Personnellement, je n’ai jamais eu la chance de rencontrer Shizuko Kuroha, même si j’ai acheté tous les livres que j’ai pu trouver d’elle, collectionné tous les articles à son sujet. C’est une lectrice, Evelyne Bouquet, qui m’a contactée, me demandant de lui rendre hommage. Car Shizuko Kuroha a quitté ce monde en octobre. Evelyne l’avait rencontrée, et c’est elle, en toute logique, qui nous raconte ses impressions face aux oeuvres de cette artiste remarquable, ainsi que ce qu’elle a décelé de sa personnalité. Katell
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La beauté des lotus, d’après Misao Wada
Claude Monet l’avait bien vu dans son jardin : les nymphéas aux infinies nuances blanches, rose nacré ou pourpre, émergeant des ondes bleu-vert d’un étang, sont sublimes. Plusieurs quilteuses ont su capter les reflets changeants des nymphéas, nénuphars (fleurs qui peuvent être jaunes, contrairement aux nymphéas) ou lotus (autre catégorie de plantes, dont la fleur s’élève au-dessus de la surface de l’eau), toutes ces fleurs aquatiques somptueuses qui émergent des eaux calmes, sombres, dormantes, boueuses…
Notre amie Maïté s’est appuyée sur la photo d’un quilt de Misao Wada pour capter, à son tour, la magie des lotus.
Lire la suite de « La beauté des lotus, d’après Misao Wada »Blanc & Noir : le NOTAN
Le symbole chinois le plus connu est sans aucun doute le yin et le yang, où blanc et noir s’équilibrent en harmonie, montrant que les oppositions sont nécessaires pour leur existence même. C’est sur ce même principe que repose le NOTAN japonais, une pratique japonaise artistique que je vous propose aujourd’hui. Elle vous inspirera peut-être un quilt noir et blanc ! Mais restons encore un instant en Occident…
Lire la suite de « Blanc & Noir : le NOTAN »Blanc & Noir, un quilt à Réponse Rapide
Nous les voyons fleurir partout, les QR codes. Ils sont noirs et blancs, plus ou moins complexes. Mais d’où viennent-ils ? Effleurons cette technique, avant d’admirer le quilt en QR code de mon amie Danielle de Roques-sur-Garonne !
Lire la suite de « Blanc & Noir, un quilt à Réponse Rapide »Le sashiko de Caro
Il y a quelques années au Salon des Tendances Créatives de Toulouse, Caroline avait été séduite par un kit de sashiko (broderie japonaise). Dans une petite pochette, le tissu indigo, le fil écru, la longue aiguille et de petits ciseaux l’ont suivie partout en voyage, en famille, chez des amis… Tout le monde a vu Caro tirant l’aiguille ! Parenthèse méditative, point par point, Caro avançait son ouvrage.

Un jour, le sashiko fut fini ! Soulagement bien sûr, mais aussi un petit pincement au coeur… Qu’en faire ?
Caroline voulait le voir au quotidien, et les dimensions l’ont guidée vers la création d’un dessus de table basse. Il fallait une bordure. Impossible de retrouver le même tissu indigo presque noir, alors elle a choisi un tissu fleuri bleu qui va aussi bien avec le sashiko qu’avec son intérieur. Et elle me téléphona.
Quel plaisir de se parler et d’apprendre qu’elle avait fini son sashiko !
On a échangé des idées, avec le support des photos qu’elle m’a envoyées. Le projet a mûri de part et d’autre. Finalement, la bonne idée de bordure était dans BeeBook :


Ayant (bien sûr !) BeeBook chez elle, Caroline a préparé les bordures, en ajoutant auparavant une petite bande contrastée écrue pour éclairer discrètement l’ensemble, de la couleur du fil de sashiko.




Nous nous sommes rencontrées pour la bordure de finition. Immense plaisir malgré nos masques !
Le quilting se résume actuellement au cadre, Caroline devra faire quelques lignes de quilting parallèles sur la bordure fleurie avant tout lavage et si cela s’avère nécessaire, faire des points marine invisibles à chaque intersection de sashiko. Finalement, Caroline a vu qu’il fallait laisser seulement 5 cm sur les 9 cm prévus en bordure par rapport à sa table, ce qui nous a permis de profiter du tissu excédent pour faire un simple retour du tissu bleu, au dos. Nous avons préparé tout ceci ensemble avec un faufil à la machine (longueur de point 6), il lui restait à faire l’ourlet au dos, à la main, à la maison, + un surpiquage de quilting.


La semaine dernière, j’ai reçu des photos de ce projet terminé : bravo Caroline !


Toutes deux, nous ne nous voyons pas très souvent, mais nous avons quantité de beaux souvenirs ensemble : sa venue dans mes cours de patchwork de débutante pendant sa seconde grossesse, plusieurs rencontres chez moi, par exemple avec Betty de Floride, et aussi dans sa très belle maison, une ferme rénovée à Pibrac devenue lieu de festivités, de séminaires et chambre d’hôtes (La Garoffe), avec un jour, la récupération d’un essaim d’abeilles par nos maris, et, last but not least, une séance de photos pour BeeBook !

Les activités ralenties de cette année lui permettent d’expérimenter de nombreuses activités créatives avec beaucoup de couture, des bijoux, du miel, des objets à base de cire d’abeille… C’est la touche de Caro, toujours active et pleine de bonnes idées !

Et quand nous pourrons de nouveau circuler en toute sécurité, nous organiserons des stages de patchwork chez elle… Des projets, toujours !
Belle journée créative,
Katell

Encore plus beau…
Maïté a immédiatement réagi à mon article sur la fêlure réparée qui rend plus fort, plus beau, sur la résilience… L’art du Kintsugi, vous en souvenez-vous ? Vous pouvez le retrouver par ici.
Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur.
Un mot permet d’organiser une autre manière
de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis :
la résilience, qui désigne la capacité à réussir,
à vivre, à se développer en dépit d’adversité.
Boris Cyrulnik
Nous avons chacun nos forces vitales, nos fêlures aussi, nos bonheurs et nos malheurs. Cette année 2020 est une épreuve pour beaucoup. S’exprimer par l’art est une aide inestimable !
Passez une bonne journée,
merci à Maïté de partager ici ce magnifique quilt symbolique,
Katell

Dès que j’ai lu l’article sur le Kintsugi, j’ai su que j’allais en faire un quilt : la symbolique du bol tout simple, réparé et plus beau encore, résonne en moi. Le bol est un compagnon de vie pour boire et manger de la manière la plus simple possible, comme le préconise la tradition japonaise, où chaque personne possède sa tasse à thé et son bol à riz correspondant à son âge, sa taille et son sexe (d’après Dominique Loreau, L’Art de le Frugalité et de la Volupté, Éditions Robert Laffont, 2009). Immédiatement, j’ai senti qu’était venu le moment de faire un quilt de bols, encore d’après Kaffe Fassett, qui décidément ne me quitte pas en ce moment (voir l’article précédent).

Je suis folle du BLEU. J’ai immédiatement imaginé tous mes bols japonais bleus, et je me suis à nouveau plongée avec délice dans mes chutes où j’ai déniché les bleus souhaités sans difficulté. J’avais même l’embarras du choix.

Chaque bol appliqué est souligné d’un point de tige gris à un fil.
Je me suis amusée à matelasser machine la silhouette du bol sur le pourtour après avoir cousu un faux passepoil rouge qui souligne tous mes bleus :

La symbolique de la résilience est dans le titre brodé :
Encore plus beau… Encore plus résistant… Encore plus précieux… Encore là !
Le bol central bleu uni réparé avec de la poudre d’or (kintsugi) représente ma fille.

N’est-ce pas le plus beau ?


La fêlure laisse passer la lumière !
Maïté
Guérir : faire passer la lumière
Dans notre monde des arts textiles, le Japon compte beaucoup. On y trouve d’abord des artistes exceptionnelles, un raffinement inégalé, des tissus émouvants… Je reste personnellement amoureuse des styles de Keiko Goke, Shizuko Kuroha et de Marie-Claude Tsuruya, Japonaise par alliance. La première incarne la modernité, l’improvisation et la richesse de la fantaisie, alors que les deux dernières subliment les étoffes devenues précieuses par leur ancienneté et leur symbolisme : les vrais indigos, les sarasa et tous ces beaux tissus provenant des kimonos… En ce qui concerne l’art des quilts au Japon aussi, modernité et tradition restent à égalité dans mon cœur.
Même si j’ai admiré les quilts en tissus taupe, je n’en ai jamais été très fan personnellement, mais cela a permis un rapprochement entre nos deux cultures. C’est toujours bénéfique🙂.

Peu à peu, la mode japonaise a quitté le devant de la scène du patchwork mais a gagné les étagères des librairies pour nous insuffler de nouvelles habitudes. Rangeons avec Marie Kondo pour un intérieur minimaliste, épanouissons-nous avec la recherche de notre ikigaï (la raison pour laquelle on a envie de se lever le matin), mangeons comme à Tokyo des sushis et comme à Okinawa une soupe miso au petit-déjeuner, offrons nos cadeaux emballés d’un furoshiki, jouons à Super-Mario et lisons des mangas, promenons-nous dans les bois pour un shirin yoku (bain de forêt bénéfique), apprécions l’imperfection avec le wabi-sabi, les reprises textiles avec le boro et le chiku-chiku… J’ai l’air de me moquer de toutes ces modes venues du Soleil Levant, mais non, j’y suis sensible et parfois m’y adonne avec enthousiasme, comme plusieurs d’entre vous !
Le Kintsugi
Et voici la nouvelle mode venue du Japon !

Ah la beauté de l’imperfection, le wabi-sabi ! C’est un concept que je défends depuis longtemps en patchwork et que j’ai abordé dans mon livre BeeBook (toujours en vente auprès de France Patchwork et, espérons-le, bientôt de nouveau en Salons de loisirs créatifs et en JA !). Avec le Kintsugi, il s’agit de réparer sans essayer de rendre l’apparence du neuf, agir en assumant les rides de l’âge, la marque des fêlures. Les deux principes se complètent : l’acceptation de l’imparfait, du « pas neuf », et la vision de la beauté hors jeunesse et nouveauté.
L’art du Kintsugi est donc traditionnellement appliqué aux objets fêlés, cassés, puis réparés avec un soin extraordinaire : les fêlures sont colmatées à l’or, les défauts sont sublimés, les faiblesses rendent l’objet plus solide qu’à l’origine…

La coach Céline Santini va plus loin en faisant le parallèle entre le Kintsugi et la résilience, ce principe psychologique mis en lumière par Boris Cyrulnik. Il s’agit de la capacité d’une personne à transformer un traumatisme en souvenir acceptable, à partir duquel on peut se reconstruire. On guérit en soignant ses blessures et on devient même meilleur et plus fort.
Son livre détaille à la fois l’art de réparer une fêlure d’un objet à l’or et celui de se réparer psychologiquement, se développer harmonieusement, pour aider à mieux vivre. On lit même que les personnes ayant été cabossées par la vie et qui se sont réparées, deviennent plus touchantes, plus intéressantes, plus authentiques. Le parallèle est saisissant. C’est un beau livre que j’ai eu grand plaisir à lire.

Le Kintsugi en patchwork
Déjà, au 19e, le japonisme, la Japanmania, touchait les artistes occidentaux. Pendant que les impressionnistes et autres peintres contemporains modernes s’inspiraient de l’art de l’estampe, l’art de la craquelure des poteries et porcelaines séduisaient les Américaines au point de s’en inspirer et de créer… le patchwork crazy ! C’est du moins une des versions, la plus vraisemblable d’ailleurs, de la naissance de ce style.


En Angleterre, Charlotte Bailey emballe de tissu chaque morceau d’une porcelaine cassée et les joint en décorant les failles au fil d’or fixé au point de Boulogne, le résultat est incroyable :

Le Kintsugi a fait récemment irruption dans la mode du patchwork moderne, quand il s’agit d’ajouter une petite pièce après une erreur de mesure par exemple. Au lieu de cacher le rattrapage, on le met en valeur, comme ici, après des erreurs de coupe, avec un tissu finement rayé et très visible :
Bien sûr, il apparaît sur des poteries quiltées :
Le principe est devenu plus abstrait en représentant des failles :
Le Kintsugi devient aussi des lignes cassant un bloc, avec les inserts de bandes assemblant le patchwork :
Le livre qui a grandement popularisé le Kintsugi dans le patchwork improvisé est du Britannique Nicholas Ball. Bizarre, je n’ai pas encore pris le temps de vous parler de lui alors que je me sens si proche de sa démarche !


Comme bien souvent, Debbie de Seattle a judicieusement utilisé le modèle pour en faire un quilt, simplement beau comme j’aime :
K comme Kintsugi…
Cette lettre m’inspire pour faire mon premier bloc officiel à la manière Kintsugi – même si, avec les quilteuses Patch d’Oc, nous avions déjà utilisé cette technique d’insertion pour nombre de blocs du blason de Lacaze sans lui donner d’autre nom que patchwork libéré.

K comme Katell. J’ai d’abord pensé écrire mon prénom en langue des oiseaux (piou-piou, cui-cui ? Non, ce sont des jeux de sons, de lettres, de mots, des jeux de sens cachés de mots ou de phrases…), Katell devenant simplement KTL. Le E, avec ses 3 barres parallèles, me semblait le plus difficile à intégrer, mais finalement j’ai écrit toutes les lettres, le E se pliant tout de même gracieusement à l’exercice !

Ce sera un petit quilt, à poser sur une table, avec son esprit discrètement japonisant… Se souvenir de la beauté de la fêlure qui laisse passer la lumière…
A très vite,
Katell
Reiko Kato à l’Isle-Jourdain rien que pour vous !
Connaissez-vous Reiko Kato, cette charmante quilteuse japonaise qui a souvent exposé à Nantes avec Quiltmania ? Elle a édité plusieurs livres, tous sur sa passion, les petits objets ou quilts en appliqué main. Elle a d’abord donné un coup de jeune à Sunbonnet Sue et Billy dans Les Petites Histoires de Sue et Billy, puis d’autres ouvrages sont apparus, tous des succès : Heartful Quilts, puis Dream Quilts, Garden Quilts, Petites Histoires de Chats, le quilt mystère 2013 de Quiltmania, etc.

Malgré toutes les photos d’explications, rien ne vaut d’apprendre en stage tous les trucs et astuces n’est-ce pas ? C’est cette possibilité que vous offre mon copain David, brodeur et quilteur émérite, mon presque voisin, même si nous ne sommes pas dans le même département, lui dans le Gers et moi en Haute-Garonne… 15 km seulement nous séparent.

David a rencontré Reiko à maintes reprises à Nantes, mais la dernière fois était dans la boutique de Reiko en avril dernier au Japon, David nous raconte cette rencontre ici.
Voici l’alléchante proposition :

Vous avez tout ou presque sur l’affiche ci-dessus, et surtout l’@dresse email pour vous renseigner et vous inscrire. Il ne manque pas d’hébergements dans le coin, David pourra sûrement vous donner des adresses. D’autre part, un train régional part de la gare de Toulouse directement vers l’Isle-Jourdain plusieurs fois par jour.
Si vous ne savez pas que demander en cadeau de Noël, en voilà une bonne idée !…
Allez voir le blog de David, cela vous donnera une idée de son expertise tout autant que sa gentillesse. Je sais, c’est bizarre parce que le blog est en anglais… La raison est simple, je ne trahirai rien en disant que David est prof d’anglais et qu’il quilte en anglais dans sa tête 🙂 Je vous l’avais également présenté ici.
Cette organisation de stage est faite bénévolement, financièrement au plus juste, pour nous faire profiter de la présence lumineuse de Reiko !

Une Abbaye à visiter en Occitanie
Grâce à Tata-Georgette qui tient pour nous un agenda rigoureux sur les arts textiles, je suis allée visiter une exposition sur les kimonos jeudi dernier.

Pour mieux apprécier ces œuvres uniques peintes à la main, riches de symboles de longévité, de protection, de sincérité des sentiments, lisez la fiche disponible à l’accueil écrite par la collectionneuse Anita Henry, elle vous fera mieux apprécier la visite. On peut regretter la pénombre un peu trop marquée, protectrice des fibres bien sûr, mais mes yeux ne s’habituaient pas à l’obscurité, dommage. Nous reconnaissons sur ces kimonos anciens les grands thèmes recopiés pour nos collections de tissus de patchwork, somme toute plutôt fidèles ! Cette vidéo en est une charmante présentation, avec une bien meilleure luminosité que celle qu’on avait, sans doute parce l’exposition a été rallongée de plusieurs mois :
Nous apprenons de nombreux détails sur les symboles japonais et les usages, comme la longueur des manches d’un kimono de cérémonie qui dit si une femme est mariée ou pas !
Les kimonos étaient le but de ma visite, évidemment, mais j’ai découvert dans cette abbaye bien plus par la même occasion…
S’ensuit une excellente exposition sur le japonisme, ou la mode de l’esthétique japonaise dans les arts de la table, de 1870 à nos jours.



Au même niveau, de l’autre côté d’un large couloir qui m’a fascinée (voir plus bas) se trouve une exposition permanente sur le thé et les théières de Chine. Que de beaux objets d’exception et du quotidien, majoritairement en terre rouge, des grès de Yixing, là où on inventa tout simplement la théière pour laisser infuser les feuilles ! Auparavant, on préparait le thé en décoction, le thé mis à chauffer avec l’eau… C’est la plus grande collection de théières en grès d’Occident qui, à elle seule, vaut la visite. Et pour en savoir plus sur l’art du thé au Japon, il faut suivre Marie-Claude Tsuruya sur Facebook, elle y présente en ce moment des Histoires de thés. Son blog, la Chambre des Couleurs, est un enchantement pour qui aime le patchwork et le Japon !
Cette Abbaye cistercienne de Belleperche (82) est devenue un beau Musée des Arts de la Table, où l’on passe de l’écuelle à l’assiette, du Moyen-Âge au XXIe siècle… J’ai beaucoup aimé cette joyeuse présentation de l’évolution des us et coutumes, de la fourchette naguère jugée satanique, de l’utilisation des pains de sucre et tant d’autres détails savoureux !



Le Musée est très complet et je préfère vous laisser découvrir l’ensemble du Musée. Les enfants ne s’ennuient pas un instant, on a pensé aussi à eux lors des présentations. Et pendant les vacances, certains jours des jeux de rôles sont proposés… A voir dans leur agenda !
L’Abbaye a connu bien des vicissitudes au gré des siècles, comme tout bâtiment ancien d’envergure qui parvient jusqu’à nous.
Les destructions et rénovations successives ont largement modifié le site, cependant la visite est un enchantement.


J’ai vraiment aimé découvrir ce lieu que j’ai ressenti empreint de joie et légèreté !

La galerie des graffitis est très étonnante ! Voici quelques vues des murs qui racontent de nombreux épisodes du lieu, des histoires d’amour, des passages de militaires, des séjours de prostituées et tout simplement la visite de centaines de personnes au fil du temps :




On a de superbes vues de la Garonne à partir des fenêtres :
J’aime à croire que la douceur de vivre de la région rendait la vie dans cette abbaye bien agréable !

A quelques centaines de mètres se trouve une fontaine mystérieuse, à l’architecture monumentale. On n’a pas d’explication définitive, le secret est peut-être dans de très lointaines vénérations pré-catholiques de cette source…

Tout ceci se trouve à une petite heure de route de Toulouse, à l’ouest de Montauban. L’Abbaye de Belleperche mérite votre visite !

Abbaye de Belleperche 82700 CORDES TOLOSANNES – http://www.musee-arts-de-la-table.fr/
Entrée abbaye : 2€
Groupe à partir de 5 personnes : 1€ / personne
Gratuit : 18 ans, groupes scolaires, personnes en situation de handicap, demandeurs d’emploi
De mai à septembre :
Du mardi au samedi : 10h-18h
Dimanche : 14h-18h
Fermé le lundi et le dimanche matin
A voir dans les environs, l’ouest du Tarn-et-Garonne : la belle ville de Montauban (et leurs liens avec les Amérindiens Osages d’Oklahoma), Moissac, ses extraordinaires sculptures romanes et un des plus beaux cloîtres, Lafrançaise et son panorama sur les Pyrénées (presque de la Méditerranée à l’océan par temps dégagé !) ainsi que des tombes pyramidales mystérieuses, et plus au nord la superbe ville de Lauzerte… N’hésitez pas à vous arrêter en chemin, les fruits vendus dans les fermes sont délicieux !

Quand l’Est rencontre l’Ouest…

Encore un livre à vous recommander ! Les éditions américaines nous gâtent encore, ici Abrams, avec un livre rempli de l’esprit de cette créatrice. Les quilts improvisés se diversifient et prennent leur place dans notre petit monde du patchwork moderne.
Quand L’Est rencontre l’Ouest, c’est le thème d’un tout nouveau livre de quilts, quand les tissus et l’esprit japonais sont interprétés par une Américaine infiniment passionnée par le Pays du Soleil Levant. Patricia Belyea vit à Seattle et de cette ville côtière de l’Océan Pacifique, quand elle regarde vers le large son esprit voyage sans doute tout droit, vers le Japon, pays qui la fait rêver depuis son enfance… Le petit paradoxe est que le Japon est pour elle plein Ouest !
Rêve devenu réalité, elle travaille maintenant dans ce domaine qu’elle aime tant. Patricia est maintenant connue pour son commerce de tissus Yukata, destinés normalement à la confection de légers kimonos d’été. Les tissus sont originalement larges de 14 inch de large (35,5 cm), typiquement pour faire des kimonos, et sont vendus au yard chez Patricia. Elle collectionne à la fois ces tissus anciens, vintage et quelques plus modernes et les vend en dispensant généreusement ses connaissances. Parallèlement, elle apprit les règles du patchwork et comprit bien vite que c’était le côté moderne et improvisé qui l’épanouissait.

Oui les tendances sont têtues, les quilts improvisés remplissent les nouveaux livres pour mon plus grand bonheur !
Les quilts de Patricia sont simples, leur raffinement vient de la qualité des tissus. J’aime son idée de départ, choisir le chiffre-chance japonais, le 8, hachi qui signifie à la fois huit et chance, croissance, prospérité. 8 donc comme 8 inch (20 cm), la dimension idéale pour ses blocs. Les larges imprimés japonais ont assez de place pour s’exprimer.

De très belles finitions originales comme du sashiko rendent les quilts plus sophistiqués, les grandes bordures sont omniprésentes, contrairement aux quilts modernes standard, même si on utilise aussi le facing comme finition !
C’est donc un livre que je recommande chaleureusement si vous aimez l’esthétique japonaise, ses couleurs vives, tranchées, contrastées et un design épuré, simplement moderne.
Son site : https://okanarts.com/


















