Dans un mois, il se passera beaucoup de choses du côté de Toulouse ! Je sais que des quilteuses de toute la France se déplaceront… Pourquoi pas vous ? Voici le programme !
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Morning Sunrise, le top n’est pas la fin…
Quelle joie de voir des photos de ce modèle sur divers réseaux sociaux ! Merci Agnès Bolzer (le 2e en cours !), @catimini6, @grande_Ourse_quilt… Le modèle d’Alexandra Bordallo vous inspire, et vous êtes nombreuses à avoir commandé des tissus chez Alice !
Les finitions
La semaine dernière, vous étiez conviées à assembler vos pièces de tissus et vos blocs. Si vous l’avez terminé, vous avez le top, prêt à être quilté. Pour cela, l’étape mal-aimée de la plupart des quilteuses, c’est la mise en sandwich. Mal-aimée, car cela ne se fait pas sur le pouce, mais souvent à quatre-pattes, si l’ouvrage est grand… On parle de sandwich parce qu’on va solidariser le top (dessus) au dos, avec le molleton entre les deux. Alice en parle dans son livre page 49, et moi dans mon livre page 140.

Faire le sandwich se fait traditionnellement en faufilant à la main (voir les multiples vidéos ou articles sur internet), ou en utilisant de petites épingles à nourrice, ou encore des agrafes (Microstich). A vrai dire, j’alterne…
Vient le moment du quilting, du matelassage. Traditionnellement, il se fait à la main, au fil à quilter en coton (mon favori, marque YLI, lire ici). J’ai pris des cours avec une ambassadrice de la regrettée Esther Miller, Patricia Valentini, qui avait eu la gentillesse d’écrire de nombreux détails de cette précieuse connaissance dans deux articles pour ce blog, ce sont des conseils intemporels. Articles de Patricia Valentini :
https://quilteuseforever.com/2012/01/03/quilting-selon-la-technique-amish-premiere-partie/ puis https://quilteuseforever.com/2012/01/26/quilting-selon-la-technique-amish-seconde-partie/ .
Plus tard a été écrit par Florence, après un stage similaire avec Alexia Rosfelder chez David : https://quilteuseforever.com/2016/11/10/un-stage-de-reve/ Bonnes lectures !
On peut vouloir quilter à la main, sans y passer un temps infini. Mon alternative est le quilting au coton perlé (BeeBook page 142), c’est ce que j’ai fait pour le Baby quilt avec les carrés de 15 cm (je n’ai pas encore le prénom à broder, la naissance est pour ces jours-ci et ce quilt partira alors dans le Var). Cela prend quelques heures bien sûr, mais le résultat est visiblement artisanal, coloré, j’aime autant le processus que le résultat. J’invente les motifs au fur et à mesure !



Pour le quilting improvisé, j’utilise bien souvent mon hera marker pour marquer des lignes qui ne suivent pas les coutures. J’ai plusieurs coloris assortis, toujours du coton perlé n°8. Le quilting, sans cadre, me permet de faire de longs points, avec une aiguille Sharp de Bohin.

Puis il y a le quilting machine. Honni par bien des quilteuses il y a 20 ans, il a pris une place justifiée dans notre monde du patchwork. Tout d’abord, c’est joli si c’est bien fait, c’est rapide si c’est maîtrisé. Mais que personne ne me dise que c’est un quilting bien plus facile qu’à la main, un sous-quilt où on aurait succombé à la facilité !! Je n’ai jamais raté un matelassage à la main, à la machine, si. C’est bien plus technique, surtout si on le fait sur nos machines domestiques… mais c’est un apprentissage, comme le reste, et c’est très gratifiant de réussir à quilter en quelques heures ce qui nous aurait pris, à la main, des semaines… Rappel : sur votre machine, vous pouvez choisir de quilter avec des droites ou courbes souples en modifiant la pression du fait de l’épaisseur (ajoutez le double entraînement si votre machine le permet), ou bien au piqué libre (BeeBook page 141, Patchwork Moderne d’Alice pages 50-51). Et bien sûr, vous pouvez faire appel à une quilteuse professionnelle. Mieux vaut un quilt terminé qu’un top en déshérence !
Une fois le quilting terminé, on ferme tout avec une bordure. Là encore, plusieurs possibilités… Ici, j’ai fini le mien avec la bordure la plus connue, dont les Américaines nous attribuent l’origine (French fold binding!).
J’ai donc terminé le baby quilt aux blocs de 15 cm, le grand sera quilté également au coton perlé, prochainement !
Tourisme en Occitanie
Samedi, nous avons fait un tour dans le Lauragais, là où poussait naguère l’Isatis tinctoria, la fameuse plante qui donnait ce si beau bleu européen qui fit la fortune de Toulouse, Albi, Carcassonne. Une halte dans un des beaux villages du coin : Saint-Félix-du-Lauragais (31), m’a permis de faire quelques photos du quilt Morning Sunrise version baby et replonger dans l’histoire de ce pays vallonné où j’ai des attaches familiales.
J’y ai aimé la maison natale de Déodat de Séverac (1872-1921), chantre de la musique régionale, dont le nom est connu de tous les Toulousains, par le lycée Déodat-de-Séverac, ou le boulevard du même nom…


J’y ai bien moins aimé l’évocation de Guillaume de Nogaret (1260-1313), né bien plus tôt dans ce même village… Juriste et Catholique fanatique, il ne fit que du mal dans sa vie, au nom de son ambition, de la religion et du Roi Philippe le Bel… Comment un petit-fils de Cathares a-t-il pu aussi mal tourner ? Si vous connaissez Les Rois Maudits, vous vous souvenez de cet homme retors qui mit fin aux Templiers, en torturant les malheureux… et ce ne fut pas son seul méfait. Moi qui sors du dernier livre de Bernard Werber, La Prophétie des Abeilles, cela a ravivé mon antipathie envers cet homme maléfique, pourtant né dans un lieu magnifique. Quel bel endroit, quelle vue sur les collines avoisinantes et la chaîne des Pyrénées, si imposante et majestueuse… Mais chuuut, c’est un secret ! Il ne faut pas trop de monde par ici…

Voulez-vous gagner un livre d’Alice ?
Pour finir en beauté ces semaines de QAL Morning Sunrise, nous avons décidé de vous offrir un beau cadeau : un exemplaire du livre d’Alice, extrêmement bien fait, qui aidera toutes les quilteuses à s’habituer au patchwork avec machine à coudre et cutter, avec de précieux conseils techniques et d’organisation… Nos livres sont parfaitement complémentaires, nous ne faisons pas du tout double emploi.

Pour gagner le livre 🎁, c’est facile : vous laissez un commentaire à cet article et un numéro, correspondant à l’ordre du commentaire, sera tiré au sort jeudi matin. Vous pouvez donc laisser un commentaire (un seul par personne !) pour participer, jusqu’à mercredi 27 octobre minuit. La gagnante ne le regrettera pas, je vous l’assure 🌞 !
Quand vos ouvrages seront quiltés (début décembre ??), nous pourrons faire ici une galerie de photos de vos ouvrages… En attendant, bonne chance 🍀 et à jeudi pour dévoiler le nom du gagnant !
Katell

A mon seul désir…
Tapisseries médiévales
La plupart des tapisseries qui réchauffaient les murs de châteaux montraient des scènes de guerre, de chasse, ou des thèmes religieux (un jour peut-être, une érudite me proposera-t-elle un article sur la prodigieuse Tapisserie de l’Apocalypse d’Angers ? Avis aux amatrices !).
S’il est une tapisserie médiévale extraordinairement poétique, c’est bien celle qui, généralement, se trouve au Musée de Cluny à Paris, en six panneaux :

S’il est à présent convenu, depuis les années 1920, que les cinq sens sont illustrés sur cinq tentures, qu’en est-il de la sixième ? L’intuition, le fameux sixième sens féminin ? D’après l’esprit médiéval, les œuvres poétiques de l’époque et l’écriture sur la tente, A mon seul désir, ce sixième sens serait celui de l’esprit, ou bien du cœur et du désir féminin…. Les troubadours venus d’Occitanie, par leurs chants et poésies, avaient fait connaître l’Amour Chevaleresque et inventé l’Amour Courtois, fait de tendresse et de passion ; grâce à eux les relations entre hommes et femmes se teintaient d’élégance et de sentiments… Au Moyen-Âge, dans ce rang social élevé, on se nourrissait le cœur et l’esprit de musiques, de poésies, et pas seulement de religion ou de récits épiques !
Les Arts aident à mieux vivre…

La Dame à la Licorne et les Six Sens, cette série de tapisseries flamandes terminées en 1500, fait partie de notre plus beau patrimoine. La finesse des détails, le raffinement des compositions en font une œuvre remarquée au XIXe siècle par George Sand, qui signala un ensemble de huit tapisseries à son éphémère amant Prosper Mérimée. Lui aussi écrit qu’il y en avait d’autres, mais qu’elles furent découpées pour en faire des tapis et des couvertures de charrettes… Dans ce cas, avec 8 tapisseries ou même plus, l’interprétation des 6 sens ne tiendrait plus… Mais sans doute, ils comptèrent d’autres tapisseries qui n’étaient pas de cette série. Toujours est-il que Mérimée fit classer six tapisseries au titre des Monuments Historiques en 1841-42. Ce n’est qu’un épisode de la vie très mouvementée de cet ensemble de tapisseries, bien des livres racontent leur épopée historique. Mais mon livre préféré reste celui de Tracy Chevalier, qui nous plonge dans l’histoire romancée, mais très documentée, de leur création.

J’ai visité deux fois le Musée de Cluny à Paris (5e), pour m’imprégner de la Dame à la Licorne en six tapisseries, parfaitement restaurées. Je suis aussi allée tout au nord-ouest de Manhattan pour voir leurs cousines, les sept tapisseries de La Chasse à la Licorne. Elles m’inspirent, elles me parlent.

Les tapisseries Mille-fleurs étaient à la mode à la fin du Moyen-Âge, avec leurs ornements issus de la nature, le plus souvent des fleurs qui ne sont pas plantées dans le sol de manière réaliste, mais plutôt juxtaposées, souvent avec des animaux, dans un but esthétique. Il n’y en a pas mille, mais leur foisonnement donne cette impression ! Des botanistes ont su faire la liste précise de plusieurs plantes et fleurs représentées sur les tapisseries les plus connues, tellement leurs dessins sont précis (une bonne quarantaine reconnues sur La Dame à la Licorne).
Et pourquoi la licorne ? On en voit partout en ce moment, en plastique et en paillettes… Cet animal mythique est mis à toutes les sauces ! A l’origine, c’était une création païenne, il semble qu’elle symbolisait la captation de l’énergie cosmique (ou est-ce une interprétation new age ?). A ce sujet, ne manquez pas Tout ce qui est sur Terre doit périr, livre de Michel Bussi !
Au Moyen-Âge, du temps de ces tapisseries, la licorne avait déjà été christianisée pour être acceptée ; quant à la Chasse à la Licorne, elle est bien teintée de conquête de la virginité d’une Belle par un Chevalier !
Mille-Fleurs au MEETT
Comme bien d’autres quilteuses, mes amies et moi avions participé avec enthousiasme à la robe de mariée participative, à l’initiative de Joëlle Vétillard, avec des semis de Mille-Fleurs, ce style artistique tellement en vogue en ces temps médiévaux…

Nous avions tant aimé cette expérience que, peu de temps après, nous entreprîmes de faire à notre tour des semis de fleurs, sur fond vert cette fois. La première photo est dans BeeBook, page 147. Puis ça a traîné, tergiversé, jusqu’au jour où Kristine a lu que La Dame à la Licorne allait… nous rendre visite. Oui, à Toulouse !! Le déménagement de cet ensemble de tapisseries est rarissime, mais ce n’est pas la première fois que La Dame vient chez nous : elle y trouva refuge lors de la Première Guerre Mondiale, à l’abri des bombardements, au couvent des Jacobins…

Alors nous nous sommes mobilisées, toutes les dix, pour terminer ces 5 panneaux textiles en Mille-Fleurs cet été, afin de marquer cet événement qui fait honneur à notre ville :
Pure Nature
L’Embellie
L’Or des Prés
Passion Pavot
L’Heure Bleue
Nous avons constaté que changer l’ordre des tapisseries ne donnaient pas du tout le même effet, nous avons donc choisi cette progression du plus clair et doux au plus intense. Qu’avons-nous voulu exprimer ? Nous ne le savons pas nous-mêmes vraiment. Avec certitude, notre amour des fleurs et de la nature, ainsi que notre amitié : ensemble nous sommes plus fortes et créatives ! Mais cette lumière qui vient du ciel, cette évolution à partir des fleurs blanches, symboles de l’innocence, vers les teintes plus denses, rouge profond et bleu-violet, ne sont-elles pas une représentation de la Vie ? Nos deux premiers panneaux terminés étaient les rouge et bleu, la maturité, la sagesse… N’est-ce pas la période que nous vivons toutes dix ?
Cultivez votre amour de la nature,
car c’est la seule façon de mieux comprendre l’art.
Vincent Van Gogh
Merci à Nathalie Marques, co-fondatrice des Salons Tendances créatives, co-gérante avec son amie Isabelle Dnistzenski, d’avoir accepté d’exposer en exclusivité cette tenture en cinq tableaux, bien modeste en regard des tapisseries médiévales mais faite avec le cœur, ce précieux sixième sens, pour célébrer cet événement.
Vous pouvez voir nos Mille-Fleurs 2021 dès aujourd’hui au Salon des Tendances Créatives de Toulouse, c’était l’ouvrage-mystère annoncé qui vous incitera, j’espère, à aller voir le chef-d’œuvre de l’an 1500 au Musée des Abattoirs ! Nous avons mélangé de nombreuses techniques, travaillé main et machine, appliqué, brodé, improvisé, et nous sommes ravies du résultat 😊.

Il y a des fleurs partout
pour qui veut bien les voir.
Henri Matisse
J’espère vous rencontrer un de ces quatre jours au Salon, je serai bien sûr accompagnée de mes fidèles amies qui ont autant que moi participé à cette œuvre collective !
Katell et ses amies Abeilles Andrée, Évelyne, Brigitte, Kristine, Maïté, Vive, Danielle, Éliane et Chantal
Ô Toulouse !
Toulouse a donc l’immense privilège d’accueillir les six tapisseries de La Dame à la Licorne du 30 octobre 2021 au 16 janvier 2022 au Musée des Abattoirs. Pour apprécier ces chefs-d’œuvre mille fois mieux qu’en photos, une visite s’impose !
Texte et textile, le minimalisme spirituel de Rieko Koga
Texte et textile, deux passions… C’est en préparant cet article que je me suis penchée sur la proximité de ces mots, et cela ne tient pas du hasard : au début était textus, mot latin désignant le tissu, se mêlant vite au tissage des mots… On a en français de nombreuses expressions qui en témoignent : suivre le fil d’une conversation… ou le perdre – la trame d’un discours – un tissu de mensonges – une histoire cousue de fil blanc – le fil conducteur d’une idée – au fil du temps – le fil rouge pour ne pas perdre le fil de l’histoire… et tant d’autres !
Une artiste des mots et des tissus a nommé son site Du textile aux textes, c’est Jacqueline Fischer. Écrire, coudre, broder, elle s’exprime depuis des années en exploitant les mots appréhendés par l’intellect et les tissus qui stimulent les sens de la vue et du toucher. Jacqueline développe aussi ses recherches dans son livre :

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Mardi dernier, j’ai rencontré une personne formidable à Toulouse, Stephanie Davis. Elle avait un mot de passe irrésistible : je suis l’amie de LeeAnn (Nifty Quilts)… Très prochainement, je vous présenterai cette belle personne et ses expressions textiles.
Nous avons profité de notre promenade dans ma ville pour aller visiter une exposition d’art textile : Dropping Words, par Rieko Koga. C’est une artiste d’origine japonaise, qui vit à Paris depuis plus de 15 ans.

Dans cette exposition, on est frappé par l’économie de moyens : un tissu blanc, de lin ou de coton, et du fil noir. Point. Tout comme avec de l’encre sur du papier blanc, l’artiste nous fait méditer sur la beauté de l’écriture (ici japonaise et occidentale) et le lien sacré entre représentation, signification et émotion. Beaucoup à voir, à ressentir au travers de cette visite, mais pour conserver le plaisir de la découverte, je ne parlerai que de deux œuvres.
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PEACE : la paix, mot brodé à la suite des milliers de fois au fil noir, souvent sans espace, un vrai mantra pour une vie en paix…


Cela me rappelle une de mes contributions au projet 70273, mon point d’interrogation fait de 698 duos de croix :

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Un Vœu pour l’éternité : une oeuvre collective dans un sens – et je remarque à chaque fois à quel point ce concept m’intéresse. Reiko a collecté les vœux de 600 personnes, par internet et dans une boite aux lettres des Archives Nationales de Paris ; elle les a ensuite brodés durant deux mois sur du tissu coupé, puis plié et cousu, renfermant un peu de l’air ambiant, comme une enveloppe envoyant un message au futur. Des vœux en plusieurs langues, même si la plupart sont en français. Les vœux ainsi brodés reprennent la forme des ema, prières et vœux gravés sur bois que les Japonais exposent dans les sanctuaires shinto.

Ema au Japon ( photo domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=119877)





Ces 600 vœux vont des plus universels (la paix sur terre, la prise de conscience écologique…) aux plus intimes (demande d’amour, de guérison, de réussite…) en passant par tous les souhaits qu’on peut imaginer. Un concentré d’espoirs de l’humanité… Ils sont disposés sur une structure octogonale* en bois recouverte de lin, sur lesquels de fins rubans blancs sont cousus pour permettre l’accrochage des vœux. C’est une splendeur, on peut passer un temps infini à les lire, espérer que les souhaits se réalisent, imaginer l’histoire derrière le vœu… L’écriture-broderie en bâtons, fine et claire, imprime les espoirs sur tissu, imprégnant l’énergie de Reiko pour qu’ils se réalisent…
*le 8 : symbole de chance en Asie et de l’infini en mathématiques ∞…
Pour voir ces œuvres (et bien d’autres) de Rieko Koga, rendez-vous à l’Espace Écureuil, 3 place du Capitole à Toulouse. L’exposition dure jusqu’au 7 septembre, mais attention, fermeture du 5 au 19 août !
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Début d’été
Hier, grâce à l’invitation de Monique Philippe et la délégation 33-47, j’ai rencontré de nombreuses quilteuses du Sud-Ouest ! Dans le Lot-et-Garonne, vous étiez très nombreuses à avoir bravé la chaleur pour découvrir avec moi la petite histoire des quilts afro-américains et en particulier les pine cone quilts et leur égérie Betty, mais aussi un top Ralli et la belle histoire des quilts de l’île Caohagan. Avec eux, nous avons voyagé vers de lointaines contrées… aussi chaudes que le Sud-Ouest en ce moment ! Suivez les liens en orange, vous retrouverez leurs histoires…

Pour nous rafraîchir, c’est bien le moment de montrer ce quilt tout juste terminé par Yvette Roux, du club de Cebazat (63) :

Ce quilt est inspiré d’un quilt de Bee Kristine, édité dans Les Nouvelles n° 133 (été 2017). Mais je crois bien ne pas me tromper si je dis qu’Yvette ne se serait pas lancée sans le stage qu’elle a suivi avec moi à l’automne dernier. Quelle réussite ! Un grand bravo tout particulièrement pour le quilting, bien dense et différent selon les zones du top.
Les explications des coutures de courbes se trouvent aussi dans BeeBook, mais effectivement une petite démonstration en direct aide à franchir le pas 🙂 Osez faire des essais !

Avant les vacances, le magasin Quilt & Patch m’a conviée à une rencontre avec les quilteuses de Toulouse et des environs, pour une séance de dédicaces de BeeBook :
Mardi 2 juillet 2019 de 13 h 30 à 16 h
Magasin Quilt & Patch
87 avenue de Fronton 31200 Toulouse
05 62 14 13 07

Vous pouvez venir avec votre exemplaire BeeBook, ou bien l’acheter sur place. Je serai ravie de répondre à vos questions et parler de notre passion commune ! Les personnes qui ont commandé leur livre et souhaitaient le retirer au magasin peuvent y passer à leur convenance.

Je reçois beaucoup de questions concernant l’achat du livre. Si vous n’êtes pas de la région toulousaine et ne pouvez pas aller au magasin Quilt & Patch, voici les autres possibilités :
Le livre est en vente dans les Salons et manifestations nationales France Patchwork (Festival du Lin, SMM, salons régionaux) ainsi que dans les JA où je serai présente, au prix de 29,50 €. Il sera également disponible par envoi postal sous enveloppe à bulles (+ 7,30 € France métropolitaine, soit 36,80 €). Vous pouvez faire votre commande, accompagnée d’un chèque à l’ordre de France Patchwork, à l’adresse suivante :
France Patchwork – BeeBook, B. P. 10, 27310 St-Ouen-de-Thouberville.
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Pour les quilteuses habitant hors de France métropolitaine, écrivez-moi à quilteuseforever(arobase)orange.fr, je vous enverrai les directives avec l’IBAN pour faire un virement bancaire. Merci !

Merci à toutes celles qui écrivent à propos de leur découverte de BeeBook, la liste évolutive des articles se trouve ici en fin de cette page.
La Ruche des Quilteuses continuera une bonne partie de l’été, avec les rendez-vous du mardi avec les petites histoires de BeeBook, et parfois d’autres nouvelles.
A la plage ou ailleurs, profitons de l’été !


Connaissez-vous les RUBieS ?
Au moment où le football féminin semble devenir une discipline très populaire, je découvre, grâce à la fille d’une amie Abeille, une association sportive qui promeut un sport réputé masculin pour des femmes ayant été atteintes d’un cancer : le rugby. Il est bien reconnu que pratiquer du sport est une prévention contre les cancers et favorise les rémissions.
Rugby Union Bien-être Santé, autrement dit les RUBieS, disputent des matches de rugby à V (5). Ce rugby est aménagé pour éviter les blessures : il est sans choc et sans placage, le terrain est 2 fois plus petit et les règles sont simplifiées. Ainsi reste le pur plaisir d’un sport en équipe. Ce nouveau sport a été développé par la Fédération Française du Rugby.
A Toulouse et ailleurs, les RUBieS montrent leur courage en s’appropriant de nouveau leur corps.
Ce samedi aura lieu le Salon des RUBieS au Parc des Argoulets (adresse sur l’affiche) pour promouvoir leurs actions et récolter de l’argent. L’entrée est gratuite et ouverte à tous. Ce Salon a vu le jour grâce à la bonne idée d’une patiente.

Cécile B. me précise que le match de gala est avancé à 14 h, pour bénéficier de la venue de plusieurs anciens joueurs professionnels. Espérons que la journée sera chaude dans les cœurs, mais pas trop sur le terrain…
Lors de cette journée, des tickets de tombola seront en vente et Danielle B. a motivé les Abeilles pour fournir des lots, car Cécile, sa fille, est très impliquée dans cette association. L’un dormait dans une armoire, l’autre a été créé pour cette tombola.




Nous souhaitons une très belle journée à tous les participants !

Chaque jour la France me manque…
Lettre d’une amie que vous allez vite reconnaître…
Dear Katell,
Depuis notre voyage en France en juin dernier, Smitty et moi ne cessons de parler de notre merveilleux séjour chez toi. Il ne se passe pas un jour sans que nous n’évoquions un aspect de nos découvertes et des si bons moments passés ensemble.
J’avais commencé, une semaine avant le Florida Folk Festival fin mai, un Pine cone quilt qui n’a connu qu’une seule interruption, les 9 jours de notre voyage en France.

![Florida Folk Festival 2018 093[2]](https://quilteuseforever.com/wp-content/uploads/2018/10/florida-folk-festival-2018-0932.jpg)

Il est dans les couleurs qui pour moi symbolisent Toulouse, alors lui trouver un nom était évident : Toulouse a été mon compagnon sur mes genoux pendant les mois derniers. Rangée après rangée, je l’ai chargé de mes souvenirs. Ce quilt représente pour moi mon amour de ta région, le sud-ouest de la France, Toulouse, Penne, Bézac, les Abeilles, les Salvage et tout le temps passé avec toi. Je cousais auprès de Smitty et nous nous rappelions les vins, les fromages, la nourriture, les grandes promenades, les jardins, les fermes, les pigeonniers, toutes les histoires de chacun de ces jours et toute l’amitié de ces femmes qui nous ont entourées. J’ai juste à fermer les yeux et je revois les vieilles maisons sur les collines, les rivières, les églises et les cimetières (tu sais que je les affectionne), et puis toutes ces femmes assises autour des tables, penchées sur leur premier Pine cone quilt avec toi et moi. Ah que de beaux souvenirs !

J’ai terminé Toulouse le 1er septembre, juste au moment où tu arrivais aux Etats-Unis, de l’autre côté de notre grand pays. Les derniers jours ont été consacrés à la coupe des carrés qui débordent et à la pose de la bordure de finition.




Il est maintenant dans notre salon avec les poupées que j’affectionne. Il mesure 208 x 213 cm et pèse 12,7 kg. Un beau bébé !
Mes quilts sont à présent souvent demandés pour des expositions, c’est en ce moment le cas à Tallahassee (capitale de la Floride) de fin août à fin octobre. J’y expose le Noir et le Bleu Caraïbes, ils sont bien appréciés. L’exposition s’appelle Out of the Blue et tu peux voir les 86 quilts exposés et expliqués par ici.


Ma prochaine grande exposition aura lieu au National Quilt Museum de Paducah (Corner Gallery) du 1er février au 16 avril 2019 avec six quilts parmi lesquels Toulouse. Je projette d’ailleurs un Toulouse 2, pour utiliser les vraies couleurs de la ville, tous les roses, briques, bruns, saumon, bleus et turquoise… De quoi m’occuper tout en repensant à mon séjour en France !
Avec toute ma sincérité, love you,
Betty
![009[2]](https://quilteuseforever.com/wp-content/uploads/2018/10/0092.jpg)
La couleur de l’année 2018
Nous avons passé une année sous le signe du vert, l’avez-vous vu ? Nous en parlions en tout début d’année. Pour ma part, j’ai apprécié les photos mettant en scène cette couleur dans les magazines de décoration intérieure.
Pantone vient de dévoiler LA couleur de l’année 2018. C’est une couleur profonde, mystérieuse, spirituelle, que l’on peut aussi détester. Moi je suis ravie que la couleur Pantone de l’année 2018 soit :

Son nom, ultra-violet, ne plaira pas aux scientifiques car les rayons ultraviolets sont invisibles pour nos yeux, mais l’idée est là, le violet profond sera à la mode ! Je rappelle que Pantone a créé cet événement à des fins événementielles et commerciales, mais comme cela touche ce que j’aime, les couleurs, j’y suis sensible sur le moment !
Je n’ai pas attendu 2018 pour avoir de nombreux objets violets car j’adore cette couleur. De plus, la plus timide des fleurs, la violette, est un emblème de Toulouse, ma ville de naissance et de cœur :

Claude Nougaro, la fibre toulousaine
Les plus belles villes du monde sont immortalisées par des chansons : New York, Paris, Amsterdam, Bruxelles (chanson de Dick Annegarn récemment redécouverte dans de terribles circonstances) et quelques autres…
Nous avons déjà évoqué Gabriel Fauré ; le Sud-Ouest occitan a ses chants traditionnels occitans, son « countryman » Francis Cabrel, ses tendres amuseurs Les Chevaliers du Fiel et tant d’autres talents de la scène, mais Toulouse a son troubadour pour toujours : Claude Nougaro. Il offrit en 1967 un hymne d’amour à sa ville :
Ô Toulouse

Toujours de Kristine, nous pouvions aussi voir ce tableau à Fibre Occitane, une pincée de tuiles comme le chantait Nougaro dans la chanson précédente :

Dans d’autres quilts encore, vous pouviez trouver trace de l’empreinte de Nougaro :


Il n’est pas trop tard pour admirer ces quilts puisqu’ils vont voyager deux années grâce à France Patchwork… Nous vous donnerons les lieux & dates ici au fur et à mesure !
Ô Toulouse, en rouge et noir…
La Ruche fait son miel du patrimoine régional, celui de Midi-Pyrénées. C’est donc aujourd’hui une drôle d’histoire locale que je vous conte.
Si les briques justifient facilement le nom de Ville Rose à Toulouse, la persistance du rouge et noir est moins connue. Nougaro l’évoquait ainsi :
…
D’une fleur de corail que le soleil arrose
C’est peut être pour ça malgré ton rouge et noir
C’est peut être pour ça qu’on te dit ville rose…
(Chanson Toulouse, 1967)
Le Rouge et Noir : non pas pour faire plaisir à Jeanne Mas (chanteuse à la célébrité éphémère dans les années 80-90, avec notamment le titre
« En rouge et noir« ), ni même à Stendhal (Le Rouge et le Noir), mais sans aucun doute en souvenir des Capitouls. Toulouse avait un statut original et indépendant et, du Moyen-Âge jusqu’à la Révolution de 1789, les Capitouls étaient des notables élus, en quelque sorte des membres du conseil municipal de la ville, avec une administration cohérente et organisée. Traditionnellement, ils étaient vêtus de rouge et noir à chaque réunion, au Capitole.
Très officiellement, c’est en l’honneur des Capitouls, ces hommes braves, renommés, indépendants du pouvoir royal centralisé, que l’équipe sportive prit les mêmes couleurs comme emblème. Mais Madeleine nous a bien amusées hier en nous apprenant l’origine du logo de l’équipe de rugby de la Ville Rose, qui est, comme les maillots des rugbymen du Stade Toulousain, rouge et noir :
Le S rouge entourant le T noir fait partie de notre environnement. Notre équipe est souvent gagnante, les Toulousains sont fiers de leur équipe et arborent souvent ces couleurs et le logo :
Une équipe bénie des Dieux ? Oui, ou presque, puisqu’elle est sous la protection de St-Thomas d’Aquin finalement ! C’est une histoire qui commence au cœur du Moyen-Âge. Les Dominicains toulousains avaient récupéré la dépouille de ce Saint italien, patron du Savoir et des Universités, et la déposèrent à St-Sernin.

Depuis 1974, sa sépulture est aux Jacobins, mais de son long repos à St-Sernin, il reste une belle mosaïque en son honneur, dans la Chapelle des Esprits :
C’est en visitant la basilique qu’un certain Lucien Cézéra eut, dans les années 50, l’idée du logo du club sportif !

Et cela inspire également des quilteuses : Florence fit ce porte-plateau à son fils fan du Stade Toulousain, il y a quelques années !

Merci à Madeleine et Florence sans qui cet article ne serait pas !


























