Attirée par la mention de Modigliani, j’ai ouvert pour la première fois un livre signé David Foenkinos.
De nombreux thèmes universels s’entrecroisent et enrichissent une histoire qu’on découvre peu à peu. La fragilité de l’adolescence et le sentiment de culpabilité de certaines victimes sonnent particulièrement juste avec un drame intime si difficile à maîtriser… mais c’est l’indescriptible puissance de la beauté sur l’âme qui irradie le roman :
Elle comprenait la puissance cicatrisante de la beauté.
Peut-on se soigner en se confiant à un tableau ? On parle bien d’art-thérapie, de créer pour exprimer son malaise, pour se comprendre à travers les intuitions de l’inspiration. Mais c’était différent. Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. Il en avait toujours été ainsi.
Oui, la beauté apaise…
La beauté demeure le meilleur recours contre l’incertitude.
Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité.
Seule la beauté pouvait le sauver…
Ces citations sorties de leur contexte sont risquées, masquant l’histoire singulière d’une poignée de personnes qui se croisent, s’aiment, se font du bien ou du mal, qui se comprennent en silence ou qui, faute de communication, sombrent dans la culpabilité.

Les critiques professionnels sont parfois gênés par les nombreux aphorismes et une écriture simple qui desserviraient le beau sujet. Pour moi, simplicité rime souvent avec réussite, j’ai aimé ce roman fluide et bien construit ainsi que sa réflexion sur la possible guérison grâce à l’art, souvent synonyme de beauté dans le livre, mais aussi la bienveillance de certaines personnes, le mystère de l’amour…

Et pourtant, l’art est-il toujours beau ? N’est-il pas parfois dérangeant ? C’est bien un thème récurrent dans l’art moderne et bien trop complexe pour aujourd’hui !
Pas de quilts dans cette histoire, mais d’intéressantes réflexions sur la création et l’intuition, communes à toute activité artistique. En compensation, voici un pêle-mêle de citations venant de Quiltville, le blog de Bonnie Hunter (scrap-quilteuse) :






Avez-vous déjà lu ce livre ou d’autres de Foenkinos ? Plusieurs me tentent à présent : Charlotte, De la délicatesse, Lennon…

Elle avait une belle peau laiteuse avec des cheveux auburn, on l’appelait noix de coco ! Son étrange regard très clair fut maintes fois peint par Modigliani, donnant un air d’étrange vacuité ou d’insondable profondeur…

Et bien , me voici de nouveau en train d’ajouter un titre à ma longue liste grâce à toi !
Merci de nous rappeler que notre activité fait partie de la création artistique : trop de personnes ignorent « l’art textile »……
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C’est pourtant une évidence, n’est-ce pas ?…
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J aime beaucoup David fFoenkinos…. la délicatesse ,Charlotte, les souvenirs et j ai réservé le dernier à la mediatheque…..très plaisant à lire….
Quant à Modigliani c est le peintre qui m a permis d approcher la peinture lorsque j etais adolescente….
Bonne journée
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Modigliani est un des peintres importants du début du 20e siècle, quelle richesse artistique à Paris en ce temps-là !
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Je vais sans doute acheter ce livre Modigliani , comme Jibé de fut le peintre que j’ai aimé en 1er à mon adolescence Si on peut ajouter, une citation <> Mon amie américaine m’avait offert cette citation à la naissance de ma fille charlotte paradoxal, mais je crois que tu sais pourquoi.. bonne et belle journée
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Bonne lecture chère Arlette !
La citation ne paraît pas…
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La beauté élève sûrement.
Mais je crois, aussi, que le beau dans l’art peut être une façade masquant un vide comme le laid peut être chatoyant, riche et profond. Le Caravage a été blâmé en son temps parce qu’on l’accusait de peindre la laideur (des st Jean Baptiste malades, le ventre et les articulations gonflés, des Vierges couleur de cadavre, etc.). Il était à son époque un artiste moderne et les académies l’accusaient de massacrer la peinture, d’être le fossoyeur de la « bella maniera »… Il est aujourd’hui l’une des valeurs les plus sûres de l’art italien. Le beau est parfois le masque de l’ignominie et la difformité une expression de quelque chose de plus profond, de plus puissant. Et puis, la beauté dépend aussi beaucoup, beaucoup de la mode, surtout lorsqu’on l’envisage dans une fonction décorative… Aaah, ces questions d’esthétique ne seront jamais tranchées! 😉
Quant à Modigliani, c’est tout une galerie de portraits étonnants (et pas forcément beaux )… mais bon, c’est Modigliani!!! 🙂
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Je me doutais que ce sujet t’intéresserait ! L’art et la beauté fut mon premier sujet de dissert en terminale, le seul dont je me souvienne d’ailleurs ! Je ne me sentais pas ici le courage de reprendre les arguments… Je suis complètement d’accord avec toi, la vision du monde change au fil du temps, les modes se succèdent… L’important est l’émotion suscitée par l’art, qui prend parfois des masques de laideur…
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il y a longtemps j’ai vu un film… une histoire entre un homme laid et une jolie fille l… elle attend un bébé. Il l’a couvre d’amour et pour qu’elle aura un bel enfant il l’envoie (ou va avec elle, je me souviens plus) au Louvre pour qu’elle admire la beauté des tableaux , car comme il prétend, il y a que comme ça que le bébé sera beau à son tour … vu que le père est laid (l’acteur était – je crois – Michel Simon superbe) ! Après je ne sais plus la fin, mais voilà la beauté engendre la beauté. Pour revenir à Foekinos: il écrit admirablement.
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Ah que le thème du film est beau, si quelqu’un en connaît le titre, je suis preneuse !
Oui j’ai été conquise par Foenkinos, vraiment.
Merci Ursula !
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Je viens de lire « Charlotte »,une très belle histoire, en attendant d’avoir « Vers la beauté ».
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Je te le passe la prochaine fois qu’on se voit !
Bises ensoleillées
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Je n’ai qu’un mot: Splendide! 🙂
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