Courageusement, les Amis du Château avec Cécile Milhau ont maintenu le projet d’exposition d’Arts Textiles du dernier dimanche de juin et ils ont eu bien raison ! Malgré les incertitudes sanitaires, malgré les élections reculées d’une semaine…
Le château de Lacaze est un bijou ! Orné l’été de bannières textiles faites par le club de la Courtepointe.
Ce lundi, nous avons accroché nos expositions, et cela vaut largement la longue petite route qui mène au village ! Les paysages sont splendides.
Sur le chemin entre chez elle et Lacaze, Christine Meynier a baguenaudé, s’arrêtant pour nous offrir un symbole du début de l’été : un champ de blé piqueté de coquelicots et de bleuets !Sur de longs kilomètres, la route serpente dans un enchantement vert, grimpant la colline, redescendant vers la vallée…A 10 heures, les équipes organisatrices et exposantes arrivent progressivement sur la place du village. Notre moral est comme le temps : radieux !
Tout d’abord, au Temple, vous verrez bien sûr une exposition de quilts, mais aussi la splendide Robe de Mariée participative Millefiori à laquelle vous avez participé en grand nombre, issue de de l’imagination de Joëlle Vétillard après la lecture de La Dame à la Licorne, roman de Tracy Chevalier. Vous admirerez aussi un grand ouvrage brodé en commun au thème poignant, qui pourra vous attirer une réflexion, un recueillement, une larme. Après l’exposition, je pourrai en parler.
L’église du village est comme bien des lieux de cultes de France et de Navarre, bien émouvante, la voûte en pierre est de toute beauté et le lieu bruisse encore de tous les souvenirs des habitants qui, on le voit, sont attachés à leur héritage patrimonial. Tous les grands événements familiaux passaient naguère par l’église : naissance, mariage, mort, mais aussi toutes les prières adressées pour une vie meilleure…
Nous avons remarqué que les statues des Saints sont d’une splendeur toute rafraichie ! Notre exposition est donc accrochée sous le regard bienveillant de Sainte-Philomène, Saint-Antoine-de-Padoue et bien d’autres. Avec une soixantaine de quilts, La Ruche des Quilteuses (Andrée, Brigitte, Chantal, Danielle, Éliane, Évelyne, Katell, Kristine, Maïté et Vive) a métamorphosé l’église un peu délaissée de nos jours en une explosion de couleurs ! Croyantes ou pas, là n’est pas la question, nous avons respecté les lieux consacrés et nos quilts sont partout où nous avons pu les poser ou accrocher. Vous connaissez le style de nos quilts, vous savez que vous verrez des quilts créatifs, originaux, sympas et sans prétention, dont une bonne quinzaine d’ouvrages sont absolument inédits, même pas déjà vus sur ce blog.
Si nos quilts sont notre petite fierté, que dire lorsqu’on entre dans leChâteau ? Nous étions bouche bée en admirant les chefs d’œuvre des Filles Du Rouvray ! Des quilts de Soisik Labbens, Cosabeth Parriaud, Marie-Christine Flocard, Viviane Martin, Joëlle de Bailliencourt, Inès Travers et Christine Meynier vont vous rappeler de bons souvenirs du Rouvray. Leurs quilts, souvent connus pour avoir été exposés, publiés au fil des 30 dernières années, ont trouvé un écrin à la hauteur : les pierres du château Renaissance mettent toutes les couleurs et textures en valeur. Cette exposition fut particulièrement difficile et douloureuse à organiser, avec deux décès récents dans le groupe. Malgré tout, et aussi en honneur à cette pépinière extraordinaire de talents que fut Le Rouvray à Paris, cette exposition a lieu. Bravo Christine Meynier, pour ta persévérance et tous tes efforts, enfin récompensés !
Michel, des Amis du Château, accroche ce quilt dédié à Frida Kahlo, créé par Joëlle de Bailliencourt. Les Filles du Rouvray présentes vous raconteront les histoires de chaque quilt…
Le Château a bénéficié d’une rénovation exemplaire. De somptueux quilts vous attendent…
Un immense merci à Christine Meynier qui a pris lundi toutes les photos ci-dessus🌞
Il faut monter quelques marches pour arriver dans un autre monde. Oui, vous pouvez jeter un coup d’œil par la fenêtre, la vue est si belle ! Ensuite, nous découvrons l’union des broderies afghanes et mix-media, principalement des tissus mais pas seulement. Le thème est La Tulipe : c’est un festival de petits univers ! Bien sûr, les représentantes de l’association Guldusi, membres du club de patch la Courtepointe de Réalmont (81), vendront des broderies afghanes : des tulipes pour planter les bulbes de la joie et de la solidarité féminine par-delà les conflits.
Puis sous les arcades de la Mairie, nous pourrons retrouver Neelam avec leurs tissus, kits, canetilles, écharpes, tampons, sourires et conseils… A côté d’eux, des billets de tombola seront en vente au profit des Amies du Château de Lacaze (2€) ; un des Prix sera les Oiseaux de Lacaze, créé par La Ruche et quilté gracieusement (et talentueusement !) par Chantal Baquin de Je Quilte Pour Vous.
Le Carrefour Européen du Patchwork !
Voici l’ensemble des exposants. Je représente l’exposition des quilts-météo !
Sur le site https://www.patchwork-europe.eu/, vous trouvez désormais la liste exhaustive des expositions, des cours, stages et séminaires, et aussi les mesures sanitaires à respecter. Plus que jamais, offrez-vous la joie de rencontrer les artistes, ils ont besoin de vous ! Et pensons aux vendeurs et organisateurs, sans lesquels nous n’aurions pas ces événements, qui ont terriblement souffert des annulations précédentes.
Dans la chambre de ma fille qui ne vit plus chez nous (petit oiseau a quitté son nid), les quilts s’empilent à plat pour éviter tout faux pli et sont protégés de la poussière et de la lumière par un couvre-lit épais en coton blanc. Les cartons sont mis à plat quand c’est possible et glissés sous le lit, en attente pour les retours !
Actuellement, je reçois les quilts-météo pour cette exposition et je suis enthousiasmée par ces quilts faits au gré des aléas climatiques et émotionnels de 2020 ! Encore une fois, bravo à chacun.
Paris !
Une exposition de quilts-météo aura lieu à Paris du 7 au 28 juillet 2022 au CPA (Centre Paris Anim’) Bessie Smith du 12e arrondissement : mille mercis à Sophie qui agit activement pour que cette fête soit belle, elle aussi ! Ce Centre est fréquenté par toutes classes d’âges, et en particulier beaucoup de jeunes, à qui nous pourrons montrer que l’art du patch, ça claque !
Vous aurez bien sûr ici toutes les informations en temps voulu…
Battu par les flots, mais ne sombre pas !
Nous vous attendons donc nombreux à Lacaze dans le Tarn ce dimanche, en attendant bien d’autres rendez-vous dans les mois et années qui suivent, avec, toujours, l’esprit ouvert sur les beautés de l’art et la chaleur des belles rencontres ! Avec toute mon amitié, Katell
Kristine m’a fait, comme chaque année, la surprise de la bannière de janvier : 2021 en chiffres romains, quelle bonne idée ! Évidemment quelques abeilles butinent et les imprimés à texte nous incitent à être joyeuses (be joyful), créatives (creative), inspirées (inspired), gentilles (caring), heureuses (happy), humbles (humble), vraies (true), uniques (original)… Be You, Etre Nous-mêmes!… Ce sont les couleurs choisies par Pantone pour 2021 : gris sombre et jaune acide, allégorie de la lumière au bout du tunnel. J’ajoute : Heureux Anniversaire à Kristine, ce 11 janvier !
2020 laissera un souvenir indélébile, celui d’une pandémie mondiale qui a tout déréglé. Pour les quilteuses, c’est l’arrêt de la plupart des joies des rencontres autour du patchwork, les JA, les Salons, les Expositions… Téléphone, mails, réseaux sociaux permettent heureusement de garder contact, mais les rencontres en vrai, c’est devenu rare et néanmoins irremplaçable.
Ce mot de la langue inuit, ceux que naguère on appelait les Esquimaux, est intraduisible directement : c’est l’excitation qui vous saisit dans l’attente d’une visite, celle qui vous fait regarder par la fenêtre ou sortir sur le palier pour savoir plus vite si l’invité arrive…
C’est ce je fais, comme une gamine qui guetterait l’attelage du Père Noël dans les nuages, quand la Ruche se réunit chez moi. Vendredi en début d’après-midi, j’étais complètement iktsuarpok !
Nous nous sommes montré nos dernières réalisations, le temps est passé vite à papoter (beaucoup !) et à coudre des oiseaux en vue d’un quilt à faire ensemble. L’ambiance était gezellig comme j’aime.
C’est un mot hollandais aux sonorités très gutturales, mais qui décrit un état de béatitude, un sentiment de confort et de bonheur quand on est ensemble, en bonne compagnie, en toute sécurité et confiance.
Nous avons d’abord choisi la disposition des blocs faits à l’automne pour un quilt destiné à une famille sinistrée dans les Alpes-Maritimes, ce projet a été très retardé en raison du confinement :
Scrappy Trips around the World, modèle de Bonnie Hunter/Quiltville.
Puis ce fut l’habituel Montre & Raconte :
Andrée est sur le point de terminer ce splendide quilt aux tissus japonais, mis en valeur par un fond de plusieurs nuances de bleus doux. Je l’aime infiniment. C’est interprété d’un quilt paru dans un livre de Tilda.
Danièle nous avait montré l’avancée de ses quilts en tissus Neelam lors de la Ruche juste avant Noël :
Danielle a beaucoup aimé s’amuser avec ces trois couleurs, et sa fille a réservé ce quilt pour elle !
Diabolical Jane
Je reviendrai très bientôt sur les Diabolical Jane, car j’ai reçu des photos de vos réalisations sur diabolicaljane@gmail.com. Ceux que j’ai déjà reçus sont splendides ! En attendant, en voici quelques-uns des Abeilles :
C’est celui d’Évelyne, avec le vert acide qu’elle aime tant mettre dans presque chacun de ses ouvrages. Sans bordure ajoutée, une option très moderne.Son beau dos, en patchwork de restes, montre le travail de quilting à la machine, très réussi !C’est celui de Kristine, avec une bordure qui lui permet d’utiliser un ruban ancien hérité de sa mère. Frais, printanier et harmonieux !Comme toujours, Kristine brode des étiquettes informatives et superbes, avec un petit échantillon du ruban de bordure (le carré fleuri)Andrée a laissé parler l’exubérance des wax, quelle réussite !Maïté a modifié le modèle pour en faire SON DJ unique, très spectaculaire !
Le 18 décembre dernier, jour de la Ruche précédente, nous avions déjà vu les beaux DJ de Chantal et de Vive, les Abeilles manquantes avant-hier. Je les ajouterai lors d’un article récapitulatif. Danièle en a fait un splendide également, très coloré… Je n’ai pas toutes les photos. Quelle émulation ! Et le mien est très grand, 2 m de côté, pour le lit de ma fille aînée qui vient de fêter son anniversaire (une Capricorne de plus), je vous en ferai une bonne photo pour le prochain article à ce sujet.
Quilts Météo
Ah quelle aventure que ce quilt météo ! Pour chacun qui l’a fait en 2020, cela restera un ouvrage très spécial, lié aux événements personnels de 366 jours mais aussi à cette année dont le fil rouge restera à jamais l’expansion mondiale du Covid19. Dans le groupe privé Facebook qui réunit à ce jour 712 membres, on voit une diversité extraordinaire d’ouvrages, tous plus beaux les uns que les autres. Les quilteuses font preuve d’endurance et de créativité ! D’ores et déjà, je peux vous annoncer qu’une exposition de quilts météo pourra se faire dans le Tarn, fin juin 2022, les modalités seront à finaliser avec les organisateurs. J’espère que nous aurons d’autres propositions car ces quilts méritent de voyager pour être vus et revus un peu partout !
Éliane montre son quilt terminé, hormis les bordures et le quilting.Elle a résolu son problème des deux mois accolés de 31 jours, juillet et août, qui décalaient les colonnes, en incluant des losanges où est brodé le titre.Si vous avez la chance de voir un jour ce quilt de près, vous verrez que Maïté a ajouté de nombreux détails brodés…
Cerise sur le gâteau, des quilteuses ont entamé un quilt météo 2021 !
La Pause
Fika (café en verlan suédois !) est le moment privilégié où on fait une pause avec un bon café et un petit gâteau (pour nous c’était thé aux cerises/hibiscus et oreillettes d’Éliane), une pause qui peut s’étirer parce qu’on est simplement bien ensemble…
Après avoir vu tant de belles choses, nous avons fait la pause Fika et nous avons évoqué l’assaut du Capitole, un traumatisme de plus infligé par un Président qui n’a cessé de nous navrer. Et nous avons encore bavardé, nous souvenant des inoubliables journées passées avec nos chères amies américaines LeeAnn, Jeanne, Tari, Betty – et j’ai distribué avec grand plaisir les calendriers que Betty a offerts aux Abeilles pour 2021. Betty, you will be with us in our ateliers! Thank you so much again 💗
Et la sécurité ? Nous ne sommes pas kamikazes (autre mot venant d’ailleurs), nous vivons toutes plutôt isolées, la plupart en maison individuelle à la campagne ou presque. La pause Fika s’est faite dans une autre pièce en remettant nos masques après chaque gorgée de thé. Notre département est actuellement relativement peu impacté, nous avons jugé raisonnable de nous revoir dans cette grande pièce où l’air circule bien. S’il est reconnu que la peur et le stress affaiblissent les défenses immunitaires, j’ose penser que notre rencontre vitaminée les booste momentanément !
Oiseaux de passage
Nous avons une bonne nouvelle qui, espérons-le, ne tombera pas à l’eau… La Ruche des Quilteuses est invitée à exposer en juin prochain à Lacaze dans le Tarn ! Ce sera un week-end très festif où chacun sera heureux de replonger dans une vie faite d’art et d’amitié. Nous ne serons pas seules, à l’appel de Christine Meynier et Cécile Milhau, LesFilles du Rouvray, les quilteuses passionnées qui travaillaient dans le premier magasin de patchwork de France, exposeront une belle sélection de leurs œuvres. Ce sera un grand événement, d’autant plus que cette année, de nouveaux lieux d’exposition ouvriront dans le village en cumulant les expositions 2020 et 2021, avec de nombreuses animations et surprises ! Alors réservez dès à présent votre dernier week-end de juin pour visiter le cœur de l’Occitanie, près d’Albi-la-Belle.
Lacaze, au cœur de l’Occitanie
Pour remercier Les Amis du Château de Lacaze, l’association organisatrice de cet événement, nous allons faire un quilt pour une tombola. Son nom temporaire est Oiseaux de passage, car nous l’avons imaginé lors des passages des oiseaux migrateurs. Qu’on aime voir les oiseaux voler et parfois se poser en groupe dans la campagne, avant de les admirer repartir en nuée sonore… Un spectacle éblouissant !
Malheureusement, depuis 40 ans les oiseaux sont décimés eux aussi. Ces petits animaux à la fois familiers et merveilleux doivent désormais bénéficier de protections drastiques. L’écrin de verdure de Lacaze est un lieu idéal pour rappeler ces évidences. La première étape s’est passée hier, avec le choix de faire des oiseaux aux ailes en tissu Wax (batik africain) et au corps uni, en couture improvisée. Des Abeilles faisant des oiseaux, mais oui tout arrive !
Il faut d’abord bien comprendre comment faire un piou-piou.A la recherche du tissu uni qui ira avec le wax…On aura sans doute assez de tissus !On maîtrise la coupe des piou-pious, tout va bien !
Iktsuarpok, Gezellig, Fika, ces trois mots qui n’existent pas en français résument notre première journée de l’année ensemble. Ces mots (et ces illustrations) sont tirés du petit livre Lost in Translation d’Ella Frances Sanders, malheureusement pas traduit en français. Vous y trouverez une cinquantaine de petits mots tout mignons comme ceux-là !
Merci du fond du cœur pour tous vos vœux, je crois que je ne réussirai pas à répondre à chacun, veuillez m’en excuser. En revanche, je vais reprendre le chemin un peu oublié des réseaux sociaux et de nouveau alimenter mon blog.
Que la sérénité me soit donnée d’accepter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. Marc-Aurèle
Que chacun réussisse à passer la meilleure année MMXXI possible !
Au kilomètre 86 de l’étape entre Millau (12) et Lavaur (81) vendredi, le Tour de France est passé à Lacaze (81), ce village qui accueille chaque année, hors temps de coronavirus, des expos de patchwork et arts textiles grâce à notre amie Cécile Milhau.
Dans un champ moissonné, les agriculteurs locaux ont bien fait les choses pour être remarqués avec un vélo agrémenté de tracteurs. Cerise sur le gâteau, regardez bien, un rectangle jaune et noir juste au-dessus…
Il s’agit d’un quilt ! Une année, Cécile nous avait demandé des carrés jaunes et noirs (90% et 10% de chaque couleur dans un bloc, en alternance) en patch improvisé, pour constituer le blason de Lacaze.
Blason de Lacaze en quilt fait par des quilteuses Patch d’Oc et monté par le club de la Courtepointe (Réalmont) en 2017, sa petite histoire est par ici ! Il a fière allure…
Le quilt-blason a donc pris l’air ! Vivement juin 2021 pour les prochaines expositions à Lacaze…
Du côté de Gap (05) des quilteuses, autour de la déléguée FP Colette Zribi, se sont inspirées d’une photo en fin du livre BeeBook pour créer un beau champ de fleurs rouge passion :
Il est très réussi, bravo Mesdames, ce quilt attire irrésistiblement le sourire ! En voyant cette photo, cela me rappelle le stand de l’association « Nous voulons des coquelicots » vu à Toulouse le week-end dernier, tristounet… Ils attireraient bien plus le regard avec un tel quilt sur leur stand !!
Je ne vous montrerai pas encore le nôtre dont on voit les premiers blocs dans BeeBook, car il fait partie d’un triptyque créé au Club de patch de Colomiers (31) pour la future exposition itinérante France Patchwork-Patch D’Oc, bloquée cette année. L’ouvrage sera exposé à… Lacaze, fin juin 2021. Il est très beau, les amis du club ont fait des merveilles…
Autre actualité, Marie-Jo, adhérente France Patchwork du Val-de-Marne (94), a terminé son quilt d’après le modèle de Chantal dans BeeBook.
Les batiks africains sont si bien mis en valeur ainsi ! Le résultat est à la fois exotique et chic. J’aime aussi beaucoup le quilting à la main, en spirale à grands points.
Rappel : BeeBook, le livre que j’ai écrit sur le patchwork créatif avec l’aide de mes amies qui ont créé de très beaux modèles, sera en vente sur les stands France Patchwork des Salons de loisirs créatifs qui pourront ouvrir, et il est toujours disponible sur le site France Patchwork. A noter que le Salon Bio-Nature a bien eu lieu ces derniers jours au nouveau Parc des Expositions de Toulouse-Aussonne, avec masque, gel et sécurité incluse : il y a encore de l’espoir pour le Salon des tendances créatives d’octobre…
Quand il y a, comme dans ces locaux neufs, du volume, de l’espace, de l’aération, les conditions semblent requises pour y être en sécurité. On se sent presque en plein air. Ce n’est pas la même chose en stage, en JA, où l’on reste une journée dans un air confiné. Mais patience, on va s’en sortir !
Quant à Danièle Salinier, elle a apprécié les étoiles créatives lors d’un stage que j’ai animé à Ciboure (64) en janvier dernier. Elle en a fait un quilt pour les 20 ans de sa petite-fille avec des photos imprimées sur tissu dans les centres d’étoiles… Quelle excellente idée !
La fière croix basque n’est pas oubliée dans cet arc-en-ciel de couleurs et de souvenirs !
Et pour finir, un clin d’œil au défi Route 66 : hier à Fronton (31) réunion de motards et de vieilles guimbardes rutilantes, un chanteur-guitariste mettant l’ambiance musicale au bar, un artisan – Joël Batignes, à St-Benoît-de-Carmaux (81) – vendant des chapeaux, des ceintures et de belles boucles de ceinture pour cow-boys et motards, tout cousus à la main… Une journée pleine de bonne humeur dans les vignes sur le point d’être vendangées !
Des motos et des vignesUn bar, de la musique, des plaisirs simples qui font tant de bien !Une belle collection de boucles de ceintures, en bas à droite, Route 66, yeah !Il y avait plusieurs Mustangs dignes de rouler sur la Route 66, mais je choisis de partager avec vous un souvenir d’enfance : j’appelais cette Panhard « la voiture qui sourit » ! Un smiley d’avant-garde…Titi sur la moto d’un Gros Minet.Un improbable engin de 3 places sous l’œil bienveillant d’un bouddha souriant…
J’ai préparé mes tissus pour prendre le départ de la Route 66, du côté de Chicago…
Sous une tenture des Quiltmakers du Caire, les tissus choisis pour mon projet Route 66.
Chaque manifestation qui n’est pas annulée est un tel plaisir !… Et toujours, les quilts tissent des liens entre nous 🙂
A l’instar de nombre de quilteuses, la Nature est l’inspiration majeure de Bernadette Mayr. Connaissez-vous ses livres ?
Seul son premier a été traduit en français (Patchwork fleuri, SAEP, 2006). Certains récents l’ont été en anglais, mais tous sont édités d’abord en allemand.
Il est certain que cette artiste a eu une grande influence sur moi ! Elle présente de nombreuses techniques sympas qu’elle n’a pas forcément inventées, mais adaptées pour en faire un style bien reconnaissable. Son petit secret ? Elle aime ajouter des tissus rayés blanc-noir dans ses quilts ! Comme je le dis souvent en stage, ajouter une touche de blanc et noir, les valeurs extrêmes, donne un volume visuel au top.
Je n’avais jamais pris le temps de vous montrer deux quilts faits par les adhérents du Club de patchwork de Colomiers ; à la réception de l’article de Nicole, cela m’a rappelé que je devais réparer ce retard, notre inspiration étant, pour les papillons, exactement la même, de Bernadette Mayr. C’était en mai-juin 2017. Comme j’avais proposé un atelier pour montrer comment faire les papillons et donner les instructions de couleurs pour les 9-patch, bien innocemment la Présidente et la Secrétaire y ont participé… ignorant que c’était pour leur cadeau de départ 😏 Nous avons bien ri lors de la remise des quilts à Danielle et Éliane ! Nous avions prétexté une tombola à venir et elles aimaient beaucoup les deux projets !
L’Envol, offert par les adhérents du club de Colomiers à Danielle.
Pour l’Envol, nous avons simplement suivi le modèle du livre, les schémas permettent de suivre même si on ne comprend pas l’allemand. Naturellement, la disposition est différente de celle de l’artiste : nous avons assemblé les blocs comme bon nous semblait. Le fond blanc est de la récupération de vieux draps, les papillons sont faits des tissus des membres de notre club, tout le monde a fait de formidables papillons et nine-patchs. Le club avait fourni du tissu rayé blanc-noir, suivant l’excellente idée de Bernadette pour le corps des lépidoptères.
Photos un peu surexposées, le soleil est encore sur Toulouse en ce 21 octobre 🌞
Celui destiné à Eliane s’inspire directement, lui aussi, d’un modèle trouvé dans un livre (No Scrap left Behind, Amanda Jean Nyberg, Stash Books). Nous avons choisi des couleurs aussi douces qu’Éliane, rose-vert-gris-blanc, pour un accord très printanier qui contraste fort ici avec les couleurs automnales flamboyantes des amélanchiers du Canada :
Simplicité : de mini 9-patchs encadrés de tissus variés…
Et comme toujours, Bee Kristine a fait les étiquettes :
Venons-en à la semaine dernière, marquée pour nous par le Salon des Tendances créatives de Toulouse où France Patchwork était présente, comme depuis plus de 20 ans je pense ! Le stand était tenu par notre Délégation avec Brigitte Gaston à sa tête, le voici photographié avant l’ouverture, le premier jour :
Hop, notre gentille amie Françoise met la dernière touche avant que la foule n’arrive !
Nous avons aussi exposé une douzaine de quilts de BeeBook, le premier livre édité par France Patchwork. Chacun a attiré des commentaires élogieux, les Abeilles ont parlé avec passion des particularités de nos quilts : les échanges furent très chaleureux, merci à tous ceux qui sont venus à notre rencontre, toujours le sourire aux lèvres 😃 Nous sommes très heureuses que notre livre rencontre ce succès auprès du public !
Nous le voyons bien d’un quilt à l’autre, la Nature nous inspire nous aussi ! La Marguerite de Kristine (Tendre Daisy dans le livre) a été fort admirée. Le quilt aux coquelicots de Cécile Milhau (J’ai descendu dans mon jardin), ici plié, a ensuite été exposé sur une chaise : admiration unanime là aussi !
A gauche, Vivant & Naturel, à droite, Tendre Daisy.
Nuit au Mas d’Azil d’Éliane, La Cause des Femmes, Les Hirondelles sont de retour en Asie d’Évelyne (encore un quilt plébiscité!).
Je ne serais pas complète si j’oubliais de dire que les quilts d’Andrée en waxsont arrivés 10 mn après l’ouverture de jeudi (et donc peu après ces photos), ils ont été disposés en évidence et ont été fort admirés. Beaucoup de personnes ont découvert la beauté des tissus wax en patchwork. Certaines s’y étaient déjà essayées comme Claudine du club des Can’canettes de Castres qui m’a depuis envoyé la photo du sien :
Tohu-Bohu par Claudine Bize, une très belle composition.
Détente en fin de la première journée, un petit pas de danse drapée dans un quilt d’Andrée :
Face au bar, drapée de Bulles Africaines, mais non, je n’ai rien bu 😃
Vous l’avez déjà remarqué, je vais souvent dans le Tarn. Il y a là-bas un peu de mon histoire familiale, des paysages variés, des villes et villages attractifs et surtout des personnes de caractère ! Pas étonnant que le catharisme ait fleuri dans ces terres, il en fallait de la détermination pour résister comme ils l’ont fait…
Hier, j’ai rendu visite aux amies de La Courtepointe : joli nom de club ! Rare en France, ce mot désigne un quilt chez nos amies québecoises.
Avant d’entrer dans le vif du stage, j’ai pu admirer les triangles en crazy faits par le club pour le nouveau projet de Joëlle Vétillard. Par manque de temps, je ne vous en avais pas encore parlé, c’est l’occasion ! Pour les détails, je vous convie à lire l’article de notre chère créatrice qui concocte une robe chrysalide…
Contribution des membres de la Courtepointe au projet Robe Chrysalide.
Je ne savais pas trop comment serait accueilli mon stage de patchwork créatif et improvisé – libéré aurait dit Gwen Marston – car ce club est spécialisé dans l’art textile, poussé-tiré-entraîné-sublimé par Cécile Milhau. Les plus anciennes avaient appris le « vrai » patchwork avec Jocelyne Le Roy, qui a tant fait pour nous avec son amie Marie-Anne Suzanne, en publiant les tout premiers livres de patchwork machine et coupe au cutter en France ! Je l’ai rencontrée récemment, je lui dois beaucoup grâce à ses livres. C’est aussi une personne très attachante ! Beaucoup d’entre vous connaissez ces livres des années 1990 :
La plupart des Courtepointières de Réalmont connaissent surtout l’expression créative en art textile, presque toujours à la main. Sous l’impulsion de Cécile, elles ont créé plusieurs fresques et quilts collectifs qui sont à chaque fois des événements. Un exemple parmi tant d’autres : Le Fleuve, fini en 2012, à voir ou revoir ici.
Le Fleuve était à l’honneur à Balma, lors de l’AG des 30 ans de France Patchwork (photo de La Marmotte Rousse)
La journée de stage fut fructueuse pour beaucoup, il suffit d’un détail parfois pour enfin réussir à couper avec le cutter rotatif, avoir une couture machine régulière, repérer comment utiliser facilement une règle… Ensuite, la créativité peut s’exprimer ! J’ai été comblée en voyant leur enthousiasme devant le patchwork aux formes douces et vivantes, et l’état d’esprit d’art-thérapie qui me tient tant à cœur…
L’alliance de leur créativité en art textile et leur nouvelles envies de patchwork libéré vont faire des merveilles.
Merci infiniment à Marie-Jo Oustau d’avoir organisé cette journée, ensoleillée à tous égards !
Hier soir, Marie-Jo a continué son projet personnel… C’est très prometteur !
Je vous renvoie au blog Patch d’Oc-Tarn pour quelques gentils mots et photos sympas (en diaporama) du stage par Bernie, rapide comme l’éclair !
J’ai eu la grande chance de pouvoir aller à Sainte-Marie-aux-Mines il y a une dizaine de jours, afin de promouvoir mon livre BeeBook, édité par Les Éditions France Patchwork. Que de rencontres ! Je n’aurai malheureusement pas le temps de vous faire un compte-rendu exhaustif, d’ailleurs je n’ai pas pu visiter toutes les expos, mais je suis riche de ce que j’ai vu et vécu et, d’une manière ou d’une autre, j’en reparlerai sur ce blog.
Au stand, j’avais sous les yeux deux expos FP : les Quilts de Légende, ces quilts parfaits sublimant des ouvrages d’antan, et les quilts du concours Rubis, puis un peu plus loin, les quilts des Jeunes Poussent.
Cent onze quilts rubis : une bien belle manière de célébrer les 35 ans de l’association !
Les quilts ont été disposés par ordre alphabétique. Il fallait un temps certain pour tous les admirer.
Chaque participante mérite toute notre admiration. J’ai eu le grand plaisir de lire le nom d’un certain nombre d’amies !
Impossible de primer chaque beauté… Alors je vous montre celui-ci que j’aime, de Cécile Milhau. C’est drôle, son numéro d’ordre alphabétique correspond par hasard à son département☺
Allez revoir aussi celui qui n’a pas pu participer, Smaugh le fameux dragon du Tarn (oui, encore un talent de ce département !).
Gabrielle Paquin excelle autant dans le tradi que dans le moderne (sa spécialité, utiliser des tissus à rayures !)
Les Jeunes Poussent connaissent un nouvel élan avec le dynamisme d’Isabel Larzillière. Le thème de l’Espace a bien titillé les neurones des enfants :
Annie Labruyère et moi avons été émues par le quilt en haut à gauche, déplorant la couronne de déchets spatiaux que nous avons faite en moins de 50 ans. Une véritable poubelle tourne en orbite…
Les expositions sont l’occasion de rendre hommage aux quilteuses occasionnelles tout comme aux plus grands artistes. Il est vrai que, parfois, nous sentons, au bout de quelques dizaines d’années de pratique du patchwork et de visites, un peu de lassitude, un peu d’aquoibonisme (merci Gainsbourg), un peu de j’ai-trop-d’idées-et-j’ai-trop-de-tissus… Je le sens et le comprends. Mais cela m’a fait mal au cœur de constater, à SMM, une fréquentation bien moindre… C’était très facile de circuler, très peu de queues, rien de commun avec d’autres années, alors que la qualité était époustouflante… Je crains fort que SMM ne subisse un jour le même sort que Quilt en Sud… Pourvu que non !
Que sont nos loisirs sans les rencontres ? Créer (ou suivre un modèle) est une activité généralement solitaire. Rencontrer d’autres quilteuses en petit groupe, en club, en expo fait tant de bien ! Nous sentons avec certaines une sororité qui illumine la vie, une forte amitié tout comme un respect de la différence (voir mon article à ce sujet, un de ceux qui me tiennent à cœur). En Alsace, j’ai rencontré plusieurs sœurs de cœur, que cela fait du bien !
Profitons donc de notre chance d’avoir des manifestations autour du patchwork. Moi la première, je ne peux aller partout malheureusement. Je tiens cependant à signaler pour les Occitanes occidentales, quelques rendez-vous dans un avenir proche, par ordre chronologique :
Dès cette fin de semaine, une exposition très attendue dans notre département, celle du club de Balma (31). Une promesse de beaux quilts et de surprises ! Balma est aussi la ville qui reçoit régulièrement les JA et autres événements comme le fameux loto des 30 ans de FP, nous y sommes très attachées !
La Tour du Crieu est une petite ville d’Ariège, avec un club de patchwork dynamique. La plupart sont membres de France Patchwork et j’ai toujours un grand plaisir à rencontrer ce groupe très sympathique !
Pour la 21e édition, le Salon fait peau neuve avec un rajeunissement du concept, une place aux innovations locales et aux tendances zéro déchet, cosmétique naturelle… J’attends beaucoup de cette nouvelle direction prise pour faire venir la jeunesse !
Tout le monde ou presque a entendu parler de « Nous voulons des coquelicots », association qui milite pour l’arrêt rapide de tous les pesticides, pour entendre de nouveau les oiseaux chanter, pour que la terre redevienne vivante. Leur emblème ne pouvait pas être mieux choisi, il fait le succès de leur communication ! Cette année, dans les talus, les coquelicots fleurissent et personne ne songe plus à les faucher. Les choses changent, il est temps !
Je n’arrive pas à trouver l’auteur de cette sublime photo…
Pour Cécile Milhau, sa passion du coquelicot ne date pas d’hier, ni même de l’année dernière. Depuis « toujours », elle en fait fleurir sur ses quilts. J’ai choisi d’en publier l’un d’eux dans BeeBook car, lorsque nous avions exposé ce quilt au Salon des Tendances Créatives de Toulouse en 2015, on nous a demandé mille fois son modèle…
Le quilt en haut à gauche fait toujours parler de lui ! J’ai descendu dans mon Jardin, de Cécile Milhau.
Le beau quilt de Cécile, sur le muret d’un château dans le Gers.
Vous en avez les explications principales dans BeeBook, mais j’y promets des photos de détails ici sur le blog pour mieux préparer votre bordure fleurie. C’est vrai que, même si on ne fait pas pareil, bien voir les variantes des fleurs de Cécile ne peut qu’aider à s’en inspirer !
Un coquelicot est appliqué, souvent il est fait d’un seul tissu. L’application se fait avec rentré, à la main, ou bien thermocollé à cru, d’autant plus qu’il est cerné d’un point de grébiche (point de feston espacé). Pour le centre, inspirez-vous de cette photo de détail : une roue au centre, des points de nœud et quelques points de tige rendent la fleur très raffinée.
Parfois, un pavot est composé de plusieurs tissus de couleurs différentes. La tige est faite en point d’épi allongé, ou tout autre point qui vous convient.
Bien sûr, ce modèle, comme les autres, est fait pour être le départ de votre propre création, modifiez-le autant que vous voudrez !
Avant de rendre visite aux Patriarches au pied du Mont Rainier, je te présente cette montagne qu’on voit de Seattle dès que le temps est clément.
J’opte désormais pour le tutoiement dans la série Western Spirit tous les mardis, car c’est un partage d’idées, d’aventures et d’expériences qu’on partage entre amis !
Skyline (« silhouette urbaine ») de Seattle au coucher du soleil, avec la silhouette du Mont Rainier (photo d’ici)
Des 26 volcans de la chaîne, le Mont Rainier est l’un des plus dangereux. Non loin, l’éruption de Mont St-Helens en 1980 fit de gros dégâts et surtout 57 mortsdans une région peu peuplée. Le Mont Rainier est le plus haut sommet de la chaîne des Cascades qui s’étale du Canada à la Californie, le long du Pacifique. On sait que la faille San Andreas poursuit plus au sud les risques majeurs de séismes. La Terre est toujours en activité, c’est loin d’être un astre mort !
En suivant ce lien, tu verras que plusieurs villes dans le monde sont menacées par un volcan actif, comme l’est Seattle.
Le Mont Rainier est néanmoins un but de randonnée privilégié, nous avons assisté avec émotion au dévoilement progressif du mastodonte au fil des heures dans la région du Sunrise en étant déjà à environ 2 000 m d’altitude :
Et les Patriarches ?
Ils se trouvent du côté de l’Ohanapecosh River, au pied sud-est du Mont-Rainier. Nous ne sommes plus qu’à environ 500 m d’altitude. Les Patriarches sont les héros de cette forêt primaire, plusieurs dizaines d’arbres millénaires qu’on peut approcher après avoir traversé un pont suspendu.
Traversée sécurisée de la rivière. On nous conseille de traverser le pont un par un car chaque pas engendre des vibrations. C’est pourtant drôle de s’amuser dessus à plusieurs ! Cela me rappelle des passerelles en lianes en Côte d’Ivoire dans la région de Man quand j’étais toute jeune, bien plus instables :
Les racines spectaculaires de cet arbre tombé en 1970 permettent de photographier des enfants dans le centre de l’arbre, c’est ici le cliché habituel. N’ayant pas d’enfant sous la main, le creux reste vide, on ne se sent donc pas bien compte de l’échelle 😉
Les arbres tombés sont laissés car ils deviennent parfois des arbres-pépinière : les troncs morts en cours de décomposition, pleins d’insectes, de mousses et de champignons servent de support et de nourriture à de jeunes plants. La forêt primaire suit son cours complet.
Les arbres locaux sont des Douglas (appelés ainsi d’après David Douglas, un botaniste écossais qui fit 10 000 km en 1825-26, à pied et en canoë, pour découvrir la flore le long du Pacifique), des tsugas (autres conifères), et des cèdres rouges (thuyas géants). Ces derniers étaient de première importance pour les Indiens, procurant la matière première pour faire notamment des paniers ou même des capes imperméables avec l’écorce qu’on peut tisser. Ce bois quasi-imputrescible se travaille et se fend facilement ; on le creusait pour faire des canoës, on le sculptait pour faire des mâts totémiques*, on le coupait pour faire les maisons… De nos jours, il continue d’être exploité pour couvrir les maisons en bois traditionnellement sous forme de shingles (bardeaux), sert à l’industrie des meubles, repousse naturellement les insectes (en particulier les mites textiles)… et, merveille culinaire découverte chez LeeAnn et cuisinée par son mari, ce bois donne au saumon un goût incomparable quand on pose le poisson sur une planche de cèdre rouge et qu’on le cuit au barbecue !! Dans ces cas-là, j’adore la cuisine américaine !
*Les totems sont sur-représentés dans notre imaginaire sur les Indiens d’Amérique (la faute aux westerns !). En Amérique du Nord, les mâts totémiques n’existaient que chez les peuples qui s’étendaient de l’Alaska à l’Etat de Washington (en passant donc par la partie ouest du Canada), on les nomme les Indiens du Nord-Pacifique. Les mâts totémiques correspondaient, non pas à une religion, mais à un emblème clanique, un blason, un hommage à une personne décédée ou une commémoration (la victoire d’une guerre par exemple). Il y a donc confusion de termes avec d’autres civilisations utilisant des mâts vaguement similaires ayant une symbolique religieuse.
De même, jamais aucun Indien, à part devant les caméras, ne fit whoo-whoo-hoo en battant la main devant la bouche pour partir à la guerre… et je reviendrai un jour sur le mythe des cowboys, attention déceptions en vue !
Un cèdre rouge qui connut de plus beaux jours… mais sa décomposition enrichira le sol.
Une longue passerelle en bois est aménagée pour que nos pas ne tassent pas la terre, ne blessent pas les racines.
Nous découvrons ébahis de vénérables arbres de 1 000 ans, toujours vivants, appelés les Patriarches.
On les appelle les jumeaux Douglas, ils ont mille ans, malgré leur allure alerte seule une couronne d’environ 20 à 25 cm est encore vivante. LeeAnn et moi ne sommes pas jumelles mais nous sommes sœurs de cœur !
Quelle émotion de toucher ces arbres… Ils fournissent une force énergétique et je comprends les peuples qui les ont divinisés.
Rappelle-toi Pocahontas, dessin animé de Walt Disney (1995) où l’héroïne demande conseil à sa « grand-mère feuillage » qui est la voix de la sagesse…
Plus généralement, ce film est une ode à la tolérance entre les peuples ainsi que l’encouragement à écouter et protéger la nature. C’est bien ce que nous enseigne l’étude de la vie des Indiens qui vivaient en symbiose avec la nature il y a encore peu de temps. Nous sommes bien moins sages. Sans bouder des aspects formidables du progrès, il y a urgence à revoir notre mode de fonctionnement, nous reconnecter à la nature dont nous faisons partie et mieux la respecter, c’est tout notre intérêt.
Nous n’avons pas visité la péninsule d’Olympia, au sud-ouest de Seattle. C’est encore là un lieu exceptionnellement préservé, une forêt primaire extraordinaire. Je t’invite à rendre visite à ce blog, l’un de ceux qui m’ont aidée à organiser notre voyage. Il est écrit par un professeur de géographie de l’université d’Orléans. On y voit ici de magnifiques photos de la péninsule.
Au fil de notre périple dans l’Ouest américain, nous nous sommes posé une question : pourquoi, dans notre vieille Europe, n’avons-nous que peu de très grands arbres ? Nous avons des Arbres Remarquables dûment répertoriés, certes, mais justement pas de très vieux arbres en abondance. Malgré la violence des incendies, ouragans ou tornades qui balaient ce pays américain, nous avons vu tant de très vieux arbres à la circonférence étonnante, même au centre de San Francisco ! La réponse est dans l’histoire des hommes.
L’Europe est, depuis bien longtemps, bien plus densément peuplée que l’Amérique. Si à l’origine, les forêts recouvraient la plus grande partie des territoires européens, au 11e siècle (à partir de l’An 1000), une conjonction d’événements changea la donne. Le climat connut un épisode très doux, la population s’accrut, une meilleure stabilité politique s’instaurait en même temps induisant la sécurité, le développement de l’agriculture et de l’élevage et donc un besoin de gagner de la terre. Mais un défrichement massif sans discernement fut effectué, les forêts furent souvent brûlées, comme un reset, une mise à zéro, ce qui fait qu’on a peu d’arbres très anciens, les arbres jeunes adultes étant exploités, depuis lors, au fur et à mesure des besoins. A noter qu’après 3 siècles de relative prospérité, le Moyen-Âge se termina avec un fort déclin de la population européenne au 14e siècle avec la Guerre de Cent Ans, la Grande Famine, la Peste noire… La Renaissance ne permit pas aux forêts de se reconstituer : les arbres étaient des produits de consommation de première nécessité, sans parler des constructions navales et autres industries avides d’énergie. On était à la recherche constante de bois de construction ou de chauffage : le petit peuple n’avait le droit que de glaner les branches, les troncs étant réservés aux propriétaires terriens.
Au 20e et 21e siècle, nous n’avons jamais eu autant de forêts en France, du moins depuis le 11e siècle ! En revanche, elle ne sont que rarement naturelles. Même les flancs de montagnes sont reboisés, ce qui est formidable, mais souvent avec une seule essence et cette politique favorise la propagation des maladies et insectes ravageurs. Ainsi, au printemps dernier, nous avons frémi à la vue de la forêt du Causse Noir à l’est de Millau, reboisé de pins noirs d’Autriche : ils furent ravagés en 2017 par les chenilles processionnaires et il n’y reste que des milliers d’arbres morts…
En Amérique, c’est une toute autre histoire, les Indiens étaient numériquement très peu nombreux en regard de l’immensité du territoire. Leur prélèvement de bois sur la nature était insignifiant. Et lorsque vinrent les Européens, quels arbres choisirent-ils pour construire leurs maisons (les log cabins), pour élever leurs clôtures, pour brûler dans la cheminée ? Certainement pas les plus grands et les plus vieux, sans doute pour le respect qu’ils inspiraient, mais encore plus certainement parce que les plus jeunes ont des diamètres bien plus pratiques à couper et à transporter !
Famille dans le Minnesota en 1890 devant leur cabane en rondins. On voit bien que les arbres utilisés ne sont pas très vieux…
C’est donc pour ces raisons qu’on peut voir encore aux USA des régions extraordinairement préservées. Pour retrouver l’ambiance de la découverte des très anciens arbres de l’Ouest américain au 19e siècle, je recommande la lecture du roman de Tracy Chevalier A l’Orée du Verger, maintenant disponible en format de Poche.
Et pour illustrer cet article avec quelques quilts, en voici que j’aime beaucoup avec des forêts qui me rappellent celles de l’Etat de Washington, ainsi que quelques arbres remarquables :
J’aime ce modèle classique des années 1930 je crois !
Bear in the Wood par Emma Louise, avec l’ours fait en couture sur papier d’après un modèle de Margaret Rolfe.
Uncommon Forestde Debbie de Seattle, probablement inspirée par les belles forêts de son Etat, Washington. Je suis amoureuse de ce quilt aux couleurs différentes de celles d’un Noël traditionnel !
On change d’univers artistique avec Redwoods de Merle Axelrad. Tissus collés puis quiltés. Bluffant de réalisme !
L’érable de Ruth McDowell, si artistique…
La Forêt, oeuvre collective faite dans le Tarn, dirigée par Cécile Milhau, voir l’article de Christophe pour des photos de détails. Cécile Milhau, ancienne déléguée FP du Tarn, est une artiste surprenante, aussi à l’aise dans la broderie, le patchwork que l’art textile mix-media.
Je reviendrai un jour sur des arbres que j’ai découverts en Utah, mais dès mardi prochain nous plongerons ensemble dans une ambiance western !
Comme tous les derniers week-ends de juin, c’était la fête à Lacaze !
Les délégations FP 31 & 81 ont exposé une trentaine de Charm quilts dans le Temple et il y avait également le concours Circle Design, des cercles en jaune et noir (aux couleurs du blason du village), l’exercice Récup Zéro Déchet, l’expo du club de la Courtepointe, l’expo d’An’San… et clou de la journée, le défilé de mode concocté par Joëlle Vétillard, le tout organisé par l’infatigable Cécile Milhau.
En voici un petit aperçu, que nous devons àSuzy Bignau qui m’a fourni ces photos, un événement familial m’empêchant d’aller à Lacaze cette année. Merci à toi Suzy !
Charm Quilts
Chacun de ces quilts mériterait des photos de détails. C’est à chaque fois une éclatante réussite qui cache une belle histoire : les charm quilts sont des échanges de carrés entre amis, ce sont aussi beaucoup d’efforts de mise en scène, d’innombrables points alignés pendant des heures et des jours…
Il faudra que ces quilts continuent d’être exposés, ensemble ou séparément !
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Circle Design
Le challenge Circle Design a eu également beaucoup de succès avec des trésors d’inventivité en jaune et noir, rappelant les couleurs du blason de Lacaze. Bravo aux gagnantes mais aussi à chaque participante !
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La joie de vivre en patchwork
Dans le Château c’était la fête du patchwork, avec la revendication du recyclage, du faire-avec, de la débrouillardise, tout en produisant de magnifiques panneaux et courtepointes…
Un grand tas de tissus par terre symbolise la matière première. Bravo au club La Courtepointe de Réalmont (81) !
Ambiance décontractée et si sympathique !
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Zéro Déchet
Le long d’un vieux mur, une longue ribambelle de carrés d’art textile montrait que, sur une base de blue jean et des éléments de récup’ on peut faire de bien belles choses… Voici quelques photos prises au hasard :
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Le Défilé de Mode de Joëlle Vétillard
C’était le clou de la journée, le défilé de créations de Joëlle. Le public a admiré son inventivité, le recyclage de vêtements tout comme les créations de A à Z. Le défilé eut lieu sur le parvis du château et de nombreuses personnes répondirent à l’appel de Joëlle pour jouer les mannequins d’un jour. En voici un tout petit aperçu :
Et puis il y eut les robes en cercles, les princesses d’ombres et de lumières, de lune et de soleil, sorties de ce château enchanteur :
Saluons cet incroyable travail et, plus généralement, cette volonté de faire vivre notre région avec des animations formidables !
Vous pouvez aussi aller voir ces blogs :Fil de Garonne 33-47, ChristolChuk, bien sûr Patch d’Oc Tarn dont les photos seront triées prochainement (courage, Bernie !) etPatch 31! Merci de signaler d’autres reportages dans les commentaires, je compte sur vous !
Le dernier week-end de juin est devenu synonyme de festivités à Lacaze (dans le Tarn), je vous ai déjà longuement parlé de cet événement créé par Cécile Milhau par ici. Voici l’agenda pour cette année :
L’exposition des Charm Quilts dans l’ancien Temple est une exposition France Patchwork des départements 31 et 81. Elle a lieu du 23 au 25 juin. Voir l’article de Patch31.
Défilé de Mode
Nombreuses sont les personnes qui m’ont demandé à quelle heure aurait lieu le défilé de mode de Joëlle Vétillard, ce sera à 16 heures dimanche 24 juin. A ce propos, Joëlle recherche d’urgence pour le défilé de mode des personnes pouvant se rendre disponibles. Voici son message :
Essayage le samedi 23 et le dimanche matin au château
mannequins femmes (entre 13 et 75 ans…) taille 34-46, 3 hommes de moins de 25 ans, 2 petites filles
Un agréable moment d’échange multi-générationnel dans une ambiance conviviale mais néanmoins « professionnelle ».