En 2011, j’ai commencé quelques blocs de tulipes à la suite d’un coup de foudre chez Nifty Quilts, déjà, j’en faisais part dans cet article en 2011. L’origine de son bel ouvrage est un quilt de 1960, d’une quilteuse de la campagne géorgienne (dans le vieux-sud américain si cher à mon coeur). Il fait partie de ces ouvrages utilitaires souvent pleins de fantaisie sur lesquels j’ai écrit dans les Nouvelles n° 124 (pages 32-33 du dernier magazine de France Patchwork).

L’histoire de ce quilt est raconté dans le livre Georgia Quilts. Au décès de sa chère maman, Annie Howard décida d’utiliser les tulipes faites de bandes piécées, laissées par sa mère. Elle fit les blocs sur fonds rouges, ajoutant tiges et feuilles, les agença en colonnes. La description de cette petite bonne femme me fait irrésistiblement penser à Miss Sue ! Ce sont des femmes ayant eu la vie dure au cours du XXe siècle, issues de familles très nombreuses, dans cet Etat de Géorgie encore empreint de l’histoire autour de la culture du coton et de l’esclavage… Encore une femme de caractère : obligée de quitter l’école à l’âge de 7 ans, elle apprit à lire… à 77 ans ! C’est un quilt auquel elle tenait puisqu’il lui rappelait sa mère, et malheureusement il fut perdu lors de son dernier déménagement, 2 ans avant sa mort survenue en 1999.
Barbara Brackman a bien décelé la puissance de ce quilt et a répertorié ici les premières inspirations à la suite de l’édition du livre, dont celui de LeeAnn – Nifty Quilts.

Depuis, de nombreuses tulipes piécées ont vu le jour, parmi lesquelles mes toutes récentes Nifty Tulips. Elles s’appellent ainsi bien sûr pour rappeler que sans LeeAnn, je n’aurais peut-être jamais connu ce quilt qui m’a inspirée à mon tour. Et puis on peut traduire cela par « de chouettes tulipes », ce qui me va très bien ! Si vous souhaitez en chercher d’autres sur internet, tapez « string tulips » (tulipes de bandes).

Les tulipes sont restées 4 ans au nombre de 4 dans un carton, pas assez pour une belle plate-bande printanière. J’ai donc vite avancé le top ces dernières semaines, lui donnant un air scrappy décontracté que j’affectionne, n’achetant aucun tissu pour cet ouvrage. Des lisières deci-delà renforcent l’esprit de récup. Je n’ai pas oublié le crayon, simplement brodé au point avant, en rappel de tout ce qu’on peut faire avec ce point basique.



Et voilà, c’est le printemps !

Ce quit est actuellement exposé, parmi beaucoup d’autres, à Colomiers.
Bientôt d’autres posts sur d’autres ouvrages inédits de cette expo… après les fêtes de Pâques que je vous souhaite joyeuses !

Le 3 avril 2015 :
Merci Karen Griska !