Patricia, notre Abeille Argentine Ariégeoise, nous a déjà relaté son expérience de quilting avec Esther Miller. Voici ci-dessous des précisions techniques et des photos montrant, le plus fidèlement possible, comment on peut quilter dans tous les sens et ainsi pouvoir utiliser un métier à quilter, même le plus rustique avec quatre planches, comme les quilteuses du XIXe siècle. Il est évidemment presque impossible de tout apprendre juste avec les informations trouvées dans cet article, mais Patricia a fait ici de son mieux pour vous transmettre son savoir-faire en quelques lignes et photos. Sachez que vous retrouverez Patricia avec Esther Miller à Saine-Marie-aux-Mines en septembre prochain et que Patricia peut vous organiser un stage : dans le sud-ouest, ce sera facile, plus loin vous pouvez quand même lui poser la question ! Laissez un commentaire, je lui transfèrerai votre requête et votre adresse mail.
Katell
Texte en français, anglais et espagnol à la suite, avec quelques photos descriptives en fin d’article. Merci Patricia !
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Comme nous l’avions promis, voici la suite. Malgré les possibles difficultés à s’habituer au changement et aux nouvelles habitudes, apprendre c’est toujours une aventure gratifiante ! La technique traditionnelle Amish nous permet de quilter dans tous les sens, et les outils modernes nous permettent d’éviter les doigts piqués ! Esther nous a montré ce qu’elle a découvert dans le domaine des outils au fil des années, ça ne veut pas dire que les Amish utilisent ces dés actuellement.
Les outils pour quilter : le métier ou le tambour et 3 dés ! L’avantage du métier est qu’on n’a pas besoin de bâtir. La difficulté : on ne peut pas changer le patchwork ‘en route’, il faut le finir avant de l’enlever du métier. L’autre souci, la place que ça peut prendre dans la maison. Il était fréquent, dans les maisons américaines, d’avoir un système de poulies pour monter le métier avec son quilt au plafond ! Le quilt que vous voyez sur la photo est bâti parce que je l’ai commencé avant mon stage avec Esther Miller.
Les dés : pour le doigt majeur (main droite pour les droitiers), j’utilise le ‘dé à quilter ouvert’ de Clover, c’est réglable et mon doigt ne transpire pas. Pour moi, le plus important en tant que ‘découverte’ c’est le dé pour le pouce pour quilter vers le haut (sans se faire mal !). J’ai un ‘dé bague’ ouvert et réglable de Clover aussi. Il y a aussi le ‘Thumb Thimble’ de Ted Storm, pour quilter vers le haut, en s’éloignant de soi, sans se blesser le pouce. L’autre découverte, c’est le 3° dé, celui du dessous, (main gauche) qui pousse les tissus vers le haut, et me permet de faire de très petits points. L’aiguille ‘plonge’ contre le bord du dé, et pas contre mon doigt, et puis ‘remonte’ pendant que le dé glisse sous le tissu. (pas évident la description du mouvement !) J’ai un dé en porcelaine que j’adore (voir site d’Esther Miller); mais il y a aussi un dé en plastique (Marian’s Magic Thimble, vendu par Cotton & Color), l’aiguille accroche et marque un peu le plastique, mais ça marche aussi.
Le fil, un élément très important. J’avais essayé plusieurs marques et dans le stage d’Esther Miller, elle nous a fait travailler avec les fils YLI ; depuis, c’est celui que j’utilise. La fibre du coton utilisée est longue et grâce à ça on peut faire des aiguillées plus longues sans avoir un fil usé ou entortillé.
Les aiguilles : j’ai découvert pendant le stage, les aiguilles Roxanne (les Between n° 11) ; elles sont plus grosses et en conséquence plus solides que les autres et quand il s’agit de piquer à travers les 3 épaisseurs et aller contre un dé en porcelaine, on a besoin d’une aiguille de bonne qualité. N’hésitez pas à jeter à la poubelle les aiguilles abîmées ou tordues !
Début et fin de l’aiguillée : pour commencer, on fait un nœud qu’on va cacher entre les trois épaisseurs comme d’habitude. Mais pour finir, Esther nous a montré comment s’assurer que le fil ne va pas ‘sortir’ du quilt, sans avoir fait de nœud. On va faire un zig zag avec l’aiguille, en passant le fil d’un côté et l’autre de la ligne quilté, comme si on tissait le fil de l’aiguille et le fil du quilt.
Les pauses : pour moi c’est important de prendre de petites pauses quand je quilte. A peu près une heure et quart de quilting et 5 à 10 minutes pour m’étirer ou marcher un peu. C’est important de ne pas se fatiguer. Personnellement, dès que je commence à me fatiguer, je le vois dans la longueur de mes points.
La lumière : C’est important de travailler avec une bonne lumière, soit naturelle ou artificielle.
J’espère que vous profiterez de ces images et n’oubliez pas : prenez plaisir à essayer cette technique !
Bon quilting !
Patricia
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QUILTING ACCORDING TO THE AMISH TECHNIQUE (Part Two)
As promised, here is the second part. In spite of the possible difficulties of getting used to changes and new practices, to learn is always a gratifying adventure! The traditional Amish technique allows us to quilt in all directions, and the modern tools enable us to avoid the hurt fingers! Esther had showed us what she has discovered regarding tools over the years, that doesn’t mean that Amish employ these thimbles today.
Tools for quilting: the frame or the standing hoop and 3 thimbles! The advantage of the frame is that the quilt doesn’t need to be basted. The difficulty: we cannot change the patchwork ‘while quilting’; it should be finished before removing it from the frame. The other concern: the place that it can take in the house. Frequently, in the American houses, they have a system of pulleys to elevate the frame with the quilt to the ceiling! The quilt you can see on the pictures is basted because I had already started it before my training course with Esther Miller.
Thimbles: for the middle finger (right hand for right-handed people), I use the ‘Open Sided thimble’ from Clover; it is adjustable and my finger doesn’t perspire. For me, the most important new discovery is the thimble for the thumb. I have the ‘Adjustable ring thimble’, from Clover. There is another one ‘Thumb Thimble’ from Ted Storm, to quilt away from myself, without hurting myself. The other discovery is the 3rd thimble: it’s still ‘under the fabric’, it pushes fabrics upwards and allows to make very small stitches; the needle ‘dives’ against the edge of the thimble, and not against my finger, and then `goes up’ while the thimble slips under the fabric. (it’s not easy to describe this motion!). I have a porcelain thimble that I love (see Esther Miller’s website), but there is also a plastic thimble (Marian’s Magic Thimble, sold by Cotton & Color), the needle catches and scratches a little bit, but it works anyway.
The thread, a very important element. I had tested several brands but during the training course with Esther Miller, she had us work with the YLI’s threads; since then this is the one I use. The fibre of cotton is long and that is why we can make longer the length of thread without having a worn or twisted thread.
Needles: I discovered during the training course, Roxane’s needles (Between n°11); they are thicker and consequently more solid than the others, and when we go through the 3 fabric layers and against the porcelain thimble, we need a good quality of needles. Do not hesitate to throw the damaged or twisted needles in the garbage can!
Beginning and end of the quilting line: to start, we make a knot which will be hidden in the middle of the three layers as usual. But to finish, Esther showed us a technique to keep the thread between the layers without making a knot. We will make a zigzag with the thread from one side to the other of the quilted line, as if the thread of the needle and the thread of the quilt were woven.
Pauses: for me, it is important to have small breaks when I quilt. About an hour and fifteen minutes quilting and 5 to 10 minutes to stretch or walk for a little while. It is important not to get tired. Personally, as soon as I start feeling tired, I can see my stitches getting longer.
Light: it’s important to work with a good lighting, be it natural or artificial.
I hope you will enjoy looking at these images and don’t forget: have fun testing this technique!
Happy Quilting!
Patricia
Many thanks to Anne-Marie, our Bee from Colorado, who helps us with the English text!
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QUILTING CON LA TÉCNICA AMISH (segunda parte)
Tal como habíamos prometido, aquí está la segunda parte. ¡A pesar de las posibles dificultades para acostumbrarse al cambio y a las nuevas técnicas, aprender es siempre una aventura gratificante! ¡La técnica tradicional Amish nos permite hacer el acolchado en todas las direcciones, y los útiles modernos nos evitan los dedos pinchados! Esther nos mostró lo que ella descubrió con respecto a los útiles a lo largo de los años, pero eso no quiere decir que los Amish utilicen estos dedales actualmente.
Las útiles para acolchar: el bastidor del tamaño del quilt (o sobre caballetes) o el bastidor sobre pie y 3 dedales! La ventaja del bastidor es que no necesitamos hilvanar el quilt. La dificultad: no se puede cambiar el quilt que estamos haciendo, es necesario terminarlo antes de retirarlo del bastidor. Otra dificultad, el lugar que puede ocupar en la casa. Antiguamente, era frecuente ver en las casas americanas un sistema de roldanas para subir el bastidor hasta el cielorraso! El quilt que ven en las fotografías está hilvanado porque lo comencé antes de mi aprendizaje con Esther Miller.
Los dedales: para el dedo mayor (mano derecha para los diestros), yo utilizo el ‘dedal abierto para quilt’ de Clover, es ajustable y mi dedo no transpira. Personalmente como novedad, el dedal más importante es el dedal para el dedo pulgar, para acolchar hacia arriba (sin hacerse mal!). Yo tengo un ‘dedal anillo’ abierto y ajustable también de Clover. Hay otro dedal para el pulgar, el ‘Thumb Thimble’ de Ted Storm para acolchar alejándose de uno mismo sin lastimarse el pulgar. La otra novedad es el 3° dedal, que utilizo por debajo del quilt (mano izquierda) y empuja el quilt hacia arriba; esto me permite hacer puntadas muy pequeñas. La aguja ‘se hunde’ atravesando los tres espesores del quilt contra el borde del dedal y no contra mi dedo, y luego ‘sube’ de nuevo mientras que el dedal se desliza por debajo del quilt (no es muy fácil la descripción del movimiento!). Yo tengo un dedal en porcelana que adoro (ver pagina web de Esther Millar), pero hay también un dedal de plástico (Marian’s Magic Thimble, se vende en Cotton & Color), la aguja se engancha un poco y raya el plástico, pero de todas maneras funciona.
El hilo, un elemento muy importante. Yo había utilizado varias marcas y durante el curso, Esther Millar nos hizo trabajar con los hilos YLI; a partir de ese momento, es el hilo que utilizo. La fibra del algodón utilizada es larga y gracias a eso se pueden hacer hebras largas sin tener un hilo gastado o enroscado.
Las agujas: en el curso descubrí las agujas Roxana (Between n°11); son más gruesas y en consecuencia mas sólidas que las otras y cuando se trata de pinchar a través de 3 telas y de ir contra el dedal en porcelana, se necesita una aguja de buena calidad. ¡No olviden de tirar a la basura las agujas dañadas o torcidas!
Principio y terminación de las hebras: para comenzar, se hace un nudo que se va a ocultar entre los tres espesores como siempre. Pero para terminar, Esther nos mostró cómo garantizar que el hilo no ‘se escape’ del quilt sin hacer nudos. Vamos a hacer un zig zag con la aguja, pasando el hilo de un lado y del otro de la línea que acabamos de hacer en el matelaseado, como un entretejido entre el hilo de la aguja y el hilo del quilt.
Las pausas: para mi es importante tomar pequeñas pausas cuando hago un acolchado. Alrededor de una hora y cuarto de quilting y 5 a 10 minutos para estirarme o caminar un poco. Es importante no cansarse. Personalmente, en cuanto comienzo a cansarme, veo que mis puntadas son cada vez mas largas.
La luz: es importante trabajar con una buena luz natural o artificial.
Espero que disfruten de las imágenes y no lo olviden: disfruten practicando está técnica!
Buen quilting!
Patricia
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Illustrations de Patricia

1 Dé pour le doigt majeur (de Clover) Il y a un autre modèle chez Roxanne.
2 Dé pour l’index en porcelaine (pour la main qui est par-dessous du patch, vendu dans le site d’Esther). Il y a un autre modèle, en plastique : Marian’s Magic Thimble.

3 Dé pour le pouce Clover (c’est celui que j’utilise)

4 Dé pour le pouce (Ted Storm Thumb Thimble, photo prise pendant le stage avec E. Miller)
5 Esther Miller en train de montrer une des positions des mains pour quilter selon la technique Amish
6 Chez moi, avec le tambour Hinterberg
7 vers la gauche (position traditionnelle… pour les droitiers. Pour les gauchers, il n’y a aucun problème, il suffit de voir les images ‘en miroir’)
8 vertical, vers moi
9 vers le bas, à droite.
10 vers le haut, à gauche (même position pour faire vers le haut tout droit, vertical)
11 vers le haut, à droite
12 Métier à quilter fait maison
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Liens pour vous renseigner et trouver les fournitures
Et voilà ! N’hésitez pas à poser des questions à Patricia qui se fera un plaisir de vous renseigner, elle est si heureuse de partager cette passion avec nous toutes !
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