S’offrir de nouveaux horizons

Des petites villes bien de chez nous ont parfois une renommée inattendue ailleurs. Entre Agen et Montauban, tout près de Moissac et Castelsarrasin, le village de Saint-Nicolas-de-la-Grave se remarque d’abord par son lieu stratégique, à la confluence du Tarn et de la Garonne. C’est un endroit préservé, refuge pour les oiseaux.

La réserve ornithologique est à peine à portée d’objectif, d’après le photographe Claudio Boaretto. Les oiseaux semblent donc bien tranquilles !
Je suis passée en voiture sur ce pont qui a la particularité d’enjamber à la fois la Garonne et le canal d’entre-deux-mers. Il a été rénové depuis, mais pas élargi ! On serre les fesses si, d’aventure, on croise un autre véhicule… mais ça passe ! Son histoire prouve l’impétuosité des flots garonnais : deux ans après son inauguration, en 1852, le pont s’écroule. En 1858, son tablier chute lors d’une crue mémorable. Depuis, ses fondations ont été renforcées avec des moyens plus modernes, les suspensions adaptées et il fait l’objet d’entretiens réguliers.

Le village nous enchante par le caractère de ses beaux bâtiments de brique ou de fer (la halle centrale), une qualité de vie préservée, une ambiance chaleureuse :

Mais celui qui fait sa renommée aux États-Unis, c’est Antoine Laumet, né ici en 1658. Il est bien plus connu sous le nom qu’il s’est attribué, le Sieur de Lamothe-Cadillac. Je vous avais raconté son incroyable histoire en été 2020 et vendredi dernier, j’ai eu le grand privilège de me faire ouvrir la porte de sa maison natale. Entièrement rénovée grâce à des volontés locales et la municipalité de Detroit reconnaissante, elle est devenue le Musée Cadillac, en l’honneur de ce Gascon qui s’est créé une vie à son image, hors du commun !

Danielle, passionnée d’art et de culture – et de patchwork! – a été ma guide attentionnée, elle m’a fait vivre la vie tumultueuse de ce téméraire Gascon. J’ai beaucoup appris, appréciant la qualité de la mise en contexte de l’histoire, hors des légendes… Cette vie est suffisamment extraordinaire pour ne pas avoir besoin d’en rajouter ! On peut visiter en se contentant de lire les panneaux, mais écouter un(e) bon(ne) guide est irremplaçable.

Buste créé par Délie Duparc

Cet homme, excessif en tout, a illustré sa Gascogne natale par son intrépidité, sa ténacité, sa passion de l’aventure, son intelligence des plus déliées et son remarquable sens des affaires.
René Toujas
 Le Destin extraordinaire du Gascon Lamothe-Cadillac de Saint-Nicolas-de-la-Grave fondateur de Detroit, Ateliers du Moustier, Montauban, 1974

Une peintre locale, Patricia Blanchet, a réalisé l’été dernier une splendide fresque murale dans l’entrée ; elle représente le fortin créé par Lamothe-Cadillac, entouré de cette nature idéalisée qui ressemble au paradis, avec des bosquets d’aspens, mes arbres américains préférés, des oiseaux, ainsi que des personnages qui discutent en toute quiétude et courtoisie… Trois murs qui nous immergent dans la fin du XVIIe siècle dans la région des Grands Lacs ! Et savez-vous que les Français s’entendaient très bien avec la population autochtone américaine, bien mieux que les Anglais ?…

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous référer à cet article de Tourisme-Occitanie, vous avez un numéro de téléphone pour organiser votre visite.

Lamothe-Cadillac s’est offert une vie à son image, voguant vers des horizons inconnus. Il est même devenu mondialement connu, indirectement, grâce aux voitures qui portent le nom de Cadillac en son honneur. Moins connue, la chanson d’Etienne Roda-Gil écrite pour Johnny, rend hommage au Sieur de Cadillac !!

En patchwork, nous pouvons aussi élargir nos horizons. Le club de patchwork de St-Nicolas est très réputé depuis des décennies pour la qualité de leurs quilts faits à la main. J’ai cependant été sollicitée par Isabelle pour montrer quelques techniques permettant de s’amuser à modifier ses habitudes. On ne jette pas tout par la fenêtre, mais on prend quelques idées pour moderniser ses ouvrages, changer de style, se faire plaisir sans la crainte du cutter ou de la machine à coudre. Cap sur l’improvisation, sur l’acceptation de l’imperfection, la réjouissance des effets inattendus au lieu de la réplique exacte ! En une journée, les idées ont fusé, avec des périodes d’incertitude puis la joie de la réussite… Bravo à chacune d’entre vous d’avoir osé dépasser votre zone de confort avec le sourire et beaucoup de rires, et merci infiniment pour votre accueil si chaleureux !

Vous pourrez compter sur moi pour annoncer votre prochaine exposition en 2023 et surtout, je viendrai l’admirer avec mes amies Abeilles, avec grand plaisir !

La créativité autorise chacun à commettre des erreurs.
L’art c’est de savoir lesquelles garder.

Scott Adams (dessinateur de BD)

Bon dimanche à tous, et offrez-vous peut-être de nouveaux horizons !
Katell

La Forêt de Violaine

Lorsque je suis invitée à animer un stage ou une Journée de l’Amitié, chaque personne présente compte, ces rencontres sont la récompense de voyages-éclairs où, souvent, je n’ai malheureusement pas le temps de rester. Une journée passe si vite, les personnalités se dévoilent peu à peu, les échanges se précisent, on aimerait mieux apprendre à se connaître… La dynamique de groupe en stage est très particulière, un rien magique !

C’est tellement émouvant de rencontrer les lectrices de La Ruche, en même temps je crains toujours de laisser une trace de déception, car je ne suis qu’une quilteuse comme tant d’autres, qui aime écrire, certes… Nous sommes en esprit déjà des amies, nous nous sommes trouvé des traits communs, nous vibrons pour les mêmes quilts, mais la complicité se confirmera-t-elle face à face ?

Samedi dernier j’ai rencontré en particulier deux fidèles lectrices, Nadine et Violaine. Dans l’atmosphère pétillante qui régnait dans le stage de découverte des quilts improvisés, nous avons eu de précieux moments d’échanges, confirmant pour ma part la sympathie que j’éprouvais déjà pour ces deux quilteuses. Nous nous reverrons, c’est certain !

Violaine m’a rappelé qu’elle avait interprété mon quilt La Lune Blanche. Je l’avais justement apporté en exemple d’utilisation de coutures courbes et il était évidemment différent de ce qu’elle avait imaginé à partir de la photo. Interpréter, Violaine est bien placée pour le savoir*, c’est s’approprier l’idée ou le texte, pour le faire sien !

Voici donc SA Forêt :

Lumineuse, poétique, dynamique, originale, amusante, attendrissante, impressionnante… La Forêt à l’image de la quilteuse, bravo Violaine !

*La passion des couleurs a mené Violaine à faire des quilts, sa passion des mots à écrire, sa passion de l’humain à jouer… Vous l’avez sûrement vue dans un des innombrables films, téléfilms ou séries dans lesquels Violaine a campé tant de personnages ! La passion de la vie, tout simplement.

Retrouvez-la sur Facebook, Violaine Barret.

 

Une variation intéressante aux Salvages (Castres)

Plus tôt cette semaine, j’ai eu la chance de retrouver les quilteuses castraises déjà rencontrées avec Betty lors de sa venue en Occitanie. L’une d’entre elles m’a transféré cette photo :

Bravo pour cette innovation très réussie !

Le Pine Cone est monté « à l’envers », les pointes vers l’extérieur, le pliage est en trois au lieu de deux pour avoir des pointes plus aiguës (comme les Russes) et le tissu est un wax. Nous sous-estimons encore les capacités décoratives de ces tissus de style africain…

J’aimerais faire sur ce blog un récapitulatif des ouvrages faits au cours de mes stages et JA, envoyez-moi SVP vos photos d’ouvrages finis à quilteuseforever(arobase)orange(point)fr avant le 28 février 2019. Merci à chacune, les rencontres avec vous me nourrissent et m’enchantent !

Betty à Bézac (Ariège)

En début d’année, Anne-Marie et sa belle équipe FP09 m’ont demandé de faire une conférence sur les quilts afro-américains au fil de l’Histoire et un atelier sur les Pine Cone quilts. Deux semaines plus tard, heureuse coïncidence, Betty répondait à mon invitation qui datait de plusieurs mois et me demandait quelle serait la meilleure période… Je n’ai pas hésité à lui dire que l’idéal serait autour du 15 juin, date prévue de cette JA. Bien sûr, j’avais contacté Anne-Marie pour éviter tout impair, mais je connais bien mes amies d’Ariège, tout alla perfecto !

Dans la très confortable salle du village de Bézac, voici la fine équipe de la délégation FP 09 entourant Betty et moi, à gauche Babeth et Anne-Marie, à droite Pierrette, Renée et Anne-Marie. Bien sûr, le pine cone quilt de Betty est en première place !

Le 15 juin donc, certaines étaient là pour Betty, mais la plupart des adhérentes ignoraient tout du programme. Je devais donc gagner la confiance du public en les faisant voyager dans le temps et l’espace avec l’histoire des quilts afro-américains pour arriver finalement de nos jours en Floride, où Betty remet à l’honneur une technique de récupération artistique des petits bouts de tissus, le Pine Cone (la pomme de pin).

Présentation de nos invités de marque venus de Floride, Betty et Smitty.

Smitty est très fier de son artiste de femme. C’est lui qui a organisé ce voyage en France, pour lui faire plaisir. N’est-ce pas adorable ?

Certaines puristes disent qu’on ne peut appeler quilts les couvertures en pomme de pin car ces ouvrages n’ont pas de molleton, pourtant leurs multiples couches de tissus assurent aussi bien, sinon mieux, de la chaleur pour dormir, but primitif d’un quilt. C’est en revanche un vrai patch-work, travail de morceaux de tissus… Laissons donc là ces querelles de vocabulaire !
Bien sûr avec cette technique on peut faire de petites pièces comme des maniques, coussins ou autres tapis, mais l’utilisation principale est le couvre-lit de 2 mètres de côté ! Tous nos petits ouvrages sont des samplers, dans le sens d’échantillons, aux yeux de Betty, y compris celui qu’elle m’a offert qui est le plus grand.

Son travail est désormais reconnu : Betty est invitée à exposer ses quilts au prochain festival de Paducah en février 2019 !

Des quilts et des livres illustrent le thème de la conférence puis de l’atelier.

70 quilteuses étaient venues pour la dernière JA avant l’été : de nombreuses Ariégeoises naturellement, mais aussi des adhérentes du Tarn-et-Garonne, de Haute-Garonne et même du Lot-et-Garonne ! Le club de Pexiora dans l’Aude avait aussi ses sympathiques représentantes. Nous n’avons pas fait de publicité pour cette JA car il ne fallait pas dépasser les 70 personnes pour conserver un confort pour chacune.

Au cours de la conférence j’ai eu la joie de relire avec émotion un texte dévoilant le code caché dans ce beau sampler, une histoire faite par Denyse Saint-Arroman.

Après la conférence, Betty fut assaillie de questions mais surtout de compliments, de remerciements pour sa présence, d’admiration pour ce qu’elle fait… On ne voit pas tous les jours une quilteuse de Floride dans ce village d’Ariège et j’ai été rassurée de voir qu’il y avait beaucoup de curiosité envers cette personnalité extraordinaire, que la barrière de la langue était allègrement sautée en communiquant avec les mains, les regards, les rires… Magic Betty avait encore frappé !

Une dédicace, pour immortaliser de touchantes rencontres… Betty n’était pas une inconnue pour les lectrices assidues de ce blog et l’émotion était palpable.

Evidemment, les adhérentes n’ont pas eu qu’à écouter et regarder, il a fallu aussi apprendre la technique du pine cone quilt !

J’ai changé de visage pour la bonne cause : montrer le but de l’atelier !

Betty m’a dit plusieurs fois qu’elle a été très impressionnée par la vivacité des quilteuses présentes qui ont commencé leur patchwork avec ardeur et talent. Aides, démonstrations, explications, conseils se sont succédés pour que chacune soit finalement à l’aise avec la technique. 

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Smitty n’a pas hésité à mettre la main à la pâte pour montrer à Suzy, notre photographe, comment commencer ce patchwork !

Simone-la-chanceuse : comme je suis gauchère je couds « à l’envers » et donc je couds à chaque fois un tour complet lors de ma démonstration à une table !

Avec Betty des amitiés se sont nouées, des cadeaux se sont échangés, elle a un tel charisme !

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A la fin de cette belle journée, on a réuni les personnes qui avaient pu rester encore un moment pour des photos finales :

A voir les mines réjouies nous savons que la journée fut belle ! Mille merci aux organisatrices et à Betty & Smitty qui ont apporté le soleil ardent de Floride dans nos cœurs !

Nous avons reçu la visite du correspondant de la Dépêche qui a signalé cet événement local :

Clin d’œil d’Andrée : une tarte en forme de Pine Cone !

Photos de Betty, Smitty et Suzy.

Mes fournitures préférées

Après des années de stages, ateliers, animations dans mon département, j’interviens désormais en France à l’invitation de responsables d’association ou délégation pour des journées culturelles et des stages. C’est l’orientation que je me suis choisie, elle me permet de faire ce que j’aime dans le monde du patchwork : rencontrer, partager, enseigner. Pour me contacter, voir la rubrique A propos. Chaque journée est préparée sur mesure avec la responsable.

Autour de moi on connaît déjà mes outils préférés et mon goût pour les méthodes simples et amusantes. Aujourd’hui, après plusieurs questions pour le stage d’Angers organisé par l’Université France Patchwork (complet), je vous détaille mes fournitures fétiches, celles que je préconise de préférence pour les stages que j’anime. Ce sont mes préférences, pas des obligations… mais c’est l’occasion de faire un petit inventaire.

Dans ce livre, vous avez l’inventaire des objets fétiches d’une quilteuse à coudre en couture sur papier. L’édition est épuisée mais il existe maintenant en e-book.

Couper

Cutter en couture sur papier

Le patchwork n’aurait sans doute pas connu cette nouvelle jeunesse en fin du 20e siècle si le cutter rotatif n’avait pas existé. Ce petit objet a révolutionné les arts textiles créatifs. Mon cutter jaune a 28 ans, c’était la première génération et il dure une vie entière de quilteuse. J’ai un second, offert par mes amies : c’est très utile d’en avoir deux, un à lame irréprochable (alternativement l’un ou l’autre), l’autre servant à couper les molletons jusqu’en fin d’émoussage de la lame. Un 3e, turquoise et toujours de la marque OLFA, reste dans une trousse.

Compagnon indispensable du cutter, la planche de coupe. J’en ai de plusieurs tailles, la plus grande ne quitte pas mon atelier. La plus petite, format A4, est parfaite pour assister à une Journée de l’Amitié et pour de multiples coupes d’équerrage : on la tourne facilement et cela prolonge la vie de la plus grande plaque. Pour un stage, je recommande un format intermédiaire de 30 x 45 cm, ou mieux de 45 x 60 cm.

Et si vous voulez vous offrir un gadget, optez pour la planche qui tourne ! Pas franchement nécessaire, mais très agréable pour équerrer dans tous les sens sans se tordre le poignet 😉

Mesurer

Ah qu’il était prospère, dans les années 1990-2000, le marché des règles plexi de toutes sortes !  Nous redevenons plus frugaux avec les bons basiques qui sont pour moi :

  • 1 règle 16 x 60 cm qui reste à la maison, avec la grande plaque de coupe
  • 1 règle carrée de 32 cm (Sew Easy)
  • 1 règle carrée de 20 cm (j’ai depuis presque 30 ans une Bias Square, parfaite pour équerrer les blocs)
  • quand je travaille en inch, ma règle préférée est de 6 1/2 sur 12 1/2 (Creative Grids Quilt Ruler)

J’en ai plusieurs autres, des triangulaires en particulier, et certaines circulaires sont également très pratiques.

Sur ce blog, quelques photos de bonnes idées pour ranger vos règles.

Marquer

J’essaie en priorité de marquer sur le tissu avec le Hera Marker de Clover. Ce petit outil marque une ligne qui se voit plus ou moins bien selon le tissu. Si ça marque bien –la plupart du temps– je suis heureuse ! Sinon j’ai aussi un crayon (selon la région : crayon de bois, crayon gris, crayon à papier, crayon mine… voir ici), un feutre Frixion de Pilot et un feutre bleu effaçable à l’eau que je n’utilise que parcimonieusement.

Le Hera est formidable aussi pour marquer les lignes de quilting ou préparer le pliage (de pièces à appliquer par exemple). Pour moi ce n’est pas un gadget, c’est un outil indispensable ! Maryse Allard le recommande aussi pour le pojagi.

 

Repasser… ou presser

On ne devrait pas repasser mais presser pour ne pas déformer les blocs, c’est-à-dire idéalement soulever le fer à repasser pour le déplacer, ou bien le déplacer en veillant à ne pas tirer sur le tissu. J’ai un petit fer à repasser de voyage Rowenta qui me suit facilement, avec une mini-planche à repasser IKEA. Je ne mets jamais d’eau dedans. Mais ici encore le Hera Marker (ou autre spatule de la même catégorie) est utile, il écrase les coutures mieux que l’ongle et remplace souvent l’attente au fer quand nous sommes nombreux en stage…

Il faut un bon fer à vapeur malgré tout pour préparer les tissus après lavage, ou s’ils gardent des plis. Attention, toujours, à ne pas déformer le tissu !

Une bombe ? Oui, c’est bien je crois la seule qui entre à la maison, une bombe d’aide au repassage, style Fabulon. Il en existe deux catégories : à l’amidon et un chimique. L’amidon est plus écolo, mais il faut ensuite impérativement laver le quilt dès qu’il est fini, car les mites en raffolent… C’est pourquoi je préfère le chimique. Je j’utilise quand un tissu manque de tenue mais aussi lorsqu’un bloc n’est pas parfaitement plat… Cela rattrape beaucoup de choses ! A noter que l’amidon fait maison est économique, voir les recettes sur internet.

Coudre

Sauf exception on coud à la machine lors de mes stages et à la main pendant les JA.

Quelques précisions concernant notre plus grand investissement, la machine à coudre. Je comprends l’envie d’avoir la machine la plus performante possible, j’en ai moi-même une dont je n’exploite pas le centième des possibilités, avec de multiples points de broderie, de boutonnières et autres raffinements ! Une machine à coudre électronique a cependant des atouts certains comme la programmation de la position basse de l’aiguille quand j’arrête de coudre : en même temps, le pied de biche se dégage juste suffisamment pour pouvoir ajuster les tissus. Mais basiquement, une machine qui ne coud qu’au point droit pourrait suffire 😉 Peu importe la machine à coudre que vous avez en stage, l’important est qu’elle soit en bon état de marche avec une aiguille neuve et que vous la connaissiez ! Il ne faut pas perdre de temps à chercher le chemin de l’enfilage… 

J’aime aussi la genouillère, incluse avec la plupart des machines haut de gamme. Quand je couds sur une machine du club, immanquablement mon genou droit danse dans le vide, par habitude…

J’utilise souvent le coupe-fil intégré à ma machine (une Pfaff Quilt Expression 4.0), mais des petits ciseaux ou un coupe-fil japonais sont utiles, par exemple après une couture à la chaîne. 

On ne se trompe pas, on accumule de l’expérience…  Tout de même un découseur, souvent oublié des listes, est bien pratique !!

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Mes deux cutters rotatifs indispensables, des mini-ciseaux fantaisie pour couper le fil, un coupe-fil japonais que j’aime beaucoup et un petit découseur.

Choisir ses tissus

Je vous aide à choisir les tissus à apporter avec une fiche distribuée avant le stage. Préférez des tissus que vous aimez, tout sera plus beau ! Vous pouvez aussi apporter des tissus-brouillons pour faire des essais de coupe quand cela vous semble difficile… Ces tissus-brouillons sont à préparer de préférence en carrés de 32 cm (coupés avec la règle carrée) mais ce n’est qu’une indication. Ils peuvent provenir de draps usés, de tissus que vous n’aimez pas, de vêtements… Il vous en faudra de 0 à 4 ou 5 selon votre tempérament !

La plupart des tissus, dans vos gammes de couleurs préférées, conviendront. Pensez aux tissus unis, souvent moins chers, qui vont si bien en Modern Quilt !

N’hésitez pas à intervenir en commentaire, vous avez aussi sûrement vos outils-fétiches et vos propres expériences sont précieuses.

Butiner dans le monde du patchwork moderne…

… C’est ce que je vous propose !

Journée de l’Amitié en Moselle

Toutes les personnes qui assistent aux JA de France Patchwork savent que ce sont des rendez-vous toujours sympathiques et stimulants, avec des habituées et des nouvelles, des adhérentes et quelques personnes invitées à découvrir l’association, et toujours une nouvelle animation concoctée par la délégation. Il en faut de l’imagination pour, à chaque rendez-vous, capter l’attention des quilteuses, la plupart riches d’une vingtaine d’années d’expérience en patchwork !

En tant qu’ex-déléguée, je sais que trouver une salle et un nouveau thème sont les principales inquiétudes qui monopolisent l’attention de la déléguée… C’est ainsi qu’Evelyne Laminette, déléguée FP des départements de la Meuse, de la Moselle et du Pays de Luxembourg m’a contactée pour parler des quilts modernes. Je connais le sujet, la date du 14 avril me convenait, nous nous sommes donc vite mises d’accord pour une intervention à Creutzwald (57), tout près de la frontière allemande.

Comme souvent, tout est passé bien vite, l’accueil par le club de Creutzwald et chaque membre de la délégation (Evelyne, Véronique, Françoise et Anne) était très sympathique et de plus en plus chaleureux au fil de la journée. J’ai pris beaucoup de plaisir à discuter avec de nombreuses adhérentes, certaines déjà conquises par le patchwork moderne grâce à Bernadette Mayr, Nadia Stumpf ou Birgit Schüller ; d’autres préfèrent les country quilts ou les traditionnels mais toutes ont eu la gentillesse d’écouter ma vision des quilts modernes et adhérer avec le sourire à mes exercices en atelier !

Voici un petit quilt appelé Creutzwald, avec un bloc simple créé pour l’occasion, invitant à utiliser les lisières. J’ai insisté sur mon goût de la simplicité, des quilts sans autre prétention que faire plaisir, en voici une illustration ! La journée était aussi sous le signe de la couleur du printemps et de la forêt proche, le vert. J’ai été désolée d’apprendre qu’une adhérente n’est pas venue, n’aimant pas du tout cette couleur… Pour en savoir plus sur cette couleur ambivalente, adorée ou détestée, rien de mieux que le livre Vert de Michel Pastoureau !

A Creutzwald, la forêt n’est pas loin, tout comme la frontière allemande, à 500 mètres de la salle ! Ces deux arbres symbolisent l’amitié franco-allemande qui me tient à cœur, ils sont au dos du quilt Creutzwald ci-dessus.

J’espère avoir donné de nouvelles idées, l’envie de s’aventurer dans la création, et perpétué l’esprit de communauté des quilteuses réunies par France Patchwork ! Amies de la Moselle, de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, du Luxembourg — und von Hamburg und Polen 🙂 — merci pour cette belle journée ! 

Evelyne et moi avons spontanément tissé des liens d’amitié, renforcés par de nombreux points communs, y compris la fascination des abeilles ! Photos de Marie-Anne Renon dans notre jardin.

Comme les abeilles, ayons le cœur à l’ouvrage avec les beaux jours !