Vous avez apprécié le tableau textile fait par Caroline, notre hôtesse, et nous profitons pleinement des rencontres hebdomadaires ! Je dois avouer que notre journée continue commence par de longues parlottes, mais cela nous fait du bien de partager des pans de nos vies, et aussi parler de nos projets de voyages pour les prochaines expos ! Voici quelques bourdonnements récents de la Ruche 🐝.
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Iktsuarpok, Gezellig, Fika
L’année 2021 avance masquée :

2020 laissera un souvenir indélébile, celui d’une pandémie mondiale qui a tout déréglé. Pour les quilteuses, c’est l’arrêt de la plupart des joies des rencontres autour du patchwork, les JA, les Salons, les Expositions… Téléphone, mails, réseaux sociaux permettent heureusement de garder contact, mais les rencontres en vrai, c’est devenu rare et néanmoins irremplaçable.

Ce mot de la langue inuit, ceux que naguère on appelait les Esquimaux, est intraduisible directement : c’est l’excitation qui vous saisit dans l’attente d’une visite, celle qui vous fait regarder par la fenêtre ou sortir sur le palier pour savoir plus vite si l’invité arrive…
C’est ce je fais, comme une gamine qui guetterait l’attelage du Père Noël dans les nuages, quand la Ruche se réunit chez moi. Vendredi en début d’après-midi, j’étais complètement iktsuarpok !
Nous nous sommes montré nos dernières réalisations, le temps est passé vite à papoter (beaucoup !) et à coudre des oiseaux en vue d’un quilt à faire ensemble. L’ambiance était gezellig comme j’aime.

Nous avons d’abord choisi la disposition des blocs faits à l’automne pour un quilt destiné à une famille sinistrée dans les Alpes-Maritimes, ce projet a été très retardé en raison du confinement :

Puis ce fut l’habituel Montre & Raconte :

Danièle nous avait montré l’avancée de ses quilts en tissus Neelam lors de la Ruche juste avant Noël :


Diabolical Jane
Je reviendrai très bientôt sur les Diabolical Jane, car j’ai reçu des photos de vos réalisations sur diabolicaljane@gmail.com. Ceux que j’ai déjà reçus sont splendides ! En attendant, en voici quelques-uns des Abeilles :






Le 18 décembre dernier, jour de la Ruche précédente, nous avions déjà vu les beaux DJ de Chantal et de Vive, les Abeilles manquantes avant-hier. Je les ajouterai lors d’un article récapitulatif. Danièle en a fait un splendide également, très coloré… Je n’ai pas toutes les photos. Quelle émulation ! Et le mien est très grand, 2 m de côté, pour le lit de ma fille aînée qui vient de fêter son anniversaire (une Capricorne de plus), je vous en ferai une bonne photo pour le prochain article à ce sujet.
Quilts Météo
Ah quelle aventure que ce quilt météo ! Pour chacun qui l’a fait en 2020, cela restera un ouvrage très spécial, lié aux événements personnels de 366 jours mais aussi à cette année dont le fil rouge restera à jamais l’expansion mondiale du Covid19. Dans le groupe privé Facebook qui réunit à ce jour 712 membres, on voit une diversité extraordinaire d’ouvrages, tous plus beaux les uns que les autres. Les quilteuses font preuve d’endurance et de créativité ! D’ores et déjà, je peux vous annoncer qu’une exposition de quilts météo pourra se faire dans le Tarn, fin juin 2022, les modalités seront à finaliser avec les organisateurs. J’espère que nous aurons d’autres propositions car ces quilts méritent de voyager pour être vus et revus un peu partout !



Cerise sur le gâteau, des quilteuses ont entamé un quilt météo 2021 !
La Pause

Après avoir vu tant de belles choses, nous avons fait la pause Fika et nous avons évoqué l’assaut du Capitole, un traumatisme de plus infligé par un Président qui n’a cessé de nous navrer. Et nous avons encore bavardé, nous souvenant des inoubliables journées passées avec nos chères amies américaines LeeAnn, Jeanne, Tari, Betty – et j’ai distribué avec grand plaisir les calendriers que Betty a offerts aux Abeilles pour 2021. Betty, you will be with us in our ateliers! Thank you so much again 💗

Et la sécurité ? Nous ne sommes pas kamikazes (autre mot venant d’ailleurs), nous vivons toutes plutôt isolées, la plupart en maison individuelle à la campagne ou presque. La pause Fika s’est faite dans une autre pièce en remettant nos masques après chaque gorgée de thé. Notre département est actuellement relativement peu impacté, nous avons jugé raisonnable de nous revoir dans cette grande pièce où l’air circule bien.
S’il est reconnu que la peur et le stress affaiblissent les défenses immunitaires,
j’ose penser que notre rencontre vitaminée les booste momentanément !
Oiseaux de passage
Nous avons une bonne nouvelle qui, espérons-le, ne tombera pas à l’eau… La Ruche des Quilteuses est invitée à exposer en juin prochain à Lacaze dans le Tarn ! Ce sera un week-end très festif où chacun sera heureux de replonger dans une vie faite d’art et d’amitié. Nous ne serons pas seules, à l’appel de Christine Meynier et Cécile Milhau, Les Filles du Rouvray, les quilteuses passionnées qui travaillaient dans le premier magasin de patchwork de France, exposeront une belle sélection de leurs œuvres. Ce sera un grand événement, d’autant plus que cette année, de nouveaux lieux d’exposition ouvriront dans le village en cumulant les expositions 2020 et 2021, avec de nombreuses animations et surprises ! Alors réservez dès à présent votre dernier week-end de juin pour visiter le cœur de l’Occitanie, près d’Albi-la-Belle.

Pour remercier Les Amis du Château de Lacaze, l’association organisatrice de cet événement, nous allons faire un quilt pour une tombola. Son nom temporaire est Oiseaux de passage, car nous l’avons imaginé lors des passages des oiseaux migrateurs. Qu’on aime voir les oiseaux voler et parfois se poser en groupe dans la campagne, avant de les admirer repartir en nuée sonore… Un spectacle éblouissant !
Malheureusement, depuis 40 ans les oiseaux sont décimés eux aussi. Ces petits animaux à la fois familiers et merveilleux doivent désormais bénéficier de protections drastiques. L’écrin de verdure de Lacaze est un lieu idéal pour rappeler ces évidences. La première étape s’est passée hier, avec le choix de faire des oiseaux aux ailes en tissu Wax (batik africain) et au corps uni, en couture improvisée. Des Abeilles faisant des oiseaux, mais oui tout arrive !








Iktsuarpok, Gezellig, Fika, ces trois mots qui n’existent pas en français résument notre première journée de l’année ensemble. Ces mots (et ces illustrations) sont tirés du petit livre Lost in Translation d’Ella Frances Sanders, malheureusement pas traduit en français. Vous y trouverez une cinquantaine de petits mots tout mignons comme ceux-là !
Merci du fond du cœur pour tous vos vœux, je crois que je ne réussirai pas à répondre à chacun, veuillez m’en excuser. En revanche, je vais reprendre le chemin un peu oublié des réseaux sociaux et de nouveau alimenter mon blog.
Que la sérénité me soit donnée d’accepter ce qui ne peut être changé
et le courage de changer ce qui peut l’être
mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Marc-Aurèle
Que chacun réussisse à passer la meilleure année MMXXI possible !

Bonne année à tous, ici et ailleurs !
Katell et ses amies
Le confinement a du bon 🙃
Quand je vois des acteurs fumer, je sais que le film a des chances d’avoir plus de 40 ans ; désormais, voir de simples accolades, les trottoirs bondés et tous les rassemblements nous font dire : c’était le monde d’avant. Quand nous aurons de nouveau le droit de sortir, que seront nos échanges avec un masque ? Après le choc de l’enfermement viendra peut-être aussi la peur de sortir et de se mêler à la foule ; le confinement nous perturbe sans doute plus profondément qu’on ne le croit.
Mais au cœur de l’isolement forcé, des quilteuses qui ont la chance d’être exemptes de travail à l’extérieur et en bonne santé s’en donnent à cœur joie ! Du temps à longueur de journée pour s’adonner à son projet, sans devoir tout ranger après quelques heures, sans majeure perturbation… Forcément, l’ouvrage avance !!
Alors voici de nombreux nouveaux ouvrages tous azimuts et un long article pour vous distraire.
Installez-vous confortablement, vous avez le temps !
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Voici les plus récentes photos d’ouvrages BeeBook, de Josette Glée :


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Manuela Dupuy m’a transmis le modèle à faire en appliqué de l’iconique dessin du pouvoir des femmes (girl power), recyclé récemment par les Couturières Solidaires de France.




Il faut encourager Manuela qui vient de faire son premier top, quelle réussite ! Brillamment coachée par Myriam Brouard, elle est bien partie pour devenir une quilteuse passionnée. Saurez-vous lui conseiller un motif sympa de quilting à la main ?

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Marie-Michèle, une grande amie de Maïté, a terminé un modèle de Kaffe Fassett, lui-même inspiré d’un quilt antique britannique conservé au V&A Museum de Londres. C’est un superbe modèle qui m’a aussi séduite, j’ai le mien dans un carton, toujours à l’état de top… Il faudra que je le fasse quilter après le confinement, c’est tellement dommage qu’il reste endormi dans son coin. Le quilt original a été reproduit par Marie-Françoise Grégoire et a obtenu le label envié de Quilt de Légende, voir mon article à son sujet par ici.
Contrairement à moi, Marie-Michèle a eu, elle, l’envie et le courage de le quilter à la main, dès lors elle a le bonheur d’en profiter !



Bravo Marie-Michèle !
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De tout temps, les quilteuses ont tenté de maîtriser un phénomène bien mystérieux : la multiplication des chutes de tissus. Plus on les utilise, plus on en a. Comme il faut du temps pour trier, couper, coudre, le confinement est l’ami providentiel inattendu de nos tiroirs qui ne demandent qu’à être allégés.
Les quilteuses sont des magiciennes. Plus elles utilisent des restes de tissus, plus elles en ont.
Les quilts de scraps (chutes de tissus) sont les stars du confinement. Mais n’oublions pas, nos amies commerçantes vendent toujours des tissus via internet, aidons-les à survivre.
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Nicole Dewitz fait de nombreux quilts de bébés, qu’elle fait distribuer là où on en a besoin. Voici son ravissant petit dernier avec de beaux tissus bleus :

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Quant à Andrée Traversez, elle a momentanément délaissé ses wax (voir ses quilts dans BeeBook) pour utiliser au maximum ses autres chutes de tissus. Ce quilt est un cadeau pour un bébé, une petite Camille.


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Et Kristine ? Telle qu’on la connaît, elle ne risquait pas de rester à ne rien faire… Comme toujours, elle a exploré et innové. Quelles sont ses inspirations cette fois-ci ? Les Map quilts, ou cartes en quilt. Allez voir par ici pour savoir ce que sont les Map quilts.
C’était une envie tenace, représenter la carte du village natal de son mari en quilt. Depuis des mois elle y pensait et le confinement l’a incitée à s’y mettre. Elle a beaucoup tâtonné pour représenter toutes les caractéristiques de ce petit coin de la Beauce, mais voilà, c’est fait ! Il me tarde de le voir en vrai !!


La prochaine étape était de mettre tous les détails, après tout c’est une carte !





Le 16 mars, le voilà brodé, quilté, bordé et accroché ! Tout y est : la mairie, les boutiques, la gare, les routes, les champs, la maison de famille etc. Je crois que son mari, confiné au travail, ne l’a pas encore vu… Quelle belle surprise à son retour, dans son bureau ! Et si vous connaissez la Beauce, peut-être avez-vous découvert le nom de cette petite ville ?
Je vous le disais bien, le confinement a du bon… Surtout, il faut garder le moral avec les moyens du bord, c’est la meilleure façon de s’en sortir !
Katell
La Nature nous inspire…
A l’instar de nombre de quilteuses, la Nature est l’inspiration majeure de Bernadette Mayr. Connaissez-vous ses livres ?

Il est certain que cette artiste a eu une grande influence sur moi ! Elle présente de nombreuses techniques sympas qu’elle n’a pas forcément inventées, mais adaptées pour en faire un style bien reconnaissable. Son petit secret ? Elle aime ajouter des tissus rayés blanc-noir dans ses quilts ! Comme je le dis souvent en stage, ajouter une touche de blanc et noir, les valeurs extrêmes, donne un volume visuel au top.
Je n’avais jamais pris le temps de vous montrer deux quilts faits par les adhérents du Club de patchwork de Colomiers ; à la réception de l’article de Nicole, cela m’a rappelé que je devais réparer ce retard, notre inspiration étant, pour les papillons, exactement la même, de Bernadette Mayr. C’était en mai-juin 2017. Comme j’avais proposé un atelier pour montrer comment faire les papillons et donner les instructions de couleurs pour les 9-patch, bien innocemment la Présidente et la Secrétaire y ont participé… ignorant que c’était pour leur cadeau de départ 😏 Nous avons bien ri lors de la remise des quilts à Danielle et Éliane ! Nous avions prétexté une tombola à venir et elles aimaient beaucoup les deux projets !

Pour l’Envol, nous avons simplement suivi le modèle du livre, les schémas permettent de suivre même si on ne comprend pas l’allemand. Naturellement, la disposition est différente de celle de l’artiste : nous avons assemblé les blocs comme bon nous semblait. Le fond blanc est de la récupération de vieux draps, les papillons sont faits des tissus des membres de notre club, tout le monde a fait de formidables papillons et nine-patchs. Le club avait fourni du tissu rayé blanc-noir, suivant l’excellente idée de Bernadette pour le corps des lépidoptères.



Celui destiné à Eliane s’inspire directement, lui aussi, d’un modèle trouvé dans un livre (No Scrap left Behind, Amanda Jean Nyberg, Stash Books). Nous avons choisi des couleurs aussi douces qu’Éliane, rose-vert-gris-blanc, pour un accord très printanier qui contraste fort ici avec les couleurs automnales flamboyantes des amélanchiers du Canada :

Simplicité : de mini 9-patchs encadrés de tissus variés…

Et comme toujours, Bee Kristine a fait les étiquettes :


Venons-en à la semaine dernière, marquée pour nous par le Salon des Tendances créatives de Toulouse où France Patchwork était présente, comme depuis plus de 20 ans je pense ! Le stand était tenu par notre Délégation avec Brigitte Gaston à sa tête, le voici photographié avant l’ouverture, le premier jour :

La galerie FP montrait les quilts issus du concours Do, ré, mi… Lin, sur les jolies chansons françaises de notre patrimoine. Vous avez toutes les photos de la webmestre FP, Édith Bouilly, ici.

Nous avons aussi exposé une douzaine de quilts de BeeBook, le premier livre édité par France Patchwork. Chacun a attiré des commentaires élogieux, les Abeilles ont parlé avec passion des particularités de nos quilts : les échanges furent très chaleureux, merci à tous ceux qui sont venus à notre rencontre, toujours le sourire aux lèvres 😃 Nous sommes très heureuses que notre livre rencontre ce succès auprès du public !


Nous le voyons bien d’un quilt à l’autre, la Nature nous inspire nous aussi ! La Marguerite de Kristine (Tendre Daisy dans le livre) a été fort admirée. Le quilt aux coquelicots de Cécile Milhau (J’ai descendu dans mon jardin), ici plié, a ensuite été exposé sur une chaise : admiration unanime là aussi !


Je ne serais pas complète si j’oubliais de dire que les quilts d’Andrée en wax sont arrivés 10 mn après l’ouverture de jeudi (et donc peu après ces photos), ils ont été disposés en évidence et ont été fort admirés. Beaucoup de personnes ont découvert la beauté des tissus wax en patchwork. Certaines s’y étaient déjà essayées comme Claudine du club des Can’canettes de Castres qui m’a depuis envoyé la photo du sien :

Détente en fin de la première journée, un petit pas de danse drapée dans un quilt d’Andrée :

Bonnes vacances, à bientôt !
Afrique : wax en patchwork

Comme tous les mardis, je vous invite à découvrir des souvenirs liés à BeeBook. Si vous avez feuilleté le livre, vous avez vu plusieurs quilts utilisant du wax, ce tissu si commun en Afrique. J’y ai écrit une esquisse des origines de ce tissu. Comme pour les quilteuses, l’intérêt pour le batik africain va croissant chez les stylistes et on trouve de plus en plus d’articles très complets, ici par exemple la chaîne de fabrication de ce tissu bien particulier.
En France, nombreuses sont les personnes ayant eu l’occasion de vivre sur ce continent, quelques mois ou bien plus, et les femmes en rapportent presque toujours des bouts de wax.

Elfie, fille d’Hélène, a vécu plusieurs années au Gabon, notre amie Hélène a donc eu l’occasion d’y aller… En amoureuse des textiles, les wax l’ont séduite et ont fait leur intrusion dans ses créations. Ils sont si colorés et graphiques qu’on n’y résiste pas !


On voit bien ici l’alternance de wax (batiks africains) et d’autres tissus. Ce quilt n’est pas dans BeeBook, merci à Hélène Vispé de me permettre de le publier ici ! Les techniques sont semi-traditionnelles : les continents sont d’abord dessinés sur un non-tissé, les tranches cousues à la machine, l’ensemble appliqué à la main. Le quilting est également fait à la main.
Vous pouvez admirer d’autres ouvrages d’Hélène par ici et la retrouver sur Instagram @helenevispe, où elle montre tous ses ouvrages au fil des jours : quelle créativité, toute aussi grande que son cœur !

Chantal Bommier a utilisé des wax pour le quilt présenté dans BeeBook, Harmonie en Ébène-Ivoire, vu ici et, de son séjour de 2 ans au milieu des années 80 au Cameroun, elle garde encore de nombreux tissus ! Vous pouvez voir d’autres réalisations par ici.
J’ai eu aussi la chance de vivre en Afrique, à Abidjan, mais c’était quelques années plus tôt, alors que je vivais encore avec mes parents. J’ai récolté moins de souvenirs textiles, mais je crois bien que, prochainement, je ferai moi aussi un quilt en wax…
Andrée Traversaz a créé Bulles africaines et les Moulins de Yaoundé pour BeeBook, vous avez les détails de son héritage de wax dans le livre ! J’ai eu l’idée de faire une séance de photos montrant ces deux quilts avec Noa, la petite-fille d’Andrée. Finalement, la maquette du livre ne se prêtait pas à leur publication, alors je vous montre ici quelques clichés, rien que pour vous ! Noa est si craquante…



Je dois vous dire que Noa semble bien calme ici, mais c’est une demoiselle virevoltante, très amusante, qui n’hésite pas, lors de nos repas entre amies, à nous faire un pas de danse ou nous chanter tout son répertoire ! Elle rêve d’ailleurs, comme tant de filles nées avec The Voice, Nouvelle Star et autres émissions, de devenir Star !



Jusqu’à l’avant-dernière version de BeeBook, il y avait ce petit chien dans le livre, et à chaque fois on me disait gentiment, mais avec une certaine insistance : oh mais tu crois vraiment qu’il a sa place dans ton livre ? On le connaît depuis les années 70, cela fait déjà-vu, même si en batik il a de l’allure…
Alors j’ai écouté mes amies bonnes conseillères et je ne le regrette pas, car cela aurait pris la place d’autre chose… Petit toutou en batik trouve donc sa place ici en fiche à votre disposition, Nos Toutous !


Enfin, ne manquez pas l’appel de Francine qui demande à toutes celles qui ont des chutes de wax de faire des carrés de 20 cm (+ marges) pour une oeuvre caritative, je peux vous donner son adresse par email à la demande en commentaire ci-dessous.

À mardi prochain pour d’autres petites histoires autour de BeeBook !
Pour remplacer l’alu ou le film plastique : le Bee’s Wrap !
Bee’s comme venant des abeilles, Wrap comme emballage, c’est du tissu ciré pour emballer.
Je viens de découvrir, grâce à mon gendre, une nouvelle manière de protéger les aliments ou les restes en évitant l’aluminium et le film plastique qu’on jette vite. C’est imperméable, réutilisable et donc bien sûr lavable, joli et original. Cela se prépare avec un cercle, un carré ou rectangle de tissu, de la cire d’abeille en pastilles, du papier-cuisson et… c’est tout, sinon de la chaleur pour imbiber le tissu de cire !
De préférence, on coupe le tissu avec des ciseaux cranteurs pour éviter l’effilochage. On peut aussi profiter de jolies lisières 😉 un carré d’environ 25 à 30 cm est assez universel, mais on voit à l’usage les différentes tailles dont on a besoin.
On pose le tissu sur une feuille de cuisson, puis on saupoudre de pastilles/paillettes de cire. Deux écoles pour faire fondre : soit sur une plaque au four à 60°, soit on recouvre d’une autre feuille de papier-cuisson et on passe le fer à repasser recto-verso. Vous avez deux vidéos en fin d’article.



Pour emballer autour d’un plat, il suffit de mettre ses mains tout autour 3 secondes (le temps de dire abracadabra) et le tissu prend la forme du récipient, grâce à la chaleur des mains.
La limite de l’utilisation de ces protections écolos est qu’on ne s’en sert qu’à froid : pas au four ni au micro-ondes, lavage à l’eau froide éventuellement savonneuse. C’est idéal à température ambiante pour protéger les aliments, transporter des sandwichs, emballer des fruits, et surtout recouvrir les aliments dans le réfrigérateur.
Anthony aime beaucoup les tissus africains, c’est Andrée de la Ruche qui lui en a fourni : la cuisine est très gaie avec ces textiles colorés ! Il est enthousiasmant de pouvoir choisir ses propres tissus, surtout pour les quilteuses ! Les bee’s wraps peuvent aussi s’acheter tout prêts, par exemple chez cette entreprise toulousaine Abeillons qui expédie les commandes partout mais livre à vélo dans le centre de Toulouse !! Comme la recette d’origine de la mère de famille américaine qui lança ce concept en 2012, ceux-ci ajoutent à la cire de la résine et de l’huile.
Vidéo du bee’s wrap au fer à repasser et Vidéo de la préparation au four
J’aime beaucoup utiliser le mien en « vrai » tissu de patchwork, ce qui est étonnant c’est que le tissu devient réversible quand il est imprégné de cire. Vive les tissus cirés pour emballer !
Jolis cadeaux entre amies
Nous aimons le recyclage des tissus, c’est tendance mais surtout nous nous réapproprions la sagesse de nos ancêtres qui n’avaient même pas de mot pour la poubelle, car elle n’existait simplement pas.
Le terme poubelle voit le jour en 1884 et provient du nom de son inventeur éponyme, le préfet de la Seine, Eugène Poubelle (source Wikipédia).

Je ne vais pas vous faire une leçon Zéro Déchet, mais simplement partager l’initiative de Maïté, notre amie Abeille, qui en ce début d’année a offert à chaque Abeille une pochette remplie de carrés démaquillants lavables et réutilisables ! La règle du jeu est d’utiliser des tissus de chez elle, ne rien acheter. Alors elle a choisi de jolies étoffes et des parties intactes de serviettes en bouclette éponge usagées. Oh que nous avons apprécié ce geste ! Nous sommes nombreuses dans la Ruche du vendredi et chacune a été gâtée…
La semaine suivante, c’est Andrée, désireuse aussi de vider ses tiroirs tout en nous faisant plaisir, qui nous apporte des pochettes aux bordures de dentelle blanche crochetée à la main par sa grand-mère en 1953… remplies d’autres lingettes démaquillantes ! Pour elle, la face pour le démaquillage est en doux molleton de coton tissé (comme pour les tables de repassage ou les alèses) retrouvé dans un tiroir.
Ces lingettes démaquillantes passent bien sûr à la machine à laver et prennent une place insignifiante dans le tambour mais on peut aussi les laver au fur et à mesure à l’eau savonneuse. Stars de la slow cosmétique en vogue, les lingettes s’achètent, les patrons aussi : ces petits travaux de couture font le bonheur des jeunes femmes avides de solutions écologiques et font de parfaits cadeaux ! Alors mille mercis à Maïté et Andrée, éternellement jeunes et généreuses 💗

A nous l’écologie dans la salle de bain ! Je les utilise avec reconnaissance pour essuyer les pchitts d’eau de rose achetée sur le site Passionaturel : un peu de pub au site de ma sœur ne fait pas de mal non plus !

Besoin de gris !
Suite de l’article d’hier : il n’y a pas encore d’étiquette au quilt d’Andrée, or pour nous les dos et labels ont de l’importance, ils font partie de l’esthétique globale de l’ouvrage, à chaque fois que possible.
Alors Kristine, brodeuse émérite, a repris pour Andrée le motif paru dans Simply Moderne n° 3 pour en faire une étiquette digne du quilt. La voici, brodée ce week-end sur un reste de fond de drap gris, le même que le dos du quilt :

Voici une photo des coussins faits avec les blocs excédentaires que vient de me faire parvenir Andrée :

Et maintenant, je fais appel à votre générosité et votre stock de tissus 🙂 Christophe, notre cher ami brodeur-quilteur, est en train de monter à la main son Charm Quilt, suite à nos échanges de carrés de tissus. Après quelques hésitations, il s’est mis à les couper… en triangles, pour les monter en étoile éclatée à huit branches ! Vous pouvez voir son projet sur son blog.
Seulement, il a planifié beaucoup de parties en gris et noirs. Il lui en faut une très grande quantité ! Les Abeilles se mobilisent pour lui, mais si vous aussi vous en avez (surtout des gris foncé et noirs), en particulier des tissus d’anciennes collections ou de récup’ (mais toujours du coton fin qualité patchwork), merci de penser à lui. Vous pouvez le contacter via son blog en laissant un commentaire ou en cliquant sur « contact », colonne de droite, pour qu’il vous communique son adresse postale.

Grey Labyrinth

Brigitte Heitland est une des créatrices modernes les plus prolifiques. Nous avons été nombreux à suivre sa conférence à Nantes à Pour l’Amour du Fil : elle a expliqué comment elle utilise le logiciel de Moda pour dégager les couleurs d’un intérieur, afin de faire un quilt qui lui correspond.
C’était une des rares représentantes du Quilt Moderne dans ce Salon : j’espère que l’année prochaine le style Simply Moderne sera plus largement mis à l’honneur !
Chaque modèle de Brigitte est un nouvel enthousiasme ! Vu dans Simply Moderne n°3, Andrée n’a pas résisté longtemps au Grey Labyrinth quand il s’est agi de faire un dessus de lit pour un jeune couple ! Comme elle voulait le faire très grand, je lui ai conseillé de le piécer un peu différemment, en cousant un log cabin entier en mettant un seul tissu par tour jusqu’à faire 44 cm de côté, puis en coupant ce grand carré en +. Cela lui donne 4 blocs identiques, à répartir en diagonale deux à deux. Elle s’est si bien prise au jeu qu’elle en a fait trop, les blocs supplémentaires finiront en coussins assortis !
Andrée a collectionné les gris, une vingtaine de nuances de grey ; le labyrinthe est bien marqué par ces différentes valeurs, du presque noir au presque blanc. Avec cette base neutre, elle a ajouté quelques couleurs qui lui plaisent, inspirées du modèle de Brigitte – des jaunes & orangés donnent du peps, des verts & turquoise donnent de la fraîcheur.
Ce quilt de 200 x 220 cm est quilté à la main ; un bol et une assiette ont guidé Andrée pour faire simplement des ronds qui se chevauchent !
Encore une belle réalisation d’une Abeille de la Ruche des Quilteuses !
Drôles de signes : dièse, hashtag… ou encore igeta
Après l’esperluette et l’arobase, voici venu le tour du :
Hashtag, ce croisillon signalant un mot-clé dans notre monde moderne informatisé, devient peu à peu connu de tous. Il a été question de le franciser… mais c’est déjà peine perdue, les habitudes sont prises. Au Québec dans cette utilisation, il s’appelle pourtant mot-clic ou mot-dièse ! Ce croisillon s’appelle hash car il ressemble à du hachage (une coupe en petits morceaux avec de multiples entailles).
J’aurais aimé qu’on dise plutôt dièse, mais ce n’est pas si simple ! Le dièse, signe musical signalant l’altération d’un ton vers le haut (qui se dit sharp en anglais), n’est pas tout-à-fait le même signe :
Moi qui suis gauchère, je suis sûre que je ferais le signe spontanément dans un autre sens encore si je l’écrivais à la main ! Tout aussi parlant, ce tableau :
A noter que la touche « dièse » du téléphone est un hashtag 😉 Ce croisillon des réseaux sociaux rejoint l’histoire de l’arobase inusité du clavier, mais pour # il y a surdose d’utilisations maintenant !
En anglais, si on veut écrire n° 1, on le figure ainsi : #1, il s’appelle alors sign number, signe de nombre.

Mais ce croisillon vient de bien plus loin et, le croirez-vous ? encore du latin ! Il vient du système avoirdupois. Mais non, le ciel ne m’est pas tombé sur la tête, c’est bien le nom du système de poids anglophone avec les livres, les onces, les grains (pound env. 453 g, ounce env. 28 g, grain env. 65 mg) et autres divisions qui nous sont inconnues… Cela vient du vieux français avoir de peis/pois (selon les régions), quand on pesait tout avec des poids. Le pound (= la livre) vient de libra pondo, « le poids d’une livre », abrévié lb (LiBra). Pour singulariser cette unité, on lui a souvent ajouté une barre et à force de mal l’écrire, c’est devenu #. Ce # symbolise donc très souvent l’unité de poids « pound » dans le système avoirdupois et a mérité ainsi une place sur le clavier de machine à écrire. Vous suivez encore ? Bravo ! Encore une petite précision : même origine « libra » pour la livre (Pound) £, unité de monnaie britannique (on pesait 12 deniers pour une livre). Si vous avez lâché en cours de route, je ne vous en voudrai pas…

# est source de confusion même pour les Anglophones qui l’utilisent encore pour d’autres cas, comme la valeur calorique d’un aliment ! Alors, un peu plus ou un peu moins, on a pris # pour de nobles causes informatiques… A quoi pourra servir un jour notre signe °, qui marque les degrés Celcius et les numéros (n°) ? Et § (paragraphe) ?…On aura peut-être un jour la surprise de les voir débarquer dans le nouveau monde informatique…
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En patchwork, ce sont des croisillons bien droits qui ont la cote :




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Il y a quelques jours, alors que je préparais cette rubrique « drôle de signe », j’ai bien apprécié l’article des Conteuses (Il était une fois les points contés) faisant en coussins de beaux exercices de style tridimensionnels :

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Comme le patchwork nous fait toujours voyager, comment ne pas penser au signe 井, si proche du hashtag mais venant de la si lointaine Asie ?

井 est un signe commun au chinois et au japonais ; ce caractère kanji signifie source d’eau et c’est un des dessins les plus populaires en ikat japonais (appelé kasuri), associé ou non avec d’autres motifs. Susan Briscoe le nomme igeta , qui est plus précisément le croisillon de la margelle en bois entourant un puits :

J’avais déjà parlé des kasuri par ici, mais si vous souhaitez faire une immersion dans la culture japonaise, rien de mieux que le blog de la Chambre des Couleurs !
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Notre chère Andrée
a une magnifique collection de tissus qu’elle veut utiliser au mieux. Tout comme moi elle apprécie beaucoup ce livre de Susan Briscoe ci-contre, plein de belles idées sur le thème du Japon.
Andrée a choisi le bloc igeta pour s’amuser à mixer différents tissus, avec la base d’un beau batik aux feuilles de ginko.
L’ensemble fait automnal avec ses couleurs chaudes et Andrée réfléchit à une bordure pour faire chanter ses blocs ! Nous avons une petite idée… alors à bientôt pour le quilt fini !

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Prochainement, rendez-vous avec un signe très affectueux…
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