Hier, c’était la Journée Mondiale du Quilt. Mon amie LeeAnn participe à une exposition de son groupe les Quilters Anonymous ce week-end à Monroe (Washington), plus de 500 quilts pour fêter ça ! Une Journée mondiale, oui, sauf… en Europe, où nous avons notre Journée en juin. Chaque année, ça m’énerve et ça m’attriste… Qu’en pensez-vous ?
Le 6 novembre 2015, la délégation FP31 organisait un stage autour du cutter rotatif pour nos adhérentes, nous avions été chaleureusement reçues par le club de patchwork de Balma, alors présidé par Brigitte Gaston (devenue déléguée FP31).
Nous avions montré comment nous pouvions utiliser cet outil d’une manière étonnante : à main levée, sans règle, et nous avions aussi fait coudre des blocs originaux. Les résultats ont été ensuite tirés au sort, par catégorie de blocs.
Parfois, gagner un lot, c’est un cadeau dont on se passerait bien :
que faire de tous ces blocs ?
C’est ce que s’est dit Danielle, elle qui a un agenda si chargé… Alors en automne dernier des Abeilles, Kristine et Evelyne en tête, se sont emparées des petits blocs rouge et blanc et elles les ont agencés dans tous les sens, juste pour s’amuser. De fil en aiguille, d’un rouge à l’autre, des mots évocateurs des multiples rouges ont fusé et ont été immortalisés en broderie…
Le Point de Prairie, clin d’œil aux pine cone quilts de notre amie Betty, borde le quilt en conservant le thème des triangles :
Maïté a trouvé un titre pour baptiser ce quilt aux allures de confiseries acidulées…
Il a été fini il y a quelques jours, offert à Danielle vendredi dernier !
OUPS ! Coup de vent sur Pierrot Gourmand !
BeeBook, un livre pour les quilteuses curieuses d’évoluer vers plus de créativité : souscription ici !
Hier j’ai arpenté les rayonnages d’une librairie toulousaine, Ombres Blanches. Quelle ne fut pas ma surprise de voir l’envahissement des livres sur la sylvothérapie ! A-t-on besoin de tant de mots, d’encre et de papier pour savoir que se promener en forêt fait un bien fou ? J’ai la grande chance d’habiter à l’orée d’une forêt et c’est une évidence qu’après une balade, sportive ou contemplative, quelle que soit la saison, je rentre heureuse et en paix avec le monde et moi-même.
J’ai une autre sylvothérapie, c’est passer du temps avec mon amie Sylvie, ma Vive qui me donne toujours le sourire, mais c’est une autre histoire…
Bien sûr je me suis précipitée l’année dernière sur le livre-événement d’un garde-forestier allemand qui a détaillé les connections extraordinaires entre les arbres (La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben). J’ai feuilleté récemment celui d’un Japonais qui, sûrement à juste titre, revendique l’art et la science des bains de forêt dans la tradition japonaise, j’ai jeté hier un œil sur tant de livres qui parlent de l’énergie que nous procurent les arbres… Oui, d’accord, mais cela m’est tellement évident que je n’ai acheté aucun de ces ouvrages.
Mais aujourd’hui, c’est différent…
Je fais pleinement confiance à ce monsieur pour me guider à la découverte d’histoires d’arbres et de forêts extraordinaires. Ses expériences professionnelles multiples lui donnent l’expertise pour associer art, science, culture et environnement. J’espère trouver en lui l’émerveillement de la nature tel que je l’ai découvert avec les livres de Jean-Marie Pelt il y a plus de trente ans.
Son livre est richement illustré par Lucille Clerc :
Alors j’ai commandé ce livre, paru hier en Grande-Bretagne (et aux USA, mais aussi en Allemagne… pas encore en France malheureusement).
Illustration Lucille Clerc
Pourquoi tant de confiance en ce monsieur ? Eh bien, ça fait un peu midinette (beaucoup ? bon d’accord), mais Jonathan Drori est le mari de ma romancière préférée, Tracy Chevalier ! Alors je fonce, pleine de confiance !
La page FB de Jon Drori est pleine de photos fabuleuses et d’extraits du livre qui excitent ma curiosité ! Ici la forêt de Sibérie, qui me rappelle mon livre préféré de Sylvain (prénom prédestiné) Tesson, Dans les forêts de Sibérie.
Je vous en donnerai des nouvelles… En attendant, je vous remontre ces quelques quilts sur ce thème, en gardant la certitude qu’on ne perd jamais son temps en faisant du patchwork ou en se promenant en forêt !
Un jour j’ai écrit sur la broderie doodle et je me suis alors rendu compte de la vigueur des brodeuses connectées dans notre pays :cet articlefait partie des plus populaires de ce blog ! Je crois que le blog demon amie Geney est pour quelque chose… J’ai rendu visite récemmentà leur club de Pexiora, c’était formidable !
A la fin de l’article, je vous promettais une broderie doodle inspirée de Dijanne Cevaal et Els Gauchotte. Ce fut une aventure collective proposée par l’ancienne délégation FP31 (France Patchwork Haute-Garonne) dans le cadre d’une exposition itinérante appelée Fibre Occitane.
Ce quilt en broderie doodle est très cher à mon cœur, presque 100 personnes y ont participé (100 blocs, mais quelques adhérents en firent plusieurs), le thème était simplement l’évocation d’une fleur, même imaginaire :
Le top est fait de blocs en blue jean recyclé, d’un bout de soie blanche (récupération de restes de robes de mariées, tissus offerts par notre amie Annick Subra de Salafa) et d’un assortiment de fils moulinés couleurs brique et pastel (les couleurs de Fibre Occitane). J’ai fait l’assemblage en « doodle patchwork », sans gabarit ni mesure exacte, juste pour voir comment cela rendrait… Personne n’a critiqué le manque de régularité des bandes d’assemblage, du moins ouvertement !
Après la doodle-broderie et le doodle-patchwork, reste à évoquer le doodle-quilting. Comme pour la broderie et le patchwork, on abandonne les modèles, on se donne de la liberté. Il y a environ 12 ans, j’avais fait mon premier matelassage à main levée, c’est-à-dire que j’inventais mon dessin de quilting point après point. Le top était on ne peut plus simple, des carrés de très beaux tissus achetés chez Quilt & Patch (Toulouse) :
C’est une nappe qu’on utilise en pique-nique ! Voici un détail du quilting vu de dos :
De tout petits points en fil de quilting YLI traditionnel avec un dessin inventé au fur et à mesure.
Aujourd’hui, je suis en train de doodle-quilter en écho, à la manière deSherri Lynn Wood, un quilt très luxuriant, chargé d’imprimés et de courbes irrégulières. Si j’étais anglophone, je l’aurais appelé Organic, mot-clé qu’on utilise pour nos notions organique, biologique, écologique… Alors je l’appelle simplement Vivant & Naturel, bizarre pour un quilt, mais j’y revendique dans mes courbes le droit à la différence, le non-calibrage, et dans mes points de quilting la joie de voir grandir le dessin de manière unique, au fil de mon bon-vouloir. Ce quilt ne sera pas du goût de chacun, mais il sera unique pour rappeler l’absolue nécessité de protéger la biodiversité, le vivant et le naturel.
Quelle est la technique du doodle quilting ? Simple, je vous assure !
Comme pour le quilting traditionnel à la main, on peut utiliser un cercle ou bien un poids (comme de nombreuses quilteuses japonaises). En revanche, maintenant j’utilise un fil plus épais et ma préférence va vers le coton perlé n° 8 avec une aiguille à broder pointue n° 7. Le dessin peut suivre librement les coutures ou faire un tout autre motif, c’est votre choix ! Le geste est le même qu’avec de fines aiguilles between, mais les points sont plus longs. Ce quilting est apparenté aux traditions multiples qui utilisent le simple point avant, longuement évoqué ici. J’avoue avoir du mal à garder mes points aussi longs que j’aimerais, comme du sashiko. C’est pourtant plus adapté au style de ce matelassage. C’est peut-être mon 10e quilt quilté au coton perlé mais certainement pas le dernier !
Dos du quilt en cours pour lequel je suis partie d’un petit oiseau imprimé que j’ai entouré d’un cercle, ce qu’on aperçoit sur la photo précédente, puis je continue en écho avec beaucoup de liberté.
Quant au plaisir de quilter à la main, il reste intact mais plus rapide ! Avez-vous envie d’essayer vous aussi le doodle quilting, ou matelassage vivant et naturel ?
Katsuhiko Sakiyama, ancien directeur japonais d’une maison d’édition de livres de voyage, trouva son paradis un jour de 1986, lors de vacances aux Philippines consacrées à la plongée sous-marine. Une île aux 2 km de plages, vierge de toute pollution, était en vente. Désireux de conserver ce bijou, il l’acheta.
L’interminable plage de sable blanc permet de longues baignades. C’est l’île de Caohagan (ou Khao Hagan), dans un archipel corallien des Philippines.
Cette île était habitée, 330 personnes y vivaient en quasi-autarcie, presque sans monnaie. Les premiers contacts entre les habitants et M. Sakiyama se firent dans la simplicité et un immense respect commun pour la vie telle qu’elle est organisée dans cette petite île, complètement en symbiose avec la nature. Lui-même évoque la puissance de Kami dans ce lieu privilégié. Kami, c’est l’esprit divin, les forces de la Nature dans la religion shintoïste, base de la mythologie japonaise. Si, d’après les statistiques, les gens de cette île sont parmi les plus pauvres de la planète, ils ne sont certainement pas les plus malheureux. Il y règne une idée simple, vivre heureux en étant une part de la Nature, tout simplement.
Les maisons sont faites avec les matériaux qu’on a sous la main… comme naguère chez nous.
Il ne fallait surtout pas casser cette symbiose, mais il fallait tout de même apporter des possibilités de soins, d’éducation pour la population. De même tout a été fait pour protéger les récifs coralliens, la pérennité de la pêche locale qui nourrit les habitants. Le couple Sakiyama y a fait un remarquable travail de conservation de la nature avec des ONG, en concertation avec la population naturellement.
Le tourisme raisonné est une des ressources de l’île, mais aussi, pour le tiers, la vente de… quilts ! C’est bien sûr la raison de ma présentation de cette île…
A Caohagan, la population est montée à environ 600 personnes parmi lesquelles 120 quiltent
M. Sakiyama est marié à une styliste et quilteuse, Junko Yoshikowa. J’ai eu le grand honneur de discuter avec eux à Sitges, où étaient exposés de nombreux quilts venus de l’île de Caohagan.
Photo prise par LeeAnndans d’autres circonstances, car j’ai rencontré ces deux charmantes personnes, Junko Yoshikowa-Sakiyama et Katsuhiko Sakiyama séparément… A chacun son tour de permanence à Sitges !
Au début dans les années 1990, Junko montra à quelques femmes le travail de patchwork avec des gabarits. Peine perdue, cela n’intéressa pas grand monde. Mais elle avait laissé les tissus et lors d’une autre visite, elle se rendit compte que certaines avaient commencé à couper des formes spontanées issues des modèles qu’elles avaient autour d’elles : les arbres, les fleurs, les poissons, les maisons, les chats, les chiens… Junko les encouragea à poursuivre, les aida techniquement… et les quilts de Caohagan sont nés !
Chacun de ces quilts est unique au monde, il est fait sans plan ni gabarit et toujours à la main. Seul le biais de finition est cousu à la machine, puis fermé comme nous à la main. La plupart des tissus proviennent de Cebu, la 2e plus grande ville des Philippines (après Manille), lieu d’arrimage de Magellan en 1521.
Ces quilts sont créés artistiquement, avec audace, dans un esprit de représentation de leur environnement, avec un sens naturel d’association des couleurs, tel qu’on l’apprend en observant la nature. Les quilts ne sont pas droits ? Et alors ? La nature est-elle faite de lignes droites ?
Les quilts de l’île Caohagan présentés à Sitgescette année m’ont enthousiasmée. Je n’avais pas eu la chance de voir l’exposition de Nantes en 2012, c’était donc une découverte.
A Caohagan, des hommes quiltent également.A peine finis, les quilts sont lavés dans l’eau de mer : le sel fixe les couleurs. C’est un geste important, une sorte de baptême du quilt fini. Ensuite ils sont rincés à l’eau claire. On peut laver les quilts de Caohagan à la machine à laver.
Ils m’ont rappelé les quilts afro-américains, si libres, mais aussi les quilts européens et américains du passé, ceux dont parle avec talent Christiane Billard dans Les Nouvelles n°136, celui qui vient de sortir.
Quilt anglais du 19e siècle : la quilteuse (inconnue) y a appliqué tout ce que son imagination lui dictait, avec les tissus qu’elle avait. Musée V&A, Londres.Ce quilt d’Harriet Power est un important témoignage de la culture afro-américaine. Il a été acheté par le Museum of Fine Arts de Boston. En voici une description détaillée.
Junko et son mari sont devenus les ardents représentants des artistes de cette île, en exposant et vendant les quilts dans le monde entier. A l’exposition de Sitges, j’y ai trouvé mon bonheur, mon mari et moi avons acquis deux quilts présentant chacun un Arbre de Vie, un de mes thèmes préférés. Je serai ravie de les montrer à notre Journée de l’Amitié départementale la semaine prochaine (le 29 mars à Balma, organisé par la délégation France Patchwork 31 et le club de patchwork de Balma). L’un est fait par Narda, l’autre par Akang. Sans les connaître, j’ai tellement envie de les remercier ! Admirer leurs quilts est un pur bonheur. Je réserve la primeur à mes amis de Haute-Garonne, mais promis je les montrerai ensuite sur ce blog !
Il y en a beaucoup, des Américaines qui aiment comme nous prendre des vacances en Bretagne, notre beau pays complètement à l’Ouest, notre Far-West à nous !
Pont-L’Abbé, ville idéalement située à l’estuaire de la rivière.
Mais il y en a une qui retiendra particulièrement votre attention en fin d’été : c’est Rayna Gillman. Elle fait partie de ces Américaines attachées à notre pays, aimant notre histoire, nos arts, au point d’avoir fait l’effort d’apprendre notre langue – qu’elle maîtrise parfaitement. Elle a d’ailleurs assuré son premier stage en français l’année dernière en Suisse et mon amie Sophie de Luna Love Quilts y a participé, pour son plus grand bonheur.
Rayna et Sophie se sont retrouvées avec grand plaisir en février dernier à Savannah (Georgie) lors du QuiltCon ’17.
Pour la première fois en France, Rayna propose un stage comme on en rêve toutes : 30 heures de cours répartis sur 5 jours dans un cadre idyllique… Voulez-vous en savoir plus ? Alors allons-y, je vous dis tout !
Tout d’abord, où cela se passera-t-il ?
C’est à Pont-L’Abbé, au cœur de la Cornouaille française, que se situe Le Clos de Lande Vallée, lieu du stage d’été avec Rayna (du 20 au 26 août 2017). Le couple franco-grec qui tient cette grande propriété vous garantit un cocon écologique, confortable, qui vous assurera des repas gourmands aux produits locaux et biologiques. Sur le site, vous trouverez de nombreuses photos des chambres et de la propriété, ainsi que des détails sur les prestations diverses.
L’atelier bénéficie d’un cadre naturel privilégié, et en-dehors des cours, vous pourrez vous promener dans la vieille ville de Pont l’Abbé, la capitale bigoudène (nous en avions parlé ici!), le long du GR34 ou sur les plages (Ile Tudy, Ste Marine, Bénodet, Loctudy, Pointe de la Torche…). C’est un coin cher à mon coeur ! Vous y vivrez une expérience de Quilt Camp à l’américaine, chaleureuse et formatrice.
Qui est Rayna Gillman ?
Rayna Gillman est une artiste d’envergure internationale, connue pour la qualité de ses stages, ses expositions et parutions dans les magazines spécialisés ; ses deux livres sont des succès de librairie :
Que vous proposera Rayna ?
Tout d’abord, de l’amusement ! Dans ses livres comme dans ses stages, elle préconise la coupe à l’œil et à main levée, la composition au fur et à mesure dans le but d’apprendre à vous faire confiance et vous lancer dans la création. Une expérience éminemment formatrice ! Chacune repartira avec de nouvelles idées, des envies de nouvelles expériences. Rayna respectera vos goûts et votre personnalité tout en vous offrant ses trucs, son expérience, son talent… Elle qui aime pour toujours les quilts traditionnels, elle sait le chemin qu’on peut faire vers des créations plus personnelles et enrichissantes. Le stage sera mené en français, mais aussi en anglais s’il y a des personnes anglophones. Pour préserver la qualité de l’enseignement et tenir compte de la personnalité de chacune, le nombre de stagiaires est limité à 10 personnes.
Coût de l’enseignement : 330 € – Hébergement en pension complète à partir de 420 € (voir tous les détails par ici) chez Anne Bellas et son mari. C’est bien sûr un certain budget, mais vous pouvez souffler cette idée à vos proches si votre anniversaire approche, ou pour la Fête des Mères… Et puis, vous pouvez vous offrir de belles vacances comme celles-ci, parce que vous le valez bien !
Chez mes deux filles il y a des quilts, des trousses, des pochettes que je leur ai offerts ou faits exprès pour elles, presque innombrables.
Un des récents quilts a trouvé sa place :
Chez une de mes filles, il y a des chiens… quatre (deux à elle, deux à son compagnon), ils sont très proches de la nature et cette forêt, faite de poésie et de récup de tissus, leur convient bien !
La Lune Blanchemontre aussi que je suivais ces derniers mois, sans le savoir, un peu les mêmes traces que Bernadette Mayr qui préparait son dernier livre. Elle utilise dans plusieurs quilts la technique de bandes multicolores recoupées comme ici, elle a aussi mis une pleine lune en vedette dans un autre quilt…
De plus , vous pourrez voir dans son livre un quilt figurant une belle falaise avec des mouettes, qui me rappellent deux lots faits avec les adhérents France Patchwork 31 (toujours fidèles aux ateliers pour suivre nos petites folies !!) pour la tombola de la première exposition de Fibre Occitane (avril 2016) :
Ces quilts ne sont plus chez moi bien sûr, ils ont été gagnés…
Bernadette a beaucoup plus de talent que moi, mais nous sommes bien de la même famille de quilteuses !
Un jour, j’ai reçu un gentil mail d’une personne qui voulait avoir quelques renseignements sur un quilt en photo dans le Simply Moderne n°5. Pourquoi à moi ? Parce que c’était un quilt de Gwen Marston et j’ai la plupart de ses livres ! Voici la photo :
Pour info, on peut voir ce quilt en particulier dans le livre Liberated Medallion Quiltmaking, page 38. Il y a la photo légendée, mais pas d’explications pour le faire. C’est clairement d’inspiration Amish avec presque tous les tissus unis, sauf le noir du centre qui est un imprimé très discret ton sur ton.
Différent mais dans le même esprit, Sujata Shah a créé son logo ainsi :
Infinies possibilités sur un même thème !
Christiane s’est donc inspiré de la photo pour réaliser un quilt pour une amie… Quel beau cadeau !
Pour convenir à l’intérieur de son amie, la couleur dominante est ici framboise écrasée. Christiane a bien respecté la liberté de coupe des tissus et a osé associer l’orange au rose vif… comme Yves Saint-Laurent ou Christian Lacroix !
Cerise sur le gâteau, oh pardon sur l’étiquette : Merci d’avoir partagé ce quilt avec nous Christiane, et bravo !
Je le proclame haut et fort, j’adore le livre que je viens tout juste de recevoir ! Et pourtant il a eu du mal à arriver… Pré-commandé à la mi-février pour une livraison prévue au 1er mars, il n’arrivait pourtant pas. J’ai contacté l’auteur qui m’a répondu qu’elle l’attendait elle-même avec grande impatience ! A la mi-mars, enfin les livres sortaient des presses, prêts à être distribués. J’ai ensuite reçu un message d’Amazon stipulant qu’on n’avait pas trouvé ma boite aux lettres… Bref des contrariétés maintenant oubliées avec ceci chez moi :
Le septième livre de Bernadette Mayr est paru !
Même si vous avez ses livres précédents et connaissez son style, vous ne serez pas déçue. Bien sûr on retrouve ses habituelles coupes à main levée et à l’œil, sans gabarit ni règle. Comme c’est le genre de patchwork qui me fait vibrer, je suis bonne cliente mais aussi prête à être critique si c’est trop du déjà-vu. Heureusement Bernadette Mayr sait encore nous surprendre, nous donner les fourmis dans les doigts, tout en reprenant ses techniques favorites qui collent à son style ou ses tissus chouchous comme les rayures ou les pointes de noir & blanc qui font de chaque quilt une œuvre « signée ».
Dans ce livre comme dans les précédents, c’est la Nature qui l’inspire ; on ne peut lui en vouloir, c’est la meilleure inspiratrice !
Le plus moderne, le plus différent de ses autres quilts est sans doute La Feuille de Ginkgo. En matière de modernité il est talonné par le quilt des Coquillages des Mers du Sud. Le plus facétieux, sans aucun doute Les Robots. Le plus crazy est Blaue Ringe, le poulpe aux anneaux bleus, un des animaux les plus venimeux au monde qui sévit dans les eaux du Pacifique et notamment le long des côtes australes. Je vous rassure, le quilt est aussi beau que l’animal mais bien plus pacifique ! Le plus chaud est sans contexte le magnifique Volcan. Le plus poétique… eh bien j’hésite, il y en a plusieurs ! Que choisir entre les Nuées de Papillons, les mystères de la Forêt Tropicale, les Habitants du Jardin (des escargots), Les Fleurs de Glace ?… Je décerne le prix de la poésie à la Pleine Lune !
Coquillages des Mers du Sud
Papillons de NuitForêt Tropicale
Pas moins de 21 quilts expliqués dans ce livre. Je ne vous en montre pas plus, pour le plaisir de la découverte. Oui, je vous entends d’ici, c’est en allemand… Si vous trouvez un éditeur, je suis prête à le traduire l’année prochaine ! Mais comme dans ses autres livres les nombreux schémas sont très parlants, si vous avez un peu d’expérience dans ce genre de patchwork vous vous en sortirez…
Photos extraites du site de Bernadette Mayr, liste de ses livres ici : http://www.bernadette-mayr.de/buecher.htm. Ses plus anciens sont épuisés, mais guettez les Puces des Couturières, les sites de vente sur internet… On ne sait jamais !
Il est des vers qui demeurent en tête, réminiscences des récitations de l’école ou de chansons maintes fois chantées ou entendues… Ce sont bien celles de l’enfance qui restent gravées à jamais.
Il y a quelque temps j’ai eu le coup de cœur pour un modèle innovant de Crazy Mom Quilts, alias Amanda Jean Nyberg, une vue de troncs d’arbres, des bouleaux, faits de mille mini-morceaux de tissus. C’était fait pour moi, fan de scraps et d’arbres !
Bright Birch Trees, Amanda Jean Nyberg, 2012. C’est un quilt facile et très agréable à faire. On peut mettre de toutes les couleurs et de tous les styles de tissus dans les troncs d’arbre, les pièces sont si petites qu’elles se fondent dans l’ensemble. Et IL FAUT s’autoriser à mettre des tissus contrastés !
J’aurais pu copier d’après photo, mais je compatis avec la vie des créatrices qui se donnent tant de mal pour nous et ai acheté son PDF d’explications, très bien fait au demeurant. Ce modèle est un immense succès, je ne suis pas la seule à succomber à son charme ! Et depuis, je collectionne les photos de quilts sur le même thème, en voici un florilège :
Sew French, avec un très beau quilting à la main qui évoque la brise.Une belle réussite de KaHollyTisha & Rachel, à voir ici. Rachel a opté pour un « quilt as you go », on voit donc les bandes qui assemblent les blocs quiltés séparément.CrispyKristin a fait une forêt en pleine nuit, avec beaucoup d’inventivité dans le quilting de chaque bloc (que vous verrez mieux sur instagram ici).La forêt de Lucia WilkeCathy’s Crazy by Design : elle aussi a choisi un fond plus neutre.L’inspiration originale est probablement ce quilt d’art, fait par Tall Grass Prairie Studio. Forêt de nuit., 2011.
Et bien sûr, j’ai commencé à faire quelques troncs. Au moment de décider des tissus de fond, j’ai choisi les plus foncés pour évoquer la nuit, qui ajoute un peu de mystère à la forêt. Je n’étais pas satisfaite du résultat, trop sombre (eh de quoi tu te plains ? C’est ce que tu voulais !), sans éclat malgré les couleurs des troncs, jusqu’à ce que me trotte dans la tête :
La lune blanche luit dans les bois…
J’ai donc appliqué une pleine lune et dès lors, j’ai commencé à aimer ce quilt. Des champignons évoquent l’automne que j’aime tant, la recherche des cèpes dans la forêt près de chez moi, avec la famille et les chiennes… j’ai ajouté la bordure de gauche avec ce qui me restait de bandes (j’envisageais une autre rangée de troncs), puis j’ai brodé le vers de Verlaine qui a sauvé ce quilt.
Un clic sur la photo pour voir les détails !
Le haut vu de plus près…… puis le bas !
B e la u t o m n e à t o u s !
La lune blanche Luit dans les bois De chaque branche Part une voix Sous la ramée…
Ô bien-aimée.
L’étang reflète, Profond miroir, La silhouette Du saule noir Où le vent pleure…
Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre Apaisement Semble descendre Du firmament Que l’astre irise…
In extremis dimanche dernier (dernier jour de juillet !) j’ai partagé ma bordure ayant trait à l’enfance, à la manière de Gwenny, sur le blog de Cynthia qui avait choisi ce thème. Mais je n’avais pas fini mes étagères et piles de livres… Ouf, ça y est ! En voici quelques détails.
J’ai profité de cette bordure pour y glisser quelques lisières :
French General : j’ai inclus beaucoup de tissus de cette gamme dans ce top, ainsi que des tissus Neelam (tissus indiens imprimés artisanalement à la main). Ils se marient très bien ensemble ! Mais mon panier de scraps est rempli de chutes de tissus de beaucoup d’autres provenances…Bonnie Blues vient aussi d’une lisière, ainsi que les petits picots du livre en bas.
Cette écriture très discrète, en allemand, me rappelle mes années hambourgeoises. J’étais adulte, mais mes filles sont nées là-bas et leur petite enfance fut bercée par autant d’histoires françaises que germaniques, leur école maternelle était un Kindergarten et tous leurs amis ne parlaient qu’allemand ! Ce tissu a donc toute sa place ici.
J’ai profité d’une tranche de livre pour signer :
Étiquette tissée sur commande, commandée sur internet.
Puisqu’on en est aux détails et confidences, voici un petit bout fleuri venu de Seattle mis dans la bordure précédente !
LeeAnn, do you remember this fabric? It was in the bundle you offered to me! You are always on my mind!
Un mot important… LIRE !
Avec mes remerciements à Tonya Ricucci qui a apporté au monde du patchwork la liberté d’écrire des mots en piécé, qu’on ose ajouter même si c’est de guingois comme ici! Béatrice a déjà écrit ainsi dans son top moderne, à voir ici.
Gwen Marston écrivit, dans la préface du livre de Tonya, que l’idée du piéçage de lettres ne l’avait jamais effleurée et que cette démarche l’enthousiasmait ! Résultat, Gwenny a utilisé cette méthode pour signer ce très fameux médaillon de style Folk Art :
J’ai appris hier soir sur la page FB de Tonya que le stage de Gwen Marston, programmé en septembre dans le Tennessee, est annulé en raison d’une opération… Souhaitons à Gwen toute la santé pour bien récupérer… Ce stage faisait partie des tout derniers programmés avant sa retraite prévue fin 2016.
Et maintenant, voici le dernier top de Tonya Ricucci, fidèle à sa technique et son univers, plein de noms de personnes qu’elle aime, de mots doux et de bandes irrégulières, un top dense, travaillé et pourtant si joyeusement libéré :
Is is so inspiring and well-balanced, Tonya!
Voici donc où j’en suis de mon médaillon à la manière de Gwennie, à la fois traditionnel et libéré :
Prochain encadrement à faire ce mois-ci avec du log cabin, puis des étoiles !
Depuis le 1er août, nous pouvons admirer la créativité des participantes qui montrent chez Lori leur bordure en log cabin (thème choisi par Cathy de Big Lake). Un bon moment de partage d’une quarantaine de quilteuses passionnées…
Pour le 1er septembre, le thème est : les étoiles. Libérées, bien sûr ! Merci à Katy Quilts pour cette bonne idée !
Ce projet continue de me plaire, je me sens si bien dans ce joyeux groupe qui rend hommage à Gwen Marston !