Certains livres pour enfants ont un charme qui vit longtemps en nous, comme une mélodie souvent fredonnée. C’est ce qui m’arrive avec ce livre :
Je regrette de ne pas pouvoir le lire en gallois, la version originale… J’ai bien sûr choisi la version anglaise :
C’est Valériane Leblond qui raconte l’histoire d’une petite Galloise au tournant du XXe siècle. La vie est simple et rude, mais la famille y vit depuis toujours, en symbiose avec la nature.

L’hiver au coin du feu, le père sculpte des objets dans du vieux bois, la mère taille des bouts de flanelle de laine noire et rouge pour en faire un cwilt. Mais un hiver plus difficile rend la faim tenace et les parents décident de quitter leur pays, un seul ballot en main : le quilt rouge et noir… La petite fille découvre une ville, un port, un bateau, un long voyage en mer. Dans la chaleur du quilt, elle trouve la consolation du déchirement de l’émigration.
Dans ce nouveau pays jamais cité, dans une nature différente mais généreuse, avec le travail acharné des parents, la famille crée son nouveau foyer, sa nouvelle vie, son nouveau chez-eux, avec le fameux quilt rouge et noir qui rappelle la vie d’avant…
Faire de ses rêves une réalité plus douce, c’est la réussite de cette famille.
La fillette observe et comprend à sa manière les changements dans leur vie, se rassure en voyant les hirondelles du printemps, symbole de la résilience. La finesse des dessins souligne la justesse de l’histoire, vécue par des millions de migrants quittant l’Europe pour une vie meilleure aux États-Unis.

Dans ce livre, au Pays de Galles comme en Amérique, le ciel et la mer ne sont jamais bleus, mais des mille nuances glaz qui sont comme la vie, changeantes.
Le quilt, fait de la flanelle noire des costumes du père, de la flanelle rouge des robes de la mère, est assemblé point par point avec amour, la mère décorant avec fantaisie au fil rouge la rigueur du patchwork. Cela rappelle l’intuition de plusieurs historiennes, pensant que les femmes Amish, à la fin du 19e siècle, se sont inspirées des quilts gallois lorsqu’elles ont décidé de remplacer leurs couettes par des quilts (lire aussi : De la couette au quilt et les autres articles sur les Amish).
Vous l’avez donc deviné, ce tout petit livre est un coup de cœur ! J’imagine que toute quilteuse américaine au sang gallois offrira ce livre à ses enfants ou petits-enfants pour Noël.
Il est en vente pour environ 7 € en anglais ou en gallois. Il reste à savoir si, un jour, il sera publié en français…

L’auteure nous offre sa belle histoire, et elle a fait son chemin, sans y réfléchir une suite a pris forme en moi, tout en jouant avec mes tissus. Cette fillette galloise, je lui ai donné un prénom, Gwen, que porte mon aînée en second prénom et qui rappelle aux quilteuses la reine des quilts libérés, Gwen Marston. C’est en pensant à cette petite Gwen que j’ai fait, ces derniers jours, un top que je vous présenterai prochainement. Je vous raconterai comment, même en suivant un modèle, j’ai rêvé à la petite Gwen…
Pour garder le moral, jouons avec nos tissus, rêvons… et aimons la vie simple, riche des beautés de la nature,
Katell

Encore un livre qui fait rêver… quel dommage qu’il ne soit pas traduit en français! ou quel dommage que je ne sois pas assez à l’aise avec l’anglais!
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Le texte anglais est amusant, car certains mots sont volontairement restés en gallois, et je connais bien cette situation : certains mots ne viennent en moi qu’en anglais, d’autres en allemand, souvenirs du passé…
Si la traduction en français est dans les projets de Valériane, elle nous le dira bien vite. Nous verrons bien !
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Superbe article ! Écrit avec beaucoup d’amour et de sensibilité !
Bon moment pour une journée avec du soleil !
Qui me confirme que le patchwork me passionne toujours !
Merci Katel ! Je retourne à mes bouts de tissus !
Amitiés. Olivette06
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Le patchwork est attachant, on touche d’abord une activité créative, mais elle crée aussi tant de liens !
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Oh my goodness I need to get this book! Thank you for such a thoughtful review. Looks like a beautiful book indeed.
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You can get it easily, it was published last June. Betting you’ll love it!
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En effet , ce livre doit être merveilleusement raconté ! Peut-être que celui en Français suivra !
Merci pour cette belle histoire de vie !
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Le récit est joliment écrit, cette petite fille subit cet exil en gardant confiance, puisqu’elle reste avec ses parents, mais on sent l’éternité du voyage, , elle garde confiance tout en ayant le mal du pays… puis enfin elle se sent chez elle, dans une maison en log cabin… Tout un univers !
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J’adore la finesse , la délicatesse , la naïveté , la poésie , les couleurs douces des tableaux de Valériane Leblond .
C’est très inspirant pour de l’appliqué main …
Maïté-BeeBee
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Oui ces formes pleines et douces inspirent les pros de l’appliqué comme toi !
Je te passerai le livre… quant on pourra se revoir. Bisous
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Merci infiniment pour ce joli moment de poésie et de rêves qui me fait un bien fou, alors que je suis dans un brouillard londonien.
J’ose espérer que prochainement ce livre sera traduit en français pour aller m’y promener sereinement.
Prenez soin de vous.
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S’il est traduit en français, je ne manquerai pas de l’annoncer.
Valériane nous procure un beau moment de sagesse intemporelle avec ses peintures, on voyage et on se calme…
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Toujours de belles rencontres à travers tes articles Katell. J’aime le style naïf de cette jeune femme.
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Indéniablement, Valériane a trouvé sa voie !
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J’adore cette artiste et je suis abonnée à son compte Instagram.
Ta phrase « pour garder le moral……. » est tellement vraie .
Prend bien soin de toi et bon patch
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Nous nous en sortirons bien sûr, mais le temps est long… Hier j’ai passé une journée entière à faire du patch, le soir le moral était bien remonté, même si rien n’avait changé…
Toi aussi, fais bien attention à toi et à tes proches.
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On apprend toujours de belles histoires grâce à vos articles, merci. J’aime le style naïf de Valérie Leblond, ces tableaux sont plein de douceur. J’espère que son livre sera traduit en français. Bonne soirée.
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Histoire à suivre !
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Je voulais dire Valériane Leblond, excusez-moi pour cette erreur de frappe.
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😊pas grave !
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Merci Katel pour cette histoire.
Comment as-tu appris l’anglais ? As-tu vécu aux USA ou en Angleterre ?
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Enfant, je chantais en anglais à l’oreille et j’étais très curieuse d’apprendre les vraies paroles à la place de mon yaourt personnel ! J’ai aimé apprendre l’anglais en cours, j’ai donc continué en fac. Mais je n’ai jamais vécu en pays anglophone, juste quelques vacances. J’ai complètement perdu mon bon accent de jeunesse, mais je l’écris ou le lis chaque jour grâce au patchwork et internet !
Edith, je garde le ferme espoir que nous nous rencontrerons enfin en juin 2021 dans le Tarn !
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J’ai toujours aimé le style de Valériane Leblond et je te remercie de m’avoir fait découvrir son joli conte. Merci pour tous ces articles qui nous permettent de nous évader malgré le contexte 😉
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Nous avons tous besoin d’évasion !
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Encore un bel article Katell ! Du coup j’ai un regret! Mes filles sont trop grandes pour que je leur offre ce livre et je crois hélas que je ne suis pas prête d’avoir des petites enfants, c’est dommage! Cela me rappelle un roman que j’ai lu il y a une vingtaine d’années, roman qui avait eu un grand succès à l’époque mais dont le titre m’échappe, sur une famille irlandaise qui immigrait aux Etats Unis pour fuir la famine. Cela m’avait profondément touchée.
Merci pour toutes tes belles découvertes ! Prends soin de toi.
Natacha
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Ce fut l’histoire de tant de familles… et raconter cette histoire aux enfants est une magnifique idée.
Merci Natacha !
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Je suis enchantée lorsque une ligne sur mon mail mentionne la Ruche des Quilteuses des histoires de voyages des résumés de livres et des mots magnifiques qui vous font rêver et qui vous enchantent. C’est une merveille. Bravo Katell pour les petits les grands les jeunes et aussi les moins jeunes
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Bientôt, d’autres articles !
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Je passe également des journées entières enfermée dans mon petit atelier, j’ai un petite télé et Netflix m’accompagne souvent. J’ai terminé une petite série, où le patchwork est comme un fil conducteur, jusqu’ au quilt final , qui contient des éléments de la vie de cette jeune femme. Il s’agit de « Captive »
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Un thème magnifique Dalila. J’espère voir cette série un jour !
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très intéressant! un style si joli!
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