Betty Ford-Smith est devenue en quelques années une figure incontournable du monde du patchwork traditionnel, celui qui vient des quilteuses les plus humbles.

Dès que je suis entrée en contact avec Betty, il y a maintenant 10 ans, par l’intermédiaire de LeeAnn Decker (Nifty Quilts), j’ai tout de suite senti son respect pour toutes les femmes qui l’ont précédée et qui faisaient du patchwork non par loisir mais pas nécessité. LeeAnn, Betty et moi conservons cette même joie de mettre en valeur des ouvrages naguère délaissés, en les interprétant de manière contemporaine.

Voici le premier quilt de Betty, avec lequel elle apprit, sous l’œil attentif de Miss Sue, nonagénaire, la technique du Pinecone quilt :

Après son apprentissage avec des tissus de récupération, Betty a développé cette technique en sublimant l’esthétique, avec des choix harmonieux de couleurs. Elle a su faire revivre les pinecone quilts, ces quilts faits sur un drap en guise de base de couture, constitués de centaines de carrés de tissus pliés 2 fois pour en faire un triangle, à maintenir solidement les uns après les autres, la plupart du temps en ronde infinie. Betty a fait son chemin, elle s’est fait connaître par ses merveilleux quilts auprès de personnes qui comptent dans le monde des musées, puis de l’édition. Elle passe dans des émissions de télévision aux USA, elle a même acquis une stature internationale.

Un nouvel épisode de sa vie me touche particulièrement, car il montre que l’association d’arts qu’on séparait naguère, devient une tendance reconnue. Figurez-vous que Betty vient d’être filmée chez elle par une cinéaste britannique, Astrid Steiner, pour faire partie d’une grande scénographie incluant un concert du Philharmonic Orchestra de Copenhague (Danemark) en novembre prochain ! Astrid Steiner est spécialisée dans les vidéos projetées lors d’évènements majeurs internationaux, de concerts allant de la musique classique à l’électronique, de rassemblements sportifs etc.

Pourquoi Betty ? Le concert de Copenhague sera Le Nouveau Monde, 9ème Symphonie de Dvorak. Je crois bien l’avoir écouté des centaines de fois, car cette musique m’inspire tout un monde de couleurs, de curiosité de la découverte et de bien-être… J’imagine déjà la progression du film : la découverte de la Nature, des Natifs, puis le déroulement de l’histoire avec l’héritage de ces populations venues de gré (des Européens notamment) ou de force (des Africains principalement)… et la beauté des arts des Indiens et Afro-américains, admirés par Dvorak lui-même ! C’est là qu’entreraient en scène les pinecone quilts… Je me trompe peut-être complètement, mais nous aurons des nouvelles par Betty…

Quelle que soit l’histoire du film qui entrera dans cette immersion sensorielle, avec orchestre philarmonique et de multiples écrans géants, ce sera certainement un évènement artistique dont les mélomanes entendront beaucoup parler !

Son livre est toujours disponible partout aux USA, et pour nous sur Amazon.

Un tout autre sujet, apparemment : on parle de plus en plus du remplacement de Joe Biden par Kamala Harris, la Vice-Présidente ; puisque ce sont les vacances, vous avez peut-être le temps de (re)lire un article écrit il y a 3 ans 1/2 : Trois petites filles montrent le chemin. Vous verrez vite qu’il y a finalement un lien avec celui-ci !! Le chemin de l’école peut mener loin…

À bientôt !
Katell