Un châle-câlin

Un beau jour sur internet, il y a bien 10 jours, je suis tombée sur le modèle nommé Quilted Hug Shawl, un châle quilté qui entoure bien la personne, recommandé notamment pour les personnes en fauteuil roulant qui ont souvent bien froid. Tout de suite, j’ai pensé à ma mère qui est dans cette situation, et à la Fête des Mères française qui approche…

C’est un modèle devenu très populaire parce qu’il est simple et utile. En voici quelques exemples picorés sur le Net :

Déjà conquise ?… Il laisse beaucoup de liberté quant à la présentation. L’important, c’est d’avoir le patron de départ.

J’ai bien sûr recherché les mesures de ce modèle très fûté. Voici le PDF d’origine. Il est sympa, assez directif sans être très clair pour moi, et pas très lisible. D’autres personnes ont donc fait des schémas, comme celui-ci :

C’est la charte des mesures pour les femmes en haut (de S à XL), les hommes au centre, les enfants en bas, toujours en inch.

Même si je peux me débrouiller avec les inch, mes grandes règles sont en cm, j’ai donc converti le patron en cm en arrondissant les mesures. Il est légèrement plus petit que le modèle américain, ma mère mesurant comme moi moins d’1,60 m. Mais franchement, quelques cm de plus ou de moins ne changera pas le modèle.

Le principe est de découper, en suivant ce patron, le devant (tissu ou patchwork), le dos (tissu ou polaire) et éventuellement le molleton, et d’en faire un quilt de cette forme. Ensuite, quand on le met, on plie l’encolure de quelques centimètres, cela fait un col, et cela fonctionne parfaitement bien.

Que faire avec ce patron ? Il y a de nombreuses possibilités, comme faire – ou pas – un patchwork qui vous plaît dans un rectangle de 160 x 80 cm et découper le devant dans ce top. Pour ma part, j’ai préféré un joli imprimé japonais indigo. Pour le dos, la doublure, il est très tentant de choisir une polaire de qualité. Pour ma part, j’ai choisi un tissu fait de bandes de patchwork en dominante saumon – j’en avais 1 mètre en 110 cm, j’ai donc récupéré les chutes pour arriver aux 160 cm du patron. Tambouille toute personnelle. Et comme je n’ai pas pris de polaire, j’ai prévu un molleton.

Comment assembler tout cela ? Le plus évident est de prévoir une bande de finition comme pour un quilt, en veillant à réussir les angles qui ne sont pas à angle droit.

On peut aussi superposer les deux parties, devant et dos, endroit contre endroit. C’est une bonne solution avec une polaire choisie en doublure, on coud simplement tout le tour en ménageant une ouverture pour le retourner (comme une housse de coussin).

Pour ma part, ayant du molleton à inclure, j’ai combiné deux techniques différentes. Tout d’abord, j’ai ajouté 2 cm au patron pour le tissu bleu, tout autour, sauf sur le grand côté de 156 cm de long. J’ai posé les deux parties endroit contre endroit, superposant en alignement ce grand côté. Et j’ai cousu cette partie, puis je l’ai surpiquée. J’ai ensuite découpé le molleton de la taille du dos saumon et j’ai replié la partie indigo dessus, pour avoir la forme définitive. Pour solidariser ces 3 épaisseurs, j’ai fait un quilting machine en vagues, suivant l’imprimé bleu.

Il me restait à fermer le quilt : j’ai plié deux fois le tissu indigo excédent tout autour (1 cm de pli, puis repli sur le saumon) et j’ai piqué à la machine cette bordure, j’ai trouvé cette solution très facile. Désolée, je n’ai pas fait de photo en pas-à-pas.

Ici vous voyez : en haut horizontalement, la première couture surpiquée – sur le côté gauche le bord de 16 cm puis en diagonale – ce bord est fait du tissu de devant plié 2 fois, piqué sur le dos saumon. On voit aussi le rajout parce que mon tissu de dos ne faisait que 1 mètre de long (voir le changement de direction des bandes).

Le modèle d’origine comporte des poches ajoutées en bas, côté doublure. Elles sont prises dans la couture de bordure. À vous de voir.

Fermeture

Elle est facultative mais sans doute utile pour éviter que le châle ne glisse, sur le modèle il y a une bande velcro habillée. Pour ma part, je me suis contentée de recouvrir un grand bouton et faire une boucle lâche. S’il s’avère que ce n’est pas pratique, j’ajouterai le velcro plus tard.

Un rectangle cache la couture qui applique le ruban plié en deux, en guise de boucle. J’ai pris un gros bouton, découpé un cercle de tissu 2 fois plus grand, passé un fil de fronce tout autour comme pour un yoyo, mais avec le bouton dedans. Une fermeture avec les moyens du bord !

Une fois le patchwork fait, ou les tissus à disposition, c’est un ouvrage qui ne prend pas beaucoup de temps.

Pour vous y retrouver par rapport au patron : le grand côté de 156 cm est rabattu de part et d’autre, plié de quelque cm au milieu pour former le col. Les deux pans de 16 cm sont en bas devant et recouvrent le bas du dos d’environ 36 cm.

Je considérais ce modèle pratique pour nos aînés, mais je me rends compte que ce serait bien pour moi aussi ! Même ma fille est tentée…

Merci aux femmes généreuses qui ont partagé gratuitement leur modèle. Il existe un groupe Facebook, je vais partager cet article en guise de remerciement. Je me permets, à mon tour, de vous le transmettre, c’est l’essence-même de l’esprit du partage, si important dans la communauté du patchwork.

Je ne sais pas trop comment traduire le hug shawl, je dirais
le châle-câlin, le châle-cocon…
Il est en tout cas plein d’amour.

Pas bouger Naya !

À bientôt, Katell

22 commentaires sur « Un châle-câlin »

    1. J’aime les foulards, les châles… Ma grand-mère de Toulouse m’en avait fait plusieurs au crochet et je les ai beaucoup mis quand j’étais toute jeune. Ici je suis contente de pouvoir en faire sans me remettre au crochet, car je trouve cela trop long !!

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  1. C’est vraiment une très bonne idée Merci Katell, je n’en avais pas entendu parler.

    Bonne journée

    Cathy

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  2. Merci beaucoup pour cette belle idée. Il est encore temps de le faire pour la fête des mères. Bonne journée

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  3. Excellente idée, Merci du partage.

    A défaut de l’offrir pour la fête des mères, il sera sûrement au pied du sapin de Noël

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  4. Bonne idée ! j’ai des flanelles dont le ne fais plus rien depuis un moment, ça serait l’occasion de faire un petit patch et sa doublure ou l’inverse. Je pense qu’une attache est indispensable parce que ça risque de glisser plus qu’un châle en laine. Et je pourrais même peut-être en profiter dès cet été pour les soirées fraîches à 1000m.

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    1. J’ai vu un châle fermé avec ce que j’appelle une attache chinoise, apparemment cela s’appelle des boutons chinois en forme de grenouille ! C’est joli, mais je n’en avais pas sous la main. C’est vraiment pour rester assis et je crois aussi qu’il vaut mieux quand même avoir une attache, même légère.

      La flanelle sera parfaite pour ce projet !

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  5. un très joli châle, vous l’avez réalisé par bande. Cela m’intéresse je suis assez frileuse, cela m’intéresse pour une petite fille de 4 ans.

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