Les barrières en bois font partie du paysage… eh bien, de moins en moins en France et ailleurs, remplacées progressivement par des grillages, efficaces mais oh combien moins esthétiques. Aux Etats-Unis, elles restent mythiques, probablement parce qu’elles symbolisent l’installation d’une famille dans le Wild, Wild West – le Farwest – découvert au fur et à mesure des interminables marches vers l’Ouest. Un jour, un convoi décide de s’arrêter, fait sa cabine de rondins et l’entoure d’un enclos… et une nouvelle vie commence.

Les clôtures en forme de zigzag sont les plus construites dans les régions riches en bois : il faut de la matière première (… du bois !) mais presque aucun autre outil qu’une hache : ces barrières se montent et se démontent, se réparent aisément, ne nécessitent aucun trou ni poteau, c’est idéal en pays rocheux ou en terre sèche… Leur défaut ? Elles prennent de la place ! Mais ce n’est pas ce qui manque dans ce pays américain en cours de découverte. Par commodité, les troncs d’arbre étaient débités en tronçons d’environ 3 à 3,5 mètres, fendus dans la longueur autant de fois que le permettait le diamètre du tronc. Ensuite on construisait la barrière en zigzag, en empilant les rondins fendus. Avec des morceaux de bois de 3 m environ mis en zigzag, on savait qu’un zig + un zag mesuraient environ 5 mètres. On pouvait ainsi vite estimer la taille de la propriété.
Naturellement on trouve de nombreuses variantes de construction. Certaines barrières demandent plus de matériel pour les construire, mais moins de bois. Il faut s’adapter ! Voici pêle-mêle quelques clôtures de bois :

Evidemment, ces barrières omniprésentes pour délimiter la propriété, garder les bêtes dans l’enclos, se protéger des dangers extérieurs est source d’inspiration pour les femmes. Tout comme ces barrières simples et ingénieuses, faites de « ce qu’on a à portée de main », les blocs Rail Fence se sont longtemps faits de restes de tissus, coupés « à l’arrache », littéralement déchirés dans le droit fil, assemblés vite fait… mais avec, comme toujours, un souci de simple harmonie. A présent, les jeunes quilteuses adorent toutes les variations de ce modèle !






Les variations sont infinies !

Sujata Shah, préférant aussi les blocs simples aux coupes et coutures souples avec un peps moderne, a suggéré à ses lectrices de faire chacune sa propre version du bloc Rail Fence présenté dans son livre. Malgré des tas d’autres ouvrages en cours, je m’y suis mise : aucun bloc ne va plus vite qu’avec la méthode de Sujata décrite dans son livre, je vous assure ! Rendez-vous très bientôt pour ma version…

Si vous souhaitez voir les différentes versions des amies de Sujata, allez voir sur le blog spécialement ouvert à cet effet : Cultural Fusion Quilts.








