Oh là là ! est une expression française typique, bien connue au-delà du monde francophone.
Oh là là ! me suis-je dit ce matin en voyant l’article de mon amie LeeAnn de Nifty Quilts. Elle met à l’honneur les articles la concernant parus dans Les Nouvelles, Patchwork et Création Textile n° 129, le magazine de l’association France Patchwork, dans lequel je suis très fière d’écrire. Effectivement pour ce numéro, j’ai profité de ma grande amitié avec LeeAnn pour transcrire un entretien sur sa vision du patchwork, ses influences, ses goûts… Son expression est libérée des carcans de l’apprentissage traditionnel et elle s’efforce toujours d’exprimer son ressenti dans ses créations. Ce n’est pas le flux majeur du « Modern Quilting », du patchwork moderne, mais c’est celui qui me ressemble le plus !
Egalement, j’ai mis en avant son quilt French Connection, expression de son hommage aux victimes du 13 novembre. Il est fait notamment de tissus que Will Vidinic et moi lui avons offerts lors de sa venue en France en juin 2015.
Le patchwork est une passion grâce à laquelle naissent de très belles amitiés, mais vous le savez sûrement déjà…
De nouveau la couverture Simply Moderne me séduit, avec son sapin de Noël que je qualifierais volontiers de scandinave… s’il n’était d’Australie ! Il est gai, harmonieux et donne irrésistiblement envie d’ouvrir le magazine… Alors, allons-y !
Avant la rubrique des modèles, on voyage au gré d’expos et d’interviews dans les tendances modernes du patchwork. La maquette très aérée me fait presque penser au nouveau magazine FLOW, cet ovni de l’édition avec de douces pensées réconfortantes, des dessins naïfs et des invitations à penser autrement…
La grande vague et vogue du slow stitching est expliquée par son créateur, Mark Lipinski. Vous faites peut-être partie de ce mouvement sans le savoir ! En forçant le trait, on nous encourage à être « à fond » dans ce qu’on fait : quand on fait du patch, plus rien d’autre n’existe ! Ainsi notre travail créatif devient une forme de thérapie.
Illustration Flow Magazine France
Viennent ensuite divers reportages montrant que le patch moderne sous toutes ses formes – sans être ce qu’on nomme en France Art Textile, même si la nuance est parfois subtile – devient majeur. Que de belles photos inspirantes ! On voit beaucoup de portraits, des têtes toujours souriantes et finalement pas mal d’hommes !
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Ensuite, ce sont deux rencontres.
LeeAnn et quelques-uns de ses quilts ! Les mots piécés sont inspirés du livre de Tonya Ricucci Word Play Quilts.
J’attendais cette rubrique avec grande impatience car y figure mon amie LeeAnn ! On la voit derrière une tonne de quilts aux couleurs gaies qui caractérisent si bien ses ouvrages. Je la reconnais bien dans ce reportage : au fil des 6 pages, vous apprendrez comment LeeAnn a commencé le patchwork et surtout ce qui la distingue : le goût de l’improvisation, hérité de ses stages avec Gwen Marston et – qui se ressemble s’assemble – son amitié avec les Rebels, Sujata Shah, Victoria Findlay Wolfe, Sherri Lynn Wood… et tant d’autres que j’évoque parfois dans ce blog. Ses quilts sont évidemment modernes, mais aussi libres, déjantés, intuitifs… C’est ma famille de cœur !
Autre rencontre, autre style, voici Lee Heinrich et ses quilts « fresh », aux blocs réguliers et maîtrisés, aux blocs simples et minimalistes mais aux effets maximalistes ! J’ai vite acheté son livre (fait avec 2 autres personnes) lors de sa parution, il est bien épais, plein de belles idées, de modèles en couture sur papier notamment et de samplers modernisés.
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Et les modèles ? Enthousiasmants ! Comme je l’ai dit, j’aime beaucoup le sapin de Noël scandinave – oups pardon, australien ! – et sur les 12, seuls 2 ne me parlent pas. Un record, croyez-moi ! Je remarque un nombre important de magnifiques quilts aux coutures courbes, à maîtriser à la machine (à apprendre, oui c’est facile!), beaucoup de quilts « scrappy »… Que du bonheur !
Deux quilts jouent avec les carrés et les gris, tous deux sont très réussis. Celui de Cosabeth Parriaud, toujours talentueuse, me rappelle l’exercice que nous avons proposé en stage (FP31) avec des fonds gris unis et des imprimés rouges ; celui de Zen Chic peut déboucher sur une infinité de jeux de couleurs et d’illusions d’optique… Amusez-vous !
Maquette de présentation des modèles très aérée, jolies photos… Cela donne envie de s’y mettre !
Et comme d’habitude les quilts de Pamela Goecke Dinndorf me font de l’œil. Avant de regarder son nom, j’aurais parié sur Michèle Beugnon, elle aussi très inventive dans les jeux de couleurs ! C’est là un long travail tout en triangles, mais il n’est pas lassant car il faut le faire très scrappy. Autre travail de triangles à la limite du traditionnel, les jolis moulins de Nathalie Delarge raviront les plus sages !
C’est donc un numéro très gai et instructif qui fait du bien et aide à entrer dans la période des fêtes qui se doit d’être féérique, même cette année.
En vente en maison de la presse début décembre probablement, déjà distribué aux abonnés !
Ce fut un immense plaisir d’accueillir Willemke Vidinic (qu’on appelle Will et prononce Vill) à Toulouse ! Le titre de ce post est un clin d’œil à son blog Not so zen quilts – Will’s quilts in Paris. Pourquoi ce titre ? Parce que des années durant, elle travaillait à plein temps, gérait sa vie de famille… et ce n’était alors pas très facile de dégager un moment pour le patchwork.
Cette femme vit en tenant compte de ses passions. Par amour pour un artiste peintre, elle quitta son pays natal, les Pays-Bas, pour s’installer à Paris. Dans la foulée paraissait le n° 1 des 100 Idées et elle s’y est découvert la passion du patchwork. Plus de 35 ans après, ces deux amours durent toujours !
Je l’admire depuis des décennies, grâce aux quilts régulièrement publiés dans la presse française (100 Idées, Les Nouvelles de France Patchwork, Marie-Claire Idées, Quiltmania…) et les livres spécialisés. Un de ses quilts est présenté par exemple dans ce bouquin que j’ai plusieurs fois recommandé, Scrap Quilts de Roberta Horton (en français aux Editions de Saxe). Sa place est évidente, Will a l’esprit du scrap ancré en elle, restant au plus proche de générations de quilteuses qui nous ont précédées, faisant du beau et de l’utile avec les tissus qu’elles avaient sous la main.
Quilt de poupée aux mini-bandes irrégulières, accompagnées d’une jolie frise fleurie. L’ensemble est réveillé par un tissu ancien jaune chrome (paru dans Quiltmania)
Sans vouloir jouer au name-dropping (balancer des noms pour la frime), Will connaît « tout le monde » dans l’univers du patchwork traditionnel et libéré. Elle ne s’en vante pas, mais son talent, sa gentillesse l’ont conduite à rencontrer maintes personnalités ; elle en garde de fidèles et solides amitiés. Elle en parle avec bienveillance, respectant les tendances artistiques de chacune. Son éducation aux Pays-Bas lui donne une très précieuse qualité : enfant, elle a appris à la fois l’anglais, l’allemand et le français, un sacré atout quand on aime rencontrer les gens !
Elle fit partie du petit groupe de copines qui inventa France Patchwork en 1984. Elle travailla 12 ans dans le mythique Rouvray, magasin parisien maintenant disparu, première boutique de patchwork de France créée par Diane de Obaldia. Ce fut elle, Will (j’avais repéré son origine à son accent charmant !), qui me conseilla bien gentiment lors de l’achat de mon premier cutter rotatif, me recommandant d’acheter en même temps une plaque de coupe et une règle. En effet, qu’aurais-je fait sans un de ces outils parfaitement complémentaires ?… Je l’ai toujours, mon cutter OLFA première génération, parfaitement opérationnel après tant de kilomètres de coupes… Je vous rassure, je change la lame très régulièrement !
Will fut aussi la première Européenne à coudre un Dear Jane qu’elle commença dès 1996, année de sortie du livre de Brenda Papadakis, accompagnée de copines (parmi lesquelles Marie Claude Tsuruya) tout autant passionnées par ce challenge !
Et puis Will nous enchante avec ses modèles parus dans plusieurs Quiltmanias. En toute simplicité, elle est à la fois pourvoyeuse de modèles et avide utilisatrice des modèles des autres ! Un de ceux qu’elle nous a présentés hier est une reproduction d’un quilt hollandais de 1835, dont les explications sont parues dans le numéro 86.
Comment ai-je osé inviter Will à Toulouse ? C’est mon ange gardien LeeAnn de Nifty Quilts, qui m’a assurée que je pouvais la contacter… et voilà, Will et moi nous sommes vite mises d’accord pour sa participation à une Journée de l’Amitié des adhérentes de France Patchwork qui a eu lieu hier à Pibrac. C’est ce que je vous raconterai très prochainement !
Vous avez été nombreux à apprécier la découverte de Miss Sue et Dear Betty l’année dernière sur ce blog.
Pour les nouveaux inscrits de ce blog : nous sommes partis en Floride, en Alabama, en Georgie, ces Etats américains du Sud Profond où vivent de nombreux descendants d’esclaves d’origine africaine. Nous avons remonté le temps avec les précieux documents de Betty Smith, avec les témoignages reçus de son amie Miss Sue, avec ses recherches et ses voyages à Gee’s Bend (petit village d’Alabama devenu célèbre dans le monde des quilteuses) et aussi en Haïti, et même jusqu’en Afrique… Si cela vous tente de faire ce long voyage, installez-vous bien et rendez-vous par ici, en commençant par les Indiens de Floride :
Betty et Miss Sue : tout en conversant, le quilt avance !
Je viens de recevoir des nouvelles de cette chère Betty pour qui j’ai tant d’amitié et de reconnaissance. Grâce à elle j’ai fait un grand pas vers mieux de compréhension de la vie de ces femmes du Sud, leur état d’esprit pendant qu’elles préparent des quilts pour que toute la famille soit au chaud l’hiver… Témoignages qui m’ont mieux fait comprendre l’intérêt du fabuleux livre de Roderick Kiracofe et les inspirations de beaucoup de quilteuses modernes que j’admire sans retenue.
Quilt de Betty Ford-Smith, « Parade des Vétérans en vert » (détail)
Que devient ce quilt qui m’a tant enthousiasmée ? Il était tout juste fini en décembre dernier.
Betty et son mari, devant le quilt disposé de manière à mettre en valeur son côté trimensionnel !
Eh bien, il a été sélectionné pour une exposition exceptionnelle de 5 mois dans un centre culturel de Floride, dédié à la mise en valeur du Patrimoine. Si vous allez en Floride, c’est dans la Galerie Jenkins de Winter Park (Floride du Centre). Plus de 100 quilteuses ont proposé leurs oeuvres, seules 15 ont été retenues, parmi lesquelles Betty Smith. BRAVO BETTY !
Cartel expliquant qui est la quilteuse, puis d’où vient ce modèle rare.
Parmi les visiteurs, les amies de Betty, quilteuses de Gee’s Bend. Ici la mère et la fille, Ronnie et Laura, posant fièrement devant LE quilt.
Entre elles, ce sont des liens d’amitié très fort ! Si vous ne connaissez pas ce mouvement de quilteuses ni leurs quilts extraordinairement libres, vous avez ici un aperçu.
Merci, Betty, d’avoir pensé à me donner de vos nouvelles !
Voici le formidable Pine Burr Quilt de Lee Ann, Nifty Quilts, faits de chutes de tissus des années 70. Un vrai travail de récupération à la manière des Afro-Américaines. N’est-il pas merveilleux ? C’est par l’intermédiaire de LeeAnn que j’ai fait connaissance avec Betty !A la suite de l’expérience de LeeAnn ci-dessus, Karen Griska en a fait un aussi, et a préparé des explications détaillées (en anglais)
Pour ma part, je suis sur le point de terminer un Pine Cone quilt, mais… tout petit, d’environ 50 cm de côté ! J’ai adoré faire les tours, assembler les triangles à la main. Il me reste à terminer les angles. J’espère l’exposer lors de notre futur événement, Fibre Occitane, sur lequel nous communiquerons prochainement.
Le cœur d’un Pine Cone quilt est une petite étoile, n’est-ce pas ravissant ?
Grâce à notre activité commune – et, disons-le, grâce à Internet – nous avons fait de merveilleuses rencontres il y a quelques jours.
Si vous êtes fidèle lecteur (je connais quelques hommes qui lisent la Ruche des Quilteuses !), vous connaissez certainement le blog Nifty Quilts. On y voit des quilts souvent à dominante rouge, donc très dynamiques, faits majoritairement de tissus de récupération, suivant la lignée des quilteuses « libérées » des règles contraignantes, en s’inspirant des quilts utilitaires inventifs afro-américains, des conseils de Gwen Marston, des idées de Denyse Schmidt et de tant d’autres… LeeAnn est amie « en vrai » de Sujata Shah et leurs univers créatifs sont très proches. Un quilt de LeeAnn est d’ailleurs dans le livre de Sujata.
Il y a quelques mois, LeeAnn m’a confié venir quelques jours à Paris. Malheureusement, je ne pouvais la rejoindre car c’était au milieu des épreuves de bac de mon fils… Il a donc été décidé qu’elle viendrait à la maison, chez moi, at home. J’étais sur un petit nuage ! Quelle joyeuse attente ! Nous avons échangé des dizaines de mails, toutes deux aussi impatientes l’une que l’autre, et avons appris à nous connaître mieux au fil du temps. Une belle amitié est née 🙂
Bien sûr toutes les Abeilles se faisaient une joie de la rencontrer également ! Et puis, une semaine avant LA rencontre, j’ai pensé à une cerise sur le gâteau (icing on the cake)… Cerise qui se prénomme Ana Maria, quilteuse habitant près de Madrid, également blogueuse, avec qui nous échangeons des commentaires sympathiques et pleins de connivence. Oui, tout est possible dans le monde des quilteuses !
Lors de cette formidable rencontre, les Abeilles ont fait un « show and tell » ou « montre et raconte » devant nos invitées internationales, les photos sont comme d’habitude de Brigitte que je ne remercierai jamais assez !
Attention, roulement de tambour, le grand déballage va commencer !
Ana Maria de la région de Madrid, qui a pu venir pour cette réunion courte mais oh combien agréable ! Nous avons bien sympathisé et nous reverrons certainement bientôt ! Ici en conversation avec Madeleine.Toutes deux admirant le miniquilt de Maïté.LeeAnn de Seattle, ma chère amie !Chantal, Madeleine, Ana Maria, Martine et des miniquilts de Marie-Jo sur la table.Le crazy de Martine, fait d’après un modèle de Simply Vintage. LeeAnn admirative devant l’extrême minutie des broderies de Maïté… dont vous ne voyez pas ici la main droite en bandage, à la suite de son opération… Autre quilt fait par Martine, présenté en avril dernier à notre dernière exposition de club, vraiment suberbe !Auditoire attentif !Quilt de Chantal, création d’après une technique de Bernadette Mayr (dans son 1er livre édité en français, Patchwork Fleuri, éditions SAEP). Au premier plan, Karine notre jeunette !Autre quilt de Chantal.Prolifique Chantal ! Celui-ci, tout simple, lui a demandé malgré tout beaucoup d’essais de disposition des couleurs. Magnifique résultat ! Ce quilt très innovant est en cours de quilting ce jour-ci, mais très bientôt vous le verrez fini !Beaucoup d’autres quilts ont été montrés, commentés, admirés… Pour finir, j’ai sorti le quilt que m’a offert LeeAnn : trois blocs « vintage » restaurés et montés par elle-même. Un trésor pour moi ! Il a vite trouvé sa place sur ma table, la dominante marine étant absolument parfaite chez moi…
J’ai reçu également deux mug rugs d’Ana Maria, parfaits pour une pause thé ou café, évidemment dans les bleus, en patchwork moderne comme j’aime !
Accord parfait avec mes tasses artisanales de Bretagne… et quelques Gavottes ! Le café est prêt à être servi ! Merci encore chère Ana, je les utilise quotidiennement en pensant à toi !
Puis ce fut le déjeuner en terrasse couverte (il faisait chaud, mais pas trop !), chaque Abeille ayant apporté de délicieux plats :
Ici vous voyez nos deux amies, LeeAnn à droite et Ana Maria à côté d’elle. From the bottom of my heart, thank you both for having accepted my invitation!
Savez-vous que le magazine français Quiltmania s’exporte avec succès ? Outre la version française, il existe à présent en hollandais et en anglais, preuve d’une belle santé. Bravo à cette équipe passionnée qui commença en1997 la grande aventure de Quiltmania… C’est le même magazine traduit, à part naturellement les annonces publicitaires ciblées et quelques pages « locales » comme par exemple la présentation des blogs… Justement je le regrette aujourd’hui, car je guettais l’article sur LeeAnn, contactée pour présenter son blog « Nifty Quilts »… mais le voici, youpi, envoyé par mon amie de Seattle :
On voit bien sur cette double page de présentation que LeeAnn favorise le rouge, ce qui rend ses quilts si chaleureux ! Les contrastes sont forts, les blocs dynamiques et les quilts sont tous tellement gais ! (cliquez sur la photo pour agrandir) – Edition de septembre 2014 en anglais.
Bravo LeeAnn ! Elle y évoque ses inspirations, notamment ce qu’elle apprend des quilts traditionnels, ses surprises de créatrice, ses belles histoires d’amitié liées au blog, ainsi que son projet de venir l’année prochaine à Paris… Je ferai mon possible pour aller la rencontrer… malgré le bac de mon fils à la même date… Mais pourquoi donc c’est tout en même temps ?…
Vous pouvez lui rendre virtuellement visite ici : Nifty Quilts. Personnellement, j’adore sa démarche, je me nourris de ses quilts et de ses orientations, même si mes ouvrages ne sont pas souvent dans la même gamme de couleurs qu’elle ! J’admire d’autant plus que je ne sais pas utiliser ces gammes de couleurs vibrantes…