Le thème de la santé envahit notre quotidien avec inquiétude et saturation… promis, le Covid-19 n’est pas le sujet, je ne parle ni de vaccins ni de masques, mais de pratiques et perspectives bien plus étonnantes, où bien souvent les médecines se mêlent aux croyances…
Régression ou redécouverte ? A chacun de se faire son opinion ! Voici une longue liste de livres à piocher selon vos envies.
Il y a des livres fondateurs. En ce qui concerne notre santé, celui qui a le plus marqué notre début de siècle en France est certainement Guérir, de David Servan-Schreiber, paru en 2003 (puis Anti-cancer, en 2007). Avant ce livre, qui avait déjà entendu parler des bienfaits de la méditation ? Qui connaissait la cohérence cardiaque ? Qui avait écrit sur les Oméga 3 ? Qui avait lié guérison et activité physique ? Qui avait validé l’acupuncture et certaines pratiques extrême-orientales ? Qui avait fait connaître l’EMDR, une pratique qui peut remplacer des années de psychanalyse après un choc émotionnel ? Qui avait expliqué simplement les conflits de notre cerveau cognitif et notre cerveau émotionnel ? Qui avait avant lui, popularisé que notre cerveau a des mécanismes d’auto-guérison ?… Quel précurseur… Il a rendu populaire l’appropriation de la santé par vous et moi, même si nous étions déjà nombreux à pratiquer l’auto-médication, par exemple pour moi avec de l’homéopathie depuis les années 1980.



On oublie souvent le titre complet de ce livre, Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse, tellement ses conseils semblent à la base des soins, et pas uniquement la dépression. La maladie, le mal-a-dit, le corps s’exprime et ce livre renoue avec la vision pure et simple de la santé : le corps nous parle par la maladie…
La maladie est l’effort que fait la nature
pour guérir l’homme.
Carl G. Jung
Attention, je ne fais pas ici le procès de la médecine occidentale. Dans bien des domaines – j’en bénéficie personnellement pour mes yeux – nous sommes bien contents de bénéficier de son efficacité. Ce qui serait vraiment positif, ce serait l’alliance de toutes les connaissances et non les combats entre chapelles. D’ailleurs, les protocoles et conseils de David Servan-Schreiber sont, pour certains, bien connus désormais et conseillés par les médecins occidentaux. Simplement, quand vieillir heureuse en bonne santé physique et mentale devient un de ses projets, il faut s’investir personnellement. Cette quête m’a menée sur un chemin plein de surprises.
Des histoires impossibles… mais vraies
Au fur et à mesure de leurs parutions, j’avais lu ces recueils d’histoires extraordinaires collectées par Didier van Cauwelaert, ce romancier qui n’hésite jamais à faire parler les arbres (Journal intime d’un arbre), raconter les émotions des plantes (Les émotions cachées des plantes), des animaux (Jules), ou faire intervenir des fantômes, des réincarnations et autres esprits dans la plupart de ses romans. Ici, les histoires impossibles « garanties vraies », aux sources vérifiables, ébranlent les édifices cartésiens de notre culture. Quel rapport avec la santé ? L’auteur relate plusieurs guérisons « miraculeuses », des pouvoirs de guérisseurs, parmi d’autres histoires…
Ce que j’en retiens, c’est que tout ce qui n’est pas
actuellement explicable rationnellement
est vite taxé d’illusion, d’arnaque,
de tour de passe-passe,
mais les choses bougent…
La santé vue différemment
Depuis des décennies, les livres sur la santé, la nutrition et autres sont publiés en abondance. Pour s’approprier un équilibre sain, on est prêt à chercher très loin, dans les pratiques de santé d’autres civilisations (comme par exemple l’ayurvéda, médecine traditionnelle originaire d’Inde ou l’acupuncture, partie de la médecine chinoise). Lors de rencontres avec ces praticiens, ce contact personnalisé, bienveillant… et souvent efficace séduit, car chaque personne est écoutée et considérée comme unique. Les médecines dites douces ou alternatives tiennent compte de la constitution, des énergies, et pas seulement des symptômes.
Si la médecine conventionnelle admet les flux d’énergie (par exemple les transmissions par le système nerveux, les communications entre les neurones…), elle est fondée sur une explication biologique des maladies. Or les médecines anciennes, tout comme la thérapie quantique qui commence à faire couler beaucoup d’encre, se rejoignent : selon elles, nous sommes tout d’abord énergie, communication et liens avec la Terre et le Ciel ! Les défauts de communication entre les cellules engendreraient les maladies. Que le thérapeute communique avec l’énergie universelle (chamanes, guérisseurs) ou avec une machine de biofeedback (thérapie quantique), l’intention est la même et les résultats peuvent être bluffants.
Sorcières, déesses, guérisseuses, druidesses…
Le rôle des femmes dans la santé au fil du temps en Europe m’intéresse et inévitablement je tombe sur des histoires passionnantes et de sacrées personnalités ! Et heureusement, elles ont voix au chapitre de nos jours (partie suivante). Les commentaires vous sont ouverts après l’article, si vous avez des lectures éclairantes dans ce domaine à ajouter, car les rayons des librairies sont pleins à craquer et je suis loin d’avoir tout lu 🙂.
La lame de fond vient de loin, de très loin. Les livres sur les sorcières, pour enfants mais aussi pour adultes, sortent les uns après les autres depuis quelques années. Est-ce une onde de choc de Harry Potter ? Ce mouvement mène à la question actuelle qui titille sur les réseaux sociaux : pouvons-nous, chacune, valoriser la sorcière qui sommeille en nous ? Des images, des convictions sont ancrées dans notre inconscient collectif et pour faire le point, j’ai bien aimé ces deux livres :
Les sorcières furent les coupables idéales, peut-on dire qu’elles sont réhabilitées ? J’y ai beaucoup appris, j’ai intégré des points de vue passionnants, j’en ai délaissé quelques uns.
On peut retenir que les sorcières
sont les femmes qui savent utiliser
leur énergie et celles de la nature.
Ce début de siècle éclaire différemment le féminin dans le passé de l’humanité. Enfin on n’accepte plus l’inacceptable (#metoo) et l’équilibre entre hommes et femmes se réinvente, pour le meilleur espérons-le. Les femmes donnent la vie, soignent et inévitablement croyances et religions s’en mêlent et s’emmêlent depuis la nuit des temps.
Cependant, il apparaît que le monde n’a pas toujours été machiste. Savez-vous qu’avant les Dieux, il y eut les Déesses ?

Au passage, vous pouvez lire ce polar « qui n’a rien à voir mais quand même », avec une intrigue rondement menée :


Des sorcières, la mémoire populaire retient les jeteuses de sorts comme l’affreuse belle-mère de Blanche-Neige avec la pomme empoisonnée, mais la plupart d’entre elles étaient, bien plus prosaïquement, les naturopathes d’antan, les magnétiseuses, les guérisseuses qui soignaient les corps grâce à leurs connaissances de l’âme humaine et des plantes. La plus brillante de toutes était Sainte Hildegarde de Bingen au 12e siècle.
Hildegard von Bingen est célébrée le 17 septembre,
date de sa mort en 1179 à 81 ans.
C’est pourquoi cet article paraît aujourd’hui :
une pensée pour cette grande dame ne peut faire de mal !
De nombreux livres sont parus à son sujet, mettant en avant sa musique, ses poésies, sa sainteté, ses prophéties, son alimentation végétarienne ou sa pharmacopée… Il y a quelques années, j’avais offert un livre-grimoire « fantaisie » à ma fille aînée, son contenu grand public est tout de même fort intéressant :

Les guérisseuses d’antan, les druidesses celtiques… Nous les côtoyons souvent dans les romans historiques. Spontanément je vous cite des livres populaires où on rencontre de beaux portraits de guérisseuses, même s’ils sont secondaires : Un monde sans fin de Ken Follett, La Promesse de l’Ange de Frédéric Lenoir et Violette Cabessos, ou le personnage principal de Claire Beauchamp Fraser dans la saga Outlander de Diana Gabaldon… et tant d’autres dont je garde l’empreinte en moi. Quant à la saga Mémoire en 5 tomes de Christine Machureau, la protagoniste des premiers livres est guérisseuse et j’ai beaucoup apprécié cette immersion dans un Moyen-Âge réaliste. J’admire ces auteurs, de vrais spécialistes et grands travailleurs, car il faut des connaissances mais aussi beaucoup de finesse, de feeling pour restituer comment vivaient et surtout pensaient nos ancêtres. Je reste persuadée que beaucoup écrivent juste et vrai grâce à leur intuition, ils sont branchés quelque part à leur thème, c’est le privilège des artistes ! De nos jours, nous sommes tellement différents, tellement plus informés mais tellement moins sensitifs ! Nos ancêtres éloignés étaient, eux, naturellement réceptifs aux énergies et fort intuitifs.


Comme si nous souffrions trop du détachement de nos êtres à la nature, les forces cachées intriguent et le spiritisme revient à la mode par vagues, comme lorsque Victor Hugo faisait tourner les tables (lui et bien d’autres). De nos jours, beaucoup de personnes s’éloignent des religions établies car cela ne leur correspond plus pour maintes raisons. Et aussi, certaines manifestations religieuses font peur avec les intégrismes, les gourous et autres, mais pourtant, une part de chacun crie éperdument un besoin de spiritualité ou d’attachement aux racines de l’humanité. Car on le sait depuis toujours, la santé du corps est liée à la santé du mental et de l’esprit, c’est un équilibre à acquérir et/ou maintenir.
Se soigner en tissant des liens
Venons-en à mes belles découvertes de l’année, des femmes contemporaines qui, chacune à leur manière, partagent leurs connaissances avec intelligence et générosité. Toutes sont sur internet (IG, FB, Youtube ou leur site) et sont d’une incroyable disponibilité.
¤ Frederika van Ingen explique dans un livre dense – Ce que les peuples racines ont à nous dire, de la santé des hommes à la santé du monde – la vision de la santé par les Peuples Premiers ou Peuples Racines, qu’on nomme aussi les Indigènes, les Autochtones… les Sauvages… Ceux qui restent ont, vaille que vaille, conservé leurs connaissances ancestrales et gardé le lien avec leur environnement et leur tribu, entretenant l’équilibre des personnes et de la nature. C’est une constante, quel que soit le continent : ils considèrent la Terre comme la Mère, et le rôle des humains est de garder l’équilibre, l’harmonie de leur univers, ce grand corps vivant dont ils font partie. Prendre soin de soi, protéger sa santé, va de pair avec prendre soin de sa tribu et de son environnement, pour atteindre l’harmonie globale au moyen de plantes, d’incantations, de danses, de rituels de passage etc.

Avec l’auteure, nous faisons un tour du monde au fil de ses rencontres avec chamanes, femmes-médecine, guérisseurs de nombreuses cultures premières, pour revenir sur nos terres françaises. En raison du cartésianisme, de l’individualisme, du sentiment de supériorité inculqués par notre culture, nous avons coupé net avec les soins pourtant empreints de sagesse de nos Anciens, qui reposent sur les flux énergétiques, les impositions de mains, les vibrations, les incantations, sans parler de la pharmacopée traditionnelle… Et pourtant, qui va nier l’efficacité des coupeurs de feu de nos campagnes au moment où certains radiologues conseillent leur intervention après une radiothérapie ? C’est une démarche saine et intelligente d’unir les compétences, au lieu de combattre celles des autres !
Sans perdre les beautés de notre propre culture et civilisation (il y en a !!), je ressens que nous devons retrouver la conscience d’appartenance à notre monde jusqu’à la moindre cellule et fibre et que nous devons protéger, respecter notre corps comme notre environnement – pour retisser des liens assurant notre équilibre en bonne santé. Je suis sûre que cela vous parle.
J’ai tout autant aimé son premier livre qui véhicule le même message global : nous avons beaucoup à apprendre des Peuples qu’on dit moins civilisés…
¤ Qu’est-ce qu’une guérisseuse, notre image locale du praticien qui communique avec l’invisible et l’énergie ? Dans le tsunami de livres à ce sujet, je peux vous conseiller un roman racontant l’histoire d’une femme qui découvre sa lignée de guérisseuses et ses capacités à entendre des voix de l’au-delà… Frédérique Deghelt a les mots justes pour faire admettre une histoire qui ressemble fort à celles collectées par Didier van Cauwelaert (voir ci-dessus). Ce livre est paru il y a quelque temps, mais je l’ai découvert cet été. A noter que l’écriture de Frédérique est particulièrement belle.
¤ Autre porte d’entrée dans la compréhension des guérisseuses, les livres que ces femmes osent écrire désormais, expliquant sans détour leur art. Sandrine Muller-Bohard détaille très clairement comment elle comprend le monde fait d’énergies dans L’énergie pour guérir, un livre très pédagogique :
A la lumière de son propre vécu, Sandrine Muller-Bohard explique qu’une maladie est une alarme ; il faut alors reprendre les rênes de sa santé, gérer les mauvaises énergies et ancrer les énergies positives pour rétablir l’équilibre entre corps, mental et âme. Vous avez une progression de connaissances avec ses livres suivants : L’énergie de l’invisible et Les vies antérieures et le karma.
¤ Vous pouvez aussi lire Karma Bitch de Stéphanie Abellan. On n’entend pas son charmant accent de Perpignan en lisant son livre, mais elle a gardé le franc-parler et la gouaille qui font d’elle une influenceuse sur Instagram. Hôtesse de l’air pendant presque une décennie, elle a changé de vie en 2018 pour créer des bijoux libérateurs, protecteurs et nettoyeurs de cellules, pour aider à retrouver la sérénité.
Son livre fait le tour des tendances ésotériques et des thèmes liés : spiritualité, karma, médiumnité, astrologie, libre arbitre, vie antérieure, visualisation pour guérir… 52 thèmes, 52 chapitres au ton humoristique, ce qui n’empêche pas un fond qui tient bien la route. Je l’ai récemment écoutée en conférence, elle est en vrai comme elle écrit : cash et bien à sa place, habitée par son rôle de guérisseuse-enseignante, elle a clairement trouvé son ikigaï (sa bonne raison de se lever le matin avec le sourire, concept japonais).
¤ Entrons à présent dans le monde de Natacha Calestrémé. Son long parcours de journaliste et réalisatrice de documentaires sur la protection de la nature est intéressant mais retenons qu’au fil de sa vie, elle a vécu maintes situations qui ont fait voler en éclats son esprit très cartésien et scientifique. Elle s’est trouvée la digne héritière de son grand-père guérisseur. Pour diffuser ses convictions et découvertes sans les dévoiler frontalement, elle a d’abord écrit une série de romans policiers, à lire de préférence dans l’ordre : Le testament des abeilles (2011), Le voile des apparences (2015), Les racines du sang (2016) et Les blessures du silence (2018). Très intuitive, l’auteure aborde à chaque fois des thèmes qui font la Une de l’actualité quelques mois après… Je vous laisse les découvrir, si vous prenez le temps de les lire.
Ces romans sont passionnants, les intrigues très bien menées et la part d’irrationnel est mesurée. Ils constituent une introduction naturelle – mais non indispensable – à son nouveau livre, un manuel intrigant : La clé de votre énergie. Natacha Calestrémé ne se cache plus derrière des fictions et offre, avec simplicité, conviction et générosité, un ouvrage de protocoles énergétiques.
Natacha aurait pu le présenter comme un grimoire de sorcellerie, en faire des tonnes sur le pouvoir magique des formules dévoilées dans son livre. Mais c’est une femme sérieuse, méthodique, et avec elle les pouvoirs les plus fous deviennent raisonnés et à portée de main. Pour revenir aux coupeurs de feu, j’ai vérifié un jour grâce à elle que je pouvais m’éviter de moches conséquences après une brûlure au fer à repasser… Tout est dans l’intention, et la conviction qu’on peut agir soi-même…
Récentes ou anciennes, toutes ces pratiques naturelles, certaines sans autre médicament que les énergies, sont liées, de David Servan-Schreiber à Natacha Calestrémé. Elles encouragent à se mettre à l’écoute des signes d’alerte et apprendre à agir. Mais on n’est pas seul, il ne faut pas hésiter à solliciter les personnes qui savent rétablir l’harmonie en nous : certains médecins bien sûr, mais aussi des naturopathes, des guérisseurs, sophrologues, réflexologues, énergéticiens, etc. (les termes masculins incluant les femmes !)… Se renseigner autour de soi ! Le bouche-à-oreille est très efficace pour la transmission des bonnes adresses. Lire pour découvrir, c’est bien, mais profiter des connaissances des personnes compétentes c’est tellement mieux ! Mon bouche-à-oreille personnel souffle Cécile Oberdorff à Brax (31), une lumineuse guérisseuse traditionnelle, et Myriam Gandy à Grenade-sur-Garonne (31), une douce et très efficace réflexologue.
Attention, jamais un praticien sérieux ne vous demandera d’arrêter vos traitements médicaux ; dans le cas contraire, fuyez. Si le but est de diminuer vos doses voire de les supprimer, c’est à faire AVEC votre médecin.
Cet article est long, c’est pourtant une très courte introduction par la lecture à ce monde des énergies qui soignent. A vous de poursuivre dans ce domaine, si cela vous intéresse.
Ne me croyez pas tout de go, expérimentez !
Dans le prochain article, vous lirez que la créativité d’une quilteuse soigne aussi…
Portez-vous bien, écoutez votre voix pour trouver votre voie,
Katell