch

 

La plupart d’entre vous avez choisi de faire le DJ en format réduit. C’est judicieux car on concentre ainsi son effet géométrique. Celui-ci, aux imprimés précieux, est de Maya Clet.

 

Michèle Rotteleur a aimé faire son DJ en imprimés exotiques, renforcés par un uni noir. C’est un habile mélange de batiks africains et de pantalons de copines ! Il mesure 120 cm de côté.
Encore Michèle Rotteleur ! Cette fois-ci, c’est un coussin de 50 cm de côté. Splendide.

 

Maïté Gautherin a utilisé un jelly roll , impeccable pour ce projet. Voyez-vous les adorables petits oiseaux ? Ils sont même sur les pattes d’accrochage !

Je constate que, malgré les difficultés à nous rencontrer, il y a des émulations de groupe, comme dans l’association de Pattofils dans le Jura, grâce à Marie-Odile Fournier-Mottet :

Marie-Odile a été la première à m’adresser une photo de son DJ sur la nouvelle adresse diabolicaljane@gmail.com ! Des tissus tout en nuances, un bel équilibre…

Et voici son second, une splendeur en tissus africains :

Diaboliques Wax, Marie-Odile Fournier-Mottet, une totale réussite.

Marie-Odile a fait un cours à son groupe Pattofils sur le Diabolical Jane par internet début janvier, 15 d’entre elles ont été intéressées par ce quilt diaboliquement tentant ! Certaines m’ont adressé la photo de leur quilt, avec toujours un très gentil petit mot, merci Mesdames :

Celui-ci a les dimensions d’un grand coussin, un petit frère gentil et pas du tout diabolique, nous confie Françoise Reymondet !
Françoise Reymondet a aussi fait cette splendide variante de 230 cm de côté, avec une bordure très originale. Le quilting est en spirale. Quelle créativité, bravo ! (désolée, je ne peux pas agrandir cette photo)
Le quilt de Viviane Baux est éclairé par son centre, comme une trouée de lumière dans une forêt dense et sombre… Osé et réussi !

 

Je vous laisse admirer le quilt de Christine Michalet, avec le choix assumé des pois rouge qui dansent !

 

Marie-Claude Gresset a fait ce très beau quilt…
… mais aussi un coussin quilté en spirale, quelle belle harmonie !

Marmotte Rousse publie ce matin-même l’histoire complète de son DJ, en voici un résumé :

Dès que j’ai vu ce Diabolical Jane sur le blog de La Ruche des Quilteuses,
j’ai su que je le
réaliserai.
J’ai choisi des tissus lumineux qui font entrer le soleil.
Une petite fleur ronde désigne le centre.

J’avais une contrainte car je tenais à utiliser les tissus de mon stock.
J’ai diminué la dimension
du carré de base : 6 cm coupé et donc des briques de 6 x 15 cm pour une taille finale de
1,20 m. Grâce à la grille offerte par Jessie, j’ai pu placer mes tissus pour respecter la symétrie.
Le montage de cet ouvrage est très simple et conviendrait parfaitement à une débutante. À part
le centre, aucune couture ne se croise et on travaille toujours dans le droit fil. La seule difficulté
réside dans la pose de la bande de finition qui doit s’adapter au biais des triangles des côtés.
J’ai adoré réaliser ce top qu’il me reste à quilter.
Marmotte rousse
http://leterrierdemarmotte.over-blog.com/

Le DJ ensoleillé de Marmotte Rousse !

Et voici la suite des DJ des Abeilles, vous aviez déjà admiré quelques-uns montrés lors de notre dernier atelier :

Danielle Birello a fait un top très contrasté, très dynamique, comme tous les quilts qu’elle fait ! J’aime la gaieté qui s’en dégage.
Vive a fait un mini, irrésistible.
Avec exactement les mêmes tissus, le grand frère (pas encore quilté). Aussi beau petit que grand !
Dessine et joue ! dit Chantal.
Coucou, de dos je suis pas mal aussi !
Il est cousu et quilté machine, avec beauté et précision
Voici donc Dessine et Joue, de Chantal Bommier

J’ai profité du beau temps de dimanche pour faire enfin des photos du mien, offert à ma fille aînée début janvier :

Naya surveille le quilt, c’est à sa maîtresse ! Finalement il ne s’appelle pas Oh! Gwen, mais Oh! 33 ans…
Détail de la bordure. On voit la grande variété des tissus et que les tissus Neelam se marient parfaitement bien avec d’autres.

 

Une sélection de ces DJ de la Ruche des Quilteuses seront exposés à Lacaze fin juin 2021, avec les autres ouvrages de l’année (annonce ici) ! Oui, nous sommes optimistes, l’agenda se remplit de rendez-vous de patchwork, youpi !!

Et pourquoi pas une exposition de nos DJ tous ensemble, un jour ?…

En attendant ces jours heureux, faites du patchwork, et pourquoi pas un Diabolical Jane !
Katell

Iktsuarpok, Gezellig, Fika

L’année 2021 avance masquée :

Kristine m’a fait, comme chaque année, la surprise de la bannière de janvier : 2021 en chiffres romains, quelle bonne idée ! Évidemment quelques abeilles butinent et les imprimés à texte nous incitent à être joyeuses (be joyful), créatives (creative), inspirées (inspired), gentilles (caring), heureuses (happy), humbles (humble), vraies (true), uniques (original)… Be You, Etre Nous-mêmes!… Ce sont les couleurs choisies par Pantone pour 2021 : gris sombre et jaune acide, allégorie de la lumière au bout du tunnel. J’ajoute : Heureux Anniversaire à Kristine, ce 11 janvier !

2020 laissera un souvenir indélébile, celui d’une pandémie mondiale qui a tout déréglé. Pour les quilteuses, c’est l’arrêt de la plupart des joies des rencontres autour du patchwork, les JA, les Salons, les Expositions… Téléphone, mails, réseaux sociaux permettent heureusement de garder contact, mais les rencontres en vrai, c’est devenu rare et néanmoins irremplaçable.

Ce mot de la langue inuit, ceux que naguère on appelait les Esquimaux, est intraduisible directement : c’est l’excitation qui vous saisit dans l’attente d’une visite, celle qui vous fait regarder par la fenêtre ou sortir sur le palier pour savoir plus vite si l’invité arrive…

C’est ce je fais, comme une gamine qui guetterait l’attelage du Père Noël dans les nuages, quand la Ruche se réunit chez moi. Vendredi en début d’après-midi, j’étais complètement iktsuarpok !

Nous nous sommes montré nos dernières réalisations, le temps est passé vite à papoter (beaucoup !) et à coudre des oiseaux en vue d’un quilt à faire ensemble. L’ambiance était gezellig comme j’aime.

C’est un mot hollandais aux sonorités très gutturales, mais qui décrit un état de béatitude, un sentiment de confort et de bonheur quand on est ensemble, en bonne compagnie, en toute sécurité et confiance.

Nous avons d’abord choisi la disposition des blocs faits à l’automne pour un quilt destiné à une famille sinistrée dans les Alpes-Maritimes, ce projet a été très retardé en raison du confinement :

Scrappy Trips around the World, modèle de Bonnie Hunter/Quiltville.

Puis ce fut l’habituel Montre & Raconte :

Andrée est sur le point de terminer ce splendide quilt aux tissus japonais, mis en valeur par un fond de plusieurs nuances de bleus doux. Je l’aime infiniment. C’est interprété d’un quilt paru dans un livre de Tilda.

Danièle nous avait montré l’avancée de ses quilts en tissus Neelam lors de la Ruche juste avant Noël :

Danielle a beaucoup aimé s’amuser avec ces trois couleurs, et sa fille a réservé ce quilt pour elle !

Diabolical Jane

Je reviendrai très bientôt sur les Diabolical Jane, car j’ai reçu des photos de vos réalisations sur diabolicaljane@gmail.com. Ceux que j’ai déjà reçus sont splendides ! En attendant, en voici quelques-uns des Abeilles :

C’est celui d’Évelyne, avec le vert acide qu’elle aime tant mettre dans presque chacun de ses ouvrages. Sans bordure ajoutée, une option très moderne.
Son beau dos, en patchwork de restes, montre le travail de quilting à la machine, très réussi !
C’est celui de Kristine, avec une bordure qui lui permet d’utiliser un ruban ancien hérité de sa mère. Frais, printanier et harmonieux !
Comme toujours, Kristine brode des étiquettes informatives et superbes, avec un petit échantillon du ruban de bordure (le carré fleuri)
Andrée a laissé parler l’exubérance des wax, quelle réussite !
Maïté a modifié le modèle pour en faire SON DJ unique, très spectaculaire !

Le 18 décembre dernier, jour de la Ruche précédente, nous avions déjà vu les beaux DJ de Chantal et de Vive, les Abeilles manquantes avant-hier. Je les ajouterai lors d’un article récapitulatif. Danièle en a fait un splendide également, très coloré… Je n’ai pas toutes les photos. Quelle émulation ! Et le mien est très grand, 2 m de côté, pour le lit de ma fille aînée qui vient de fêter son anniversaire (une Capricorne de plus), je vous en ferai une bonne photo pour le prochain article à ce sujet.

Quilts Météo

Ah quelle aventure que ce quilt météo ! Pour chacun qui l’a fait en 2020, cela restera un ouvrage très spécial, lié aux événements personnels de 366 jours mais aussi à cette année dont le fil rouge restera à jamais l’expansion mondiale du Covid19. Dans le groupe privé Facebook qui réunit à ce jour 712 membres, on voit une diversité extraordinaire d’ouvrages, tous plus beaux les uns que les autres. Les quilteuses font preuve d’endurance et de créativité ! D’ores et déjà, je peux vous annoncer qu’une exposition de quilts météo pourra se faire dans le Tarn, fin juin 2022, les modalités seront à finaliser avec les organisateurs. J’espère que nous aurons d’autres propositions car ces quilts méritent de voyager pour être vus et revus un peu partout !

Éliane montre son quilt terminé, hormis les bordures et le quilting.
Elle a résolu son problème des deux mois accolés de 31 jours, juillet et août, qui décalaient les colonnes, en incluant des losanges où est brodé le titre.
Si vous avez la chance de voir un jour ce quilt de près, vous verrez que Maïté a ajouté de nombreux détails brodés…

Cerise sur le gâteau, des quilteuses ont entamé un quilt météo 2021 !

La Pause

Fika (café en verlan suédois !) est le moment privilégié où on fait une pause avec un bon café et un petit gâteau (pour nous c’était thé aux cerises/hibiscus et oreillettes d’Éliane), une pause qui peut s’étirer parce qu’on est simplement bien ensemble…

Après avoir vu tant de belles choses, nous avons fait la pause Fika et nous avons évoqué l’assaut du Capitole, un traumatisme de plus infligé par un Président qui n’a cessé de nous navrer. Et nous avons encore bavardé, nous souvenant des inoubliables journées passées avec nos chères amies américaines LeeAnn, Jeanne, Tari, Betty – et j’ai distribué avec grand plaisir les calendriers que Betty a offerts aux Abeilles pour 2021. Betty, you will be with us in our ateliers! Thank you so much again 💗

Et la sécurité ? Nous ne sommes pas kamikazes (autre mot venant d’ailleurs), nous vivons toutes plutôt isolées, la plupart en maison individuelle à la campagne ou presque. La pause Fika s’est faite dans une autre pièce en remettant nos masques après chaque gorgée de thé. Notre département est actuellement relativement peu impacté, nous avons jugé raisonnable de nous revoir dans cette grande pièce où l’air circule bien.
S’il est reconnu que la peur et le stress affaiblissent les défenses immunitaires,
j’ose penser que notre rencontre vitaminée les booste momentanément !

Oiseaux de passage

Nous avons une bonne nouvelle qui, espérons-le, ne tombera pas à l’eau… La Ruche des Quilteuses est invitée à exposer en juin prochain à Lacaze dans le Tarn ! Ce sera un week-end très festif où chacun sera heureux de replonger dans une vie faite d’art et d’amitié. Nous ne serons pas seules, à l’appel de Christine Meynier et Cécile Milhau, Les Filles du Rouvray, les quilteuses passionnées qui travaillaient dans le premier magasin de patchwork de France, exposeront une belle sélection de leurs œuvres. Ce sera un grand événement, d’autant plus que cette année, de nouveaux lieux d’exposition ouvriront dans le village en cumulant les expositions 2020 et 2021, avec de nombreuses animations et surprises ! Alors réservez dès à présent votre dernier week-end de juin pour visiter le cœur de l’Occitanie, près d’Albi-la-Belle.

Lacaze, au cœur de l’Occitanie

Pour remercier Les Amis du Château de Lacaze, l’association organisatrice de cet événement, nous allons faire un quilt pour une tombola. Son nom temporaire est Oiseaux de passage, car nous l’avons imaginé lors des passages des oiseaux migrateurs. Qu’on aime voir les oiseaux voler et parfois se poser en groupe dans la campagne, avant de les admirer repartir en nuée sonore… Un spectacle éblouissant !

Malheureusement, depuis 40 ans les oiseaux sont décimés eux aussi. Ces petits animaux à la fois familiers et merveilleux doivent désormais bénéficier de protections drastiques. L’écrin de verdure de Lacaze est un lieu idéal pour rappeler ces évidences. La première étape s’est passée hier, avec le choix de faire des oiseaux aux ailes en tissu Wax (batik africain) et au corps uni, en couture improvisée. Des Abeilles faisant des oiseaux, mais oui tout arrive !

Il faut d’abord bien comprendre comment faire un piou-piou.
A la recherche du tissu uni qui ira avec le wax…
On aura sans doute assez de tissus !
On maîtrise la coupe des piou-pious, tout va bien !

 

 

Iktsuarpok, Gezellig, Fika, ces trois mots qui n’existent pas en français résument notre première journée de l’année ensemble. Ces mots (et ces illustrations) sont tirés du petit livre Lost in Translation d’Ella Frances Sanders, malheureusement pas traduit en français. Vous y trouverez une cinquantaine de petits mots tout mignons comme ceux-là !

Merci du fond du cœur pour tous vos vœux, je crois que je ne réussirai pas à répondre à chacun, veuillez m’en excuser. En revanche, je vais reprendre le chemin un peu oublié des réseaux sociaux et de nouveau alimenter mon blog. 

Que la sérénité me soit donnée d’accepter ce qui ne peut être changé
et le courage de changer ce qui peut l’être
mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Marc-Aurèle

Que chacun réussisse à passer la meilleure année MMXXI possible !

Bonne année à tous, ici et ailleurs !

Katell et ses amies

VOS Diabolical Jane

Le modèle Diabolical Jane vous enthousiasme !

 

Je rappelle que ce sont trois amies de la Modern Quilt Guild de Washington DC qui ont admiré un quilt américain anonyme de 190 ans, l’ont baptisé, ont publié leurs inspirations de ce quilt sur Instagram et l’une d’entre elles a eu la générosité de partager les explications sur son blog.

Les trois amies ont chacune un compte Instagram : 
@quirkygranolagirl (Melinda), @chixdigneedles (Jane) et @jessiealler (Jessie)

Les explications sont sur le blog de Jessie : https://jessiealler.com/2016/02/05/diabolical-jane-a-tutorial/

Comme ce modèle suscite votre vive attention à la suite de mon récent article, je vous propose de faire le relai pour montrer vos avancées – car vous êtes nombreuses à vous y lancer !

Si vous souhaitez que paraisse dans ce blog une photo de votre Diabolical Jane en cours, puis fini, écrivez-moi à l’adresse dédiée :

diabolicaljane@gmail.com

Votre adresse mail ne sera jamais divulguée ni utilisée, je supprimerai les messages de cette boite mail au fur et à mesure des parutions sur ce blog*. Merci d’envoyer une photo, si possible de moins de 500 Ko, cela m’évitera d’y retoucher (si c’est du chinois pour vous, envoyez-moi ce que vous avez). Ajoutez le nom ou pseudo que je pourrai mettre en légende. Vous pouvez l’accompagner d’un petit texte que je copierai-collerai.

*la consommation énergétique du numérique dépasse celle de tous les transports aériens (déjà avant Covid, encore + à présent). Plus on conserve des mails, plus on consomme.

Quand j’aurai reçu plusieurs mails, j’en ferai un article. A vos cutters, vos tissus, vos machines à coudre !

Il est évident que ce quilt, vous l’appellerez comme vous voulez, mais nous garderons comme nom générique Diabolical Jane, DJ entre nous, pour respecter et remercier celles par qui ce modèle nous est parvenu.

Si vous le publiez sur Instagram ou autres réseaux sociaux, utilisez l’étiquette #diabolicaljane et éventuellement #laruchedesquilteuses. Je souhaite simplement que ce modèle revive à travers toutes vos réalisations !

Imaginez, au Paradis des Quilteuses,
la fierté de Celle qui vécut il y a 200 ans et créa ce quilt…
Peut-être s’appelait-elle Jane, le prénom le plus courant à l’époque !
J’ai toujours envie d’ajouter un peu de spiritualité
– ou simplement de rêve – à notre art…

Je vous rappelle que vous pouvez adapter la grandeur de votre quilt DJ en décidant de la dimension du carré de base, voir les explications dans mon article. Prenez le temps de bien disposer vos tissus en utilisant à la fois des briques que vous pouvez découper, mais aussi l’ingénieux schéma en PDF de Jessie en fin d’article.

Bon Diabolical Jane !

 

OH! Gwen

Je vous l’ai déjà dit, le conte pour enfants de Valériane Leblond The Quilt m’a séduite. Il raconte avec poésie l’arrachement d’une famille du Pays de Galles aux alentours de 1900 vers une vie meilleure, vers leur Terre Promise, les États-Unis. Et bien sûr, il est question d’un quilt.

Une suite impromptue s’est imposée à moi comme dans un rêve, tandis que je préparais mon quilt Diabolical Jane ; la petite Gwen a grandi dans le pays qui est désormais le sien. La famille Lewis vit dans une vallée fertile non loin de l’Ohio River. Leurs voisins sont les Jones, Llywelyn et Enid, avec leurs trois grands fils Rhian, Brieg et Dylan.

Ma petite suite n’aura jamais le charme du conte de Valériane, il y manque ses merveilleuses illustrations et sa touche bien à elle. Pour ne pas rendre la lecture trop aride, je l’ai tout de même agrémentée de quelques images, parfois décalées.
Redevenons enfant le temps de cette lecture, tout devient possible, voyageons dans l’espace et le temps grâce aux simples mots, c’est ma seule ambition !

Katell


Ceci est une fiction. Toute ressemblance a un sens…

Juin 1909

Bien sûr, je me sens bien chez moi, dans la vallée où mes parents ont choisi de s’installer quand j’étais toute petite. J’ai appris à lire, écrire et compter dans la petite école rouge située à un mile de chez nous. Mon petit frère Tom, 11 ans, y va encore le matin, mais ce qui lui plaît, c’est le travail à la ferme. Père commence à se faire vieux, il a mal partout ; Tom reprendra les terres cultivées de notre famille. La ferme Lewis a bien grandi depuis notre arrivée voilà 12 ans et nos légumes se vendent bien au marché de la ville voisine, à Marietta.

Ce que j’aime le plus, c’est lire de belles histoires… et coudre : la voisine et meilleure amie de Mère, Enid Jones, m’a appris à faire des vêtements, les ajuster pour les rendre bien seyants. J’aimerais devenir modiste en ville, ou bien vendre des livres.

Mère et moi avons découvert ensemble, grâce au Cercle de Femmes Galloises animé un vendredi par mois par Enid Jones, comment faire du patchwork à l’américaine. Oh c’est très intéressant, au lieu de coudre de grandes pièces en médaillon comme au Pays de Galles, nous pouvons utiliser des tas de petits bouts de tissus variés que nous organisons en blocs. Un bloc, c’est une petite unité de patchwork qu’on assemble à d’autres similaires. C’est très beau et très moderne !

Comme le montre Valériane Leblond sur cette peinture, les quilts traditionnels du Pays de Galles sont le plus souvent montés en médaillon (on tourne autour d’un centre, agrandissant ainsi le top). Noir et rouge étaient des couleurs très populaires. Cependant, les liens étroits entre les USA et le Pays de Galles font que certains blocs sont utilisés aussi en Europe au XIXe siècle.
Quilt patriotique américain en rouge, blanc et bleu, avec 20 variantes d’Étoiles de l’Ohio (changement de tissus uniquement)

Septembre 1909

Le mois dernier, le jour de mes 17 ans, ma vie a changé. Je ne suis plus une jeune fille insouciante depuis que Dylan, le troisième fils de nos voisins Llywelyn et Enid Jones, m’a déclaré qu’il souhaitait faire sa vie avec moi – et moi aussi, car je l’apprécie depuis toujours ! Oh je sens que je deviens adulte ! Nous avons beaucoup parlé, nous nous sommes découverts autres que les simples enfants que nous fûmes, courant dans les bois alentour, jouant dans la grange, courant après les poules… Nous avons déclaré nos intentions à nos parents, ils en étaient heureux mais ne semblaient pas surpris ! Le mariage se fera donc en avril prochain, au moment où les hirondelles reviennent nicher dans la grange.

Si moi je sais que j’aime les livres et les tissus, Dylan sait qu’il veut aller vivre dans une ville moderne… et dans l’Ouest. Oh quelle idée aventureuse, ça me fait un peu peur. Jamais je n’y aurais pensé, mais après tout pourquoi pas ? Dylan voudrait aller aussi loin qu’au bout de la terre, au bord de l’Océan de l’Ouest. Il avait lu que San Francisco était une belle ville… avant le terrible séisme d’il y a 3 ans. Trois milles morts, a-t-on lu dans le Marietta Times… Oh non, je ne veux pas vivre là où tremble la terre ! Aller vers l’Ouest, je veux bien, mais un peu moins loin quand même…

San Francisco en ruine après le séisme de 1906

Je lis le Marietta Times presque tous les jours, mais en décalé, car c’est Dylan qui le reçoit et me le cède après l’avoir lu. Je fais la lecture à Mère qui ne voit plus très bien et qui n’a jamais su lire d’ailleurs.

Jane Seymour dans Dr Quinn, Femme médecin, une série télévisée à grand succès.

Oh Mère, une femme médecin a exercé pendant 42 ans dans le Colorado et elle vient de mourir. Elle était très connue et appréciée, disent-ils dans le journal. Je n’ai jamais vu de femme médecin, comment est-ce possible ? Crois-tu que nous puissions être aussi intelligentes que les hommes ? Moi je crois que oui. Dylan est un homme intelligent, mais parfois il dit des choses bêtement comiques !

– Ma Gwen, c’est un secret encore bien gardé… Tu verras, Dylan croira diriger sa vie mais c’est toi qui le conduiras où tu veux si tu t’y prends bien. Mais dis-moi, ton mariage va vite arriver, Enid a prévu une réunion du Cercle le 15 du mois prochain pour commencer ensemble ton quilt de mariage. Réfléchis-y, tu es assez douée pour choisir ton bloc et animer le Cercle cette fois-ci. Enid est sûre que tu te débrouilleras parfaitement.

Oh, tant de choses à prévoir. Puisque je ne veux pas aller à San Francisco, il faut que je propose une autre destination à Dylan. Alors je réfléchis. Oh la femme médecin vivait à Colorado Springs, ce doit être une bien belle ville pour que les gens acceptent de se faire soigner par une femme !

Quant au quilt de mariage, j’ai ma petite idée. La semaine dernière, j’ai vu dans la gazette un bloc qui s’appelle « l’étoile de Jane« . Un nom banal pour une bien belle étoile. Mon quilt de mariage sera l’occasion d’utiliser le magnifique coupon de tissu de coton que j’ai reçu pour mes 15 ans : 4 yards du plus beau bleu indigo que je connaisse, en coton de l’Alabama ! Oh j’imagine bien les étoiles de Jane en divers tissus jaunes sur le fond indigo ! Oh que je suis heureuse de ces préparatifs !

Je vais donc demander à chaque quilteuse d’apporter des tissus jaunes de leur panier de chutes. Je vais leur préparer les gabarits en carton, un carré de trois inch pour le centre et les coins du bloc, puis un triangle pour faire les pointes d’étoiles, à couper en jaune et indigo. Chaque étoile fera donc 9 inch et pour ma Pluie d’étoiles, je souhaiterais avoir 6 rangées de 5 blocs. Trente étoiles, n’est-ce pas trop demander au Cercle ? Je dois voir avec Enid.

110 ans plus tard, la communauté des quilteuses aime toujours les étoiles de l’Ohio jaunes sur fond indigo (ici premier bloc de la Pluie d’Étoiles de Michelle Braun, challenge FP, novembre 2020)

Oh et je sais comment j’appellerai ce bloc d’étoile : OH Star ! Il paraît que je dis oh à tout bout de champ. L’aviez-vous remarqué ? Oui, vraiment ? Au début, je faisais exprès, car nous habitons dans l’État de l’Ohio et ça me faisait rire, OH ! 

Novembre 1909

Partir sitôt mariée, au moment où les hirondelles reviendront nicher dans la grange, en ai-je vraiment envie ? Je suis bien attirée par la vie moderne en ville, et Marietta, tout près de chez nous, c’est déjà bien, non ? J’aime tellement me promener le long de l’Ohio et rêver en voyant les bateaux à fond plat qui vont vers l’Ouest, aller chercher des livres à la bibliothèque, acheter des tissus à la mercerie générale. Marietta, c’est un bien joli nom pour une ville ! C’était ici un territoire français jusqu’en 1803 ; Marietta fut baptisée en l’honneur de Marie-Antoinette, la pauvre Reine que des Français ont décapitée, quelle horreur.

Décembre 1909

J’ai assemblé les trente étoiles et je commence le quilting. Oh zut, flûte et crotte de bique, un tissu jaune a été cousu à l’envers ! Faut-il tout défaire ? Qui donc a mal fait son travail ? Je remarque soudain que c’est un tissu de Mère et ma colère tombe. Oh la pauvre, sa vue baisse encore. Et puis elle a toujours dit qu’elle préférait coudre la flanelle de laine plutôt que le coton, car on ne peut pas se tromper, il n’y a ni endroit ni envers. Alors je vais garder cette petite erreur et je crois bien que ce bloc sera mon préféré, quand je me blottirai dans ce quilt, loin de Mère, là-bas dans l’Ouest.

Février 1910

L’hiver fait rage. Après la neige, c’est la pluie. L’Ohio River est sortie de son lit et les inondations sont impressionnantes à Marietta. Cela arrive tous les 2 ou 3 ans, c’est terriblement décourageant. Heureusement, notre maison est assez loin de l’Ohio, mais ça me rappelle les dévastations après la tornade en 1902, le toit de notre grange avait eu un gros trou et tout dedans fut anéanti. Je déteste la terre qui tremble, je déteste les tornades, je déteste les inondations. Je déteste ressentir les douleurs des autres, même inconnus. J’ai si peur de la violence de la nature et des hommes.

Tornade à Marietta le 25 juin 1902.
La Poste de Marietta au bord de l’Ohio, le 1er février 1910.
La rue principale, inondation de 1910
Pont de chemin de fer effondré à Marietta, 1910

Mars 1910

Si nous partons vraiment vers l’Ouest, pourquoi pas Colorado Springs ? Dylan et moi en avons longuement parlé, c’est presque décidé ! Je suis allée me renseigner à Marietta et c’est finalement bien simple d’y aller en temps normal : de Marietta on va jusqu’à Saint-Louis (Missouri) soit en bateau sur l’Ohio, soit en train, et là on a un autre train vers Denver (Colorado), Springs est la gare juste avant cette grande ville. Mais avec le pont de chemin de fer de Marietta emporté lors de l’inondation et la rivière encore non navigable, il faudra aller prendre le train à Athens, terminus temporaire des trains vers l’Ouest, le temps de la reconstruction.

Gwen a consulté ce panneau de la Baltimore-Ohio Railroad. Le train de cette Compagnie va bien jusqu’à Saint-Louis, la Porte vers l’Ouest.
La suite du voyage se fera avec la Missouri Pacific Railway Company.
Nikola Tesla dans son laboratoire expérimental de Colorado Springs. Cet homme était un génie.

Dylan veut bâtir des maisons en bois ou en pierre, mais des maisons modernes. A Colorado Springs, on peut avoir l’eau qui coule d’un robinet chez soi ! De plus en plus, les gens modernes ont une pièce consacrée à la toilette. Pour l’électricité, il faudra attendre, malgré les célèbres expériences très bizarres de l’inventeur Nikola Tesla à Colorado Springs il y a 10 ans, qui cherchait le moyen de transmettre l’électricité partout dans le monde à bas coût. Ce sont autant de domaines qui enthousiasment Dylan. Il faudra travailler dur, mais Dylan est un pur-sang gallois, ça ne lui fait pas peur et en ville, on trouve toujours du travail quand on est fort et courageux. Après avoir beaucoup lu sur le sujet, il est d’accord d’aller dans les montagnes, à Colorado Springs, il a confiance en moi et en sa bonne étoile (de l’Ohio ?).

Mes parents m’ont fait quitter notre terre natale par nécessité et c’était la même histoire, tristement banale, pour les Jones et tant de compatriotes. Nous sommes venus en Ohio parce que la communauté galloise permet de faciliter l’installation en nous réconfortant avec nos petites habitudes, nos fêtes, notre langue, notre cuisine. L’autre communauté la plus proche est Amish, ils sont très gentils mais un peu vieux jeu : au lieu de faire des quilts américains modernes en coton, les femmes préfèrent coudre des couvertures qui ressemblent à mon bon vieux cwilt du Pays de Galles, en flanelle de laine, tout en utilisant cependant les blocs américains.

Quilt amish en flanelle de laine du début du 20e siècle. Le log cabin est fait avec 5 couleurs, tout en subtilité.
Charles Ingalls jouant du fiddle, le violon, populaire en Irlande et au Pays de Galles

L’hiver se termine, mon quilting aussi. Il sera prêt pour le mariage. J’entends Dylan qui s’entraîne à jouer au fiddle avec ses frères, il sait que j’adore danser !

Avril 1910

Les hirondelles sont arrivées pour nicher dans la grange. Dylan et moi sommes unis et heureux, notre voyage vers l’Ouest est imminent. Notre communauté galloise est chaleureuse, mais elle ne correspond pas à la vie dont nous rêvons tous deux. Quand nous serons installés à Colorado Springs, je ferai un nouveau quilt, il s’appellera Jane-quelque-chose, parce qu’après tout L’étoile de Jane, qui illustre le début de ma vie d’adulte, ce n’était pas mal du tout comme nom de bloc. Selon mon humeur, je l’appellerai peut-être Dear Jane, Calamity jane ou Diabolical Jane, comme si le quilt était pour une secrète amie ou une sœur que je n’ai pas eue, qui serait fière et rebelle… Oh j’y mettrai beaucoup de tissus fleuris, très modernes ! Colorado Springs attire les artistes par son climat sec et la beauté de son paysage, je suis sûre que j’y trouverai aussi de beaux cotons américains pour mes quilts.

Ici, on ne croise presque plus d’Iroquois, car nous les Blancs, nous prenons toute la place en Ohio. Dans l’Ouest, de terribles guerres ont massacré les Indiens au siècle dernier mais il y a heureusement des survivants. Colorado Springs est connue pour ses sources très minéralisées et bienfaisantes, que que les Blancs ont ôtées aux Indiens. Même si je suis fière d’être Américaine, j’ai un malaise au sujet de la confiscation de leurs terres qui sont toute leur richesse. Après tout, nous sommes chez eux. Comme j’ai l’intention de faire partie d’un Cercle de Quilteuses à Colorado Springs, j’espère m’y faire aussi une amie cheyenne, fière et rebelle. Les Indiennes du Colorado font-elles du patchwork ? Ou restent-elles complètement séparées de notre vie citadine, parquées dans leur réserve ? Que de choses à découvrir, que de nouvelles personnes à rencontrer ! Oh il me tarde maintenant de partir vers l’Ouest ! Encore une semaine de préparatifs, de célébrations, d’adieux…

Quitter nos familles et nos amis est un crève-cœur. Malgré la crainte angoissante de ne plus jamais les revoir, oh comme un mustang, je piaffe d’impatience d’aller loin vers l’Ouest avec Dylan, vers cette nouvelle vie pleine de promesses, une vie d’Américains que nous sommes devenus. J’ai moins peur de tout, j’ai confiance en notre avenir et j’éprouve de la gratitude pour la vie. Dylan prendra avec lui son fiddle et ses outils ; moi aussi je partirai avec peu de choses, avec le quilt Pluie d’étoiles de l’Ohio fait pour notre mariage, et peut-être mon cher souvenir d’enfance, le vieux cwilt mité rouge et noir… Je n’ose le demander à Mère, mais peut-être devinera-t-elle mon envie ?

Gwen Lewis Jones,
une jeune Américaine pleine d’avenir

OH! Gwen (vous comprenez à présent pourquoi), top fait en novembre 2020, Katell

 

Diabolical Jane

J’ai récemment découvert un modèle de quilt inspiré d’un quilt ancien américain, très simple à faire, rapide et scrappy… Pour moi, l’idéal pour vider la tête et alléger un peu mes tiroirs de tissus. Son nom ?

Diabolical Jane !

Jane, Jessie et Melinda, membres de la Modern Quilt Guild de Washington DC, sont tombées amoureuses d’un quilt anonyme des années 1830, lors d’une visite au Musée National des Femmes Artistes (https://nmwa.org/ à Washington, DC). Ce Musée expose de nombreuses artistes telles que Sonia Delaunay, Frida Kahlo ou Faith Ringgold. L’exposition temporaire, « Workt by Hand, Hidden Labor and Historical Quilts », provenant du Musée des Arts de Brooklyn (New-York), a eu lieu fin 2013 – début 2014. L’expo est photographiée dans ce livre :

Catalogue de l’expo, édition épuisée
On voit LE quilt au centre, photo Lee Stalsworth
Voici le quilt original que les historiens situent aux alentours de 1830. Photo du livre “Workt by Hand” faite par Jessie Aller. Les carrés manquants en bas rendent possibles la mise sur un lit à baldaquin (avec des colonnes).

Les trois amies se sont penchées sur les photos du quilt, Jessie a créé un article avec d’excellentes explications et elles se sont lancées dans leur réalisation. Est-ce LA Jane du groupe, la Diabolical Jane du titre qu’on n’oublie pas ?… 
Vous pouvez voir leurs quilts ainsi que les inspirations sur Instagram #diabolicaljane.

Jessie a interprété le quilt, marquant bien le X central avec des tissus fortement contrastés, jouant avec des imprimés que nulle part ailleurs on n’oserait associer !
Le quilt est immense, il a été très joliment quilté par Rachel Hauser, voir son article avec des photos du quilt fini.

Alors c’est décidé, pendant ce confinement, je fais un Diabolical Jane !

J’avais un réel besoin d’entrer dans ma bulle créative, pour « digérer » de mauvaises nouvelles, un décès, une maman souffrante, une amie proche très malade. Parfois, il faut égoïstement penser à soi pour surmonter une épreuve et ensuite pouvoir soutenir les autres. Les actualités anxiogènes n’arrangent rien. Alors m’immerger dans un nouveau projet de quilt me rend plus forte. 

Un de mes tissus préférés sera dans mon Diabolical Jane. Impossible de retrouver ses références, désolée…

En fouillant dans mes tiroirs, j’ai eu envie de bleu, ce bleu lumineux que je n’ai pas utilisé récemment, car mes derniers tops sont verts et orange, je vous les montrerai une fois quiltés. J’ai acheté voilà 3 ans des fat quarters de tissus épais tendance japonaise, bleus avec des impressions noires (Twilight de Windham Fabrics). Et, pensant à Valériane Leblond qui met presque toujours des oiseaux dans ses tableaux, j’ai ajouté comme base le reste de mes petits oiseaux adorés aux ailes d’un bleu approchant, dont j’ai depuis longtemps oublié la provenance :

La palette de couleurs s’est enrichie sans trop y penser d’or et d’argent, je veux dire de jaune et de gris. Et voilà ! Tissus modernes et traditionnels, vieux fonds de tiroirs et achats récents, tissus japonais, américains de chez Alice et indiens de Neelam cohabitent en un vrai scrap-quilt. J’ai consacré trois pleines journées à ce top, égoïstement et sans aucun remords. Un jour et demi pour choisir les tissus, les couper, les combiner, les changer maintes fois de place, et un jour et demi pour assembler les briques.

J’ai souhaité travailler en cm. Je me suis aperçue que chaque brique mesure 3 carrés + marges de coutures. J’ai donc choisi des carrés coupés de 9 cm, cousus de 7,5 cm. Une brique coupée mesure chez moi (3 x 7,5) + 1,5 cm sur (1 x 7,5 cm) + 1,5 cm = 24 x 9 cm. Il faut en couper 8 par tissu (cela rentre dans un fat quarter), 16 si le tissu est répété, ou 4 seulement si c’est dans le grand X central.

Le montage est comme un 1/2 log cabin, qu’on reproduit à l’identique 4 fois. Voyez les schémas de Jessie Aller pour mieux visualiser la structure. Le truc amusant de ce modèle, c’est qu’on commence par un carré qui se trouvera au milieu de la bordure ! Le X central assemble les 4 parties et, même si ses couleurs sont importantes, il ne se coud qu’à la fin.

Le placement des couleurs : j’ai utilisé le PDF disponible en fin d’article de Jessie Aller, un schéma de placement des briques. Mon brouillon est tout gribouillé, le résultat est différent de ma dernière version écrite et peu importe, ce qui compte est que je suis satisfaite du résultat !

Voici le centre de ma Jeanne la Diabolique. Je tenais à mettre un petit oiseau au centre !

 

Le départ d’un quart de top se trouve ici à droite, un carré gris et deux triangles jaunes. Et puisqu’on est entre nous, je vous montre ici le carré plus clair qui ne devrait pas être ainsi : je me suis trompée de sens, le tissu est à l’envers. Une erreur de débutante ? Une erreur de quilteuse qui a eu la flemme de découdre et recoudre juste pour ça.

 

Ce top mesure 2 m de côté. Il serait très beau plus petit aussi, avec par exemple des briques coupées de 18 x 7 cm (carrés de 7 cm coupés, 5,5 cm cousus). On ne le voit pas beaucoup, mais je voulais vous montrer, sur la droite, mon oranger du Mexique (Choisya ternata) fleuri comme si on était en avril… Il embaume divinement ! Ce dimanche, premier jour de ciel gris depuis longtemps ici du côté de Toulouse, mais la température reste étonnamment douce pour la mi-novembre.

J’étais bien concentrée sur ma tâche mais, comment dire, mon esprit vagabondait. Et c’était bien le but, m’échapper un temps de la réalité. En préparant ce top, j’avais en tête à la fois l’épopée de la Route 66, l’Histoire des USA avec ses migrants européens fuyant la pauvreté comme dans Y Cwilt Je pensais à cette petite fille galloise du conte de Valériane Leblond. Elle a pris vie, elle m’a chuchoté pourquoi, des années plus tard, elle voulait partir à son tour. Promis, elle vous le racontera ici prochainement. Dans cette petite histoire sans prétention, vous saurez faire la correspondance entre la fiction et la réalité, car dans tout récit on y met du sien !

A très vite avec Gwen,
Katell

Ce quilt veut s’appeler  OH ! Gwen… Vous comprendrez bientôt pourquoi !